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    when work is over (jordan)

    Sam 15 Nov 2014 - 14:53
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    Reed Gallagher
    Reed Gallagher
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    Résidence : Maison à Santa Monica.



    When work is over


    « Amelia, regarde où tu mets les pieds, devant toi ! » La fillette se retourne aussitôt, manque trébucher sur jeu laissé là par un autre enfant sans doute. Rapidement, la main de Reed vient agripper le bras de sa fille pour l'aider à esquiver l'objet roulant. La voix maugréante du trentenaire s'élève dans l'air. « Un jour tu vas finir par te faire très mal. » C'est ça, d'avoir une enfant rêveuse, plus préoccupée par tout ce qui se trouve en hauteur que par ce qui est à son niveau. Beaucoup d'enfants sont tête en l'air ou curieux, mais Amelia, elle, montre déjà trop d'intérêt pour le monde des adultes. Reed ne peut rien y faire. Il a une fille qui adore transformer la fin des histoires qu'il lui conte, le plus naturellement possible, ou encore qui adore chercher à comprendre pourquoi tel ou tel personnage a fait ça à untel. Une avalanche de pourquoi, certes, mais aussi une quête inconditionnelle du comment qui a de quoi rendre particulièrement intrigué. Longeant une longue allée bordée de fleurs plus colorées les unes que les autres, ils s'approchent ensemble d'un banc en bois sur lequel Reed s'assied pour lire le journal qu'il vient d'acheter. Les jambes croisées, le papier sur ses cuisses tenu par une main, et la sœur de celle-ci occupée à tenir la cigarette qu'il vient de s'allumer, Reed lance néanmoins quelques coups d'oeil à sa fille qui s'amuse avec sa poupée à deux mètres de lui. Petite habitude du dimanche matin, une fois le petit déjeuner pris.

    Les minutes passent, l'homme ne sent pas le temps s'écouler. Tellement captivé par un dossier reportage sur les tensions au Moyen-Orient, il en oublie de regarder Amelia pendant cinq, voire dix minutes. C'est parce qu'il n'entend plus sa voix qu'il comprend tout à coup son erreur. Ses yeux se relèvent de son journal et, ne l'apercevant pas, il se retourne et se lève aussitôt, laissant de côté son journal. « Amelia ?! » Il ne la voit pas. Son coeur se met à cogner violemment dans sa poitrine et son corps, pris par l'angoisse, court partout à la recherche de la fillette. Il crie plusieurs fois son prénom, l'appelle aussi par son surnom, mais rien n'y fait, il ne la trouve pas. Il n'y a pas grand monde dans le parc, mais lorsqu'une femme, dans la cinquantaine s'approche, il s'empresse d'aller la voir, plus inquiet que jamais. « Madame, vous n'auriez pas vu une petite fille d'une dizaine d'années à peine, faisant cette taille, dans les parages ? » La nervosité le contrôle, il en oublie toute forme de politesse. « Non désolée monsieur... » Alors il se prend la tête, passe ses mains dans ses cheveux et les cale dans sa nuque, complètement stressé. Elle ne peut pas avoir disparu bien loin. Cela ne sert à rien de parcourir tout le parc. Si quelqu'un l'avait approchée, elle aurait répliqué, il l'aurait entendu. Il ne peut pas l'avoir complètement perdue, c'est impossible. Criant à nouveau son prénom, il pense à Sarah, son ex-femme. Et surtout, il voit son regard tueur.
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    Les hommes forts sont ainsi. Au zénith de l'amour, ils réfléchissent encore, ils calculent et leur décision est sans appel. Pancol

    Re: when work is over (jordan)

    Sam 13 Déc 2014 - 13:02
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    Sky Wilson
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    When work is over

