J'avais appris une nouvelle folle. Pandore, l'élue de mon coeur que j'avais fait souffrir à maintes reprises était enceinte. Je ne savais pas de qui. Depuis une partie de jambes en l'air avec une demoiselle lors d'une soirée où j'avais été pris en flagrant délit par Pandore, je n'avais plus eu de ses nouvelles. Elle avait dû se venger à sa façon, son charme était particulier et il lui en fallait peu pour que les hommes tombent à ses pieds. L'être qui grandissait en elle pouvait être soit le mien soit celui du pecno du coin. Depuis que j'avais appris la nouvelle, je vivais reclus dans ma chambre de mon manoir. Les boites de traiteurs s'empilaient ainsi que les bouteilles d'alcool, les cendriers étaient tous pleins à rabords. Je ne sortais que pour me ravitailler en alcool, tabac et drogue. Moi qui me croyait invincible, aujourd'hui j'étais au bord du gouffre. J'avais envie de me plomber. Les idées suicidaires germées au fur et à mesure des substances illicites que j'ingérais. J'étais devenu un déchet. Les yeux injectés de sang, je me morfondais, replié sur moi même. Cette après midi j'avais fini par m'endormir, de toute façon j'avais perdu la notion du temps avec mes volets clos. Le joint que je venais de prendre m'avait dégommé l'esprit, je rêvais de choses complètement dingues. Je m'étais réveillé en sursaut, mon coeur battait beaucoup trop fort, j'étais en nage, paniqué. Je m'étais relevé de mon lit complètement barjo, j'avais fini par taper ma tête contre le mur. Je ne ressentais rien pourtant une goutte de sang s'était éclatée sur le parquet. Je pétais un câble, je ne me reconnaissais plus dans le miroir. J'étais devenu un pauvre hippie dégoutant. Personne ne me reconnaîtrait, mes cheveux avait poussé, je portais un pyjama affreux. J'avais peur, peur de moi même, de me faire du mal. J'avais aussitôt attrapé mon téléphone et avait tapé sur n'importe quelle touche. J'avais collé mon oreille au mobile et la voix de Savannah avait retenti. " Aides moi, s'il te plais, viens chez moi, tu sais où est la clé " lui avais-je dit totalement apeuré. J'avais l'impression d'être observé, qu'on me voulait du mal. Je m'étais réfugié dans un coin de ma chambre, une batte de baseball à la main.