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    how beautiful you are (sharon)

    Mer 17 Déc 2014 - 21:56
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    The first day of the rest of your life
    AARON CAMPBELL & SHAE M. ANTONELLI

    Un dernier baiser volé et le brun s’échappe définitivement de la chambre, me laissant dans des draps encore empreint de sa chaleur, dans ce cocon que nous nous sommes construit au fil de notre relation et qui représente énormément pour moi. Guidée par ce besoin toujours plus fort, toujours plus fort que moi de repères et de stabilité, qui explique sûrement et un peu facilement, mes récentes réactions négatives lorsqu’Aaron m’a parlé de déménager. Parce que des évènements auxquels je ne suis pas préparée ne cessent de s’immiscer dans ma vie, j’ai besoin aujourd’hui plus encore qu’hier d’une certaine stabilité qu’il tente chaque jour de m’apporter.

    Il me faut quelques minutes de plus pour qu’à mon tour, je décide de m’extirper du lit. Rester en pyjama, alitée à longueur de journée n’est pas une possibilité parce que la paresse n’est tout simplement pas dans ma nature. J’aurais l’impression de tourner en rond tel un lion enfermé dans une cage dorée, ce que je tente d’éviter à tout prix depuis presque neuf mois.  Alors j’effectue, tous les gestes du quotidien. Petit déjeuner, douche et habillage. Et c’est lors de cette dernière étape, lorsque je décide d’enfiler une paire de bas opaque pour l’hiver, appuyée contre la commode de la chambre qu’un liquide se met à couler le long de mes jambes. Affolée, je regarde le sol et vient la première contraction qui me lance. Les bas m’échappent des mains et je maintiens mon ventre comme si ce geste pouvait effacer ou au moins atténuer la douleur pour aller m’assoir sur le lit. Quelque chose se passe, là dans mon corps. Et sans le savoir, je sais précisément ce qui est entrain de se dérouler. D’une main, je tâtonne pour attraper mon portable perdue dans les draps et compose un numéro que je connais par cœur sans même prendre le temps de le chercher dans le répertoire. « Aaron ? Il faut que tu rentres maintenant ! ». Même s’il vient tout juste de partir, peut-être d’arriver au travail, il faut qu’il rentre et tout de suite. Parce que c’est le moment. Sur cet ordre que je ne voulais pas aussi autoritaire, je jette le portable sur le lit et m’allonge, recroquevillée pour essayer d’atténuer la douleur le temps qu’il me rejoigne. Et les mains tremblantes, je fixe la porte en espérant qu'il ne tardera pas ...

    Re: how beautiful you are (sharon)

    Jeu 18 Déc 2014 - 23:30
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    Aaron Campbell
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    Nationalité/origines : Américain.
    Avertissements contenu : Père maltraitant durant enfance.
    Grossesse surprise, possible mention avortement.
    Orientation & situation : Hétérosexuel. En couple avec Adélaïde.
    Métier/occupation : Directeur d'une galerie d'art depuis 5 ans.
    Études & fraternité/sororité : Diplomé en photographie à l'UCLA. Ancien Delta Theta.
    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.
    La porte de l'appartement claque doucement derrière moi et très vite, l'ascenseur m'ouvre ses portes pour m'assaillir de ses lumières blanches, décidément trop agressives pour les yeux. Les vingt-trois étages à traverser me laissent, comme d'habitude, songeur sur ma journée à venir. Le début de matinée devrait être tranquille, et je serai attendu dès dix heures à la mairie de Los Angeles pour y célébrer un mariage, tout du moins à ma façon. C'est un couple jeune et exigent qui est venu il y a quelques mois au studio pour me demander d'immortaliser ce jour important. Deux amants âgés de vingt-et-un ans tous les deux, et si cela m'avait paru étonnant, ça l'était toujours moins que leur budget de mariage. Une somme considérable, généreusement offerte par les parents des deux partis dans mes souvenirs ; ceci expliquerait cela. En tout cas, ce que j'avais personnellement retenu de cet entretien c'est que j'avais carte blanche. Rien ne pouvait plus me satisfaire que cela. Arrivé au sous-terrain, l'ascenseur me rouvre ses portes et je me dirige machinalement jusqu'à mon garage.