    Dimanche. Jour de repos. Malgré la baisse des températures je décidais d'aller dehors histoire de faire un tour. En réalité, c'était surtout un moyen pour moi de décompresser et d'oublier l'espace de quelques instants les problèmes qui m'étaient tombés dessus il y a peu. Depuis l'arrestation de Lukah je n'arrêtais pas de faire les cents pas dans l'appartement me sentant terriblement coupable de mon impuissance face à cette situation. Malheureusement, malgré toute ma bonne volonté je n'étais pas en mesure de l'aider et même si je l'avais été il m'avait demandé de ne rien faire. La sensation d'être mise à l'écart était dure à encaisser mais je n'avais d'autres choix que d'accepter et de respecter cette décision, aussi douloureuse soit-elle. Il avait fait son choix et partageait désormais sa vie avec une autre et je comprenais alors bien mieux pourquoi il m'avait repoussé au festival. C'était pour elle... J'enviais cette femme à un point que personne ne pouvait imaginer. Parce qu’elle occupait la place que je convoitais tant. Place qui m’était autrefois consacrée… Mais le destin n’avait pas joué en notre faveur, créant ces maux chez le jeune homme que moi-même ne pouvais guérir. La rupture s’était alors imposée à moi, comme une obligation que je ne pouvais ignorer. Encore aujourd'hui il me détestait pour avoir fait cela, sans se rendre compte que je mourrais d’amour pour lui. C’était une torture, une douleur sans nom et cela était d’autant plus dur aujourd'hui tandis que ses sentiments se tournaient vers une autre. Mais je ne devais plus y penser… Je devais tourner cette page pour de bon. J’aurai dû le faire il y a déjà bien longtemps, lorsque j’étais sortie de sa vie. Seulement, il y avait des choses qu’on ne parvenait pas à oublier… Cet amour en faisait partie. A mon grand désespoir… Je tentais de faire abstraction de ce trop-plein d’émotion alors que j’enfilai mon manteau pour filer dehors. La fraîcheur de l’automne ne pouvant que me faire du bien.

    L'air froid était revigorant. Et pour la première fois depuis longtemps je parvenais à ne penser à rien. C'était à la fois reposant et intriguant. Néanmoins, il était plus que nécessaire pour moi d'évacuer le stress que j'avais accumulé ces dernières semaines. Le sommeil m'ayant quitté il a quelque temps, ces quelques moments de calme étaient mes seules possibilités de repos. Mais alors que je marchais avec lenteur dans le parc, une petite fille attira mon attention. Son air apeuré captiva mon regard. Elle semblait totalement perdue et affolée. Je ne pouvais continuer mon chemin en l'ignorant, elle me touchait bien trop pour l'abandonner à son sort. Et bien que je ne me sentais pas particulièrement à l'aise avec les enfants, je ne pouvais m'empêcher d'aller la voir. « Hey petite puce. Qu'est-ce qu'il t'arrive ma belle ? » Demandais-je d'une voix douce pour ne pas l'affoler davantage tandis que je m’abaissais pour être à son niveau. Je n'étais pas là pour lui faire peur, bien au contraire. « Je... Je ne trouve plus mon papa. » répondit-elle des sanglots dans la voix. Je comprenais son angoisse. Elle se retrouvait seule au milieu de ce parc sans savoir où aller. Et je n'imaginais pas l'état du père lorsqu'il s'est rendu compte que sa fille n'était plus là. Je n'avais certes pas d'enfants mais je crois que je pouvais comprendre ce que cela faisait. Je ne pouvais pas la laisser seule ici. Le monde dans lequel nous vivons est bien trop sombre pour prendre un tel risque. Ce genre d'incident arrivait beaucoup plus souvent qu'on ne le pensait. Mais je ne blâmais personne, les accidents étaient si vite arrivés, personne n'était à l'abri de ce genre de choses. Pas même les meilleurs parents du monde. Hélas... Tout cela me rappelait un vague souvenir d'enfance. C'était lors d'une journée dans un parc d'attraction où il n'y avait que ma mère et moi. C'était mes moments préférés, ceux où il nous étions que toutes les deux. Rien d'autre ne comptait en ces instants. Euphorique de pouvoir passer toute une journée avec ma mère, qui plus est dans un parc d'attraction, je me rappelle avoir été attirée par un stand de bonbons aux milles couleurs. Il n'a suffi que d'une minute d'inattention de la part de ma mère pour que je lui échappe. Lorsqu'on est enfant, on ne prend pas conscience de la gravité de nos actes. On fait les choses simplement parce qu'on le veut sans jamais penser à toutes les répercussions que cela peut avoir. Et surtout, on ne peut imaginer la cruauté de certaines personnes… Heureusement, ma mère et moi nous étions données un point de rendez-vous au cas où ce genre de situation arriverait. Si je me perdais, je devais aller à mon endroit favori dans le parc d’attraction. J’avais alors couru jusqu'au carrousel dans l’espoir d’y trouver le visage rassurant de ma mère. Elle fut la première chose que je vis en arrivant. Le sentiment de sécurité qui m’habitait à ce moment-là était unique. C’est en repensant à tout cela que j’eus une idée pour aider cette petite fille. « Dis-moi, où est-ce que tu aimes aller quand tu viens ici avec ton papa ? » L’enfant se mit alors à réfléchir quelques secondes avant de répondre avec entrain : « Au stand des ballons ! » Je me relevais doucement, lui tendis la main qu’elle prit avec une certaine appréhension. Je lui fis un sourire rassurant et je la sentie se détendre doucement. « Allons-y alors. Je suis sûre que ton papa t’y attendra. » Du moins je l’espérais… Je priais pour que cet homme ait la même idée que moi, sinon la tâche risquait d’être plus compliquée que prévu. Néanmoins, le chercher serait une mauvaise idée. Il fallait choisir un endroit et ne plus en bouger ou nous risquions de passer la journée à nous manquer de peu. Il nous fallut que quelques minutes pour arriver à l’endroit voulu. Malheureusement, personne ne semblait attendre cette petite fille. Elle leva les yeux vers moi, m’adressant un regard rempli de panique et de tristesse. « Eh, t’en fais pas, il va arriver ton papa. Je te le promets ma puce. » C’était mal de faire une promesse que je n’étais pas sûre de pouvoir tenir, mais je ne pouvais faire autrement. Elle avait besoin d’y croire. Moi aussi d’ailleurs…

