Such a funny thing for me to try to explain How i'm feeling. - Gialya.

Last thing I remember is our beautiful bodies grinding off !

Talya & Gia.

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Je passais sûrement pour la dernière fois à l’Université. Mais je n’avais pas donné de démission directe, officielle. Seulement comme quoi je ne comptais pas revenir du tout. Alors je prends enfin le temps d’y aller. On me dépose devant le bâtiment de l’administration. Je n’ai même pas pris de tenue décontracté, je suis encore en costume tailleur pantalon. C’est encore plus solennel mais je n’ai pas eu le temps de changer et au fond, c’est bien ainsi. Je suis devenue une femme sérieuse et le Doyen s’en rend compte quand j’entre dans son bureau. Je ne tenais pas à rester trop longtemps avec lui, seulement lui laisser le petit papier rose (couleur administrative) de ma démission ainsi qu’un chèque pour le remercier. Un chèque pour l’Université, qu’il en fasse ce qu’il veut. Quand je ressors, je ne sais pas pourquoi mais j’ère dans les couloirs. Je ne réfléchis pas à comment sortir de là mais je réfléchis tout simplement. Je serre mon sac à main contre moi puis un pas devant l’autre, me contentant de tourner dans les couloirs pour finalement tomber sur un couloir plus qu’intéressant. Je vois Talya, elle est si belle et surtout, ça faisait un moment que l’on ne s’était pas accordé un petit moment ensemble depuis le Coachella. Je me demandais comment la rentrée s’était passée pour elle, si la jeune femme s’en sortait dans ses études. Cependant, je n’osais pas l’embêter alors qu’elle était avec ses amis. Je me dis que je pourrais la voir un autre jour. Je pense comme la Coach qui la croisait dans le complexe sportif, pas comme la nouvelle businesswomen qui ne passera que rarement à l’université. Ils se dirigent vers moi, enfin pas, directement mais dans ma direction. Je prends mon téléphone et me cachant avec mes cheveux, ils passèrent à côté de moi. Je glissais mon portable dans mon sac à main. Dans un élan plutôt fou, j’attirais la jeune femme en la prenant par le poignet, posais ma main sur sa bouche pour l’attirer loin d’eux. Dans un virage, je m’arrêtais finalement. Je lâche la jeune femme pour finalement la regarder. De près, elle est encore plus belle. « Salut… Talya… » Elle doit bien se demander ce que je fous là et dans cette tenue, mais ce n’est pas le plus important. Je suis contente de la voir. « ça fait un moment qu’on s’est pas vu. Je suis contente de te voir, tu sembles radieuse. Tu … tu vas bien ? » Tout de même, par politesse. Bien que ma politesse ne m’empêchait pas de glisser ma main à ses cheveux pour en jouer avec le bout d’une mèche. Wow… trop de temps sans se voir. Peut-être parce que tellement de choses se sont passés depuis la dernière fois. Pia qui s’en est allée, la fusillade, tout ça…