    C'est quand je suis sur la route, proche du studio, que mon téléphone se met à sonner. Me fichant bien des règles, je décroche aussitôt quand je vois le nom indiqué sur l'écran. Sa voix est excessivement autoritaire mais je ne peux décemment pas m'attarder là-dessus ni lui en vouloir quand je comprends ce qui est en train de se passer. « Ne bouge pas, je rentre tout de suite » Que je lui réponds précipitamment, sans prendre de mesure particulière pour modérer le ton de ma voix. Puis, sans même prendre le temps d'aller prévenir Hiroki, je m'autorise un demi-tour sauvage au niveau d'un carrefour et accélère sur la route afin de ne pas la faire attendre. Les neufs mois sont presque pleins, mais je ne réalisais pas. C'est difficile, malgré ce ventre imposant, malgré une femme presque trop prévenante et vigilante. Mais c'est peut-être le jour J, finalement. Mes yeux vont se poser pendant l'espace d'une seconde sur la tableau de bord de ma voiture. 16.12.14, et une vie de changée. Non, deux.

    J'ai laissé la voiture garée en double file en bas de l'immeuble et je me précipite jusqu'à elle, grimpant les marches menant à l'étage des chambres trois par trois. Quand j'ouvre la porte, je la vois recroquevillée sur le lit, encore en sous-vêtement, visiblement en proie à de fortes douleurs. Je viens m'agenouiller à côté d'elle et caresse son visage en lui adressant un regard doux pour la rassurer. « J'ai fait aussi vite que j'ai pu. » La voir dans cet état de souffrance est douloureux mais je dois me faire force, ne pas oublier que ce n'est que le début du travail et que là, tout ce qu'il y a à faire c'est de l'amener vers les professionnels. Je l'aide alors à se redresser en lui permettant de s'agripper à moi. « Je vais te trouver une robe, prendre les affaires pour le bébé et direction la clinique. » Rapidement je lui sors une robe de grossesse et l'aide à l'enfiler, non sans constater qu'elle perd ses eaux. Cela ne m'aide pas à rester calme mais au lieu de gagner en nervosité, je gagne plutôt en urgence. Sauf qu'à vouloir tout faire trop vite, on néglige parfois le plus important. « Shaé, où as-tu rangé cette fichue valise de maternité ? » Je la cherche partout, dans la chambre, dans le dressing, dans la salle de bain, mais impossible de mettre la main dessus. En plus de créer du désordre, peut-être bien que je gagne en nervosité, tout compte fait...
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    Re: how beautiful you are (sharon)