    Un énorme désolé pour le retard Eugénie jolie. ♥️  :hiding:

    Re: when work is over (jordan)

    Ven 19 Déc 2014 - 0:47
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    Reed Gallagher
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    L'angoisse est indescriptible. Mais énorme, c'est certain. Il est aisé de s'en rendre compte en voyant le trentenaire tourner en rond, complètement chamboulé, à la recherche de sa progéniture disparue. Il n'arrive pas à croire en la réalité. Il ne peut pas avoir fauté de cette façon, lui qui est toujours remarqué et félicité pour son perfectionnisme et la qualité de son travail. Même avec Amelia, Sarah serait la première à reconnaître cette disposition toute particulière qu'il a toujours eu pour s'occuper d'elle. Penser à tout, ne rien oublier. Évidemment personne n'est parfait, surtout quand il s'agit d'éduquer un enfant, mais on ne peut pas reprocher à Reed Gallagher de manquer d'attention et d'intérêt envers sa fille. Aujourd'hui marque une cassure atroce et paralysante pour le journaliste. Son coeur n'a jamais battu aussi fort dans sa poitrine, son regard sillonne de droite à gauche et ses pas l'emmènent ici et là sans grande conviction. Oui, il n'a jamais été aussi peu sûr de lui. Sa fille a disparu, il a manqué à ses devoirs et son ex-femme le tuerait si elle savait. Cela ne peut pas arriver. Ce n'est qu'un cauchemar auquel il va falloir trouver une issue.