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Les cours avaient repris depuis quelques temps à l'université. J'avais retrouvé ma petite chambre étudiante sur le campus de UCLA. J'avais retrouvé mes entrainements de natation et mes compétitions à répétition. J'avais également retrouvé mes quelques amis, mes cours magistraux et mes joutes verbales traumatisantes. J'avais terminé les cours plus tôt aujourd'hui. On trainait sur le campus avec des amis. Je m'apprêtais à rejoindre l'extérieur du bâtiment avec ces derniers. Evan racontait sa soirée animée de la veille avec une fille, ce qui n'était pas franchement habituel et donc occupait le centre de l'attention. J'enchainais machinalement mes pas sur le sol ciré de UCLA, quand une force mystérieuse saisit mon poignet et plaqua une main sur ma bouche pour me tirer à l'écart de mon groupe. L'espace d'un instant. Panique. Puis le second instant. Soulagement. Le parfum visiblement haut-de-gamme d'une belle blonde chatouilla avec délice mes narines. J'avoue que j'aurais plutôt parié sur Maddy de prime abord, mais quand enfin nous nous sommes retrouvées face à face je n'ai pas pu contenir mon sourire devant ce visage angélique. « Heey...Gia...» je n'ai plus aucun mot de la bouche. Je la regarde. Je la contemple serait plus juste. Quelque chose avait changé. Elle était toujours aussi belle, ça oui, mais elle semblait.. quoi.. mûrie? « Euh.. ça fait trop longtemps si tu veux mon avis... Y'a des hauts et bas mais on fait aller, en ce moment c'est calme. Et toi... ?» Je comprends enfin ce qui n'allait pas. Gia était... En tailleur. Oui. En tailleur. En soi, il n'y avait rien de grave... Mais je ne l'avais jamais vue en tailleur. Ca lui donnait un air sérieux. Un air trop sérieux. Elle jouait avec mes cheveux. Je la regardais toujours avec attention. Je l'ai dévisagée légèrement avant de demander. « Curieuse tenue... Tu passes un entretien d'embauche ou te maries ?» mes yeux se plissent dans un regard rieur. « Même si ça ne t'empêche pas d'être sublime ... bien au contraire. C'est juste que cet air sérieux et formel n'est pas franchement habituel sur toi.. Tu dois avoir plein de choses à raconter depuis le temps... j'ai l'impression que de ton côté il s'en sont passé des trucs.. » je ne réalisais juste pas à quel point en ouvrant ma bouche. Mes amis risquaient de me chercher, mais tant pis. Gia était autrement plus rare à croiser. Puis plus belle aussi.

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I’VE LOVED AND I’VE LOST

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Talya & Gia.

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Combien de temps depuis la dernière fois ? Trop sûrement. J’aurais tellement aimé avoir pu lui donner du temps pour qu’on se revoie, mais dans un sens, elle non plus n’a pas cherché à me contacter pour qu’on se voie. Peut-être que le retour de Pia dans ma vie a tout détruit ? Même si l’italienne est repartie, je sens que Talya ne reviendra peut-être pas vers moi. Et pourtant, j’en ai envie. J’aimerais tant et j’espère que depuis la dernière fois, rien de conséquent ne l’a empêché de me voir. Je m’en voudrais de ne pas avoir été là. « Euh.. ça fait trop longtemps si tu veux mon avis... Y'a des hauts et bas mais on fait aller, en ce moment c'est calme. Et toi... ?» « oh… » Je souris un peu ‘timidement’. J’aurais aimé plus de précisions mais ce serait déplacé. Je me tiens alors à ce qu’elle peut me donner. « Oh… beaucoup de choses se sont passés dans ma vie. Comme toi. C’est vraiment une longue histoire. » Ce n’est pas au détour d’un couloir que je pourrais lui dire tout ça. Il faudrait qu’on se revoie par exemple ? Ou qu’elle vienne avec moi, elle peut avoir tout le temps qu’elle veut avec moi. Je lui accorderais tout, de toute façon. « Curieuse tenue... Tu passes un entretien d'embauche ou te maries ?» Je ris un peu jaune quand elle dit ça. Il vaut mieux que je ne lui parle pas de Solveig. Je ne suis pas amoureuse de lui bien qu’il possède le titre de « fiancé de gia ». C’est un mariage arrangé, rien de sérieux et je suis certaine que les familles se lasseront bien avant que ça devienne vraiment sérieux. « Même si ça ne t'empêche pas d'être sublime ... bien au contraire. C'est juste que cet air sérieux et formel n'est pas franchement habituel sur toi.. Tu dois avoir plein de choses à raconter depuis le temps... j'ai l'impression que de ton côté il s'en sont passé des trucs.. » Oui, là je peux rire, rougir, montrer que je suis flattée, sourire… « C’est plus compliqué que ça. Je… hm, attends… » Je prends sa main et l’emmène dans la salle des professeurs qui n’est pas loin. En vérifiant que personne ne nous voit, je l’attire jusqu’à une petite salle qui permets aux professeurs de rencontrer les étudiants pour parler au calme, sans que personne ne les voit, ni les écoute. J’indique le lieu occupé et je referme derrière nous. « Voilà, on sera un peu plus tranquille… » Je m’assois alors sur le bord de la table, croise les jambes puis reprends : « Je revenais du bureau du Doyen en fait. J’ai déposé ma lettre de démission. Je compte me lancer dans les affaires, le business quoi… J’ai pris beaucoup de décisions au niveau professionnel comme tu vois. Comme sentimental aussi… » ça te concerne, Talya. « Pia est partie, en Afrique, je crois bien. Assez loin de moi pour que je ne l’embête plus apparemment. Du coup, je me suis rendue compte que ça ne sert à rien que je cherche l’amour. Il viendra tout seul si quelqu’un est capable de m’aimer, de me rendre fidèle à elle… ou lui, on verra bien. Je ne sais pas encore où toutes mes décisions vont me mener. » Je pousse un petit soupir, enfin, je l’ai dit, j’en ai parlé. Je regarde Talya, faisant une petite moue : « Et toi, tu t’en sors avec la rentrée ? Tu as sûrement trouvé une petite copine, et tu te lances pour une nouvelle année passionnante. » Je me mords la lèvre en la regardant. Elle n’a pas changé. Toujours aussi belle même si je n’ose pas lui dire.

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Mes yeux s'accrochent sur ses lèvres qui articulent « Oh… beaucoup de choses se sont passées dans ma vie. Comme toi. C’est vraiment une longue histoire. ». Voilà une bien étrange remarque. Gia était plutôt du genre à étaler sa vie devant qui voulait bien l'entendre en général. Peut–être que les événements qui avaient ponctué sa vie dernièrement n'étaient pas des plus heureux... Ou peut–être était-ce une manière de souligner mon récit évasif par un récit évasif. Ca c'était possible. J'ai fait la moue. Mais les renseignements ne vont pas tarder à pleuvoir. « C’est plus compliqué que ça. Je… hm, attends… » elle avait fait une  tête bizarre. J'avais l'impression d'avoir tapé dans le mille alors que raisonnablement elle n'allait pas se marier comme ça du jour au lendemain et passer un entretien d'embauche sur le campus n'aurait pas franchement de sens. Je me demande un peu ce qu'elle peut bien avoir de si important à raconter pour refuser de le faire au détour d'une allée mais je n'ai pas le temps d'y réfléchir plus longtemps que je suis à nouveau kidnappée par Gia qui me conduit dans une salle à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes pour que nous puissions enfin discuter à notre aise. Un petit sourire en coin trahit une pensée lubrique quand elle s'assit, jambes croisées nonchalamment, sur le coin d'une table. « Je revenais du bureau du Doyen en fait. J’ai déposé ma lettre de démission. Je compte me lancer dans les affaires, le business quoi… J’ai pris beaucoup de décisions au niveau professionnel comme tu vois. Comme sentimental aussi… » HEIN? Trop d'informations. Elle avait démissionné? Elle devenait une businesswoman? Elle était passée à autre chose sentimentalement? Je l'écoutais parler de l'amour dans des termes peu élogieux bouche grande ouverte. Pia était partie? Une partie de moi a l'impression d'avoir gagné la guerre. Une partie de moi est confuse... Je pince mes lèvres. « Je suis désolée pour Pia.. Sincèrement. Je sais que je ne la portais pas particulièrement dans mon coeur parce qu'elle m'a éloignée de toi mais.. je sais qu'elle comptait beaucoup pour toi... » j'avais l'impression de parler d'elle comme si elle était morte alors que si ça se trouve, Gia et elle s'étaient engueulées comme des chiffonnières et Gia n'en avait plus rien à foutre de sa face. Mais clairement, même si Gia était instable sentimentalement, je savais qu'elle et Pia étaient très proches. Un peu trop sûrement.  « Tu sais ce qu'on dit. Cent pour cent des gagnants du loto ont tenté leur chance un jour. Rien n'est jamais assuré mais prendre des décisions et faire évoluer les choses, je pense que c'est plutôt bien. Tu arrives à un tournant de ta vie, tu as besoin que les choses évoluent en même temps que toi. » mes doigts glissent instinctivement dans le creux de sa main.  « Je suis sûre que tu réussiras. Si y'a bien quelque chose que je sais de toi, c'est qu'il est très difficile de te dire non.. » je souris amusée et quand je me rends compte de notre proximité, j'ai un léger mouvement de recul. Mes doigts se retirent de sa main. Comment avoir l'air crédible dans le rôle de la fille en couple si je la jouais tactile avec elle.  « En fait oui.. J'attaque ma spécialisation cette année, et j'espère sortir d'ici l'année prochaine avec un joli chapeau carré sur la tête.. Après j'essaierais de me trouver un petit cabinet pour m'associer avec quelqu'un.. » même si je me doute que ce n'est pas le contenu le plus intéressant du siècle, je m'astreins à ne rien oublier.  « Et j'ai rencontré une fille oui... Maddy Lawson. Elle est à l'université aussi, en musique.. On est pas officiellement officiellement en couple, mais je pense qu'il y a  moyen que ça devienne sérieux.. On s'est un peu pris la tête au festival, j'attends un peu de voir ce que ça va donner dans la vie 'normale' .. Enfin on verra bien quoi. C'est bien les filles, mais c'est pas toujours simple pas vrai? » je me gratte légèrement la tête pour donner du crédit à mes propos.  « Personne en vue depuis Pia..? » j'avais peur de la réponse. Je savais bien que si, il y aurait forcément quelqu'un mais j'avais tellement envie qu'elle dise non. J'étais quasi-jalouse de personnes avec qui je n'osais même pas entrer en compétition. C'était perdu d'avance. Gia avait toujours une liste de prétendants longue comme le bras en cas de besoin... et il fallait se faire à l'idée.. Mais je savais que si mon nom y figurait, il serait bien vers la fin.  « Au fait, tu veux te lancer dans quoi si c'est pas indiscret? Parce que chez les italiens, le business,  ça  peut vouloir dire plein de choses... Le trafic d'êtres humains? Les armes? La drogue? Les filles de l'est ? Non parce que si jamais tu te lances dans le trafic de filles de l'est je précommande direct. » j'essayais maladroitement de noyer le poisson Pia pour éviter de remuer des souvenirs trop douloureux chez la jolie blonde, puis j'ai fini par m'asseoir à côté d'elle, fesses à demi sur la table à demi en apesanteur.

