don't get any closer (anthony)

Une véritable apparence de playboy, un sourire à tomber par terre et un corps à se damner. J'ai craqué, sans même chercher à résister. Tout du moins, pas comme je l'aurais fait il y a quelques semaines. Il y a quelques temps, je n'aurais même pas été en boite de nuit danser de cette façon avec un homme, d'ailleurs. Mais lui, lui il m'a plu au premier regard, pourtant ce n'est pas comme s'il avait bien dansé, non il se laissait même plutôt faire... mais ce n'était pas pour me déplaire. Loin d'être passive, je sais prendre les choses en main, alors ce soir, j'ai eu ma part de responsabilité, pour en arriver là. Là, dans son lit.

Et j'ai beaucoup bu ce soir. Pour que tout soit plus simple, que tout se fasse sans que la moindre réflexion désagréable ne puisse y avoir sa place. La bonne vieille rengaine, la raison pour laquelle les gens boivent, souvent. Et ce gars... comment s'appelle-t-il déjà ? Ah oui, Anthony, ou juste Tony, je ne suis plus sûre. Quoi qu'il en soit, ce moment, avec lui, dans sa chambre et plus précisément dans son lit, a été bon, pour ne pas dire très bon. Après l'acte, je viens m'allonger à côté de lui pour retrouver un rythme cardiaque convenable et me retourne vers lui pour observer son visage, en souriant.

« T'es meilleur à ça qu'à la danse. »

Et je ris, spontanément, avant d'user de mon charme par nécessité...

« Bon, je peux rester cette nuit ? J'ai la flemme de rentrer à pattes chez moi et je n'ai pas de quoi me payer un taxi. »

Oui, bon, c'est plus de la flemme qu'une nécessité, j'avoue. Et puis je suis bien là chez lui, avec lui. C'est vrai qu'il m'en faut peu pour me sentir à l'aise chez les gens, mais tout de même.

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Avec une insupportable vanité, elle s'était imaginé pouvoir sonder le cœur de tout le monde. Les évènements avaient montré qu'elle s'était complètement trompée. Austen

Ce soir, c'était sortie en boite. J'y étais aller avec un de mes amis avec pour seul objectif de ne pas rentrer seul. En fait, nous avions un petit rituel : Nous mettions toutes nos conquêtes sur un petit carnet, et comme demain il y allait avoir une petite réunion entre nous, et bien... il fallait bien que je donne un maximum de filles ! et j'en avais eu envie, vraiment. Du coup, une fois à l’intérieur, je me suis mis à danser sur la piste, attirant quelques femmes dans mes bras. Mais une attira plus particulièrement mon attention... Elle était magnifique, et même alors que je dansais avec une autre, elle m'éblouie. Je la regarde, et après avoir abandonné ma cavalière, je me colle à elle, enchaînant les danses et les vodka pures.

On a bu, trop bu. et quand on arrive à mon appartement, nous ne tardons pas à atterrir dans mon lit. Et le moment que nous partageons est bon, très bon. Ce n'est pas dur de lui donner du plaisir, rien que les traits de son visage se tordant sous l'effort suffit à donner encore plus de moi même. Les gémissements, les cris, les soupirs, les baisers... le tout me donne envie de ne pas m’arrêter. Même l'alcool n'est pas un obstacle. Enfin, jusqu'à ce que nous ayons finis. Elle s'allonge à côté de moi, et ma tête rencontre directement les oreillers, ou je ferme les yeux. Je sens le sommeil m'emporter, et je ne peux rien faire contre. Elle me parle, mais je n'entend pas vraiment. Je lache des "hum" à peine audible, tout en essayant de lutter contre le sommeil. Il faut que j'aille dans la salle de bain, j'ai mes cachets à prendre. Je dois mettre mon réveil, pour ne pas trop dormir, et ne pas risquer de terreurs.

Mais voilà... je m'endors, et je me sens mal. J'entends des bruits de pneus, et je sens une presence. La mort, certainement. Elle hante mes nuits, et m'empeche de vivre correctement. C'est à cause d'elle que je me gave de pillule, et que je n'ai pas fait de vraies nuits depuis mon accident. Je lache un cri, et me redresse d'un coup, collant mon dos à la tête de lit en essayant de respirer calmement. J'ouvre grand les yeux, essayant de chasser les visions de ma tête.