    Reed refuse de croire au pire, parce qu'il est toujours bourré d'optimisme pour sa fille. Ses deux mains dans ses cheveux glissent jusqu'à sa nuque et il relève son regard, tente de prendre une grande inspiration pour alimenter ses poumons. Son corps entier, en réalité. Il s'autorise une pause, une minuscule. Pour tenter de réfléchir, de mettre les choses au plat. Silencieusement, il parcoure l'horizon du regard et il s'arrête soudainement sur une petite fille au loin. A sa chevelure ébène, il comprend vite que ce n'est pas la sienne. Ce n'est de toute façon pas ça qui attire le plus son attention, c'est le fil qu'elle tient précieusement dans sa main et au bout duquel est accroché un ballon en forme de reine des neiges. Il n'a pas échappé au sort de ces pauvres parents devant se coltiner maintes et maintes fois le visionnage du fameux dessin animé. Mais Gallagher n'a même pas eu le temps de penser à cela, le voilà déjà en train de courir vers le stand de ballons, cet endroit où sa fille adore aller chaque fois, sans exception, qu'ils viennent se promener au parc ensemble. Quelques minutes à peine plus tard, il visualise de loin la maisonnette en bois et son coeur se soulage instantanément lorsqu'il y aperçoit Amelia. Sans même chercher à voir qui l'accompagne – s'en rend-il même compte ? – il se précipite vers la fillette et la soulève contre lui afin de répondre convenablement à ses deux petits bras tendus vers lui. « Tu m'as fichu une de ces peurs, bon sang. » Tandis que sa main caresse les cheveux clairs de sa fille, son regard à lui se rouvre sur la jeune femme, située juste à côté d'eux. Celle dont il n'a pas eu encore le temps de remarquer la présence tellement il était obnubilé par sa fille, cependant son intérêt grandit davantage quand il la reconnaît. Jordan Anderson, la photographe-reporter avec qui il a eu l'occasion de travailler plusieurs fois et dont il garde une très bonne opinion. Jamais il n'aurait pensé la revoir en dehors du travail, et encore moins dans une telle situation. Leurs regards se croisent donc et il reste silencieux un moment, jusqu'à ce qu'Amelia glisse contre son père pour retrouver le sol avec ses pieds. « Jordan ? » Il jette un coup d'oeil à sa fille, puis le repose ensuite sur l'adulte. Il essaye de faire le lien. « Je crois que j'ai manqué un épisode. » Esquissant un faible sourire, son attention est vite reportée sur l'enfant de huit ans qui réussit à prendre la parole. « Je me suis perdue papa. La dame est restée avec moi et elle m'a accompagnée jusqu'ici, parce qu'on y vient toujours toi et moi... » Il la regarde pendant un moment relativement long, réalisant que la fillette craint de se faire disputer, puis à nouveau, il relève son regard vers sa collègue. « Merci alors. » Sincèrement. Elle ne sait peut-être pas que sa fille est ce qu'il y a de plus cher pour lui, mais ce sera désormais facile de le voir. Sa main vient se poser négligemment sur la tête de celle-ci d'ailleurs. « Excusez son égarement, Amelia est une fillette très, très tête en l'air. » Souriant cette fois-ci avec un peu moins de retenue, il ne déloge pas ses prunelles de celles de Jordan. « Vous vous promeniez seule ? »


    Tu es toute pardonnée ma belle love
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    Re: when work is over (jordan)