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Talya & Gia.

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A présent plus à l’aise, j’espérais pouvoir échanger avec Talya. J’avais tellement hâte qu’elle me parle d’elle. Même quand je glissais un propos sur une « petite-amie », j’ai espéré au fond de moi qu’elle me dise qu’elle n’a trouvé personne. Cette fille est un diamant, surtout quand elle va de l’avant en me disant qu’elle comprend ma tristesse à propos de Pia alors que je savais qu’elle était jalouse… à l’époque, ça me conforte. Je glisse une main dans mes cheveux, les ramenant sur le côté en l’observant du coin de l’œil. Talya me félicite et je l’admets que je reste un peu pantelante face à tout ça. Ma vie prend un tournant mais j’ai peur de fauter, de me rater. Je manque d’assurance mais je ne la laisse pas transparaitre aux yeux de mes proches. J’essaie d’être forte. Je grimace légèrement quand elle dit qu’on ne peut pas me dire « non », parce que malheureusement, beaucoup de personnes m’ont tournés le dos parce qu’à force d’avoir des « oui », je ne me suis plus inquiétée de convaincre les personnes en face de moi pour obtenir. Et c’est difficile de ne pas la croire alors qu’elle me touche, j’ai envie de refermer ma main sur la sienne pour la posséder. Comme si son esprit lisait en moi, elle s’éloignait un peu. Je referme ma main, la ramène contre moi. La jeune femme va me parler d’elle, j’écoute encore plus. Attentive, j’ai espoir… Je souris en voyant qu’elle réussissait, c’était le principal à mes yeux. Cependant, je perdis de ma tendresse à la regarder, pas de mon sérieux mais je sentais l’énergie quitter mon corps quand j’entendis « Maddy Lawson » dans une phrase à avenir… Je décroise mes jambes, crispée, dégoutée… Il fallait bien que je m’en doute un peu… que je m’y attende. « Filles ou garçons, rien n’est facile… » ajoutais-je en essayant de cacher l’agacement. Je secoue finalement la tête. « Je ne pense pas qu’il y ai des histoires sérieuses à te raconter. Je vis au jour le jour… Même si j’ai rencontré quelques personnes. » avouais-je. Je ne peux pas n’avoir rien fait. Comme avec Lysander, ou Priam, ou même Hiroki bien qu’il ne veuille plus me voir. Mais au final, je suis toujours seule. C’est presque devenu une habitude mais je pense que je vais devoir m’y habituer. Talya ne cherchait plus à m’avoir. Mais elle m’avait dans un sens assez… surprenant. Elle faisait de l’humour quant à mon business, je ne pensais pas qu’elle toucherait juste dans son ironie. Je ris légèrement : « Ce sera pour la plupart du temps des investissements, achats d’immobiliers, d’entreprises.. etc… je vais ouvrir un complexe hôtelier et ce genre de choses. » J’expire lourdement, moi qui pensais retrouvé un peu de réconfort auprès de la jeune femme. Je me suis fourvoyée. Je descends de la table, me rapprochant d’elle. Ma main se glisse sur sa nuque, remonte dans sa chevelure… « Dommage que ses jolies lèvres soient prises… Je les aurais dévoré, tu peux en être certaine… » Mes lèvres se tordent en scrutant la jeune femme et ses beautés. « On aurait pu… » murmurais-je, en me rapprochant mais en me résignant. Elle finirait par me repousser, par me fuir comme tous les autres avant elle. J’expire et m’écarte de la jeune femme. Je ne peux pas me tenter de l’embrasser, j’ai promis de me remettre dans le droit chemin et je ne peux pas faillir à une promesse faite contre moi-même. Même si c’est dur…

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J'ai senti quelque chose se casser. Au moment où j'ai prononcé son nom. Au moment où j'ai fait comprendre à Gia qu'il y avait quelqu'un. Comme si la concurrence l'eut effrayée. Elle contenait un rictus, une grimace. Elle le cachait merveilleusement bien, mais je l'observais avec attention. Je n'avais pas la prétention de lire en elle, mais je la sentais agacée, quasi frustrée. J'avais toujours été là. Depuis que je la connaissais j'avais eu une sorte de coup de coeur pour elle. Elle m'avait fait miroiter un possible nous... Mais il y avait toujours eu Pia. Pia, qui avait apparemment disparu de l'équation. On s'était éloignées, mais j'avais toujours eu ce sentiment d'affection particulière à son égard. Sa façon d'être, si sûre d'elle en apparence, ses actes, un peu bitchy sur les bords, la rendaient excessivement plaisante... Et il faut dire que son joli minois et son corps parfait n'arrangeaient rien. Comme je l'avais prévu, elle avait rencontré d'autres personnes elle aussi.. Mais je ne m'agaçais pas, du moins pas visiblement. Je ne voulais pas lui montrer que sa vie sentimentale m'atteignait, parce qu'elle avait une capacité à exploiter les brèches assez effarante. Elle décroise ses jambes. J'ai compris le message. Je viens de quitter mon statut de potentielle conquête. Cela m'attriste. Je sais que ça ne devrait pas. Mais c'était Gia... Je fronce un peu les sourcils, même si je reste souriante. « Je t'ai dit que j'avais rencontré quelqu'un.. Pas que j'avais la galle.. » je ne voulais pas trop centrer la discussion là-dessus... Mais bon. Elle n'allait pas m'en vouloir d'avoir rencontré une fille quand elle avait du en rencontrer cinq? six? Et des mecs aussi.. Je ne lui en veux pas moi.. pas tant que ça. J'ai fini par m'habituer à ce qu'on me passe devant sans cesse. Quand je pense que je la connaissais depuis un bout de temps. Et que ces gens de passage s'étaient appropriés Gia comme ça. Jalouse? Irritée. « Je suis contente si tu as trouvé ce qu'il te fallait.. » même si c'était pas moi. J'avais du mal à imaginer la jolie italienne en gérante de société mais le côté responsabilités lui donnait un air assez sexy. Je n'ai pas le temps de rétorquer qu'elle descend de la table. Je m'attends à ce qu'elle s'éclipse. Qu'elle trouve une excuse pour partir mais... elle s'approche de moi.. Je dois avouer que ce n'est pas désagréable de retrouver un peu de proximité.. La dernière fois que l'on s'était vues...  On était nues, recouvertes d'huile de massage, l'une contre l'autre. Alors la voir si loin c'était un crime.. « Dommage que ses jolies lèvres soient prises… Je les aurais dévoré, tu peux en être certaine… On aurait pu… » ses doigts caressent mes cheveux. Son parfum envahit à nouveau mes narines. Je ferme les yeux, inspire la fragrance, ouvre délicatement les yeux. Quand je les rouvre, c'est parce qu'elle s'interrompt. On aurait pu.. ? On aurait pu quoi? Mon coeur bat la chamade. « On aurait pu ?.... » mon ventre se tord. Ma gorge se noue. Elle s'éloigne. Je mords ma lèvre. Par dépit. Elle ne veut plus. Voilà. Elle ne veut plus de moi. Je l'ai bien cherché. Je lui ai dit que j'étais prise. Ce qui n'était pas faux. Mais... je ne voulais pas faire une croix sur elle... c'était bien le problème.. Mes prunelles de geais la fixent tristement.. « Gia.. ?» c'est une supplique plus qu'une interpellation... je m'en veux. Je lui en veux. Je lui en veux d'exister. De me revenir en pleine face avec ses charmes et ses atouts, alors que je ne peux plus rien faire... Alors que je voudrais. Si elle fait un pas en avant, je vais craquer.

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Talya & Gia.

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Je n’ai jamais été une flèche dans les relations. Alors savoir que Talya a quelqu’un dans sa vie m’irrite au plus haut point sans parler de ma déception. Je pensais être la seule moi à hanter son âme, mais apparemment, elle a trouvé quelqu’un qui a une vie beaucoup moins compliqué. Déçue, j’ai plus qu’une envie : partir. Je suis tellement idiote de croire que de partir d’UCLA réglerait tous mes problèmes. Les sentiments, ça ne se contrôle pas. « Je t'ai dit que j'avais rencontré quelqu'un.. Pas que j'avais la galle.. » J’ai envie de râler parce qu’elle a raison mais c’est presque ça. J’ai déjà tenté la chose avec Andreas, à vouloir le séduire alors qu’il pensait à une femme. Le séduire juste pour coucher ensemble, Talya a quelques grades au-dessus, je me dis que le rejet sera encore plus douloureux. Plus qu’Andreas, plus que Julian, plus que Morgan… plus que tout le monde. « Je suis contente si tu as trouvé ce qu'il te fallait.. » Je grimace, irritée. Ce qu’il me fallait ? J’ai besoin de tellement de choses. Comme remonter le temps pour ne pas tromper Edward, pour ne pas m’accrocher de nouveau à Pia. Je regrette tellement de choses et la toucher aussi chastement, simplement m’enivrer de ses sensations me torturent. « On aurait pu ?.... » Dois-je vraiment continuer ma phrase ? Non, je dois m’éloigner de la jeune femme avant de n’être qu’un poison pour elle. La main sur la porte, je me prépare à partir. Moi qui étais si heureuse de la revoir, je suis encore plus triste en la quittant. Je m’enfonce dans mes songes, mes tracas. Quelle souffrance intérieure qui me submerge. « Gia.. ? » m’appela la jolie brune. Je lève les yeux et la scrute. « Je regrette tellement tout ça, Talya. Mais je suis un monstre, envers tout le monde. Je prends, je jette… et après je souffre… Au fond, je suis contente pour toi que tu aies trouvé quelqu’un, que tu l’aimes et chérisses cette fille… mais je suis hyper jalouse, parce que j’ai eu des sentiments pour toi… mais je n’ai pas été honnête envers toi. Jamais je ne t’ai parlé de moi, de ma vie… Je ne t’ai jamais dit que j’étais en couple quand on s’est rencontré, je ne t’ai jamais dit ce qu’il se passait vraiment avec Pia, que récemment, on me demande de me fiancer à un homme que je n’aime pas, sans parler des personnes que j’ai pu rencontrer, avec qui j’ai animé ma vie de façon si … horrible envers toi et même envers eux. » Je tiens toujours la poignée de porte dans ma main mais mon dos se plaque contre le mur. Je regarde Talya. « Je veux changer mais c’est assez dur pour moi en ce moment avec tout ce qu’il se passe dans ma vie, je pensais pouvoir remonter la pente avec toi, mais je me rends compte que je risque de te faire souffrir, de ne pas te respecter toi. On aurait pu être ensemble si je n’étais pas une femme horrible et dénuée de bons sens. » Les yeux humides menacés par des larmes, je préférais quitter son regard, laisser ma chevelure blonde cacher mes yeux qui démontraient ma détresse. « Elle a vraiment de la chance… »

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when did i give up?
Quand je l'écoute, je sens cette étrange sensation dans ma poitrine. Un couteau qui se glisse dans ma chair pour se planter dans mon coeur. Elle essaie donc impitoyablement de me tuer? S'évertuer à me faire tomber amoureuse sans jamais donner de suite à mes espoirs les plus profondément ancrés en moi, et lorsque finalement j'arrive à l'oublier dans les bras d'une autre, me dire qu'elle est jalouse parce qu'elle a eu des sentiments pour moi. L'entendre me raconter toute l'histoire, tout ce qu'elle n'avait jamais su me dire en plusieurs années, en l'espace d'une minute. Ma main cherche une table sur laquelle s'appuyer. Trop de révélations. Trop d'informations. Elle fuit. Elle s'approche de la porte. Va-t-elle partir après m'avoir dit tout cela? J'avais envie de la haïr de ne m'avoir jamais rien dit. Jamais rien dit avant que je ne sois plus en mesure de lui appartenir. Jamais rien dit alors que j'aurais pu l'aider. Jamais rien dit alors que je lui disais tout. Une tempête fracassait mon coeur. Je ne comprenais pas. Je m'assois sur cette table derrière moi, en tailleur. Mes doigts viennent couvrir ma bouche, comme pour m'empêcher des mots que j'aurais regretté d'avoir prononcé. Je ferme les yeux en baissant la tête. J'avais beau être en colère, je ne pouvais pas me résoudre à en vouloir à Gia. C'était bien le problème d'ailleurs. Je n'avais jamais été capable de lui dire : merde. Je ne pouvais pas oublier combien de doigts avaient du glisser dans ses cheveux, combien de lèvres avaient embrassé les siennes. Je ne pouvais pas me sortir cela de la tête. Et à côté de ça, son visage angélique, ce visage de petite fille parfaite, ces yeux  verts malicieux, ce sourire ravageur, me faisaient craquer à chaque fois.  Chaque fois que j'avais eu envie de lui en vouloir, j'avais échoué. Je pince mes lèvres. Je rouvre les yeux. Elle ne me regarde plus. A-t-elle honte? A-t-elle peur? Est-elle triste? Je serre les dents. Le regard froid et dur. J'ai mal. J'ai mal au coeur. Je me lève. Je m'approche, sans peur, sans pudeur. Et mes doigts saisissent sa mâchoire avec fermeté pour la forcer à me regarder droit dans les yeux. Je sonde ses yeux brillants. Comme s'ils allaient me dire ce que je devais faire? Une partie de moi avait pitié, l'autre la giflerait volontiers, l'autre l'embrasserait jusqu'à ce qu'on soit ménopausées toutes les deux. Je n'en pouvais plus de ne plus savoir comment il fallait réagir avec Gia. Je n'en pouvais plus. Mes yeux charbons se font acier. Je n'ai jamais fixé quelqu'un dans les yeux si intensément. Je distingue chaque petit point plus foncé de son iris. Je vois bien l'émotion qui s'y cache. Je connais Gia, je sais qu'elle est sincère... Et c'est justement pour ça que ça fait si mal. Je vais la gifler. « Tu te rends compte de ce que tu dis Gia? Tu te rends compte que tu me laisses t'aimer dans le vent pendant des années? Des années? Tu me laisses espérer en vain de t'avoir pour moi, alors que tu es à quelqu'un d'autre? Tu me laisses espérer ça? Tu me laisses tomber amoureuse de toi alors que TOI tu n'as aucune envie de tomber amoureuse parce que tout ce qui t'intéresse c'est de collectionner les bons coups ? Tu me laisses à l'abandon, sans nouvelles, parce que ta petite Pia est de retour en ville ? De retour dans ta vie? Tu me laisses entrevoir quelque chose avec toi alors que tu sais très bien que tu ne veux t'attacher à personne, ou que tu ne peux t'attacher à personne, parce que c'est plutôt ça le problème? Et quand je rencontre une fille, une fille géniale, qui elle, me rend heureuse, qui elle m'aime, qui elle ne s'amuse pas à collecter les aventures comme des cartes pokémon, qui elle peut m'apporter de la stabilité, quand je rencontre cette fille, cette fille idéale, tu reviens, et tu me dis que tu es jalouse? Parce que pendant tout ce temps, tu avais des sentiments pour moi? Est-ce que tu te fous de moi Gia? Parce que là je te jure que ça y ressemble. » ce sont mes yeux maintenant qui picotent. « T'aurais pu m'avoir des dizaines de millions de fois. J'aurais pu être à toi, j'aurais pu. Mais tu n'as jamais voulu me laisser une chance, Gia, n'inverse pas les rôles, c'est pas toi la victime. ». Mon poing livre frappe contre la porte. « ..c'est pas toi la victime. ». Je frappe encore... « c'est pas toi... ». Je frappe encore... et encore... et ma voix se meurt dans ma gorge. Ma mâchoire tremble. Je ne veux pas la gifler. Je ne veux pas la haïr. Mes doigts libèrent son visage. « Je te déteste... » Ils se perdent dans ses cheveux couleur blé, si doux, si parfumés.. Et je dépose un baiser sur sa joue .. « Et je me déteste plus encore d'être incapable de te détester.... » je reste proche de son oreile pour lui susurrer ces quelques mots. Et je n'ai pas fini de jouer les bipolaires que déjà je regrette d'avoir capitulé. 

