discord
FRATERNITIES, NOW
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

FRATERNITIES, NOWConnexion
Historique  
  • AccueilAccueil  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • Le deal à ne pas rater :
    Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
    Voir le deal

    knock knock knock ━ bradley

    Jeu 27 Mar 2014 - 15:58
    more_horiz
    Invité
    Anonymous
    Invité
    PROFIL
    T'as rien réussi. Ni à savoir depuis combien de temps ton frère joue les caïds de bac à sable, ni à connaître l'adresse de résidence de cette petite blonde malfaisante, ni à mettre le doigt sur la nature exacte de leur relation. Tout ce que t'es parvenu à extorquer à ton frangin c'est un nom de famille : Wallace. T'en as déduit qu'elle devait bien avoir des parents, de la famille, un tuteur à qui tu pourrais t'adresser pour éviter qu'elle continue à solliciter Tiago. Pour éviter qu'elle n'encourage son trafic ridicule. Pour éviter qu'elle ne s'empoisonne par la même occasion. En moins d'une heure t'as déniché un numéro dans le nord appartenant à son frère, et tu t'es pointé à l'improviste. Alors t'es là, planté dans le couloir, scrutant le chiffre cloué sur la porte du fameux Wallace avec instance avant de te décider. Tu toques, des petits mouvements secs et brefs, et t’attends sans bouger un cil malgré ton impatience. T'ignores totalement si tu vas tomber sur un type indifférent, accablé ou amusé. Tu te demandes à quoi il ressemble, le frère de la mauvaise graine. Tu l’imagines petit, blond, gringalet avec de grands yeux bleus. Tu l’imagines la sclère rougie, une clope entre les lèvres et mal rasé. Négligé, perché. Une version masculine de Maggie, fragile mais culotté. Et devant les minutes qui s’égrènent tu t’impatientes, tu tapes du pied, tu grognes. Tu frappes une nouvelle fois, des coups plus marqués, plus forts, plus agressifs. Mais toujours rien. La déception t’envahit et tu soupires en mordillant ta lèvre. T’es sur le point de te résigner, de retourner chez toi bredouille, de te rendre à l’évidence : l’appartement est vide. Ton corps esquisse même un mouvement de recul mais se fige subitement, alerté par un bruit. Tu retiens presque ta respiration, collant ton oreille et tes mains contre la peinture, silencieusement. T’es convaincu d’avoir entendu quelque chose. Un bruit de pas, une toux, un mot, la chute d’un objet, un claquement de porte. Tu ne sais pas vraiment, mais l’espoir renaît. L’existence d’un animal de compagnie ne t’effleure même pas l’esprit, pour toi c’est forcément un être humain qui t’ignore volontairement. Alors tu te creuses la cervelle pour trouver une astuce convaincante, et tu n’as pas besoin de chercher très longtemps dans tes souvenirs pour dénicher une ruse satisfaisante. « Police, ouvrez la porte ! » Tu gueules presque façon ‘reportage choc’, assénant de nouveaux coups bruyants. Tu ne perds rien à tenter, peut-être que personne ne vient t’ouvrir parce que le frangin est un obèse affalé dans son canapé et qu’il préfère fixer l’écran de télévision plutôt que de se déranger pour un parfait inconnu. La police ça fait autorité, la police ça peut l’obliger à se lever. D’un autre côté, tu crains de l’avoir dissuadé alors qu’il était sur le point de toucher la poignée, et tu l’imagines désormais se glisser par la fenêtre pour t’échapper. Parce qu’étant donné que sa sœur est une consommatrice régulière de drogues, tu te dis que le frère a lui aussi probablement un tas de choses à se reprocher. Ouais, c’est carrément l’hôpital qui se fout de la charité au vu la liste de tes activités illégales qui défie toute concurrence, mais peu importe, tu es d’une mauvaise foi à peine croyable et tu l’assumes. Manquerait plus qu’il s’écrase sur le bitume en essayant de fuir une chimère et que t’aies un mort sur la conscience, ce serait le dénouement parfait d'une journée axée sur l'échec.

