J'ai besoin de calmer mes ardeurs. Toutes mes ardeurs. Je ne comprend pas qu'il soit si déçu que je ne sois pas enceinte. Je n'ai que 22 ans, il me reste encore 2 ans d'étude pour obtenir mon doctorat en médecine vétérinaire. Je sais que je peux le faire, alrgement. C'est partie de moi je ne n'aime pas mais je suis surdouée et bosser c'est un truc trop facile pour moi, je ne révise jamais, je retiens presque tout en lisant une fois. C'est comme ça je j'ai pris deux ans d'avance dans mes études. Forcément, moi aussi parfois je me perd, je peux être entre la maturité des gens qui ont pratiquement l'âge de mon petit ami plus vieux de trois ans que moi.. et dans l'enfance d'une gamine qui a grandit trop vite. Je suis arrivée à la fac ici. dans un appartement toute seule ici.. j'étais moins de tout et j'ai grandi vite, parfois je sais très bien que mes réactions sont disproportionnés. En tout cas je sais que parfois je le pousse à bout, c'est plus fort que moi, je n'arrive pas à comprendre comment je peux passer du calme à l'énervement ultime.. j'ai l'impression d'avoir un soucis parfois.. j'hésite à me faire suivre.. mais je ne crois pas en la psychologie. J'ai besoin de me calmer.. je vais le perdre un jour avec mes crises.. et je ne sais pas comment je pourrais faire sans lui. Il n'a pas conscience de ça.. parce que je ne suis pas du genre à m'étendre sur mes sentiments.. mais du moment où il s'est fracassé le nez sur un poteau parce qu'il me regardait j'ai craqué.. il est resté malgré mon caractère de merde. Et là je me dis que j'ai une chance de dingue. Je sors une cloque du paquet et une fois remontée à la surface de sa maison j'inspire. Je me sens mieux moins stressée à ce moment là.. le pouvoir bête du tabac. Mais je suis vite retrouvée par Ethan qui me rejoint. Il n'aime pas quand je fume.. Je ne l'écoute pas une première fois.. tirant une longue latte. J'esquisse un sourire lorsqu'il me dit qu'il tient à moi. Il retire ma cigarette de ma bouche et la jette au sol. Je me laisse faire.. il prend mon visage entre ses mains.. je le regarde de manière moins dure. La première question ne me dérange pas.. mais la seconde me paraît un peu bête.. mais non pas tant que ça.. il a le droit d'avoir cette crainte. Je reste sous son charme, l'écoutant.. c'est à mon tour de l'ouvrir et de lui parler. Je ferme les yeux, je sens son souffle sur mes lèvres. Je me reprend, il ne sait pas l'effet qu'il me fait. " Première je suis dingue de toi.. je t'aime.. maladroit ou pas.. mes crises sont.. insupportables j'en ai conscience.. je suis désolée.. tu ne te rends pas comptes.. je suis morte de peur à l'idée que tu m'abandonnes un jour.. " Je ris un peu parce que je me rend compte qu'on a la même trouille. " Que tu me trouves trop jeune justement.. j'aime ton âge.. j'aime ta maturité, ta stabilité. Je t'aime.. mais aujourd'hui je ne me sentais pas prête.. j'étais morte de peur. Je n'ai aucune notion d'une famille.. ma mère m'a élevée seule.. elle m'a menti toute mon enfance.. Elle s'est remariée avec un type qui me déteste.. j'aurais jamais pu assurer en mère.. et j'ai vu la déception dans tes yeux.. j'ai cru que tu allais partir pour trouver une autre femme.. faire une famille. Je suis parano je sais, mais met toi à ma place.. ma mère m'a menti toute ma vie.. en me donnant un père parfait mort pour le pays.. j'ai du mal à faire confiance.. le problème c'est qu'avec toi.. J'ai confiance, juste j'ai peur que tout se brise.. pour un truc.. une connerie que je puisse faire. " Je l'enlace fort.. tremblante parce que ça se rafraîchit. " je parle trop.. mais je suis dépendante de toi.. tu comprends ? depuis le jour où tu t'es fracassé le nez.. le premier jour. je ferais n'importe quoi pour toi.. mais un enfant c'est trop tôt.. laisse moi encore un peu de temps ok ? si tu m'aimes encore dans quelques mois que tu voudras de moi.. alors on en reparlera ? " Je lui vole un petit baiser et je souris légèrement en attendant sa réponse, je reste contre lui en attendant.