    Lun 22 Déc 2014 - 21:37
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    Des souffles bruyants et parfois quelques gémissement de douleurs fendent le silence de la pièce. Mes doigts glissent sur les draps et s'y agrippent quand une contraction me traverse. De mes deux yeux, je fixe totalement démunie et vulnérable la porte entrouverte de la chambre. J'attend, en silence, seule qu'il arrive, qu'il me délivre de ce mal que je ne suis décidément pas prête à affronter, qu'il arrange les choses comme il sait si bien le faire, d'un sourire, d'un regard apaisant. Et comme si le chemin du studio à l'appartement s'était subitement raccourcis, Aaron fait irruption quelques minutes à peine après mon appel dans le hall de l'entrée. Du haut de la chambre, je l'entends monter à la hâte les escaliers pour se précipiter dans la chambre et venir me retrouver, agenouiller prêt de moi. Son visage à ma hauteur, je distingue faiblement, à travers mes yeux embrumés son regard, doux et rassurant lorsqu'il m'assure avoir fait aussi vite qu'il a pu. J'hoche la tête et ferme les yeux sous ses caresses apaisantes. Mais les choses ne s'arrangent pas. Il s'agite, m'oblige à me redresser et à enfiler cette stupide robe de grossesse que je ne sais plus comment mettre quand chaque geste me lance. Et lorsque j'y parviens, il m'échappe à nouveau pour courir à travers les grandes pièces du confortable appartement du Northeast tout en me posant des questions auxquelles je suis incapable de réfléchir. « J'en sais rien ! ». Laissé-je rapidement m'échapper sur un ton que je n'aurais jamais usé avec lui en tant normal. Mais là, maintenant, je perds patience, je me fiche de cette valise, de ce que ce bébé ou moi allons porter demain, je veux juste partir, je veux juste qu'on fasse taire la douleur et cette angoisse qui me transperce plus encore. Jusqu'à ce qu'un éclair, un flash me revienne. « Elle est dans le salon ! ». Et dire que nous l'avions déposé là pour nous préparer à cette journée, à ce moment. Je comprends à cet instant qu'Aaron est tout aussi déboussolé et désemparé que moi face à la situation. Et pourtant, il faut y aller. Descendre les escaliers s'avère être une tâche difficile dans laquelle Aaron me précède pour éviter tout risque de chute. Puis la fameuse valise et l'ascenseur dans lequel mon regard amer se pose sur celui de l'homme qui m'a mise dans cet état et ne le quitte pas. Un regard empli de reproches en tout genre, comme "pourquoi avoir pris un appartement au dernier étage", "pourquoi avoir mis autant de temps à trouver cette fichue valise", "pourquoi ne pas réussir à effacer toutes mes douleurs", des reproches totalement illégitimes mais qui me brûlent les lèvres. De longues secondes passent et j'entre dans la voiture garée en double file qui s'attire les klaxons de certains automobilistes mécontent. Assise, j'attache rapidement ma ceinture et me tords sur mon siège. Sa présence est salvatrice mais un nuage sombre s'est figé au dessus de ma tête. Rien pour le moment ne peut me détendre, me faire retrouver le sourire.

    Re: how beautiful you are (sharon)

    Ven 26 Déc 2014 - 17:57
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    Aaron Campbell
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    J'ai l'impression de ne plus rien contrôler, d'être victime d'une bombe à retardement, ou quelque chose qui y ressemble grandement. Un sentiment plutôt insupportable quand on a l'habitude tout contrôler dans sa vie et d'en être le seul commandant. Néanmoins, ce n'est même pas Shaé qui a décidé de prendre les manettes, c'est bel et bien notre fille qui a décidé qu'aujourd'hui était le jour. La souffrance de Shaé me rend inquiet, pour n'avoir jamais vécu cela, pour ignorer comment cette journée va se dérouler malgré tout ce que j'ai pu trouver dans les livres ou dans quelques témoignagnes de proches. Finalement, le stress et l'urgence vous emplissent et ne vous quittent plus, écrasant tout le reste. Ni les geignements de douleur de Shaé, ni ses mots ne m'aident à mettre la main sur cette valise de maternité qu'elle a pourtant si bien préparée quelques jours voire semaines auparavant. Au bout d'une minute pleine d'angoisse, sa voix retentit à nouveau pour annoncer une bonne nouvelle. Je reviens donc vers elle pour l'aider à descendre les escaliers, non sans me dire que ce genre de difficulté, on y pense jamais en achetant un appartement en duplex. Nous arrivons en bas, je prends la valise sous mon bras et conduis Shaé jusqu'à l'ascenseur. A l'intérieur, je sens son regard de reproche sur moi, je le sens autant qu'il me désarme et me rend davantage impuissant face à ses tracas actuels. Je tente d'instaurer un contact, ma main dans sa nuque, sur sa joue, mais rien n'y fait, elle m'en veut atrocement et cela dure longtemps malheureusement. Une fois en bas, je l'aide à s'installer dans la voiture et contourne à la hâte l'avant de la voiture pour prendre le volant et foncer jusqu'à l'hôpital. Toute mon attention se porte alors sur le trafic et la circulation. Je mets de la vitesse tout en restant un maximum vigilant, bien conscient que c'est tout sauf le moment de fauter. Au bout de dix minutes, nous arrivons enfin devant l'établissement. J'accompagne Shaé en la tenant par la taille et cherche déjà un membre du personnel médical, administratif, peu importe. C'est à l'accueil qu'une femme m'interroge du regard. « Ma compagne est sur le point d'accoucher, elle a été suivie ici durant toute sa grossesse. » Elle jette un coup d'oeil à la future mère et reviens sur moi, comme si j'avais oublié de mentionner quelque chose. « Shaé Antonelli. » Rajouté-je nerveusement, contre cette femme qui ne semble aucunement soucieuse, en contraste total avec moi. Je resserre Shaé contre moi, et tout se passe très vite ensuite. Une équipe me l'arrache des bras pour l'emmener dans une pièce plus loin. Une aide-soignante m'explique que malgré la date plus tôt que prévu, le travail semble avoir déjà commencé compte tenu de l'espace entre chaque contraction, et d'autres choses que je comprends plus ou moins. On me demande si je souhaite être présent, je réponds que oui, à l'évidence je désire être là pour elle, ou pour elles, plus précisément. Après quelques examens, Shaé est installée sur une civière et transportée jusqu'à une salle d'accouchement. Je ne lâche pas sa main une seule seconde, tant que c'est possible, et le regarde aussi souvent que possible pour tenter de la rassurer, faire ce que j'imagine être sensé faire. Tout va trop vite, tout va trop lentement, je suis paumé mais je n'ai qu'une hâte, qu'elle soit libérée et que l'on soit enfin trois.

