Losing all hope was freedom.
Darius & Genesis
Darius & Genesis
J’étais dans ce restaurant dans ce quartier… CE quartier de la ville. Combien de fois j’étais venue me réfugier en bas de l’immeuble pour me cacher de Glenn… Pour je ne sais quelles raisons, Glenn évitait toujours ce quartier et je savais que je ne risquais rien ici, qu’il ne serait pas là et qu’il ne me chercherait pas là ou alors ça serait un ami à lui qui ferait le boulot à sa place…
J’étais vraiment au fond de ma vie, hier Glenn avait pété un câble et m’avait frappé et violé une nouvelle fois… Tout cela à cause de Morgan, je ne faisais que boire un café avec lui et Glenn n’a pas supporté. J’en avais marre de subir ça depuis mes 13 ans, j’en avais marre de voir la mort tous les jours… Depuis mes 13 ans, j’ai compris que Glenn serait la cause de ma mort, il n’y a pas une seule semaine où j’ai un moment de répit ainsi infime soit-il.
Je regardais les gens autour de moi, on était au cinquième étage de cet immeuble, le premier étant la réception, le second le début du restaurant qui s’étendait jusqu’au cinquième et le sixième et septième étages étaient pour les chambres d’hôtel. J’étais seule à une table près de la fenêtre. Je ne savais même pas pourquoi j’avais eu l’idée de monter ici et de manger alors que j’avais tout sauf faim à cet instant même. Je regardais les gens de cette salle, certains en couple, la majorité même, d’autres étaient 5 ou 6 à table, peut-être des réunions de famille, d’amis ou peut-être de boulot. J’avais les larmes aux yeux, mon maquillage avait un peu coulé et je m’étais vite fait attachée les cheveux. J’avais pleuré de chez moi à ici non-stop, errant dans les rues de Los Angeles comme une âme perdue, sans vie, sans espoir. Je n’avais repéré qu’une seule personne dans cette pièce : un homme, à quatre tables de moi. Il était aussi seul et son regard me perturbait. Il me regardait bizarrement lorsqu’il ne mangeait pas, peut-être que je lui faisais peur vu comment je m’affichais. J’avais beau essayé de « sourire » je savais que rien apparaissait sur mon visage. D’habitude j’arrivais à faire semblant mais là, je n’arrivais à rien, strictement à rien…
- Mademoiselle voulez allez bien ?
Me demanda poliment un serveur. Je m’essuyais de ma manche les larmes aux bords de mes yeux et j’hochais de la tête en détournant un peu mon visage.
- Oui, oui bien sûr, excusez-moi, savez-vous où sont les toilettes s’il vous plaît ?
Peut-être qu’un peu d’eau sur mon visage m’aidera à reprendre mes esprits. Il m’indiqua du bout de son doigt la direction des toilettes, je le remerciais en essayant de sourire tant bien que mal. Je commençais à me lever, je regardais la direction qu’il m’avait indiqué lorsque mon regard recroisa celui de cet homme, là, pas loin. J’avais l’impression qu’il me jugeait, peut-être il pensait que j’étais folle. Je ne savais pas… Je commençais à avancer, regardant cet étranger mais par une erreur de ma part, je trébuchais sur le sac à main d’une femme et je tombais à quatre pattes aux pieds de cet homme. Je relevais instinctivement la tête vers lui, me relevant le plus vite possible.
- Pardon, excusez-moi, je suis maladroite, excusez-moi…
Je ne le regardais même pas dans les yeux lorsque je lui présentais mes excuses pour ma maladresse puis là un froid m’empara. Je me sentais aussi mal qu’il y a une demi-heure, lorsque j’étais dehors à marcher seule et en pleurs. Je commençais à paniquer et j’en oubliais la direction initiale que je m’étais fixée de prendre. Je me mis à courir à travers le restaurant pour atterrir au balcon qui était à l’autre bout de la pièce. Peu de gens le voyaient, uniquement les tables les plus proches et une des portes qui menaient au balcon ouvrait sur les cuisines, ça se sentait à l’odeur. Je restais là, à faire les cent pas… Je me sentais honteuse et nulle. J’étais tombée en plein milieu de la salle, trébuchant aux pieds de cet homme au regard glacial. Je m’arrachais presque les cheveux, je recommençais à pleurer sans trop savoir pourquoi, mon cœur battait à cent à l’heure et j’avais du mal à respirer : je faisais clairement une nouvelle crise d’angoisse.
- Gen, sois forte, ne laisse pas ta sad part devenir plus imposante que ton happy part. Sois forte, reste forte.
