Oz sort de l’ascenseur et prend le couloir comme on lui a dit, sourires aux lèvres. Putain, elle arrive pas à y croire, Félia a gagner au loto et elles se retrouvent ici dans cet hôtel de gars riches, en mode clientes ! Elle a envie de sauter partout mais y a des gens à côté d’elle, faut quand même se tenir dans un tel endroit, déjà la meuf à l’accueil la regardait comme si elle était une sdf qui demandait d’emprunter leur chiottes. Bon, faut dire qu’à côté des autres, dans son jean troué, ses docs, débardeur et son blouson cuir, elle a pas vraiment l’air d’être quelqu’un qui pourrait se payer une chambre d’hôtel ici. Plutôt une nécessiteuse qui vient réclamer un peu de fric ou bien de la bouffe, quelque chose, mais non, elle est là pour prendre du bon temps comme les autres, invitée par sa meilleure pote. Elle met ses mains dans les poches et commence à regarder les numéros des chambres, ah merde, elle s’est trompée d’étages. Putain, c’est grand leur connerie et faut qu’elle retourne à l’ascenseur. Elle fait donc demi-tour, croise les mêmes personnes qui la regardent bizarrement, entre des gens qui squattent le couloir et une nana paumée, on se demande qui est le plus étrange. Elle se retrouve avec deux couples dans la cabine et ça lui rappelle qu’elle a pas baiser depuis deux semaines, une éternité quand on la connait, putain, on dirait qu’elle s’est foutue en chômage technique. Y a un bruit, elle y est et les portes s’ouvrent. Y a que deux entrées ici, elle frappe à celle qui correspond au numéro indiqué « MEUF JE SUIS LA » qu’elle hurle, s’en battant complètement les couilles d’attirer l’attention. Ça coûte la peau du cul d’être ici, il faut bien que les clients puissent faire ce qu’ils veulent.