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    Re: how beautiful you are (sharon)

    Dim 25 Jan 2015 - 15:21
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    Au volant de son imposante berline, Aaron file à travers les rues, faisant preuve d’une prudence qui ne le caractérise pas habituellement, plutôt friand de vitesse. Le court trajet qui sépare l’appartement de l’hôpital se fait dans un silence d’or. Un silence qui trahit ses inquiétudes, son impuissance comme mon désarroi et mes craintes. A cet instant, mon monde est un vaste chaos et il en est le responsable. Celui qui a tout bousculé il y’a plus d’un an, celui qui m’a mise dans cet état et fait croire que je pourrais y arriver … J’ai peur, je le déteste mais lorsque nous arrivons à l’intérieur du bâtiment et qu’on m’enlève à ses bras, je ne sais que prononcer son nom pour qu’il ne me quitte pas. « Aaron. ». Je murmure, je supplie qu’on l’autorise à rester auprès de moi. Parce que je ne me vois pas affronter ça, toute seule, parce qu’il est le seul à savoir apaiser mes peurs, à savoir effacer mes craintes. Passer les portes battantes, on m’assaille de question, on m’aide à enfiler une blouse, on m’indique que le travail à commencer depuis deux jours et que je suis sur le point d’accoucher. Je ne comprends rien, pourquoi n’ai-je rien senti ? Est-ce qu’elle va bien ? Pourquoi aujourd’hui ? Ça ne devait pas arriver si tôt ! On m’emmène dans une salle pour une anesthésie qui m’engourdit rapidement les jambes. On me dirige dans une nouvelle salle où du personnel est déjà présent. Aaron n’a pas lâché ma main, il fait front, aussi fièrement qu’il le peut, même si quelques gouttes de stress perlent sur son front et que son regard ne sait vraisemblablement plus où se poser. « Ça va être le moment. ». Lance la sage-femme alors que je ne sais toujours pas ce que je fais là.

    Et au bout de longues minutes, un cri fend l’air comme il fend mon cœur.

