Certes, Sutton n'est pas la seule fille avec qui je couche. Il y a également sa sœur et d'autres filles pour qui j'ai beaucoup de respect. Mais avec la jeune Rhodes, c'est différent. La brune évidemment, pas la blonde. J'adore passer des moments avec Brynn mais c'est de loin Sutton que je préfère. Il est clair que d'habitude je suis moins entreprenant. Je subis un peu notre relation et c'est la jolie brune qui contrôle tout. Mais aujourd'hui j'étais d'humeur joueur alors voilà ; j'ai pris les commandes et peu importe notre présence dans le couloir, je n'avais pas envie de me cacher. La réaction de Sutton ne me perturba pas, au contraire. Ça aurait assez bizarre qu'elle se montre aussi démonstrative que moi. Mais justement, j'aimais la voir résistante et en même temps déstabilisée. « Ah bon, bah alors qu'est-ce que tu fais encore là? » demandais-je un sourire amusé aux lèvres. Si la jeune femme voulait vraiment se rendre en cours, alors elle l'aurait déjà fait depuis longtemps, non? Elle m'aurait écarté d'un geste de la main et c'était fini. Sauf que Sutton était toujours là, devant moi. Après l'avoir plaqué contre le mur, délicatement, notre lèvres ne se trouvaient qu'à quelques centimètres l'une de l'autre. Sa main se pose légèrement sur mon torse et je frémis à son contact. Il n'y a pas meilleur sentiment que l'adrénaline. Sutton comme moi, savons que ce que l'on fait est mal. Tout simplement car elle a un copain, copain qui s'avère être un de mes meilleurs amis, un Phi Epsilon, comme moi. Et pourtant, pourtant je ne peux pas m'en empêcher. Notre jeu est trop excitant pour s'arrêter maintenant. Hors de question qu'on laisse tomber. Je sens son souffle s'accélérer, ses lèvres s'entrouvrent comme pour appeler les miennes. Ma main se dirige vers sa joue puis frôle ses lèvres. Elle se pose finalement contre le casier de Sutton, comme pour lui barrer le passage. Puis, sans contrôler quoi que ce soit, mes lèvres viennent se réfugier contre les siennes. Nos lèvres se touchent avec passion, fureur, excitation. Comme toujours. Je laisse ma main voyager, à nouveau, dans ses cheveux et prolonge notre baiser. Une fois terminé, je plonge mon regard dans le sien et lui souris. « Tu ne veux toujours pas de ma proposition? » demandais-je sans la lâcher des yeux.