Putain de jambe de merde ! Ouais c’est tout ce qui me vient à l’esprit là tout de suite. Insulter ce bout de moi alors que franchement, je n’avais pas besoin d’avoir un membre en moins. Je m’en fou ! Je vais montrer aux médecins que moi, je ne vais pas rester chez moi à ne rien faire. Hors de question ! J’ai besoin de sortir de cet appartement. Quoi qu’ils puissent me dire. Je suis un grand garçon après tout. Me voilà donc, mes béquilles et moi parties pour une virée en ville. Je ne suis pas dingue au point de prendre le volant quand même, j’ai décidé d’aller dans un bar, enfin un pub exactement qui diffuse un match ce soir. Comme ça, je ne vais pas rester seul chez moi à me morfondre comme une madeleine sur ma vie qui vient tout simplement de devenir catastrophique. Et ce n’est sûrement pas la petite sœur qui va m’aider, à part répéter toutes les cinq minutes que mon avenir est foutu, elle ne sert pas à grand-chose la mini Norton. Je ne compte plus sur elle pour quoi que ce soit. Bon, je dois bien l’avouer, heureusement qu’elle est là. Mais surtout, ne lui répétez pas ! Elle va me saouler avec ça sinon. Non merci.
Alors me voilà. Seul. Au bar. A touiller encore et encore la boisson que j’ai commandée sans réellement oser la boire. Je regarde mon verre d’un air un peu désespéré, je le suis un petit peu, ça aide à avoir l’air blasé. Je jette un regard à ma jambe plâtrée. Tout ça à cause de c’te merde. Si seulement je n’avais rien. Si seulement je ne m’étais pas blessé aussi sévèrement. Et si seulement ce con de médecin ne m’avait pas annoncé avec son petit sourire désolé que je risque de ne plus jamais pouvoir jouer. Arghhhhhhhh ! Finalement je m’enfile mon fond de whisky cul sec. Une belle grimace me torture le visage. C’est dégueu leur truc en fait ! Beurk. « Un autre s’il vous plait. » Et puis merde. Maintenant que j’ai commencé. Autant finir les dégâts en beauté.
FRAT LOVE :
Quand Kai essaie de convaincre qu'il est un bon père ...
... Mais que la réalité est tout autre :