LOLA & WILLIAM
Lola. Lola... Quatre lettres, si délicieuses à prononcer, si élégantes à écrire. A la saveur d'un bonbon à la pêche, ou peut-être d'un doux agrume. Coloré, comme elle. Mais aussi légèrement acidulé, tout comme elle. Cette fille fragile et piquante qui lui inspire de si belles choses. La force, la séduction, la légèreté ou encore l'abandon. Elle lui fait un peu tourner la tête, Lola. C'est une affaire d'attraction physique en grande partie, pourtant à chaque fois qu'il la voit, il ne peut s'empêcher de chercher à creuser, à approfondir tout ce qu'elle aurait pu oublier de lui dire au gré de ses humeurs changeantes. Quelle mystérieuse fille, une énigme aux cheveux flamboyants, flamboyants comme cette flamme dans ses yeux chaque fois qu'elle rit, d'ailleurs...
Lola, donc, comme ces quatre lettres griffonnées au coin d'une feuille de papier signée des lettres W et S, sur ce bureau dérangé, dans cette sombre chambre d'à peine quelques mètres carrés...
A quelques centaines de kilomètres de là, dans cette vallée de Coachella, l'air est plein d'une diversité de mélodies, de rythmes. Les voix s'élèvent, empêchent le silence de venir s'imposer quand tout ce que recherchent nos deux protagonistes est un semblant de tranquillité. Tout du moins, c'est ce que l'on pourrait imaginer. William marche presque hasardeusement au côté de Lola, sans trop savoir où il les emmène. La destination n'est pas sa priorité. Sa priorité du moment, elle est à sa droite, souriante et libérée en cette soirée estivale.
« Alors, cette première soirée ? Tu ne regrettes pas d'avoir accepté mon invitation ? »
Au voyage ... A la découverte. Lorsqu'il croise ses yeux, il sourit instantanément. La bière qu'il a bu plus tôt dans la soirée lui donne ce petit air enivré qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, a tout d'un atout charme chez le jeune Stanford.
« En tout cas, je te traiterais de menteuse si tu me disais n'avoir pas aimé, tu avais l'air de bien apprécier le show tout à l'heure. »
Un concert, d'un groupe qu'elle devait aimer sans aucun doute, parce qu'elle était pleine de vie.