    On me remonte dans une chambre seule, encore sonnée, encore déboussolée mais bien consciente qu’elle est là. Nettoyée, pesée, soignée et habillée par une infirmière et Aaron qui avait été convié à participer aux toutes premières minutes d’existence de sa fille, elle est là dans mes bras endoloris qui la tienne pourtant fermement, sous mon regard aussi ému que charmé par ce visage que j’ai tend imaginé, par ses yeux bleus qu’elle ouvre parfois, je crois, pour me regarder. « Valentina. ». Ça sera ça, ça ne peut être autre chose que ça. « Ça lui va bien non ? ». Mon regard cherche celui d’Aaron. On en a déjà parlé, mais on ne s’était pas encore fixé. Je cherche son approbation, son avis puis repose le regard sur la petite chose qui bouge lentement entre mes bras. C’est fou, je ne réalise pas, je me souviens à peine des dernières vingt-quatre heure. A vrai dire, je me souviens à peine de ses neuf derniers mois. Tout à un goût d’irréel et pourtant, elle est là, tout ce qu'il y'a de plus réelle.

    Re: how beautiful you are (sharon)

    Mar 27 Jan 2015 - 21:06
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    Aaron Campbell
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    Ce cri devrait ne rien avoir d'agréable. Il transperce l'atmosphère violemment, aussi violemment en fait que peut se révéler être cette arrivée dans ce monde, et pourtant mes oreilles elles se réjouissent aussitôt du bruit. Je n'avais entendu ça que dans les films, dans ces émissions reportages un brin faussées pour ne pas trop effrayer les futurs parents. La réalité n'a rien à voir, la réalité fait bien plus peur mais le résultat est là, sous nos yeux, absolument magnifique. Et mes yeux eux ne la quittent plus, dès lors qu'on nous la présente. Minuscule chose, tellement importante. Cela me frappe, je suis incapable de parler pendant quelques secondes, le regard voyageur entre le bébé et sa mère, dont la fatigue est visible mais l'émotion encore plus. Pour la première fois depuis presque neuf mois, le réel vient supplanter l'imaginaire. Subjugué par ma fille, par ce trio que l'on a imaginé tant de fois. Je ne sais pas de quoi l'avenir est fait mais une chose est sûre, j'aurais aimé cet instant plus que toute autre chose dans ma vie. D'une intensité sans pareille, une nouvelle “première fois” totalement inoubliable.

    Deux sage-femmes m'entraînent ensuite avec elles dans une autre pièce pour vérifier que tout va bien et pour prodiguer au nourrisson les premiers soins. En silence, je savoure les premières minutes de la vie de ma fille qui semble se porter comme un chef. Mes yeux contemplent ce que mon appareil photo n'a pour l'instant pas le loisir d'observer ; cela n'étonnera que les étrangers, je n'ai jamais aimé photographier ma vie privée comme un forcené impulsif, c'est même l'inverse, étrangement.

    Quelques minutes plus tard, nous sommes à nouveau trois, mais sans personne d'autre à nos côtés cette fois. Penché près de Shaé, j'admire en souriant la merveille qui semble captivée par le visage de sa mère. Il y a de quoi, et je devine d'ailleurs très vite qu'il va me falloir faire preuve de génie pour me faire une place entre ces deux-là. « Valentina Campbell … » Je prononce doucement, en fixant l'enfant pendant quelques secondes. Ce prénom figure parmi mes préférés dans tous ceux que l'on a déjà cités tout au long de ces derniers mois. Féminin, élégant, sensuel, une belle promesse pour le futur d'une fille aux origines italiennes en somme. « Je trouve aussi que ça lui va bien. » J'adresse alors un petit sourire malicieux à Shaé, signe que je suis conquis. Puis je dirige ma main vers son visage, effleurant d'abord sa peau marquée par l'épuisement et caressant ensuite ses cheveux rebelles. « Tu ne m'en veux plus de t'avoir mise enceinte ? » Lui demandé-je doucement, quelque peu amusé en repensant à ces regards noirs qu'elle m'a jetés plus d'une fois aujourd'hui. Je ne peux pas être dans sa tête évidemment, mais la connaissant bien, je me doute qu'il devait y avoir de la rancune là-dedans. « Tu as ta famille à toi, maintenant. Nous avons notre famille. J'ai du mal à réaliser. » Et malgré qu'elle ait pu m'en vouloir, je sais très bien que ça lui tenait à coeur de pouvoir fonder quelque chose à son tour, d'être un meilleur modèle pour son enfant que celui qu'elle a elle-même connu plus jeune.
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    Re: how beautiful you are (sharon)