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Talya & Gia.

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Je suis perdue avec Talya. Je ne sais plus quoi penser et en même temps, je suis déçue, triste parce qu’elle est avec quelqu’un. Pourtant, elle me surprend à me reprocher des choses, comme si elle n’était pas passée à autre chose avec moi alors qu’elle est avec une fille. Tellement d’interrogations de sa part que je ne sais pas quoi répondre à présent qu’elle retrouve le silence. Obligée de la regarder, je lui rends un regard vide. Elle m’a perdue, je ne sais quoi lui dire, quoi faire pour arranger notre situation, pour qu’elle soit bien. J’inspire profondément quand elle frappe le mur. Ferme les yeux quand le second frappe en posant la main contre la porte pour ne pas laisser entrer qui que ce soit s’ils entendaient Talya. Elle était si proche de moi que je sentais son parfum. La seule envie qui me vient est de glisser mon visage dans sa chevelure, accéder à son cou pour le dévorer avec ardeur. Je résistais en sachant qu’elle avait quelqu’un…

« C’est trop tard… Tu es avec… cette fille. Enfin… » C’est tout comme, c’est ça ?

Je frémis, je faiblis. Je ne sais plus quoi lui dire. Parce que je n’ai aucune excuse quant à mon comportement. Je l’ai voulu alors que j’étais avec Edward, je l’ai voulu alors que je trompais tout le monde. Edward, elle et bien d’autres. Je ne cherchais pas l’amour mais simplement le sentiment qu’on me désire et que je n’étais que l’unique pensée. Alors doucement mes doigts se posent sur le ventre de Talya et la repousse jusqu’à temps qu’elle touche la table, que je continue à me rapprocher tout en remontant mes mains dans son dos.

« Je suis navrée du mal que j’ai pu te faire… »

Un murmure et mes lèvres s’abattent sur les siennes. Après tout, ce n’est pas officiel entre elles. Je peux… non ? Ce n’est pas bien mais elle me fait regretter, elle me fait mal et surtout, me rend désireuse de la goûter à nouveau. Ses lèvres… Trop de temps est passé depuis la dernière fois que je l’ai embrassé, touché… Mes doigts caressent sa peau, désirent lui enlever chacun de ses vêtements. Chose que je ne peux me résoudre à faire maintenant. Elle finira par me repousser. Je m’arrête alors, m’écarte pour mieux la regarder dans les yeux.

« Au revoir. » Puis je sors de la pièce sans jamais m’arrêter en direction de ma voiture qui m’attendait, le chauffeur commençant à ouvrir la porte à mon arrivée.

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