BRAD. you could be the one.

you could be the one

Pia & Brad

fiche par ©century sex  

Je riais encore de la dernière bêtise que Brad m'avait dis, finissant mon gobelet de soda. « Une poubelle, c'est ma chance ! », je souris et avance rapidement jusqu'à la dite poubelle pour y jeter le verre en plastique, et reviens vers lui, un sourire aux lèvres. Brad. Ce type pouvais bien être l'homme dont j'avais besoin, celui qui m’intéresserais si j'avais été totalement hétérosexuelle. Faut dire que Brad était mignon. J'étais pas la mieux placé pour dire ça mais il avait un certain charme, et j'ai vu nombreuses filles se retourner sur lui pendant qu'on marchait alors il doit plaire. J'ignore encore si c'est un avantage pour moi ou bien si c'est un inconvénient, faut pas se mentir, s'il plaît c'est qu'il le sait et qu'il peut donc avoir n'importe quelles filles à ses pieds. Là est mon plus grand problème. Je voulais lui plaire, et je voulais qu'il me plaise, même si ce n'était pas le cas, je voulais qu'il soit cet homme différent des autres. Je voulais être hétéro avec lui, pas avec un autre. « Attends.. », je prends appuie sur son épaule et retire mes chaussures. Bien évidemment que j'allais tout faire pour lui plaire, au moins un minimum. Je n'avais jamais réellement eu besoin de ça, je ne savais même pas comment faire, aucune idée. Mais j'allais essayer, et si ça marche tant mieux. Mes chaussures enlevés je le regarde avec un fin sourire aux lèvres « Tu pense que l'eau est très froide ou qu'on peut se baigner ? » mon accent me trahis, bien que j'ai tenté de faire de mon mieux pour l'effacer au maximum. Une fille avec un accent italien trop prononcé doit être horrible pour ses oreilles. Combien de fois on m'avait demandé de répéter parce que la personne en face n'avait pas compris. D'autres fois, on me souriait et hochais la tête, j'ai rapidement compris que la personne n'avait pas compris et qu'elle ne voulais pas comprendre non plus. Je ne voulais pas qu'il mette du temps à comprendre une simple phrase, je voulais qu'il comprenne directement, sans plisser les yeux, sans avoir à adapter son cerveau pour comprendre chaque mot que je dis.  

Pia, étonnante, douce, fraiche, Pia. Mes yeux se perdent un peu sur elle lorsqu’elle s’approche d’une poubelle pour y jeter le verre dans lequel se trouvait précédemment son soda. La soirée n’a pas été des plus folles, mais en tous les cas elle a été des plus agréables, ça je peux l’assurer. J’ai un sourire sur les lèvres lorsque la demoiselle revient vers moi. Nos pas nocturnes nous ont mené vers la plage, machinalement, cela ne me déplait pas, loin de là, j’ai toujours adoré cet endroit, quoi qu’on en dise, et pas seulement pour y trouver des filles, ouais, c’est ce que le monde entier doit se dire en me voyant trainer par-là, mais le fait est que cet endroit est apaisant. Il a quelque chose de grand. La main de mon amie vient se poser sur  mon épaule et elle m’intime d’attendre, je ne sais trop quoi, mais je le fais tout bêtement. J’essaie, du mieux que je le peux, de ne pas trop me demander ce que fais Anna, si elle pense à moi, preuve en est que moi, oui, c’est le cas. Je secoue le visage, histoire de chasser cette image de mon esprit, croyant surement que j’ai mieux à faire ici plutôt que de me morfondre sur ce fichu mariage bousillé que je n’arrive pas à stopper. Elle retire ses chaussures, et moi, je la regarde intrigué. Pourtant, je peux jurer que je devine un peu ce qui se trouve dans ses pensées. Il s’y trouve un moment entre elle et moi, dans l’eau, je crois. « Tu pense que l'eau est très froide ou qu'on peut se baigner ? » Quand elle essaie de cacher son accent, moi, je souris, parce qu’il me plait, et la vérité c’est que je souris encore plus lorsqu’elle s’avance déjà vers l’eau qui, effectivement, doit être un peu fraiche, mais peu importe, je peux me féliciter de savoir réchauffer n’importe qu’elle ambiance. Je passe une main sur mes chemins, frottant mon crane alors que je viens de penser à ça, je suis taré, faut le croire, comme si ça avait déjà été réellement ambiguë entre elle et moi, il faut simplement que j’arrête un instant d’être ce mec qu’on adore, c’est vrai, mais que bordel, je pourrai passer mon temps à détester. « Je pense que l’eau est parfaite. » Ou peut-être que c’est la fille qui se tient à mes côtés qui l’est, je ne saurai pas définir pour quelles raisons j’ai prononcé ces mots-là. « Mais t’sais qu’on parle de bain de minuit, là, hein ? » Je la taquine, je me perds dans tous mes jeux, mais dans le fond, il n’y a pas vraiment d’importance à ça, la vie est plus simple, c’est vrai, quand on la passe à jouer. Et au diable, l’homme marié.