Me répétais-je sans cesse en espérant que cette phrase allait suffire pour me garder en vie… Je regardais le sol, je voyais mes larmes davantage couler, je me mis accroupir et je marmonnais « J’en ai marre, pourquoi moi ? Pourquoi faut que ce soit moi ? Pourquoi ? » Ca me faisait mal au cœur, j’en avais marre de me sentir si nulle, je voulais en finir, je veux en finir. Je me relevais d’un trait et je fixais les lumières de la ville. Il y en avait tellement. Je regardais ces lumières et je me demandais pourquoi je n’avais jamais le droit de connaître Los Angeles la nuit, Glenn n’allait pas tarder à rentrer à la maison et je savais qu’il allait partir à ma recherche mais je ne voulais pas qu’il me retrouve… Je voulais en finir… J’en avais marre, j’en pouvais plus… Je regardais la rue, là, en bas… Je restais figée à la contempler… Pour me débarrasser de Glenn, il fallait sûrement que je gagne… Et je savais ce qu’il n’allait pas supporter : ma mort. Pourquoi ? Car il n’aurait plus de souffre-douleur et je lui enlèverais cet instant de pure jouissance que ça pourrait lui procurer. Et si ma mort était la solution pour gagner ? Pour qu’il soit blessé dans son estime et surtout dégoûté ? Quel meilleur moyen de gagner et de contrôler sa vie que d’y mettre fin ? Ma vie ne se résume qu’à un nom : Glenn. Je n’ai pas d’amis, ou peu, même si j’essaie de les cacher à Glenn il les trouve toujours, je ne sors plus, ou très peu, Glenn est toujours là où je ne l’attends pas, il n’y a que mes études de lettres qui me permettent d’être le vraie Genesis car je suis la première de ma promo car je bosse, c’est grâce à moi non à Glenn mais à part ça je n’ai pas de vie. Je vis dans la peur. Personne ne sait pour Glenn, il est parfait aux yeux de tout le monde, Monsieur Populaire et moi Madame La Pute, j’en peux vraiment plus… Je veux en finir. Quand on est mort, on ne souffre plus, exact, non ? Je ne veux plus souffrir…
Je me collais près du balcon et je commençais à mettre un pied dans la première ouverture qu’il y avait entre les morceaux de bois de ce fichu balcon, puis la seconde, puis la troisième et je m’apprêtais à monter tout en haut, tout doucement, en regardant une dernière fois le vide avant le grand plongeon.
J’étais vraiment au fond de ma vie, hier Glenn avait pété un câble et m’avait frappé et violé une nouvelle fois… Tout cela à cause de Morgan, je ne faisais que boire un café avec lui et Glenn n’a pas supporté. J’en avais marre de subir ça depuis mes 13 ans, j’en avais marre de voir la mort tous les jours… Depuis mes 13 ans, j’ai compris que Glenn serait la cause de ma mort, il n’y a pas une seule semaine où j’ai un moment de répit ainsi infime soit-il.
Je regardais les gens autour de moi, on était au cinquième étage de cet immeuble, le premier étant la réception, le second le début du restaurant qui s’étendait jusqu’au cinquième et le sixième et septième étages étaient pour les chambres d’hôtel. J’étais seule à une table près de la fenêtre. Je ne savais même pas pourquoi j’avais eu l’idée de monter ici et de manger alors que j’avais tout sauf faim à cet instant même. Je regardais les gens de cette salle, certains en couple, la majorité même, d’autres étaient 5 ou 6 à table, peut-être des réunions de famille, d’amis ou peut-être de boulot. J’avais les larmes aux yeux, mon maquillage avait un peu coulé et je m’étais vite fait attachée les cheveux. J’avais pleuré de chez moi à ici non-stop, errant dans les rues de Los Angeles comme une âme perdue, sans vie, sans espoir. Je n’avais repéré qu’une seule personne dans cette pièce : un homme, à quatre tables de moi. Il était aussi seul et son regard me perturbait. Il me regardait bizarrement lorsqu’il ne mangeait pas, peut-être que je lui faisais peur vu comment je m’affichais. J’avais beau essayé de « sourire » je savais que rien apparaissait sur mon visage. D’habitude j’arrivais à faire semblant mais là, je n’arrivais à rien, strictement à rien…
- Mademoiselle voulez allez bien ?
Me demanda poliment un serveur. Je m’essuyais de ma manche les larmes aux bords de mes yeux et j’hochais de la tête en détournant un peu mon visage.
- Oui, oui bien sûr, excusez-moi, savez-vous où sont les toilettes s’il vous plaît ?
Peut-être qu’un peu d’eau sur mon visage m’aidera à reprendre mes esprits. Il m’indiqua du bout de son doigt la direction des toilettes, je le remerciais en essayant de sourire tant bien que mal. Je commençais à me lever, je regardais la direction qu’il m’avait indiqué lorsque mon regard recroisa celui de cet homme, là, pas loin. J’avais l’impression qu’il me jugeait, peut-être il pensait que j’étais folle. Je ne savais pas… Je commençais à avancer, regardant cet étranger mais par une erreur de ma part, je trébuchais sur le sac à main d’une femme et je tombais à quatre pattes aux pieds de cet homme. Je relevais instinctivement la tête vers lui, me relevant le plus vite possible.
- Pardon, excusez-moi, je suis maladroite, excusez-moi…
Je ne le regardais même pas dans les yeux lorsque je lui présentais mes excuses pour ma maladresse puis là un froid m’empara. Je me sentais aussi mal qu’il y a une demi-heure, lorsque j’étais dehors à marcher seule et en pleurs. Je commençais à paniquer et j’en oubliais la direction initiale que je m’étais fixée de prendre. Je me mis à courir à travers le restaurant pour atterrir au balcon qui était à l’autre bout de la pièce. Peu de gens le voyaient, uniquement les tables les plus proches et une des portes qui menaient au balcon ouvrait sur les cuisines, ça se sentait à l’odeur. Je restais là, à faire les cent pas… Je me sentais honteuse et nulle. J’étais tombée en plein milieu de la salle, trébuchant aux pieds de cet homme au regard glacial. Je m’arrachais presque les cheveux, je recommençais à pleurer sans trop savoir pourquoi, mon cœur battait à cent à l’heure et j’avais du mal à respirer : je faisais clairement une nouvelle crise d’angoisse.
- Gen, sois forte, ne laisse pas ta sad part devenir plus imposante que ton happy part. Sois forte, reste forte.
Me répétais-je sans cesse en espérant que cette phrase allait suffire pour me garder en vie… Je regardais le sol, je voyais mes larmes davantage couler, je me mis accroupir et je marmonnais « J’en ai marre, pourquoi moi ? Pourquoi faut que ce soit moi ? Pourquoi ? » Ca me faisait mal au cœur, j’en avais marre de me sentir si nulle, je voulais en finir, je veux en finir. Je me relevais d’un trait et je fixais les lumières de la ville. Il y en avait tellement. Je regardais ces lumières et je me demandais pourquoi je n’avais jamais le droit de connaître Los Angeles la nuit, Glenn n’allait pas tarder à rentrer à la maison et je savais qu’il allait partir à ma recherche mais je ne voulais pas qu’il me retrouve… Je voulais en finir… J’en avais marre, j’en pouvais plus… Je regardais la rue, là, en bas… Je restais figée à la contempler… Pour me débarrasser de Glenn, il fallait sûrement que je gagne… Et je savais ce qu’il n’allait pas supporter : ma mort. Pourquoi ? Car il n’aurait plus de souffre-douleur et je lui enlèverais cet instant de pure jouissance que ça pourrait lui procurer. Et si ma mort était la solution pour gagner ? Pour qu’il soit blessé dans son estime et surtout dégoûté ? Quel meilleur moyen de gagner et de contrôler sa vie que d’y mettre fin ? Ma vie ne se résume qu’à un nom : Glenn. Je n’ai pas d’amis, ou peu, même si j’essaie de les cacher à Glenn il les trouve toujours, je ne sors plus, ou très peu, Glenn est toujours là où je ne l’attends pas, il n’y a que mes études de lettres qui me permettent d’être le vraie Genesis car je suis la première de ma promo car je bosse, c’est grâce à moi non à Glenn mais à part ça je n’ai pas de vie. Je vis dans la peur. Personne ne sait pour Glenn, il est parfait aux yeux de tout le monde, Monsieur Populaire et moi Madame La Pute, j’en peux vraiment plus… Je veux en finir. Quand on est mort, on ne souffre plus, exact, non ? Je ne veux plus souffrir…
Je me collais près du balcon et je commençais à mettre un pied dans la première ouverture qu’il y avait entre les morceaux de bois de ce fichu balcon, puis la seconde, puis la troisième et je m’apprêtais à monter tout en haut, tout doucement, en regardant une dernière fois le vide avant le grand plongeon.
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