    Re: knock knock knock ━ bradley

    Jeu 3 Avr 2014 - 22:13
    more_horiz
    Invité
    Anonymous
    Invité
    PROFIL
    Je n’ai pas dormi de la nuit. Non pas que j’en ai passé une de folie, loin de là même. Pour changer, Anna et moi, ça n’allait pas. Elle a crié, j’ai acquiescé, elle a pleuré et j’ai voulu rire, elle m’a maudis, insulté, et je n’ai pas répliqué. Elle a jeté des choses dans tous les sens, et j’ai ramassé. Elle m’a dit de la quitter, et je n’ai rien fait. Elle a dit qu’elle, elle ne pouvait pas, qu’elle m’aimait trop pour ça. Que la rupture devait venir de moi. Et cette fois j’ai ris, j’ai voulu lui faire comprendre que je n’aime pas forcément ce que je fais, voulu lui démontrer par quelques mots que je suis le genre de mec à tenir à sa liberté et qu’elle, elle m’a tout bouffé. Deux ans de ma vie, presque trois, je ne sais pas. Elle m’a bouffé en tous les cas. Alors quand le soleil s’est levé après notre nuit à négocier, notre nuit à nous battre, à nous détester encore plus fort, elle est partie. Non pas partie, sortie de ma vie, non, elle est partie travailler … Aller faire quelque chose de sa vie, quelque chose de plus constructif que ce qu’elle peut avoir avec moi. Et je me sais connard de ne pas l’avoir retenu, de ne pas vouloir l’embrasser. Non je l’ai regardé claquer la porte et je suis allé fumer. Je n’ai même pas pensé au fait qu’elle a horreur de ça, et bien au contraire, je crois bien que je voulais encore plus lui faire payer ma prison doré en le faisant. Je me suis allongé sur le foutu canapé qu’elle a choisi et j’ai fait des ronds avec la fumée qui sortait de ma bouche. Et après ça ? Après ça je suis toujours au même endroit. Je me repasse en boucle tout ce qu’elle a pu dire, ce que j’ai pu riposter. Je me dis que j’aurai du faire mieux, mais je ne suis doué avec les mots que lorsqu’il est question d’écrire, alors tant pis pour elle, surement tant mieux pour moi. Je ne sais pas quelle heure il est, je suis même trop fatigué pour regarder l’horloge qui se tient pourtant non loin de là, cependant je me décide, je me lève, je vais me doucher. Parce qu’il faut que moi aussi je pense à aller bosser. Quand je finis et que je vais dans ma chambre, enfin, notre chambre pour m’habiller, je crois bien que j’entends quelqu’un qui frappe contre ma porte d’entrée. Alors je tente de me grouiller, ouais, d’accélérer. On s’acharne sur ma porte tandis que j’enfile mon jean et que j’avance dans le couloir. « Police, ouvrez la porte ! » Je me stoppe un peu dans mon mouvement, sérieusement ? « C’est quoi ces conneries ? » Ca pourrait être une mauvaise blague, mais de qui ? J’n’ai pas l’impression de connaitre cette voix, ça me dérange tout ça. Et le pire, je crois, c’est que je fouille dans mon esprit pour savoir si je n’ai pas fait un truc illégal il n’y a pas longtemps. Non, je peux affirmer que j’ai rien fait. Le truc c’est que j’ai une pensée plus perturbante qui me vient en tête, c’est peut-être parce qu’il y a eu accident, je ne sais pas. Maggie, merde, faites que ce ne soit pas elle. Je ne regarde même pas dans le judas pour savoir qui se trouve derrière, j’ouvre directement, le cœur battant. Sauf que lorsque je me retrouve face à « l’officier » je comprends directement que je me suis fait prendre pour un idiot. Alors un peu dérouté, je lui dis simplement « Euh … On se connait ? » Après tout, ça se pourrait.
    privacy_tip Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum