La première fois que je vois ce garçon, il ne bouge plus d’un pouce, il est presque comme mort si je n’avais pas senti son cœur battre encore. Il ne bougeait pas, c’était comme toucher un mort. Je l’ai ranimé, c’était une nouvelle façon de le voir. Mais ça surprend. Peut-être parce que j’ai vu ma mère mourir il y a des années de ça.
Il s’assoit, il semble se remettre, du moins, il est en bonne voie. Je ne saurais quoi lui dire, de toute façon, il y a ses potes qui arrivent et l’entourent. Je ne dis rien, je regarde dans le silence le plus total. Il s’appelle Dani. Il a fait un malaise, près de l’eau. Je l’ai sauvé, à ce qui est facilement devinable vu que je suis trempée.
Je me relève, je suis debout. J’ai envie de m’éloigner. Ça me fait vraiment bizarre. Les garçons partent, je me retrouve seule avec lui. Il me remercie, assez bizarrement, il s’incline. C’est vraiment typique des asiatiques ça. Je trouve même amusant qu’il s’éloigne de la piscine. Remarque, vaut mieux qu’il ne retombe pas dedans.
«
C’était plus que normal. Qui que ce soit en aurait fait autant. » Je le regarde, je grimace. Que dire d’autre ? Je l’ai sauvé, il peut reprendre sa vie. En temps normal, j’en aurais profité pour lui proposer de passer la soirée avec moi, voir même on aurait peut-être couché ensemble. Je ne suis pas sage du tout en ce moment.
Mais de le voir qui ne bouge pas, ça me coupe toute envie. Mais je me dis que je ne dois pas me laisser prendre par ce que j’ai ressenti, je dois passer au-delà de ça. Sinon je ne vivrais pas à force de le croiser. «
Si tu veux me remercier, tu n’as qu’à apporter une bonne bouteille dans le bureau des coachs, en fin de soirée. N’importe quel jour. On pourra fêter le fait que tu es resté sur Terre. »
Je ris, puis je retire la serviette. Je la pose sur un transat, je retire mon tee-shirt. Je me retrouve en soutien-gorge devant lui. Je m’en moque. Je lui tourne le dos pour enlever mon sous-vêtement puis je prends la serviette pour m’essuyer. «
Tu devrais aller te changer, tu vas attraper froid. » Je tire finalement une robe de mon sac de sport. Elle est pas spécialement propre mais bon.
Je jette la serviette, je retire tous les vêtements que j’ai en bas. Puis j’enfile la robe. Je le regarde à nouveau. Non, je ne suis pas du tout gênée. «
ça va mieux, au fait ? Comment ça se fait que tu fais des malaises ? » demandais-je de but en blanc.