⊱ gives you hell. (priam)

priam + camille

gives you hell.

⊱ Les soirées. Encore un moyen pour la petite Camille de s'évader, de se cacher sous ce masque insoluble, d'aller se noyer dans cette foule alcoolisée, et d'aller s'abandonner aux bras d'un inconnu pour la nuit. Ça ne lui ressemble ça, non, ce comportement, ce n'est pas la petite Maddie qu'on a pu croiser à Paris. Mais ici, il a bien fallu changer. Il a bien fallu s'adapter. Survivre. Elle se presse, sort du taxi, et se dirige vers l'entrée d'où poigne une musique sourde et déjà assourdissante d'ici. La rouquine entre, un sourire pourtant déjà charmeur sur les lèvres. Elle file vers le bar commander sa tequila habituelle, avant de balayer la salle du regard, trempant les lèvres dans la douce aphrodisiaque qui l'emportera en moins d'une heure. C'est là qu'elle voit une silhouette agréable se détacher des autres ... ainsi que d'autres silhouettes beaucoup moins appréciables. Elle serre légèrement les dents, tentant d'étouffer la jalousie qu'elle sent monter en elle. Elle n'a pas le droit d'être jalouse, et elle le sait très bien. Mais voir Priam – elle a très envie de dire SON Priam, rien que pour le jeu qu'ils ont joué pendant un certain temps – entouré d'une bande de hyènes affamées.. Un véritable harem, d'après elle ! C'est sans réfléchir qu'elle se rend compte avoir pris le pas vers lui, sans avoir décidé pourtant de quoi que ce soit. L'improvisation. Ce qu'elle maîtrise le mieux.

Elle se faufile aisément entre les prédatrices et le beau brun, et sans s'occuper du groupe de vipères dans son dos, vrille son regard bleuté au sien. Elle esquisse un fin sourire. « Tiens, mon beau Priam.. » Elle trempe ses lèvres dans son verre, sans décrocher son regard du sien. Insensible aux rapaces se disputant le droit d'aller accoster de nouveau le jeune homme comme s'il s'agissait là d'un morceau de viande, elle lève les yeux brièvement au ciel avant de détailler son beau visage. Elle ne peut pas nier qu'elle a adoré cette période où ils ont joué au parfait petit couple, même si elle n'est ni habituée, ni intéressée, enfin, à la base. Mais oui, elle regrette un peu. Que ça soit terminé, on est d'accord. Elle hausse un sourcil malicieusement. « Dis, tu comptes vraiment passer la soirée avec... ça ? Non parce que si tu as besoin, je peux te venir en aide. » propose-t-elle de son air tout innocent, se rapprochant un peu de lui, souriant légèrement. Oui, il faut bien qu'elle trouve un moyen de tourner ça à son avantage, non ? Après-tout, ça fait un petit moment qu'elle ne l'a pas revu. Et maintenant qu'il est là en face d'elle... elle a bien peur d'être incapable de se contenter de le regarder se faire accoster par ce genre de filles.

A quoi bon rester enfermé chez soit alors qu’on peut sortir autant qu’on le souhaite ? Ce soir tu vas pas rester enfermé dans ton appart, ah ça non. Tu vas sortir, juste pour le plaisir de voir de nouvelles têtes, de boire un bon coup et de déconner. Les cours te prennent la tête, comme toujours. Tu veux te détendre, t’as bien le droit non ? Sortir est sans doute la meilleur des solutions dans ce cas-là. Tu ne penses à rien. Absolument à rien. Tu laisses ta bagnole te mener là où elle le souhaite. Tu laisses ton esprit conduire, aucun état d’âmes. Tu ne cherches pas à te refreiner. Au contraire. Tu accélères sur les grandes longueurs, tu traces et tu souris. T’es putain d’heureux dans cette bagnole qui t’as couté une fortune, mais tu t’en fous aujourd’hui. Elle n’est pas à toi, on te l’a prêté. Tu peux avancer aussi vite qu’elle te le permet, tu t’en fiches, ce n’est pas toi qui sera sanctionner. Ce soir te viens un débordement de folie. Tu sais pas pourquoi. Sans doute parce que ton blog se développe de jours en jours, que la robe que tu prépares depuis des mois pour Made est presque finie, parce que ton meilleur ami est la plus belle personne au monde. T’es simplement heureux parce que t’as pas à te plaindre de la vie que tu as. Elle est fantastique. Elle est ce que tu as décidé d’en faire. Toi et toi seul est au volant. Si elle tangue dans un virage, tu sais la contrôler. Tu es assez futé pour ça. T’as enfilé une sorte de costume à la va vite. Une chemise blanche, un bas noir ainsi qu’un magnifique et élégant nœud papillon rose flash. Tu oses l’extravagance tout en sobriété. Tu restes chic en toutes conséquences, tu en as fait la promesse. Tu es né pour te ramener à des soirées, aussi insignifiantes soient-elles dans une tenue que personne n’oserait recopiée. La mode ce n’est pas quelque chose qu’on recopie bêtement à ton avis. C’est quelque chose qu’on crée, qu’on met en avant. Ce n’est pas aux vêtements de nous mettre en avant, c’est l’inverse. Tu te retrouves rapidement dans L.A et tu pénètres dans une boite, une des nombreuses présentes en ville. Tu rentres et tu poses ton regard sur la foule de personnes qui dansent sur la piste prévue à cet effet et tu esquisses un sourire. Plus tard, la danse. Alors que tu discutes avec un groupe de filles, une rousse s’approche de toi. Un seul coup d’œil suffit pour la reconnaître et un sourire se laisse apercevoir sur ton visage. Il s’éclaire. Finit les filles qui ne cherchent qu’à s’envoyer en l’air. Si elles savaient.. Si elles savaient qu’elles n’avaient aucune chance… « Tiens, mon beau Priam.. » Voilà que ses prunelles cherchent les tiennes, jouent avec. Tu souris un peu plus. « Ma belle Camille.. » Une voix sulfureuse. L’alcool que tu as ingurgité commence lentement à faire effet sur toi, tu te lâches un peu plus. Tu les vois toutes tirer une mine déconfite et tu ne peux t’empêcher de laisser échapper un léger rire de satisfaction. « Dis, tu comptes vraiment passer la soirée avec... ça ? Non parce que si tu as besoin, je peux te venir en aide. » Tu souris en la regardant t’approcher vers toi. Elle est magnifique Camille. Tu ne le nieras jamais. Tu aimes les femmes. Tu les admires. Mais rien de plus. Quelque fois il y a l’étincelle mais elle ne dure pas. Elle s’éteint rapidement. Aussi vite qu’elle s’est allumée. « Tu te proposes pour être ma cavalière ? Tiens, j’ai envie de danser, tu m’accompagnes ? » Autant passer la soirée en bonne compagnie, après tout.