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    Darius & Genesis ♣ Why so serious?

    Ven 21 Nov 2014 - 16:43
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    Invité
    Anonymous
    Invité
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    Losing all hope was freedom.
    Darius & Genesis
    J’étais dans ce restaurant dans ce quartier… CE quartier de la ville. Combien de fois j’étais venue me réfugier en bas de l’immeuble pour me cacher de Glenn… Pour je ne sais quelles raisons, Glenn évitait toujours ce quartier et je savais que je ne risquais rien ici, qu’il ne serait pas là et qu’il ne me chercherait pas là ou alors ça serait un ami à lui qui ferait le boulot à sa place…

    J’étais vraiment au fond de ma vie, hier Glenn avait pété un câble et m’avait frappé et violé une nouvelle fois… Tout cela à cause de Morgan, je ne faisais que boire un café avec lui et Glenn n’a pas supporté. J’en avais marre de subir ça depuis mes 13 ans, j’en avais marre de voir la mort tous les jours… Depuis mes 13 ans, j’ai compris que Glenn serait la cause de ma mort, il n’y a pas une seule semaine où j’ai un moment de répit ainsi infime soit-il.

    Je regardais les gens autour de moi, on était au cinquième étage de cet immeuble, le premier étant la réception, le second le début du restaurant qui s’étendait jusqu’au cinquième et le sixième et septième étages étaient pour les chambres d’hôtel. J’étais seule à une table près de la fenêtre. Je ne savais même pas pourquoi j’avais eu l’idée de monter ici et de manger alors que j’avais tout sauf faim à cet instant même. Je regardais les gens de cette salle, certains en couple, la majorité même, d’autres étaient 5 ou 6 à table, peut-être des réunions de famille, d’amis ou peut-être de boulot. J’avais les larmes aux yeux, mon maquillage avait un peu coulé et je m’étais vite fait attachée les cheveux. J’avais pleuré de chez moi à ici non-stop, errant dans les rues de Los Angeles comme une âme perdue, sans vie, sans espoir. Je n’avais repéré qu’une seule personne dans cette pièce : un homme, à quatre tables de moi. Il était aussi seul et son regard me perturbait. Il me regardait bizarrement lorsqu’il ne mangeait pas, peut-être que je lui faisais peur vu comment je m’affichais. J’avais beau essayé de « sourire » je savais que rien apparaissait sur mon visage. D’habitude j’arrivais à faire semblant mais là, je n’arrivais à rien, strictement à rien…

    - Mademoiselle voulez allez bien ?

    Me demanda poliment un serveur. Je m’essuyais de ma manche les larmes aux bords de mes yeux et j’hochais de la tête en détournant un peu mon visage.

    - Oui, oui bien sûr, excusez-moi, savez-vous où sont les toilettes s’il vous plaît ?

    Peut-être qu’un peu d’eau sur mon visage m’aidera à reprendre mes esprits. Il m’indiqua du bout de son doigt la direction des toilettes, je le remerciais en essayant de sourire tant bien que mal. Je commençais à me lever, je regardais la direction qu’il m’avait indiqué lorsque mon regard recroisa celui de cet homme, là, pas loin. J’avais l’impression qu’il me jugeait, peut-être il pensait que j’étais folle. Je ne savais pas… Je commençais à avancer, regardant cet étranger mais par une erreur de ma part, je trébuchais sur le sac à main d’une femme et je tombais à quatre pattes aux pieds de cet homme. Je relevais instinctivement la tête vers lui, me relevant le plus vite possible.

    - Pardon, excusez-moi, je suis maladroite, excusez-moi…

    Je ne le regardais même pas dans les yeux lorsque je lui présentais mes excuses pour ma maladresse puis là un froid m’empara. Je me sentais aussi mal qu’il y a une demi-heure, lorsque j’étais dehors à marcher seule et en pleurs. Je commençais à paniquer et j’en oubliais la direction initiale que je m’étais fixée de prendre. Je me mis à courir à travers le restaurant pour atterrir au balcon qui était à l’autre bout de la pièce. Peu de gens le voyaient, uniquement les tables les plus proches et une des portes qui menaient au balcon ouvrait sur les cuisines, ça se sentait à l’odeur. Je restais là, à faire les cent pas… Je me sentais honteuse et nulle. J’étais tombée en plein milieu de la salle, trébuchant aux pieds de cet homme au regard glacial. Je m’arrachais presque les cheveux, je recommençais à pleurer sans trop savoir pourquoi, mon cœur battait à cent à l’heure et j’avais du mal à respirer : je faisais clairement une nouvelle crise d’angoisse.

    - Gen, sois forte, ne laisse pas ta sad part devenir plus imposante que ton happy part. Sois forte, reste forte.

    Me répétais-je sans cesse en espérant que cette phrase allait suffire pour me garder en vie… Je regardais le sol, je voyais mes larmes davantage couler, je me mis accroupir et je marmonnais « J’en ai marre, pourquoi moi ? Pourquoi faut que ce soit moi ? Pourquoi ? » Ca me faisait mal au cœur, j’en avais marre de me sentir si nulle, je voulais en finir, je veux en finir. Je me relevais d’un trait et je fixais les lumières de la ville. Il y en avait tellement. Je regardais ces lumières et je me demandais pourquoi je n’avais jamais le droit de connaître Los Angeles la nuit, Glenn n’allait pas tarder à rentrer à la maison et je savais qu’il allait partir à ma recherche mais je ne voulais pas qu’il me retrouve… Je voulais en finir… J’en avais marre, j’en pouvais plus… Je regardais la rue, là, en bas… Je restais figée à la contempler… Pour me débarrasser de Glenn, il fallait sûrement que je gagne… Et je savais ce qu’il n’allait pas supporter : ma mort. Pourquoi ? Car il n’aurait plus de souffre-douleur et je lui enlèverais cet instant de pure jouissance que ça pourrait lui procurer. Et si ma mort était la solution pour gagner ? Pour qu’il soit blessé dans son estime et surtout dégoûté ? Quel meilleur moyen de gagner et de contrôler sa vie que d’y mettre fin ? Ma vie ne se résume qu’à un nom : Glenn. Je n’ai pas d’amis, ou peu, même si j’essaie de les cacher à Glenn il les trouve toujours, je ne sors plus, ou très peu, Glenn est toujours là où je ne l’attends pas, il n’y a que mes études de lettres qui me permettent d’être le vraie Genesis car je suis la première de ma promo car je bosse, c’est grâce à moi non à Glenn mais à part ça je n’ai pas de vie. Je vis dans la peur. Personne ne sait pour Glenn, il est parfait aux yeux de tout le monde, Monsieur Populaire et moi Madame La Pute, j’en peux vraiment plus… Je veux en finir. Quand on est mort, on ne souffre plus, exact, non ? Je ne veux plus souffrir…

    Je me collais près du balcon et je commençais à mettre un pied dans la première ouverture qu’il y avait entre les morceaux de bois de ce fichu balcon, puis la seconde, puis la troisième et je m’apprêtais à monter tout en haut, tout doucement, en regardant une dernière fois le vide avant le grand plongeon.
    Code by Silver Lungs

    Re: Darius & Genesis ♣ Why so serious?

    Dim 21 Déc 2014 - 9:55
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    Invité
    Anonymous
    Invité
    PROFIL
    Why so serious?
    La nuit, tout les chats sont gris, c'était un peu ce que Darius pensait en se moment, arpentant les rues de la cité des anges une fois l'astre solaire couché depuis bien longtemps. Il avait fini sa journée au dock, l'emploi qu'il avait gardé en plus de son boulot de prof afin d'arrondir ses fins de mois. Ce n'était pas forcément un boulot facile, ni même très glorifiant pour certaines personnes mais avec un casier comme le sien, c'était un peu le seul endroit où on voulait bien de lui. Si son frère avait encore été là, il lui aurait sans doute proposer de partir avec la caisse de son patron plus d'une fois, ce dernier le payant, lui et d'autres collègues occasionnels à la journée et en liquide. Il se promenait donc avec cette petite boite fermée à clé et remplie de billets en fin de journée et le reste du temps, c'était rangé dans un vieux coffre blindé dans son bureau, exactement comme dans les films de John Wayne ou Clint Eastwood. Mais à présent que son frère n'était plus là, Darius s'était rangé, devenu un citoyen presque modèle. Après tout, les papiers qu'il avait présenter à l'école pour obtenir son boulot de prof de dessin n'était pas réellement des vrais mais c'était un simple détail. Une fois sa journée terminée, il avait cru bon d'aller voir dans un des bars malfamé de la ville si l'alcool n'y était pas meilleur. Rien qui ne puisse le rendre ivre, juste quelques verres pour faire passer la pilule de ce que sa misérable vie était devenu, lui l'ancien comptable pour une grande banque.

    Après quelques verres vidés, il avait repris la route de son appartement, les mains bien callées dans les poches de sa veste et un bonnet enfoncé jusqu'au oreilles afin d'éviter que le froid ne lui face trop de mal. Il regardait ses pieds à chaque pas, non qu'il voulait évité quelque chose, si ce n'était le regard des autres passants Il se contentait, lorsqu'une autre paire de chaussures arrivait dans son champs de vision, de se décaler d'un mètre pour ne pas heurté la personne. Il n'était qu'une ombre de plus dans cette ville, un fantôme de ce qu'il fut jadis. Mais le plus infime des grains de sable allait lui tomber dessus. Sur la route jusqu'à son nid, que l'on ne pourrait pas qualifier de douillet, Darius reçu un choc sur sa tête, un petit coup qui lui fit d'ailleurs penser à une grosse goutte d'eau qui allait annoncer un orage. Instinctivement, il sortit une main de sa poche pour la tendre devant lui, voir si d'autres gouttes allaient suivre cette présumée petite soeur, mais rien n'y fit. Il pencha alors son regard par terre pour apercevoir une petite pierre. Cela n'avait rien d'anormal de trouver ce genre de chose sur un trottoir sauf qu'il était bien solitaire sur les pavés, ce qui interpella Darius. Il leva donc la tête en l'air pour essayer de comprendre si c'était bien lui qui lui était tombé dessus ou autre chose. Son corps se figea un instant lorsqu'il découvrir, une demi-douzaine d'étage plus haut une jeune femme qui escaladait le balcon de la maison qui se trouvait juste au-dessus de lui.

    L'ancien détenu, toujours pétrifié, ne savait pas trop comment réagir, ce qu'il devait faire, avant de se résigner à faire ce qui était juste au moins une fois dans sa vie. Ce n'était sans doute pas par hasard qu'il avait reçu ce signe avant que cette demoiselle ne saute, appelé ça le destin, une intervention divine ou comme vous voulez, mais il ne pouvait pas rester sans rien faire. Il retira son bonnet tout en s'engouffrant dans le bâtiment qui lui faisait face sans réellement regarder de quel établissement il s'agissait. la réceptionniste du restaurant n'eu à peine le temps de lui demander s'il avait réserver qu'il était déjà passé en courant en direction de l'escalier, s'excusant au passage, alors qu'on lui sommait de s'arrêter. Il gravit les escaliers quatre à quatre, bousculant au passage des clients qui redescendaient après leur repas. Il n'était plus une ombre qui essayait d'éviter les autres à présent, en réalité, il n'avait plus vraiment le temps de l'être. A chaque bousculade, il se contentait de s'excuser poliment avant de reprendre sa course. Dans la panique, il n'avait pas réellement compté le nombre d'étage qu'il le séparait de la jeune fille, il devait donc y aller à l'instinct. Il s'arrêta donc au quatrième, rentrant dans la salle sous le regard des quelques clients et du serveur. "Excusez-moi, puis-je vous aider." lui demanda se dernier, son plateau à la main. Darius se contenta de lui répondre d'un non rapide en balayant la pièce du regard vers le balcon. Pour avoir côtoyer des personnes qui voulaient en finir en prison - ou qui en avaient fini en prison - il savait fort bien qu'il ne fallait pas lancer une panique générale, ce qui ne ferrait qu'augmenter les chances de suicide. Il se dirigea dans la direction de la porte fenêtre, non plus en courant mais avec un pas assez rapide pour ouvrir la porte et passer sa tête, ne voyant personne. Il referma la porte, toujours sous le regard incrédule des clients qui avaient stoppé leur activité de nutrition, avant de repartir en direction de l'étage supérieur, une fois encore au pas de course.

    Il arriva au cinquième étage, sachant à présent où se trouvait le balcon, il s'empressa d'ouvrir la porte pour y voir la demoiselle prête à tomber. Il avait essayé d'être le plus discret possible, longeant les murs pour ne pas se faire remarquer par les tables occupées. Il referma la porte aussi discrètement qu'il ne l'avait ouverte pour ne pas attirer l'attention. Il tendit sa main en direction de cette inconnue prête à faire le grand saut avant de prendre la parole. "Attendez." Comme pour ne pas qu'elle chute du à la surprise, il referma sa main sur son bras pour la retenir, coupant son souffle au même instant. Ce n'était certes pas la méthode habituelle des professionnels qui préféraient s'annoncer de loin pour discuter, mais au moins comme ça, il était bien plus sûr qu'i n'y aurait aucune maladresse. Il leva son autre main afin de montrer qu'il ne lui voulait aucun mal. Il chercha quoi dire pour la faire revenir à une distance de sécurité mais rien de bien pertinent ne lui arriva à la bouche, mais mettons au défi quiconque d'y arriver. "Ne faîtes pas ça." se contenta-t-il de dire le plus calmement possible.


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