    Ven 26 Déc 2014 - 14:00
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    Sky Wilson
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    Je patiente. Je guette l’arrivée du père de l’enfant calmement. Je ne veux pas stresser davantage la petite déjà bien angoissée par la situation. J’espère, j’espère très fortement que son papa va bientôt débarquer. Intérieurement je ne suis pas totalement rassurée mais je n’en montre rien. Elle me fait confiance, elle croit ma promesse et je tiens plus que tout à la tenir. Malheureusement ce n’est pas de moi que tout cela dépend. Je suis tout aussi impuissante que la petite qui m’accompagne. Mais, je suis une adulte, alors elle a confiance en moi, elle se sent rassurée par ma présence. Seulement, moi, qui me rassure ? Personne. Personne depuis des années déjà. Je ne peux compter sur moi-même depuis fort longtemps. J’encaisse les coups que me donne la vie les uns après l’autre. Je m’effondre pour mieux me relever ensuite. Je suis une femme forte, une femme qui n’a pas souvent goûté au bonheur mais qui continue de garder espoir. Alors oui, cette petite peut avoir confiance en moi. Parce que je refuse de l’abandonner, de la laisser tomber si son père n’arrive pas prochainement. Je me suis engagée auprès d’elle. Ce n’est peut-être pas écrit, il n’y a peut-être aucune preuve de cet engagement, mais il existe. Parce que je ne peux me résoudre à lire le désespoir et la peur dans son regard. Parce que je veux la voir sourire. Je veux la voir soulagée. Heureuse. Et le moment tant attendu arrive enfin. Un homme s’approche en courant, soulève l’enfant contre lui et je me sens mieux. J’ai tenu ma promesse, respecté mon engagement. Mais c’est la surprise qui me gagne alors. Je connais cet homme, je le connais bien même puisque j’ai travaillé avec lui quelques temps. « Reed ? »  Mes yeux s’écarquillent encore un peu secouée. Que le hasard peut être surprenant parfois… Si on m’avait dit revoir Reed Gallagher dans une telle situation un jour, je crois que je ne l’aurai pas cru. C’était pourtant bel et bien lui face à moi à cet instant. C’est étrange de le voir ainsi, dans son rôle de père. Cela ne ressemble en rien à l’image que j’ai de l’homme qu’il est au travail, bien que notre relation professionnelle ait toujours été très bonne. Je lis la surprise sur son visage aux traits désormais détendus. Il ne comprend pas. Que fais-je ici ? Je me poserai la même question si je me trouvais à sa place. Il faut dire que tout ceci est plutôt inattendu. « Je crois que j'ai manqué un épisode. » Je n’ai pas le temps de répondre que la petite explique la situation à son père. J’esquisse un léger sourire, contente que tout soit rentré dans l'ordre. Il me remercie et je peux sentir toute sa sincérité dans ses paroles. « De rien, c’est normal. » Cela l’est pour moi en tout cas. Comment peut-on passer devant un enfant apeuré sans même chercher à l’aider ? Certes, cela peut paraître délicat pour certaines personnes, mais au final tout s’est bien passé et c’est un papa soulagé que j’ai face à moi. « Je crois que tous les enfants sont un peu tête en l’air mais heureusement tout se termine bien. Et je suis enchantée de faire ta connaissance Amelia, c’est un très joli prénom. » Mon regard se pose sur la petite fille qui semble rougir légèrement à mon compliment, ce qui a le don de me faire sourire. Elle est si mignonne. Quand je vois des enfants il m’arrive de regretter de ne pas en avoir… J’ai trente ans déjà et aucune vraie perspective d’avenir. Ma vie est un chaos total dont je tente avec difficulté de me sortir. Il n’y a pas de place pour un enfant dans mon monde. Je suis trop occupée à panser mes plaies, à essayer de vivre avec cette douleur qui ne veut disparaître pour fonder une famille. Ce serait égoïste de ma part d’envisager d’être mère. Je ne suis pas prête. Je ne le serais peut-être jamais. Et puis, qui serait le père ? Il faut voir les choses en face : je ne suis qu’une ombre, une âme solitaire. Je n’ai personne à mes côtés. J’ai quitté la seule personne que j’aimais de tout mon être, de toute mon âme. Et je vis chaque jour qui passe avec ce regret, avec cette souffrance. Pourquoi je pense à tout cela maintenant ? Je suis sortie dans le seul but de me vider l’esprit, de m’accorder une pause le temps de quelques instants. La présence de Reed parviendra peut-être à me faire oublier un peu tout ce qui va de travers dans ma vie ? Je l’espère du moins. J’ancre mon regard dans le sien, m’accrochant au bleu de ses yeux pour mettre de côté mes sombres pensées. Je n’ai jamais vraiment fait attention au charme que cet homme dégage, pourtant aujourd'hui cela me frappe de plein fouet. Peut-être parce que pour la première fois je découvre qui il est réellement ? « Oui, disons que j’avais besoin de prendre l’air. Je commençais à étouffer seule dans mon appartement. »

    Re: when work is over (jordan)

