I wish I could forget - Eze

Je venais de sortir d'un dîner concernant le travail des plus ennuyants au monde, à vrai dire j'avais faillis m'endormir et une fois jetée mon couteau dans la face du client, pourquoi? Parce que avec lui - et sa femme - j'avais l'impression de ne parler la même langue qu'eux.  Effectivement ils ne comprennent pas grand chose sur mes intentions pour gagner leur futur procès et la garde de l'enfant qu'ils veulent adopter, je dois avouer que je perds sérieusement patience avec eux, pourtant je suis quelqu'un de très patiente, surtout avec mes clients, mais pour le coup ils avaient LE TRUC pour me faire perdre patience, toujours à poser des questions débiles et inutiles au-quelle j'avais déjà répondu environ cent cinquante fois.

Je bénis d'ailleurs la fin de ce dîner, j'avais l'impression d'avoir passé trois dîner avec eux tellement il m'avait paru long.  Bref je n'avais qu'une envie à ce moment précis : boire un coup, même trois quatre coup histoire de me libérer de toutes les paroles que j'avais débitée lors de ce satané dîner. Je m'étais alors arrêtée dans une petite taverne non loin du restaurant. "Un Sex On The Beach please." dis-je en adressant un sourire au serveur, puis je soupirais me tournant vers mon voisin de droite, plutôt mignon, et seul. Pourquoi pas faire connaissance ?! "Dites moi que leur cocktails sont bons, je ne suis jamais venue ici auparavant." une manière comme une autre d'engager la conversation...

I wish I could forget

Taylor & Ezechiel

fiche par ©century sex  

Encore une soirée bien seul. Pas un autre prêtre ou paroissien en vue. Alors je me dis que je devrais sortir pour aller respirer un peu. Je sors en tenue de sport, comme à mon habitude, avec une petite sacoche contenant mes clefs, un peu d’argent au besoin. Puis, je cours. Au début, je prends mon temps, puis sans m’en rendre compte, je cours plus vite. C’est ça le souci, j’ai besoin de courir, de bouger sans me préoccuper de tout ce que je peux faire à l’Eglise ou à l’Hôpital. Je me dis que je ne dois pas assez sortir, respirer comme tous les êtres humains. Je me laisse enfermer par une routine que même la plupart des prêtres de ma connaissance ne s’infligent pas.
Au bout d’un moment, mon corps ne tient plus du tout. Je m’arrête, essouffler. Je suis à quelques rues de la Taverne de mon ami. Ça tombe bien, je pourrais aller le voir, nous pourrions discuter pendant que je me repose. Je marche pour retrouver un rythme cardiaque presque normal, même s’il s’accélère sous le plaisir de voir le voir. Nous discutions chaleureusement même si parfois, nous étions coupés lorsque des personnes venaient commander. D’ailleurs, une jeune femme s’installa à côté de moi et commanda un cocktail. Je finissais mon verre quand elle se tournait vers moi. « Vous n’avez pas à vous en faire, il est doué pour les cocktails autant que pour la cuisine. Et c’est un bon ami, je sais de qui je parle. »
Je souris la jeune femme et je demande à la barmaid de me donner une bouteille d’eau. J’ai besoin de boire pour retrouver des forces, mais pas de l’alcool. Je repose mon attention sur la jeune femme, c’est là que je percute. Son visage, cette voix. Je la reconnais. Je ne connais pas son nom, ni son prénom. Mais elle a été une personne que j’ai connu par le passé, elle n’a pas eu un passé facile. Je ne peux dire les confidences qu’elle a eues. « En tout cas, je serais content de savoir qu’il a fait de vous une nouvelle habituée. »  je pourrais essayer de savoir comment elle va, sans parler de ces confessions à l’Eglise. Du moins, pas pour l’instant. « Vous semblez ne pas avoir passer une bonne soirée, je me trompe ? » demandais-je innocemment.