we seemed like a good idea.
FEAT. A. SNOW BURNS
Exténuée, je me laisse tomber contre le matelas, le visage enfoui dans l'un des oreillers. Arrivée. Me voilà enfin arrivée. Mes cheveux blonds ? Je les sens voler au dessus de moi, derrière mon crâne, lorsque je permets à mon corps de s'écraser contre la surface molle du lit. Un instant, je reste installée comme cela, confortablement, me disant qu'enfin, nous étions arrivés. Le voyage en bus avait été ... Plus long à subir que je ne m'y attendais. Comme quoi, notre notion du temps peut, parfois, être bien erronée. Éventuellement, je me relève, avant d'ouvrir la valise que le bagagiste avait pris soin de monter avec lui. J'avais mis la nuit entière à la finir, cette valise, trop soucieuse d'oublier ne serait-ce qu'une seule de mes possessions vitales, mais, au moins, cela veut dire que maintenant, je n'aurais pas besoin de la fouiller de fond en comble afin de retrouver ma robe de nuit ou ma trousse de toilette. Voyant mon attirail de nuit à portée de main, l'idée de prendre une douche se matérialise alors dans ma tête, étant donné que je ne compte certainement pas me mettre à visiter les lieux après un voyage si fatiguant. Je ne commence à travailler qu'après-demain (soit Lundi) ; je peux donc me permettre de me servie de demain pour réellement pouvoir prendre mes repères et m'installer dans mon nouvel environnement. Lorsque je m'apprête à me faufiler dans la salle de bain, ceci dit, je suis interrompue par la sonnerie de la porte d'hôtel. Curieuse, je m'avance donc vers celle-ci avant de l'entrouvrir, légèrement. Il doit probablement s'agir de l'un des membres du personnel d'entretien, venu me proposer des serviettes propres ou quelque chose dans le genre ... Du moins, c'était ce que je me dise, avant que je n'ouvre la porte afin de me retrouver face à lui. Surprise, je tente de feindre l'indifférence, toujours en colère suite à notre léger différend de la veille. Il a intérêt à me présenter de belles excuses s'il espère se faire pardonner.
01/06/2014 :
Tu lui souris alors. Tu te sens gênée d'être aussi ... Prudente en sa présence ... Et pourtant, tu sais bien que tu ne peux pas en faire autrement. Tu l'as dans la peau, et ce, depuis votre première rencontre, ainsi, toutes les barrières que tu as bien pu dresser contre lui ne sont que justifiées par la peur qui te hante. Cette peur de sombrer, de succomber, à son charme, au désir qui t'anime, constamment, envers lui. Tu veux aller plus loin, et tu le sais ... Et si les signes ne trompent pas, il en est de même pour lui. Réciproque. Ce que vous ressentez, tous les deux, ici et maintenant ... Tu le sais, et tu le sens : c'est quelque chose de réciproque. Et pourtant ... Tu continues de le faire languir. Malgré tout, tu aimes ce jeu. Cette attente. Cette incertitude. Le fait de lui appartenir sans être à lui. Le fait de l'avoir, mais ... À ta façon. Tu aimes ça, parce que jusque là, tout, ou presque, t'es facile. Il n'y a pas d'attentes. Pas d'espérance. Ni de promesses, ni de douleurs ... Il n'y a rien, hormis le présent. Et c'est ça, ce qui te plait, dans l'histoire. Tu le vois attendre, sur le seuil de la porte. Te regarder avec hésitation. Toi aussi, tu hésites, en silence. Puis, tu avances lentement ton visage du sien afin de coller tes lèvres fraiches contre les siennes. Lorsque, enfin, tu te détaches de lui, tu lui murmures calmement :
Puis, tu refermes la porte derrière toi, en souriant. Ce soir, tu es heureuse.
blonde in every color.
Spoiler :
My dream, is to go
To that place
You know the one
Where it all began
On a starry night.