Friendly, but sexy, shower △ CHARLY & ADELAIDE

Charly & Adélaïde
Friendly, but sexy, shower

R

écemment entrée à l'université, Adélaïde se faisait doucement mais sûrement à l'idée. Arrivée en cours d'année, il était clair que ce n'était pas spécialement simple de se faire une place dans l'enceinte de l'établissement et encore moins dans un groupe d'amis. Comment agir, quelles personnes fréquenter, quelles personnes ne pas fréquenter? Tout ça, elle l'ignorait et pour cause, c'était sa première année dans un établissement normal. Jusque-là elle n'avait connu que les cours à domicile ou en comité extrêmement restreint. Elle commençait tout juste son entrée dans un parcours scolaire classique. Fort heureusement il y avait Andreas déjà bien implanté dans l'UCLA mais il devait probablement être en cours ou ailleurs aujourd'hui. Adélaïde, quant à elle, revenait du stade où elle avait effectué plusieurs tours pour se vider la tête. S'intégrer dans un établissement, d'autant plus pour la première fois et en ayant eu la chance d'être directement projetée en troisième année, faisait forcément beaucoup travailler l'esprit, se posant beaucoup de questions et il était donc important pour sa santé mentale déjà fragile de ne plus se préoccuper de rien et pour ça, courir était la meilleure des solutions. Elle aurait très bien pu dessiner ou danser, mais il faisait bien trop beau et chaud pour s'enfermer dans une salle. Se rendant dans les vestiaires du gymnase, elle avait sérieusement besoin d'une douche mais surprise! Dès qu'elle ouvrait son casier, ses affaires avait disparues, il ne restait clairement que son shorty en dentelle noire. « Non mais ils sont sérieux là? » Une blague qu'elle trouvait aussi mauvaise que puérile. Son sang ne faisait qu'un tour dans ses veines, elle claquait la porte de son casier de colère après avoir attrapé sa trousse de toilette qui était heureusement restée là.

Se glissant sous la douche pour se calmer les nerfs, elle commençait par se laver le corps avec un gel douche mentholé dont la fraicheur ne pouvait lui faire que du bien mais une fois de plus, elle ne pouvait pas rester de marbre lorsqu'elle constatait que son shampooing, lui, avait disparu aussi. Pas de souci vous vous dites probablement, elle n'a qu'à se laver les cheveux avec son gel de douche mais ça, ce n'est pas connaitre Adélaïde. Elle avait beau ne plus avoir le besoin d'être parfaite, elle en gardait pourtant l'envie et clairement, se laver les cheveux avec un gel douche, ça allait les flinguer sans aucun doute possible. Loin d'être pudique, elle se rendait donc dans les douches des garçons dont seul un couloir les séparait de celles des filles. Dans son plus simple appareil, elle observait discrètement les lieux sans bruit, entendant bien une douche couler. Lorsqu'elle pu voir de qui il s'agissait, elle reconnaissait son dos immédiatement. Ce n'était pas l'une de ses conquêtes mais bel et bien le cousin d'Andreas; Charly. Comment elle pouvait le reconnaitre? Grâce à l'été dernier, au Coachella, où elle ne s'était clairement pas gênée pour entrer dans la salle de bain pendant qu'il prenait sa douche afin de se préparer et oui, clairement, elle s'était rincée l’œil exactement comme elle le faisait maintenant en s'approchant, bien contente de le voir. « T'es mon sauveur si t'as du shampooing à me passer, petit cul de Von Bodman. » Un surnom qui était resté depuis leur rencontre originale au kilomètre à poil.

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Let your arms be a place she feels safe in

Les sports collectifs n’avaient jamais attiré l’attention de Charly. Pourquoi ? La raison était simple et puérile à la fois. L’Allemand détestait les jeux d’équipes, il détestait tout ce qu’il devait partager avec les autres comme par exemple un ballon de basket, une balle de baseball… Dès son entrée à l’UCLA, il avait opté pour du sport en salle, ses exercices quotidiens en solitaire lui suffisant à garder la ligne, ainsi que la forme. Aujourd’hui, il avait effectué un programme plus intensif que d’habitude histoire de faire le vide, histoire de se dépenser un peu plus. Sa machine far ? Le tapis de course, qu’il pouvait régler selon son humeur. On lui a souvent répété qu’il ferait un athlète de course remarquable en raison de sa rapidité mais aussi de sa détermination qui traduisait son fort caractère. Mais le Delta préférait se contenter de côtoyer les tapis de la salle de sport. Eux au moins, ils n’avaient pas d’histoire ridicule à raconter.
La douche de fin de journée, lorsque le ciel se colorait d’un orange sombre et rosé à la fois, était son moment préféré. Cet instant était synonyme de tranquillité et d’espace, l’Allemand ayant encore du mal à partager une douche, voire même un moment dans les vestiaires avec des abrutis finis qui ne marchaient qu’aux stéroïdes et qui ignoraient toujours qui pouvait bien être Abraham Lincoln. Bien-sûr, il n’incluait jamais les Delta avec ces espèces de molosses dont le Q.I frôlait le cinq. Non. La confrérie Delta était avant tout synonyme de ruse - ne serait-ce que pour la drague - mais aussi d’intelligence puisque chaque membre de la confrérie Delta suivait un parcours plus ou moins correct même s’il restait parfois quelques efforts à fournir…
Charly appuya sur le bouton qui contrôlait l’arrivée d’eau de la douche. La pièce était déjà humide et chaude après le passage de précédents sportifs. Tandis que l’eau chaude s’aventurait sur ses épaules, l’Allemand saisit son gel douche, une marque allemande qu’il faisait venir exprès de Berlin car il ne souhaitait pas changer les habitudes qu’il avait eu lorsqu’il vivait encore dans son pays natal. Alors qu’il allait reposer son flocon sur le carrelage trempé, une silhouette féminine lui apparût à travers la buée. Le Delta ne mit pas longtemps avant de constater que cette intruse était nue et qu’il s’agissait de la meilleure amie de son cousin : Adélaïde. L’air de rien, elle lui demanda un shampoing tandis que Charly était occupé à penser que cette scène avait un air de déjà-vu… « Je vais commencer à croire que tu veux me draguer Sullivan puisque tous nos têtes à têtes se déroulent sans que l’un de nous deux ne porte le moindre tissu. » Charly était loin d’être complexé par la situation, la nudité n’’ayant jamais été un sujet tabou pour les allemands et même pas pour lui qui venait d’une famille de la haute. « Tu veux je te dise ? Tes jolies jambes m’ont manquées. » Il gratifia son amie d’un sourire avant de lui passer un flacon de shampoing. Mais il espérait tout de même que cette rencontre ne s’arrêterait pas à un échange de courtoisie.

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Ka Pua Maila I Ka Mauna


There is pleasure in the pathless woods, there is rapture on the lonely shore, there is society where none intrudes. By the deep sea and the music in its roar. I love not man the less, but Nature more.endlesslove

Charly & Adélaïde
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A

ller à la rencontre d'un mec, demander un shampooing avec le sourire et sans aucune gêne, parler. Tout ceci était d'un naturel déconcertant pour le commun des mortels sauf que là, il ne s'agissait pas de n'importe quels humains. Il s'agissait de Charly et d'Adélaïde et si de prime abord la situation pouvait paraitre tout à fait classique, leur nudité respective la rendait plus cocasse que jamais. Adélaïde n'avait pas honte de son corps, loin de là, elle en était plutôt fière même et quant à être pudique, ce n'était clairement pas son cas et surtout pas avec Charly. Ils s'étaient déjà vu nus à plusieurs reprises, ils s'étaient même rencontrés dans leurs plus simples appareils, alors franchement, entre eux, il n'y avait aucun chichi. Un sourire aux lèvres, elle feintait l'innocence d'un haussement d'épaules nonchalant. « C'est peut-être le cas mais pour le nombre de fois où on s'est vu à poil et que tu as rien fait, j'ai bien compris que j'étais pas à ton goût Von Bodman. » Cette provocatrice! Oh que oui c'était mesquin, parce qu'elle se savait belle, le genre de femme qui peut parfois intimider par sa beauté. Même si bien évidemment elle ne pouvait pas plaire à tout le monde, elle avait tout de même conscience que pour la plupart, elle était loin d'être dégueulasse. « Elles sont pas décorées cette fois, t'as vu. » Elle faisait bien évidemment référence à leur rencontre où l'une de ses jambes avait été peinte par un artiste donnant l'impression d'une jambe de bois taillée finement. Attrapant le shampooing qu'il lui tendait, elle lisait rapidement l'étiquette, pour ce qu'elle en comprenait en tout cas. « Merci, t'es le meilleur. » Comme sauvée d'une catastrophe, elle s'empressait de déposer une noisette du précieux mélange dans l'une de ses mains tandis que l'autre posait le shampooing à leurs pieds avant d'allumer la douche à côté de celle de Charly. « Désolé, je vais t'embêter un peu plus longtemps que prévu. » Elle s'excusait oui, des fois qu'il aurait voulu prendre une douche tranquille avec lui-même, c'était loupé. Faisant mousser ses cheveux, elle se sentait bizarrement mieux, comme libérée de toutes tensions malgré la disparition de ses fringues. « Tu me tues si je te demande un autre service ou pas? »

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