    Jeu 29 Jan 2015 - 20:15
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    « Valentina Katherine Campbell ». Murmuré-je dans un souffle, tandis que mon regard indécrochable de la petite chose entre mes bras s’autorise à remonter vers celui d’Aaron. Katherine, comme sa mère. Cette femme que j’apprends encore à connaître et qui dégage une force de caractère et une joie de vivre immense. Cette femme à qui je veux faire honneur tout en apportant une branche d’histoire, une filiation de plus à ma fille. Un détail qui lui permettra de se sentir appartenir à un tout, à une famille. Et je sais que cette attention va le toucher, c’est peut-être même ce que je recherche. Qu’il comprenne que contrairement à ce que j’ai pu dire, je n’aurais jamais été au bout de cette grossesse sans lui, si ce n’était pas pour lui. Je ne peux prédire de quoi sera fait demain, je ne peux prédire le temps que durera notre histoire. Ce que je sais, c’est qu’Aaron à déposer une marque indélébile dans mon cœur et dans ma vie. Il a fait ce qu’aucun autre homme n’était parvenu à faire et ce qu’aucun autre ne parviendrait à reproduire. Alors non, Aaron, je ne t’en veux pas. Je crois que je ne t’en ai jamais voulu, que je me suis laissée submerger, dépasser par les craintes. « J’ai été si affreuse que ça ? ». Je me mords la lèvre, quelques lueurs de culpabilité dansent dans le fond de mes yeux bruns. Mais sa main sur mon visage, dans mes cheveux me fait bien vite tout oublier. J’ai ma famille à moi, nous avons notre famille et je n’ai qu’une envie, en profiter jalousement comme si rien d’autre n’existait, comme si cette enfant avait créé un lien entre Aaron et moi que personne ne pourrait jamais nous enlever. Nous avons construit quelque chose ensemble, une famille et cette chose unique, si difficile à réaliser n’appartient qu’à nous. « Viens ».  Doucement, parce que mes forces sont limitées, je me décale sur le côté pour lui faire un peu de place sur le lit d’hôpital. D’un geste de la tête, je l’intime à venir me rejoindre et lorsqu’il est bien installé, je me penche pour placer sa fille au creux de ses bras,  avec une infinie douceur et précaution comme si elle était la chose la plus fragile et précieuse du monde. Le temps d’une seconde, je contemple le tableau qu’ils m’offrent tous les deux, le cœur bondissant à chaque souffle, à chaque sourire. « Et là tu réalises ? ». Je n’ai pas pleuré durant l’accouchement, noyée par les évènements. Mais ce sont bien des larmes silencieuses que je sens à présent glisser sur mes joues lorsqu’un sourire inspiré du plus profond des bonheurs nait sur mes lèvres. Je crois que moi Aaron, je commence à réaliser.

    Re: how beautiful you are (sharon)

    Lun 9 Fév 2015 - 23:19
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    Études & fraternité/sororité : Diplomé en photographie à l'UCLA. Ancien Delta Theta.
    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.
    Tout au long de mon existence j'ai pu grandir avec un modèle, presque omniprésent dans ma vie tant par sa bienveillance que par ses valeurs toujours ancrées en moi. Pour tout son courage, sa patience et son affection, je me sens honoré quand j'entends le prénom Katherine se glisser au beau milieu de l'identité de Valentina. Les mots de Shaé me vont droit au coeur, immanquablement. Si j'ai toujours tout fait pour me rendre plus fier de mon nom que je ne l'étais auparavant et que le léguer à notre fille me réjouit, son geste me touche davantage, peut-être plus qu'elle ne doit d'ailleurs s'en douter. Tendrement, j'accroche mon regard à celui de Shaé. « Tu leur fais un beau cadeau. » A ma mère, évidemment, mais aussi à ce bébé qui démarre sa vie avec toutes les chances de son côté, même dans ses prénoms. Je n'aurais pu rêver mieux pour elle qui semble mystérieusement s'embellir, de minute en minute. Moi qui me suis toujours amusé des réactions gâteuses de mon cousin face à sa fille, je comprends aujourd'hui que j'étais simplement un ignorant moqueur. « Affreuse, non … Seulement plus caractérielle que d'habitude. » Avoué-je en riant. Ce caractère qu'elle a très bien su me faire découvrir tout au long de notre relation mais que j'ai toujours su globalement bien maîtriser, tout du moins jusqu'à ce que ses “hormones” – à ce qu'on dit – viennent se rajouter à l'équation. On a beau nous répéter que c'est normal, que les femmes enceintes sont des phénomènes typiquement angoissants, cela ne nous empêche pas d'être inquiet, déstabilisé ou nerveux à la moindre de leur crise. Malgré un bon nombre de disputes, nous avons néanmoins passé l'épreuve avec brio puisque mère et fille sont bien là, à mes côtés, en parfaite santé et de bonne humeur. C'est tout ce que je suis capable de voir à l'heure actuelle. Lorsque Shaé me propose de la rejoindre, j'hésite une seconde, le temps seulement de la voir se décaler sur le côté. Cela fait, je viens rajouter mon poids à ce lit de maternité qui ne doit pas en être au premier caprice de ce genre. Et puis, c'est Valentina qui s'installe à son tour confortablement dans le creux de mon bras, avec l'aide de sa mère. A nouveau, je la regarde longuement. Chaque trait de son visage, sa peau qui s'est éclaircie, ses yeux d'un bleu foncé percutant et inhabituel, sa bouche déjà bien dessinée d'une forme que je connais trop bien. Je ne saurais pas décrire ce qui se passe en moi à cet instant mais c'est inédit et puissant, à la hauteur du lien qui nous relie déjà. Mon pouce caresse sa joue un long moment et je sens le coin de mes lèvres s'étirer involontairement, juste par magie. La voix de sa mère s'élève doucement et attire mon attention qui s'était perdue pendant une minute sur le fruit de ses entrailles. Je viens poser mon regard sur elle et aperçois une larme dégringoler le long de sa joue, une larme dont je comprends la signification quand elle m'offre finalement un beau sourire. Je lui en adresse un à mon tour, avant de répondre malignement à sa question. « Peut-être pas autant que toi. » Je laisse mes yeux ancrés aux siens pendant un moment, appréciant autant des larmes pour la première fois de ma vie. Il n'y a rien que je veuille effacer cette fois. Quand mon attention se reporte sur notre fille, je l'installe avec vigilance le long de mes deux bras face à moi, soutenant sa tête avec mes deux mains. Quand elle retrouve mon regard, je souris aussitôt. « J'ai neuf mois à rattraper avec toi et je compte bien rendre ta maman jalouse. Ça te tente Valentina ? » Que je demande à la petite avant de charrier Shaé d'un petit clin d’œil malicieux. « Moi qui pensais que j'aurais du mal à laisser de côté mon travail pendant quelques jours, finalement ça devrait être plus simple que prévu. » L'avantage de travailler pour soi dans un pays où les lois pour les nouveaux parents ne sont pas les plus généreuses qui soient. Je fais en plus totalement confiance à Hiroki pour tenir la boutique pendant une semaine. De toute façon je ne serai pas loin et irai y jeter un coup d’œil régulièrement. « Enfin, seulement si tu m'acceptes à tes côtés pour te seconder ? J'ai bien écouté les sage-femmes tout à l'heure, j'essayerai de ne pas être trop mauvais en père débutant. » Et en souriant, je m'en vais chercher son approbation par la capture de ses lèvres, un baiser que j'aurais dû lui donner bien avant, si seulement je n'avais pas été bouleversé par la venue de Valentina.

    Re: how beautiful you are (sharon)

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