    Dim 28 Déc 2014 - 22:51
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    Reed Gallagher
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    Reed est encore à moitié chamboulé d'avoir perdu pendant quelques minutes la trace de sa fille. Cependant, la présence inattendue de Jordan captive rapidement son attention. Cela doit bien faire quelques semaines qu'ils ne se sont pas vus, raison pour laquelle Reed l'avait sortie de son esprit jusqu'à ce qu'il croise à nouveau son regard. Et Dieu sait que le regard de cette femme est captivant. « De rien, c'est normal. » Un mince sourire apparait sur le visage de l'homme tandis que son regard passe d'elle à sa fille dont il caresse machinalement les cheveux. Il songe à ces quelques mots, que toute femme un tant soit peu attentionnée et maternelle pourrait prononcer le plus naturellement possible. Pourtant, combien d'individus se ficheraient bien de voir un enfant seul dans un parc ? Des tas. Lui-même, peut-être, s'il n'était pas père, ou s'il avait d'autres chats à fouetter. Quoi qu'il en soit, cette réflexion a le don de soulager Reed ; par chance Jordan était là au lieu d'une personne malveillante comme il en existe trop. « Je crois que tous les enfants sont un peu tête en l’air mais heureusement tout se termine bien. Et je suis enchantée de faire ta connaissance Amelia, c’est un très joli prénom. » La concernée a l'air visiblement ravie d'entendre ce compliment, ce qui fait sourire – rire, même – son père. Quand elle était enceinte, son ex-femme était littéralement éprise du prénom français Amélie et il était inconcevable pour elle que sa fille ne le porte pas. Pourtant, Reed avait réussi à obtenir la variante, à la fois plus anglicisée et féminine. Dans tous les cas, c'était un prénom doux qui convenait, sans qu'ils ne le sachent encore, parfaitement à l'enfant. « Qu'est-ce qu'on dit, Amy ? » S'en suit une œillade timide, puis un sourire tout aussi discret. « Merci. » Le regard de son père à Jordan est lui bien plus convaincant, tant il signifie des choses plus fortes. Des choses dont Amelia n'a pas encore conscience en raison de son jeune âge. Des choses que seul un parent est capable d'exprimer, mais il se doute néanmoins que Jordan les comprend tout aussi bien.

    Quand il écoute la photographe répondre à sa question, il doit en même contenir sa fille qui tire sur sa manche. « Oui, disons que j’avais besoin de prendre l’air. Je commençais à étouffer seule dans mon appartement. » Les sourcils légèrement froncés du grand brun montrent qu'il s'interroge mais avant de pouvoir en savoir plus, il se sent obligé de répondre à Amelia, tout d'abord par un regard mécontent. Mais lorsqu'il croise ses yeux à elle, il devine aussitôt ce qu'elle veut ; un ballon. Évidemment, se dit-il, c'est pourtant une habitude qu'ils ont tous les deux. Sans perdre de temps, il sort d'une poche de sa veste son porte-monnaie, non sans adresser un sourire désolé à Jordan. « Interdiction d'aller à l'encontre des rituels. » Et sur ces quelques mots plaisantins, il tend un billet au vendeur qui s'empresse ensuite d'aller défaire le ballon choisi par la fillette. Sans grande surprise, une reine toute de blanc vêtue. Amelia sautille presque sur place et vient remercier son père à l'aide d'un baiser avant de courir vers l'étendue herbe non loin d'eux. Reed se rapproche de Jordan et tente de reprendre maladroitement le fil de la conversation. « Donc vous disiez que vous étouffiez seule dans votre appartement. » Il avance de quelques pas avec elle, songeur, et lui adresse un petit regard curieux, avant que le silence ne devienne gênant. « Vous n'êtes d'ordinaire pas seule, dans cet appartement ? » Ce n'est pas une façon déguisée d'en savoir plus sur sa vie sentimentale, c'est uniquement dans le but de comprendre le sens de ses mots. Néanmoins, c'est en posant des mots sur les idées que d'autres apparaissent. Après tout, peut-être vit-elle une peine de coeur, peut-être que la personne avec qui elle partage sa vie a quitté leur domicile, qui sait ? Il ne s'est jamais vraiment interrogé sur la vie de Jordan, sûrement parce qu'il ne l'a pas suffisamment côtoyée. Cela peut paraître étrange, sans doute, mais jamais il n'aurait été penser d'une femme comme Jordan qu'elle puisse être en peine, aussi bien professionnellement parlant que sentimentalement parlant. Elle a toujours laissé planer l'image d'une femme plutôt forte et épanouie, certainement pas celle d'une âme souffrante. Arborant un nouveau sourire en coin, Reed se permet d'ajouter une chose avant qu'elle ne réponde. « J'espère que ma présence ne déjoue pas vos plans, je ne voudrais pas vous prendre un peu de votre air. » Ses yeux entrent brièvement en contact avec ceux de la jeune femme et les quittent rapidement pour aller se poser sur Amelia au loin, encore peu préoccupée de l'intérêt que porte son père pour Jordan.
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    Re: when work is over (jordan)

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