discord
FRATERNITIES, NOW
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

FRATERNITIES, NOWConnexion
Historique  
  • AccueilAccueil  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • Le deal à ne pas rater :
    Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
    Voir le deal

    Et toutes nos peines silencieuses. (brynja)

    Jeu 14 Fév 2013 - 21:15
    more_horiz
    Invité
    Anonymous
    Invité
    PROFIL
    Brynja & Landry
    Hard to breath in this stifling world.
    Landry chavire. Il est comme un funambule sur un fil devenu élastique en plein milieu de son avancement, lentement, il se rapproche du sol en continuant d'essayer d'avancer. La difficulté, chaque fois plus croissante, remplis ses journées d'angoisses. C'est par ailleurs avec une cruel déception qu'il remarque que les tremblements post-addiction sont de plus en plus présent. Comme des fantômes qui le poursuive méchamment, avide de lui rappeler que son passé ne cessera jamais de le poursuivre, que ces erreurs resteront là, comme des obstacles qui, pour l'heure, lui semblent totalement insurmontable. Alors il rode, comme une petite âme en peine qui ne trouverait pas de havre de paix. Les couloirs sont passablement désert. Tant mieux. Il ne désir pas que tout UCLA puisse voir son état des plus lamentables. Ses pas le font finalement parvenir jusqu'au parc, vide par ce temps et ces heures-ci. Le soleil grisonnant ne donne pas réellement envie de venir s'asseoir sur un banc. Alors Landry déambule, à la recherche de la détente qu'il ne trouve pas, du calme qu'il perd chaque fois un peu plus longtemps.

    Au loin, il repère une ombre, une personne vaguement dessinée sur le banc de pierre. C'est la craint d'abords, d'avoir été vu. Puis le soulagement, de constater que les traits qu'il associe à cette femme au loin semble ceux de la jolie Brynja. Son air angélique, sa douce innocence, sa triste cécité. Égoïstement, Landry apprécie cette petite aveugle. Elle ne peut pas le juger. Elle ne peut pas voir l'état lamentable de cet épave – anciennement homme – qu'il est. Elle ne discerne pas le vide désespéré de son regard. Elle est juste là. Silencieuse. A l'apprécier. A l'apaiser. Dans le fond, il n'a jamais eut besoin de la pitié des gens. Ni de leurs paroles creuses. Juste d'une présence chaleureuse avec qui partager sa douleur muette.

    Il piétine le gazon fraîchement tondu, ses grandes enjambés pour rejoindre Bryna sont aussi désespéré que ses battements de cœur qui rêve d'aimer à nouveau. Pourtant, lorsqu'il arrive à quelques mètres d'elle, il ralentit la cadence, comme pour respecter la solennité du silence qui est imposé. Même sa respiration se fait plus légère malgré l'excitation de ses mains tremblantes. Il s'approche d'elle, s'abaisse avec lenteur et embrasse la joue de Brynja avec une douceur qui n'est devenu que trop rare chez lui avant de rester assise à son côté. « Aide-moi. » C'est un murmure. Un souffle de vent qui transmet des paroles qu'il a pensé trop fort. Des mots légers, pas assez fort pour briser l'accord tacite du silence entre eux. Une supplication à la douce Brynja, pour ne pas sombrer de nouveau.

    Re: Et toutes nos peines silencieuses. (brynja)

    Jeu 14 Fév 2013 - 23:05
    more_horiz
    Invité
    Anonymous
    Invité
    PROFIL
    Brynja & Landry
    whispering.
    Une fois sortie du cours, la première chose que j'avais faite avait été sortir. Je n'aimais pas vraiment la foule autour de moi, trop de gens, trop de bruit. J'avais beaucoup plus de mal à me repérer dans les couloirs que dehors. Alors j'étais sortie dans le parc, et je m'étais assise sur ce banc. Je prenais de longues inspirations, je pensais, j'essayais de me remotiver. Si je m'écoutais, je serais repartie dans ma chambre, et j'y serais resté jusqu'à demain matin.
    Je savais que j'étais seule dehors, ou presque. Le temps était gris. Je le savais parce que sur mon téléphone, j'avais une application météo. Ma mère avait mis un raccourci pour que je trouve le bouton plus facilement, et ainsi écouter le temps qu'il faisait. C'était pratique pour savoir comment s'habiller, mais à quoi bon me dire qu'il fait gris ou que le ciel est dégagé ? Je ne vois pas la différence. Les couleurs me manquent. Me voir évoluer me manque. Ne pas voir le visage des gens, c'est quelque chose de gérable, mais dans ma tête, ils ressemblent un peu à des demi dessins animés.

    Alors que je faisais le tour de toutes mes connaissances pour affiner leur portrait dans ma tête, je sentais une présence. C'était quelqu'un, et il se rapprochais doucement. Au début, mon cœur s'est affolé, j'ai pensé au pire. Et puis j'ai réalisé que mon chien ne bougeais pas. Je connaissais cette personne, manquait plus à savoir qui c'était. Il s'approche, et je sens ses lèvres sur ma joue. Je reconnais ce parfum, un peu poivré, mais pas agressif. Landry. Il s’assoit, et je crois entendre un murmure. « Aide-moi. » Je me mords la lèvre, et attrape doucement sa main. Je le sens trembler, comme il l'avait déjà fais auparavant avec moi. Je me souviens que je sais le calmer, ou du moins, je crois que c'est moi. Doucement, de sa main, je monte à son avant-bras, et lentement, à l'aide de mes doigts, je fais des sortes de petites vagues larges. « Chut.. » un chuchotement. Je me souviens qu'au début de ma cécité, je faisais de nombreuse crise d'angoisse, et ma mère me calmait comme ça. Je ne savais pas si dans son cas c'était des crises, ou alors si c'était un manque de quelque chose, mais le remède contre les crises d'angoisses fonctionnait avec lui. Je continuais doucement mes petites vagues sur son avant-bras, sans rien ajouter. Le silence était quelque chose d'habituel chez nous.
    privacy_tip Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum