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    Les origines du talent. [pv]

    Ven 27 Fév 2015 - 0:55
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    "Debbie" Michaels
    Les origines du talent. [pv] A3VEaib
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    Métier/occupation : Journaliste-Reporter au L.A Times.
    Études & fraternité/sororité : Master de Journalisme à UCLA
    Résidence : Une maison familiale à Santa Monica avec sa fille et son neveu.



           



       
    Reed & Debbie

    " Don't jerk on my shoes"  
    Ce n’est pas avec difficulté que Debbie accueillait la sonnerie de son téléphone. Oh même si c’était la petite voix de Kimberley qu’elle avait enregistré, la soirée d’hier fut plutôt rude. Elle a réussi à fermer l’œil qu’aux alentours d’une heure du matin après avoir engloutis presque 100 pages d’un roman. Chacun de ses muscles lui font mal, sont douloureux. Elle tourne la tête, à peine éveillée. Six heures. Dans deux heures et demie, elle fera face à l’homme qui lui a donné le plus de stress dans sa vie après la veille de son mariage avec Peter. Heureusement pour elle, ce n’était simplement qu’une entrevue d’embauche où le seul contrat qu’elle signera sera celui d’un engagement pour le Los Angeles Times. Le plus grand journal de Los Angeles auquel je postule avec l’appui du rédacteur en chef du New-York Times. C’est bien ça son souci, il lui a fait une lettre parce qu’il espérait qu’elle décide de rester en voyant la preuve écrite de ses sentiments entre les lignes. Debbie peut les lire parce qu’elle est la seule à le savoir, personne ne peut comprendre autrement qu’une journaliste regrettée par son journal lorsqu’elle demande à changer géographiquement de journal.

    Elle ferme les yeux encore quelques secondes. Dix petites inspirations. Lentes. Histoire de se vider la tête pour ne penser qu’à une seule chose : foncer. Deborah ne s’accorde que quelques minutes pour la douche, décidant de rester au naturel en dehors d’un peu de mascara et de se concentrer sur sa tenue. Pourtant, elle l’avait choisi la nuit passée en se disant qu’un tailleur serait plus que parfait pour une première rencontre. En sortant de sa chambre, elle avait porté son choix sur une longue jupe noire qui lui arrive en dessous des genoux et un chemisier en soie blanc. Deborah se sentait beaucoup plus à l’aise à présent, plus elle-même si elle n’aime pas vraiment montrer ses jambes. Elles les cachent sous des collants de couleur chair en espérant qu’ils ne fileront pas. Elle enfile à peine ses bottes courtes en cuir qu’une petite tête fait son apparition dans l’embrasure de la porte. Maman ! s’extasie la petite fille en s’approchant de sa mère pour l’enlacer. Deborah est si contente de la voir, elle est tellement mignonne quand elle se lève. Un ange.

    Kimmie fait un signe d’au revoir à sa mère alors qu’elle l’a déposé à l’école puis Deborah prends la direction du Downtown. La peur au ventre mais les mains fermes et le regard concentré sur la route, Deborah ne se laisse pas étreindre par l’angoisse. Tant d’années à n’être l’ombre que d’elle-même, à briller comme une étoile qui attends son heure. A New-York, elle a eu plus ou moins de chance de se démarquer par son écriture superbe mais elle restait une femme. Le monde du travail est assez machiste et on accuse une poussée d’intelligence après tant d’années de bons et loyaux services. Puis on lui a fait croire qu’on pensait vraiment qu’elle avait du talent, qu’on la regardait que ce qu’elle a pu enfin faire une fois libérée de ses chaines. Mais c’était Dean qui lui prêtait à penser, à se donner de la valeur pour avancer. Puis elle a obtenu ses promotions à force de travail sans trop savoir. Ce qui compte pour elle, c’est d’avoir pu se rapprocher de Peter pour sa fille.

    Et de faire le boulot qu’elle veut. Pour cela, il va falloir briller. L’ascenseur la dirige au dernier étage, là où se trouve le grand patron du Los Angeles Times : Reed Gallagher. A vrai dire, elle ne s’est pas du tout informée de la personne que c’était, pas même une photographie. Deborah a envie de se faire son propre avis sur cet homme et ne pas être influencer par les commérages de ses anciennes collègues ou d’internet. Elle maitrise bien cet outil mais elle s’en méfie. Tout comme elle se méfie des babillages de ses collègues. Elle en a néanmoins surpris des commentaires quand ils ont su qu’elle partait pour Los Angeles Times. Des échos sur l’élégance et le charme de cet homme, qu’il était célibataire depuis peu, qu’il était plutôt jeune pour quelqu’un qui est à la tête d’un journal, le deuxième meilleur des USA après le New-York Times. Il doit être sacrément intelligent, ce qui n’arrange pas vraiment le stress qui retourne la pauvre journaliste.

    Debbie fait ses premiers pas et observe l’ensemble des personnes qui travaillent. Ce seront ses collègues d’ici la semaine prochaine. Ils travailleront ensemble et pourront échanger, parler, communiquer avec le monde entier. Un bruit étrange émane de son estomac. Un gargouillement qu’elle n’arrive pas à maîtriser, qui renverse son cœur. Le bruit que font les travailleurs recouvre totalement les siens mais il y a un moment où ce n’est plus seulement son cœur mais son estomac qui a besoin de se détendre lui aussi. Avant même de pouvoir s’annoncer, elle se jette dans les premières toilettes qu’elle trouve, ne faisant attention qu’à vomir dans les cuvettes en porcelaine et non sur les côtés. Ses tripes renvoient le pain, la confiture, les fruits qu’elle a mangé ce matin. La respiration haletante, elle regarde le fond de la cuvette, dégoûtée. Son dos trouve la froideur des parois des toilettes. Oh mon dieu, je vais mourir à cause d’un homme alors que je suis capable de faire face à une tribu de cannibales. Où va le monde ?! Elle grommelle dans ses toilettes sans vraiment savoir si elle est seule ou non.

    Elle ressent encore sa tête tournée un peu. Nauséeuse, elle préfère attendre un peu. Elle n’est pas en retard, au contraire. Deborah a même un peu d’avance sur l’heure prévue. Dix petites inspirations. Lentes. Se détendre, c’est la clef.


           
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       - On ne voyait que le bonheur... -

    Re: Les origines du talent. [pv]

    Dim 1 Mar 2015 - 22:12
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    Reed Gallagher
    Reed Gallagher
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    Orientation & situation : (a) Razowski (s) Solosand
    Métier/occupation : Rédacteur en chef du Los Angeles Times depuis fin 2014.
    Études & fraternité/sororité : Diplômé en journalisme et en sciences politiques à l'UCLA.
    Résidence : Maison à Santa Monica.
    « Papaaaa ! On est en retard ! Regarde l'heure ! » La voix d'ordinaire si douce de l'enfant résonne à travers la villa d'une façon stridente qui a au moins le don de mettre son père dans l'urgence. Lui qui est pourtant connu pour sa ponctualité et son sens de l'organisation à l'office du Los Angeles Times, dès lors qu'il s'agit du planning familial, la donne s'en trouve toute chamboulée. Amelia y est habituée, mais cela ne l'empêche pas de traîner du pied chaque lundi matin, en souvenir d'un weekend trop vite terminé. Le trentenaire est déjà vêtu de son costume de travail et vient à peine de replacer sa brosse à dent dans son verre quand la fillette arrive, impérative, dans la salle de bain. « Papa ?! » Concentré sur ce dernier geste machinal, Reed n'accorde qu'à moitié de l'importance à ses propos. « Un instant Amy. » Il vaporise un jet d'eau de Cologne sur l'un de ses poignet avant d'aller le faire effleurer son jumeau puis il applique doucement cette touche de parfum aux endroits clés ; sous les oreilles, dans la nuque, sur le torse. Son regard croise ensuite celui d'Amelia à travers le miroir, quand il se rince une dernière fois les mains. « Tu n'as pas mis ton gilet. » Constate-t-il alors, fronçant légèrement les sourcils. « Non mais il est dans mon cartable. » Ce qui n'est pas suffisant pour Reed, évidemment. Cela ne le serait pas pour Sarah, en tout cas, et ce simple argument est nécessaire à l'homme pour se convaincre du fait qu'Amelia ne sortira pas de cette maison sans porter son gilet. « Va vite l'enfiler Amelia, je ne le répéterai pas. » Ordonne-t-il sans pourtant user d'une voix trop sèche. Il se rapproche ensuite de sa fille et l'incite à sortir de la salle de bain en posant ses mains sur ses épaules et en la pressant légèrement. La fillette soupire d'exaspération et accélère sa marche jusqu'au hall d'entrée à l'étage inférieur, dans lequel se trouve son sac. Pendant ce temps, Reed vérifie qu'il a tout ce qu'il lui faut pour sa journée ; sa sacoche Le Tanneur en cuir noir, son ordinateur portable, son smartphone et bien sûr la clé de sa voiture. Il jette un dernier coup d'oeil à la cuisine avant de partir. Elle n'est pas aussi propre qu'il l'aurait souhaitée mais il privilégie finalement la ponctualité de sa fille à l'école. « Allez en avant. » Dit-il à sa progéniture en ouvrant la porte.

    Mais sans trafic sur la route, tout aurait été trop beau. « Madame Sherwood va encore me gronder si j'arrive en retard. » Chuchote la blondinette, déjà en droit – par son père – d'occuper la place avant de sa voiture. Son attention toute portée sur la circulation afin de doubler dès que possible les véhicules lents, Reed prend tout de même en compte les paroles de sa fille, avec un bref sourire aux lèvres. « Madame Sherwood pourra me donner tous les rendez-vous qu'elle voudra, je crois que cela ne changera jamais rien à notre organisation du lundi matin. » Son visage se tourne vers celui de sa fille et il lui adresse un petit clin d'oeil complice qui réussit d'ailleurs à la faire elle-même relativiser pendant quelques minutes. Jusqu'à ce qu'ils arrivent devant l'école et qu'il la libère, en fait. Il ne la reverra plus avant vendredi soir et c'est pour cette raison qu'il prend le temps de l'embrasser longuement sur son front, comme il a toujours coutume de faire.  Un geste qui n'a jamais rien eu de forcé, qui a toujours été fait le plus naturellement possible. « Bonne semaine Amy. Travaille bien, ok ? » Elle acquiesce silencieusement, embrasse son père en s'accrochant à sa cravate et il la regarde ensuite s'échapper avec un petit pincement au coeur. L'instant d'après, sa voiture a déjà redémarré en trombe et se dirige, dans une conduite sèche, jusqu'au bâtiment du Times.

    « Monsieur Gallagher, vous avez rendez-vous avec Madame Michaels dans un quart d'heure pour un entretien d'embauche, puis votre réunion avec les chefs de rubrique commencera à 10 h. » Informe l'une des secrétaires du journal.« Elle ne s'est pas encore annoncée, Deborah Michaels ? » « Non Monsieur, vous serez prévenu dès que ce sera le cas. » « Bien, merci. » Ajoute-t-il en adressant un dernier regard sur cet agenda en papier, ouvert face à l'employée. Puis il rejoint l'ascenseur et appuie sur le bouton du dernier étage. Il jette un coup d'oeil à sa montre durant la montée de l'engin et profite, comme chaque jour, de ce moment seul pour se préparer mentalement à affronter les prochaines heures de travail. Un travail qui le passionne autant qu'il lui prend toute son énergie. Les jours se ressemblent sans se ressembler et c'est bien là toute la richesse de ce milieu de presse. Le regard dur et presque impitoyable, Reed sort de l'ascenseur et se dirige vers son bureau, non sans saluer d'un signe de main quelques uns de ses collègues. Il dépose sa sacoche sur son bureau et retire sa veste de costume pour l'abandonner sur son fauteuil de travail, le tout dans une mécanique rituelle. C'est ensuite aux toilettes qu'il se rend pour y faire ce que toute personne normale y ferait. Et lorsqu'il se trouve entre ces deux parois, la porte empruntée plus tôt s'ouvre brusquement, attirant toute son attention. Le rédacteur comprend rapidement qu'un individu est en train de recracher son petit-déjeuner dans la cuvette qui est située de l'autre côté de la paroi qui les sépare. Terminant sa petite affaire et non sans se questionner à propos de l'identité de son voisin, il sort de son coin privé pour aller se laver les mains. A ce moment, il entend contre toute attente une voix féminine, inconnue au bataillon. Séchant ses mains rapidement, Reed se tourne vers la porte fermée des toilettes occupés et analyse difficilement les propos qu'il vient d'entendre. Ce qui est sûr, c'est qu'il ne se voit pas repartir d'ici sans avoir mis un visage sur cette femme. « Tout va bien, là-dedans ? » Une expression à la fois inquiète et intéressée sur le visage, le manager du Times ose s'avancer davantage vers la porte pour y approcher son oreille et tenter d'écouter à travers. Peine perdue, il y a d'un seul coup un grand silence. Étrange, même. « Rassurez-moi, personne n'est mort encore ? » Lâche-t-il finalement, avec un humour très léger, tout en attendant une réponse.

    Re: Les origines du talent. [pv]

    Lun 16 Mar 2015 - 22:53
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    Reed & Debbie

    " Don't jerk on my shoes"  
    Deborah vit les minutes les plus éprouvantes d’une vie humaine. Techniquement, elle vivait son dixième boulot mais officiellement, c’est simplement le vrai second job de sa vie après sa carrière au New-York Times. Elle s’imagine tellement de possibilités dans sa tête comme l’ancien rédacteur en chef du NYT qui ait remplacé celui qu’elle devait rencontrer ou encore qu’il dise qu’il n’aime pas sa rubrique qu’elle réalisait à New-York, qu’il la rencontre juste pour les convenances de son travail. Et bien évidemment, elle avait de pires images en tête. Deborah avait peur de se retrouver sans emploi avec deux enfants à sa charge, même si techniquement, Bailey n’est pas une charge étant donné qu’il est déjà indépendant financièrement, simplement, la présence de sa famille est une bonne stabilité pour lui. Deborah apprécie beaucoup d’avoir son neveu à ses côtés, il est à la fois son fils qu’elle n’a jamais pu avoir et le neveu qu’elle n’a pas pu voir grandir.

    Son stress, son angoisse. Toutes les émotions ont décidés de ressortir d’une manière qui gâchait la classe et le glamour de Madame Michaels. Elle n’a pas eu le temps de vérifier si c’était mixte, pour femmes ou pour les hommes, le plus important, c’est qu’elle entre dans la première porte avec des toilettes et que ses tripes vident tout ce qu’ils ne veulent plus. La respiration haletante, Deborah se sent libérée d’un poids énorme. Ça ne retire pas son stress mais elle ne l’est plus autant qu’à son début dans le bâtiment. Sa tête tourne encore un peu, il faut dire que le mélange de tout ça ne l’aide pas du tout. Dire que la raison est un homme et pour rassurer les esprits, ça n’a rien d’un rendez-vous personnel mais purement professionnel. Deborah ne veut pas s’avouer que tous les propos qu’on lui a dit sur le rédacteur en chef, elle y croit. Enfin… pour son sérieux, tout ça… Elle n’a pas le temps de penser encore à cet homme qu’une voix s’élève dans les toilettes. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la journaliste en est perturbée.

    Un homme. Plutôt imposante comme voix. Elle ne sait pas vraiment si elle doit répondre ou le laisser s’en aller. Il a dû l’entendre parler, elle n’ose pas conforter la personne qui est derrière. Le dos contre la paroi des toilettes, elle observe des chaussures en bas de sa porte. Il écoute, sa respiration se coupe soudainement. Ce sont les paroles de l’homme qui rompent le silence et arrachent un petit sourire à Deborah, terminant même par un petit rire. Dans quinze minutes, je pense que vous pourrez déclarer la mienne si cela ne vous ennuie pas... Toujours pour rire, bien évidemment, le ton s’y prête volontiers. D’avoir ri, Deborah se sent un peu mieux. Elle s’essuie les lèvres et tend la main pour tirer la chasse d’eau. Attendez… je… je sors… mais… euh… vous êtes habillés hein ? Je ne veux pas… enfin… Sait-on jamais qu’il se soit précipité à sa porte de toilettes sous l’inquiétude de ses mots. Deborah finit par sortir une bouteille d’eau de son sac à main et s’en gargarise en essayant de faire le moins de bruit possible. Puis en s’accroupissant au-dessus des toilettes, elle laisse tomber l’eau.

    La blonde presque quarantenaire décide de déverrouiller la porte afin de faire face à son interlocuteur. Et à vrai dire, elle pourrait le regretter si elle savait que l’homme qu’elle identifiait comme séduisant au premier abord mais aussi imposant dans son attitude était aussi son patron. Debbie se sent déjà un peu gênée de rencontrer cet homme dans des toilettes. Elle tourne la tête pour voir qu’elle était l’intruse dans la pièce. Soudainement, elle cache son visage : Ne me regardez pas, je dois avoir une tête horrible ! Elle trottine jusqu’au lavabo pour constater les dégâts et râle en voyant son teint si pâle, pas tellement pâle mais pour elle, c’est un trop grand début. Je suis navrée de vous déranger, je veux juste sortir de ces toilettes présentables. Je dois faire bonne impression à l’homme le plus talentueux de ce bâtiment, vous voyez ? Elle s’humidifie le visage, s’éponge légèrement le visage puis prends un bonbon à la fraise pour adoucir son haleine. Finalement, elle se recoiffe.

    Son regard se lève sur l’homme, au travers du miroir : Je suis… vraiment… vraiment désolé ! Je stresse ! Rien qu’à l’idée de le rencontrer, mon estomac ne tenait plus. Votre patron, les gens m’en parlent comme si c’était le Christian Grey du journalisme. Simplement, 33 ans et déjà rédacteur en chef ? Il doit en imposer beaucoup. Moi avec mes presque quarante ans et mon avenir entre ses mains, c’est juste angoissant. J’adore mon métier, ce que j’écris… simplement des fois j’ai l’impression que ce n’est pas suffisant pour percer. Et je n’oserais jamais dire que c’est parce que je suis une femme. M’enfin, vous êtes sûrement passer par-là vous aussi ? De nouveau présentable, Deborah se retourne enfin et observe ce bel âtre. A vrai dire, elle se moque de son apparence mais il semble sympathique malgré sa carrure et son attitude qui impose le respect. Elle perd un peu son sourire. Mon dieu, si cet homme est déjà…

    Je parle… de l’entretien hein… Pas d’être une femme, c’est… plutôt évident… Elle envisage de sortir mais disons qu’elle tenait quand même à se montrer polie envers l’inconnu. Elle tend finalement sa main : Au passage, je me présente, vu qu’on risque d’être collègues, Deborah Michaels. Et vous ? Elle demande ça si spontanément, et la même assurance que lorsqu’elle rencontre une personne qu’elle finira sûrement par apprécier. Il a le visage de l’emploi en tout cas.


           
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       - On ne voyait que le bonheur... -

    Re: Les origines du talent. [pv]

    Dim 29 Mar 2015 - 19:01
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    Reed Gallagher
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    Lui qui n'est pourtant pas si inquiet pour autrui en règle générale, le fait que cela ait lieu sous son nez et qu'en plus ils soient seuls dans cet endroit exigu l'a forcé à un minimum de courtoisie. Et puis, ce serait mentir de dire que Reed n'en a rien à faire de cette femme. Les quelques mots qu'elle a prononcés dans cette voix inconnue, cela rajouté aux bruits perçus qui n'annoncent rien qui vaille, le trentenaire n'avait pas vraiment d'autre choix que de demander à cette femme son état. S'en suit un silence de quelques secondes puis un léger rire avant qu'elle ne reprenne enfin la parole. Au timbre de sa voix, il tente de deviner son âge et même son allure, son apparence ; un pauvre indice pour de grandes attentes. La seule chose dont il est évidemment persuadé, c'est que cette femme ne travaille pas pour lui. Pour le reste, cela l'intrigue et l'invite à attendre qu'elle sorte de ce water-closet afin de distinguer enfin son visage et éventuellement son identité. La chasse d'eau se fait bientôt entendre, puis une question qui fait vaguement ricaner Reed. Il marque un temps de pause, abaissant brièvement son regard sur lui, avant de répondre d'une voix amusée. « De ce que j'en vois, oui. » Ce n'est que peu de temps après que la porte s'ouvre enfin et laisse apparaître l'interlocutrice qu'il a imaginée de toutes les façons possibles sans que ce ne soit jamais la bonne. Une trentenaire ou quarantenaire, difficile à dire. Une silhouette presque maigrichonne, un visage aux traits fins et anguleux, une chevelure blonde ondulée, des yeux clairs sur un teint de porcelaine. Cette femme lui est totalement étrangère. Il ignore encore qu'il s'agit de Deborah Michaels, la journaliste qu'il s'apprête à recevoir dans son bureau pour un entretien d'embauche. Les mains dans les poches et pourtant droit comme un I, Reed la détaille du regard avec comme seul intérêt de vérifier qu'elle va bien, ce qui semble être de suite mal interprété par la concernée. Une remarque typiquement féminine s'échappe de ses lèvres tandis qu'elle se dirige vers l'un des lavabos de la pièce pour se débarbouiller. Ce mince sourire qui arbore le bas du visage du rédacteur chute légèrement lorsqu'elle explique cette fois-ci nettement la raison de sa venue ici, au Times.

    Faire bonne impression à l'homme le plus talentueux de ce bâtiment. Lui qui n'est pourtant pas le genre présomptueux ni même mégalomane, il comprend bien vite qu'il y a de fortes chances que cette femme soit précisément la Deborah Michaels qu'il attendait. Cela devient d'autant plus limpide quand elle s'épanche verbalement, sans bien sûr réaliser qu'elle a en face d'elle celui qui la met dans ce dit état de stress fort visible. L'air impassible, Reed la laisse parler simplement parce qu'elle lui apprend quelques détails, parfois intéressants et susceptibles de lui être utiles pour son dossier. Pas le dossier écrit, non, celui qu'il se dresse à l'avance dans sa tête, celui portant le nom de Michaels. On lui a déjà parlé de cette femme au talent et à l'ambition indéniables, une employée qui serait un atout véritable à Los Angeles. C'est avec ces informations déjà acquises qu'il l'écoute, son regard perçant droit dirigé sur le sien via ce miroir impeccablement nettoyé. Il a du mal à comprendre comment une journaliste autant vantée pour son travail pourrait à ce point manquer de confiance en elle. Cela ne fait pas sens dans son esprit mais Reed n'a jamais prétendu avoir la science infuse ; il est seulement intrigué mais ne cesse pourtant pas d'enregistrer tout ce qui est dit entre ces quatre murs de manière informelle. Tout du moins, c'est ce qu'elle croit.

    Les sourcils vaguement froncés, il semble hésiter quand elle lui pose une question. Une question qu'elle ne tarde pas à éclairer, ce qui lui arrache un petit sourire. A ce moment, le miroir n'est plus leur intermédiaire. « Évidemment. » Répond-il alors, repensant pendant l'espace d'une seconde à son entretien d'embauche ici en tant que journaliste il y a une dizaine d'années en arrière après avoir obtenu son certificat en journalisme et son diplôme en sciences politiques, chèrement récompensés, par chance, mais aussi et surtout par mérite. Lorsqu'elle lui tend sa main, confirmant par la même occasion son identité, il n'attend qu'une ou deux secondes à peine pour la saisir et la serrer fermement, sans quitter du regard les yeux de sa propriétaire. « Nous le serons, en quelque sorte. Reed Gallagher, rédacteur en chef du LAT. » Et suite à cette rude présentation pourtant ponctué d'un  sourire tout ce qu'il y a de plus cordial, le trentenaire n'attend pas de la voir gênée pour enchainer. « J'ai pensé à vous interrompre pour m'introduire mais vous sembliez avoir besoin de vous libérer de tout ça. » Tout ça, toute la tension. Reed a toujours été le genre d'homme à vouloir en arriver au point final sans passer par tout un tas de détours inutiles et il semblerait qu'il fonctionne de la même manière pour ce qui est des émotions. Il est un homme qui ne montre pas facilement ses ressentis, préférant de loin tout enfouir en lui plutôt que de laisser apparaître une ou deux faiblesses. Il a tendance à en attendre autant de la part de ses proches et encore plus de ses employés. Cela lui vaut cette réputation de “boss autoritaire et froid”, qui pourtant ne manque pas d'un coeur. Face à cette journaliste en l'occurrence, il a la clairvoyance d'agir sans grande précipitation ni intimidation. Il a bien mesuré que cela ne lui serait d'aucune utilité avec cette femme qui, de surcroît, n'en est plus à devoir faire ses preuves. « Si vous vous sentez mieux, je vous prie de me suivre jusqu'à mon bureau. Nous y serons plus à notre aise pour la suite. » Dit-il avec assurance en lui tenant la porte des toilettes. Puis il la guide jusqu'à cette pièce dont on pourrait croire la superficie proéminente mais qui en réalité n'est pas bien plus grande que n'importe quel autre bureau de rédacteur en chef. Cela n'a rien eu de mirobolant ou de luxueux, bien au contraire à vrai dire. Tout est imprégné de simplicité dans cette pièce, les affaires du rédacteur y sont plus ou moins ordonnées, parfois vieillottes, parfois plus modernes. Reed n'a jamais été l'homme le plus affuté de Los Angeles à ce niveau, ni à la pointe des dernières tendances d'ailleurs et cela ne sera jamais un objectif pour lui. Son journal, ses écrits, son équipe, là reposent toutes ses ambitions professionnelles et quant au reste, cela tient sur six lettres marquées à l'encre indélébile : Amelia.

    Une fois dans le bureau, il invite Deborah à s'asseoir face à lui et s'installe dans son fauteuil, le regard rivé sur ce dossier qu'il sort de l'un de ces tiroirs. Il met deux ou trois minutes avant de trouver tout ce qu'il lui faut. Le curriculum professionnel, la lettre de recommandation de l'homologue de Reed à New York et d'autres papiers ou même articles au nom de la trentenaire. Quand tout cela est étalé face à lui, il joint ses mains et relève son regard vers Deborah. « Donc vous venez de New York. Votre situation professionnelle vous convenait, là-bas ? J'ai entendu et lu beaucoup de bien à votre sujet. » A vrai dire, il pose cette question uniquement pour l'inciter à parler d'elle, du mieux possible. Il a déjà récolté plusieurs informations sur Deborah, notamment lors de cet appel téléphonique entre son égal new-yorkais et lui. Un échange qu'il n'aurait pas instauré si une idée précise sur l'utilité des qualités et des ressources de cette journaliste n'avait pas fait germer une idée  dans sa tête …
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    Les hommes forts sont ainsi. Au zénith de l'amour, ils réfléchissent encore, ils calculent et leur décision est sans appel. Pancol

    Re: Les origines du talent. [pv]

    Dim 7 Juin 2015 - 18:31
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    Reed & Debbie

    " Don't jerk on my shoes"  
    Un moment plus que délicat s’était offert à Deborah. Pendant de longues minutes, elle vivait dans un monde à part et douloureux. Maintenant qu’elle a lâché ce poids trop lourd, elle se sent plutôt prête de faire face à cette peur qui l’a tourmentée. En effet, cela fait du bien et de toute manière, elle devra y faire face d’une minute à l’autre. Autant reprendre la sérénité d’esprit qu’il faut pour y faire face. Elle tente de rattraper les dégâts de ce petit incident et reporte son attention sur l’homme qui a tenté de lui venir en aide. Heureusement, elle n’était pas au bord de la mort. Quoi qu’un peu…

    Elle se présente, plutôt sereine. La journaliste serre chaleureusement la main de cet homme mais se crispe quelques secondes plus tard. Lorsqu’il se présente. Reed Gallagher lui faisait face. La première chose qu’elle comprend est que ce qu’on a pu lui dire sur lui sont vrais. Il est séduisant, bel homme et à son aise quel que soit la situation. Même être seul dans les toilettes avec son employée. Enfin, future employée. Je ne doute pas de mon embauche. J’ai un petit rictus quand il continue, je me sens gênée et amusée par la situation qui s’offre à moi. J’aurais droit à des situations bien cocasses.

    Je suis enchantée de faire votre connaissance … Elle lâche cela en se retenant de pointer le  « comique » de la situation. Deborah est bien trop professionnelle pour laisser son état d’âme prendre le dessus, son travail compte avant tout, surtout ce que pensent ses collègues. L’avis des gens nous construit, elle ne se laisse pas toucher par ces avis mais elle est prudente à en avoir des bons. Si tenter le courant passe. Gallagher propose finalement d’aller dans son bureau si ça va mieux, Debbie secoue lentement la tête : Oui, allons-y.

    Dans un silence forcé, Deborah suit son chef au travers du bâtiment. Elle n’ose pas affronter le regard de la secrétaire à l’accueil qui doit sûrement être surprise de la voir sortir des toilettes avec Reed. Elle se concentre sur tout ce qu’elle peut pour y donner une contenance jusqu’à son arrivée dans l’énorme bureau du rédacteur. Elle est tout de suite séduite par la vue de Los Angeles qu’il peut avoir. C’est sûrement la plus belle qu’on puisse avoir du bâtiment. Elle s’assied sur le fauteuil et pose ses affaires à côté d’elle sans se préoccuper que sa veste puisse tomber sur le sol.

    Jambes croisées, elle observe discrètement le rédacteur. Il l’attendait, c’en est certain. Et sa première question est directe. Deborah ne se démolie pas, comme d’habitude dirons-nous. Oui, j’ai beaucoup aimé mon travail là-bas. Au début, je n’étais qu’une journaliste parmi tant d’autres. J’ai eu tellement d’occasion d’évoluer mais ma vie personnelle ne me permettait pas de pouvoir évoluer. Depuis ma séparation, j’ai pu accéder à cette « évolution », c’est ainsi que je suis passée de la rubrique « World » à ma propre rubrique. Mes voyages m’ont permis d’offrir des articles de grandes qualités, de nombreuses fois j’ai été félicité à ce sujet en restant humble, évidemment. C’est une partie de ma vie professionnelle dont je suis très fière. Si je suis venue à Los Angeles, c’est pour un choix purement personnel.

    Deborah observe Reed et attend ses autres questions. Elle n’aimait pas trop en dire sur elle. Simplement ce qu’il pouvait demander dans la limite du raisonnable.



           
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    Re: Les origines du talent. [pv]

    Mar 16 Juin 2015 - 18:13
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    Allons-y, avait-elle dit. Et il n’en a pas fallu plus au rédacteur en chef pour l’entraîner vers son bureau. Cette petite incartade dans les waters aurait pu le distraire ou le décomposer par rapport à son statut de chef, mais ce n’est pas le cas. A vrai dire, Reed est un homme difficilement perturbable, dès lors qu’il pénètre dans ces locaux du Times. Pour ce qui est de sa vie privée, il faudrait certes nuancer un peu, mais pas tant que ça … Il lui arrive très souvent de rentrer chez lui et de garder cette allure implacable, comme si rien ne pouvait l’atteindre ou le toucher, comme s’il avait toujours non loin de lui ses employés et non sa femme, ou sa fille. Sarah en a payé les frais à maintes reprises, reprochant tant de fois à son mari de l’époque de mélanger vie professionnelle et vie privée, mais il est bien difficile de changer un homme passionné par son travail. Il a beau s’être remis en question par amour pour celle qu’il aime toujours, cela n’a jamais suffit. Chose que lui-même regrette. Souvent. Secrètement.

    Une fois assis face à Deborah, prêt à mener cet entretien à bien, Reed fait un bref état des lieux de ce qu’il sait et invite la journaliste à s’épancher sur sa vie professionnelle à New-York, sur ce qui, peut-être, lui a donné l’envie de bouger jusqu’à Los Angeles. La trentenaire mentionne sa vie privée en restant néanmoins relativement évasive, ce qui plaît à l’homme qui l’écoute. Il comprend ce qu’elle signifie, lorsqu’elle évoque une séparation bénéfique pour son travail. Non pas qu’il considère cette séparation et toutes les autres d’un point de vue optimiste, mais d’une façon objective, il constate comme tant d’autres que cela peut aider à se consacrer davantage au travail. Evidemment, il enregistre le fait qu’elle soit séparée. Ce serait mentir de la part d’un employeur de dire qu’il ne s’intéresse jamais à cela, aussi triste soit-il. Néanmoins, il ne s’attarde pas là-dessus. Reed préfère se concentrer sur ses motivations professionnelles, plus que sur les raisons personnelles qui l’ont amenée à Los Angeles.

    Ses yeux, longtemps fixés sur Deborah, s’abaissent un moment sur l’une des feuilles qu’il a face à lui, dans l’une de ses mains. Il s’agit de son curriculum vitae, témoignage de toute l’expérience de cette femme. S’il est à ses yeux moins précieux que le sont tous les articles qu’elle a rédigés, il ne peut cependant pas l’ignorer. « Vous venez de mentionner vos voyages. C’est un point qui m’intéresse évidemment beaucoup. » Et pour accompagner ces paroles, il attrape une nouvelle fiche écrite de sa propre main, listant de nombreux pays dans lesquels il a noté qu’elle s’y était rendue. De quoi faire rêver, même l’heureux propriétaire d’un passeport relativement bien garni. Reed relève ses prunelles claires sur l’élégante femme qui lui fait face. « Pouvez-vous me dire quelles sont vos réelles motivations, quand vous vous rendez à l’étranger ? Quelles sont les choses que vous voulez mettre en avant, dans vos articles ? » Il a ses idées sur la question, évidemment, mais rien ne vaut les paroles d’un auteur, quand il s’agit de parler de ses articles. Pour avoir été sujet aux critiques durant sa vie passée en tant que journaliste lambda, il sait sur quel chemin il s’avance désormais en posant ces questions. « Et peut-être y a-t-il un voyage qui vous a particulièrement plu ? Pourquoi ? » Son intérêt est réel, quand bien même sa façon de se tenir et de se comporter reste quant à elle plutôt tendue, et autoritaire. A vrai dire, seul son regard change petit à petit, preuve qu’il n’est pas qu’une machine à questions. Non, quand on connait Reed de plus près, on sait qu’il possède cette soif du savoir inépuisable et que tout ce qu’il recherche la plupart du temps dans les livres, il le cherche aussi dans la nature humaine. La différence, c’est qu’il n’a jamais su se comporter de la même manière avec un livre et avec un homme. Bonne ou mauvaise chose, cela dépend sûrement des circonstances …
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    Re: Les origines du talent. [pv]

    Jeu 25 Juin 2015 - 22:14
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    Reed & Debbie

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    C’est tout naturellement que Deborah déballe sa vie professionnelle et vante sans détour sa passion pour les voyages mis en avant par l’écriture. Ecrire… elle adore ça ! Elle n’a jamais tenu à écrire des livres, laissant ce travail fastidieux aux autres. Deborah a envie d’écrire, de varier et ne pas mettre longtemps pour produire quelque chose. Et puis, apporter son expérience ne nécessite pas autant qu’un livre, Deborah aime apporter l’essentiel de ce qu’elle a retenue. Si les détails sont à exprimer, elle se doute bien que Reed en demandera. Elle ne sourit pas mais quand il exprime son intérêt pour ses voyages, elle devine qu’il veut savoir un peu plus. Debbie ne dit rien, elle attend qu’il précise un peu plus l’objet de sa demande. Parce que si elle commence à parler, elle risque de ne pas terminer avant la fin de la journée. Et on peut dire que les questions se mettent à fuser, ce qui enchante Deborah bien plus que ça ne pourrait stresser quiconque. Son métier est devenu sa véritable passion qu’elle ne manquera pas de défendre ardemment.

    Dans l’ensemble de mes voyages, je raconte la vérité. Très souvent, les articles que je vois ne sont pas vraiment représentatifs, un peu trop cliché… beaucoup de choses sont omises. Quand j’écris, j’embarque le lecteur avec moi. Je cherche à ce qu’il se retrouve là où je suis allée. Je me permets souvent de faire le lien avec l’actualité, récemment, je suis allée en Syrie. Nous… Et puis, Deborah repense à Zac, à sa disparition en Syrie… Quelle idiote, pourquoi parler de lui, tout le monde le sait mais pour elle, c’est encore pire. Elle était là…

    Nous voulions que les lecteurs puissent savoir ce qu’il s’y passe. Bien que je déplore la disparition de mon collègue, je tenais à continuer pour lui. C’est d’ailleurs le prochain article à la une du L.A Times que je comptais publier étant donné que je n’ai pas eu le temps de le faire à New-York. dit-elle avec force. Elle ne comptait pas se laisser toucher par ces terroristes, ces monstres qu’elle a vus. La journaliste ferme les yeux quelques secondes pour se remettre de ce flot d’émotions qui l’a soudainement submergé.

    Elle tente alors de continuer : Le voyage qui m’a plu… ils m’ont tous plu, en réalité, j’étais comme épanouie à chaque fois. Mais il est vrai que mon voyage en Irlande a été particulièrement le meilleur. La famille qui m’a accueillie a été très chaleureuse, même si je dois vous avouer qu’ils ont réussi à me faire oublier quelques soirées quand ils m’ont présentés les traditions irlandaises. dit-elle avec un petit rire. Elle se souvient quand elle s’est fait « avoir » par l’alcool des Irlandais. Ça monte bien plus vite qu’elle ne le croit et elle n’avait jamais su dire « non » pour ne pas les froisser. C’est un excellent voyage, j’y retournerais même avec plaisir pour refaire un article encore plus étendu. Parce que oui, je ne peux malheureusement pas tout visiter à chaque fois. Il y a toujours tellement de choses à dire et parfois, pas assez de temps pour découvrir. Je pense que vous savez aussi bien que moi que nous aimerions tous rester un peu plus à chaque fois ; non ?




           
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    Re: Les origines du talent. [pv]

    Mar 30 Juin 2015 - 21:05
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    Comme demandé, Deborah s’exécute à répondre aux questions du rédacteur en chef, commençant tout d’abord par ses objectifs lorsqu’elle se déplace à l’étranger en tant que journaliste reporter. Un point primordial pour Reed qui possède lui-même une opinion précise sur ce sujet. Après tout, la mission d’un rédacteur en chef est de définir le ton du journal ainsi que son contenu, alors autant se mettre d’accord dès le début avec ses journalistes. Il ne s’agit pas pour lui de s’accorder aux goûts de ses employés mais bel et bien de les conduire, lui et lui seul, sur une ligne éditoriale dont il est le principal garant. Un travail qui lui prend du temps, évidemment, et qui lui prodigue de lourdes responsabilités. Les entretiens d’embauche sont donc une première étape très lourde de conséquences qu’il ne faut pas bâcler. Par chance, il a déjà eu de très bons échos sur cette journaliste. Les propos de son collègue new yorkais lui permettent d’adopter une allure légèrement plus décontractée et surtout, plus rapide.

    Il entend des mots clés importants ; “vérité”, “embarquer le lecteur”, “actualité”. A vrai dire, ils sont même essentiels. Reed apprécie les intentions de Deborah, à savoir ne pas mentir sur les situations vécues, adopter un ton et un style d’écriture qui soient à la fois sincères, poignants et ainsi susceptibles de transporter les lecteurs dans ces articles qui auront l’allure de récits de voyage. Quant à faire le lien avec l’actualité, est-ce réellement nécessaire d’en vanter les aspects ? Travailler au Los Angeles Times comporte quelques caractéristiques sans variables ; celle de diffuser l’actualité en est une.

    Effleurant sa mâchoire de ses doigts écrivains, son regard est concentré et droit dirigé sur la femme qui lui fait face, tandis qu’elle lui reporte ce voyage qui l’a marquée. Et lorsqu’elle énonce le pays concerné, le cœur de Reed se serre un peu, tellement marqué lui-même par cette contrée. Et pour cause, l’Irlande est sa terre d’origine, celle qu’il a néanmoins quittée après avoir obtenu sa majorité afin de partir conquérir les Etats-Unis. Le trentenaire est un homme fier de ses racines, racines sur lesquelles il a d’ailleurs emmenée plus d’une fois sa fille Amelia, afin qu’elle puisse découvrir ses grands-parents, sa tante, son oncle et tout cet environnement, cette ambiance si chers à son cœur. Reed aime l’Irlande, cette façon de vivre si particulière, ce côté chaleureux que Deborah pointe d’ailleurs. Il ne contrôle pas ce sourire vague, lorsqu’elle cite ces soirées traditionnelles, mais il ne rajoute rien, se contentant d’attendre qu’elle ait fini de s’exprimer. Et quand cela arrive, c’est ponctué d’une question à son adresse. Il se détache alors de l’Irlande pour répondre. « Pour les amoureux de voyages et de découvertes, je suppose que cela doit être normal. » Lui-même aime voyager et découvrir d’autres civilisations, d’autres cultures, néanmoins il ne prétendra pas avoir cette même flamme que celle qui semble animer Deborah. « Mais il y a malheureusement des délais, et c’est pour cette raison que l’on doit être rigoureux dans nos recherches et dans nos observations. Déterminer une ligne principale à suivre, ne pas trop déborder sur le reste. J’entends par là, définir si l’on préfère se focaliser sur une situation économique, politique, historique… d’une façon plutôt anthropologique, sociologique, ou bien psychologique éventuellement. Quel recul souhaite-t-on avoir, aussi. Si l’on pense qu’il est nécessaire d’aborder certains thèmes comme celui de l’éducation, de la santé, du droit. Il y a tant de choses qui agitent une société à un moment donné, et votre rôle sera de choisir parmi ces agitateurs, ceux qui pourront le plus satisfaire nos lecteurs. Non pas en fonction de ce qu’ils vivent eux actuellement ou de vos affinités, mais bel et bien en fonction de ce que vous découvrirez à l’étranger. Ce qui touche le plus le peuple ou la société que vous allez rencontrer. » Il parle de façon plutôt mécanique, bien trop habitué à ce genre d’entretien dans lequel les questions du style et du contenu sont toujours abordés. Deborah Michaels doit passer par là, malgré son expérience, et c’est sur ce point qu’il revient au final, après l’avoir observée quelques minutes silencieusement.

    « J’ai déjà lu certains de vos articles, et je les ai trouvés tous très pertinents en plus d’être intéressants. Votre écriture est précise et suffisamment élaborée pour transporter le lecteur. Quant à l’organisation de vos articles, je la trouve tout à fait cohérente. En résumé, je suis prêt à vous accorder ma totale confiance. Je ne tiens pas à vous embarrasser avec un ton éditorial, j’ai tout intérêt à vous laisser une liberté entière à ce niveau étant donné que votre rubrique à vous serait en quelque sorte externe au journal. Ce serait un numéro spécial qui paraîtrait une fois par mois, si cela vous convient. » Cette dernière phrase possède la forme d’une affirmation mais il s’agit bien d’une question à l’adresse de la journaliste. Reed attend donc une réponse, et quand il l’obtient, il poursuit. « Vos déplacements seront à notre compte, tout comme vos frais de séjour tels que le logement ou encore la nourriture. Je me demandais… » commence-t-il, en épluchant certaines de ses feuilles, à la recherche de celle listant tous les voyages qu’elle a déjà pu effectuer. « si vous aviez déjà une idée de votre prochaine destination ou si vous préféreriez que je décide pour vous. » Et sur ces derniers mots, son regard retourne se poser sur le sien, tout aussi clair.
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    Re: Les origines du talent. [pv]

    Ven 3 Juil 2015 - 14:28
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    Reed & Debbie

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    Elle s’était emportée comme à son habitude sur les explications qui entourent son travail, même si elle trouvait que cela méritait un développement plus poussé, plus complexe. Mais elle ne voulait pas déranger trop longtemps son rédacteur sur un sujet qu’elle se doutait connu par celui-ci. Alors elle a fait simple et s’est contenté de rester concise dans ses explications. A son tour, elle écoute attentivement la réponse de son « nouveau »  - normalement – patron. Et elle ne fut pas étonnée par les propos qu’il tenait, à vrai dire, il reprenait à ses yeux ce qu’elle n’avait pas forcément dit car elle pourrait y rester des heures. Elle acquiesce, démontrant parfaitement qu’elle était en total harmonie avec les pensées de Reed.

    En effet, j’étudie bien le sujet avant de me lancer, je sais toujours où je vais. Je n’hésite pas à faire appel à un œil extérieur si vraiment il y a la moindre hésitation. Tout ce que je fais est retranscrit dans un petit cahier durant mon trajet, cela me permet de m’orienter lors de l’écriture., elle insiste sur ce point. Elle ne veut pas qu’il pense qu’elle ne sait pas où aller à chaque fois. Elle ne lui donne pas tort de s’en inquiéter, parce qu’il n’est pas encore réellement dedans et donc ne peut voir tout le travail réel d’un tel projet. Deborah garde une expression toujours neutre et doit bien avouer qu’elle est plus détendue à présent.

    Lorsqu’il vante les qualités de ses articles, la future quarantenaire a des papillons dans le ventre. Le bonheur, le plaisir. Une satisfaction l’enveloppe entièrement. Puis elle acquiesce : Oui, c’est parfait. C’est ainsi qu’elle procédait au New York Times alors ça l’arrange. Moins, ça aurait été impossible ou elle aurait dû faire appel à une assistante, plus, ce serait trop cher à gérer pour le LAT. Bien entendu, elle sait que son numéro spécial a un coup mais toujours il est compensé par les ventes du numéro, ce dernier apportant même de bons profits quand elle était à New York. Elle en espérait de même à Los Angeles. De toute manière, elle se doutait que de nombreux New-Yorkais s’abonneraient encore, comme elle avait pu en avoir quelques mails. Quelques-uns, ce n’est pas grand-chose, mais ça fait toujours plaisir.

    Reed aborde la thématique du mois prochain. Deborah a bien évidemment tout préparer. Oui, bien sûr, attendez, j’ai le dossier dans ma sacoche. Elle se penche sur la sacoche en cuir noir pour en sortir un dossier à la fois épais mais concis. Tout était préparé, que ce soit la thématique du numéro ou encore les réservations, les lieux qu’elle compte visiter, ce qu’elle compte faire, quel type de personne elle va interviewer. J’ai choisi le Mexique. Vous pourrez trouver tout ce que vous aurez besoin dans ce dossier. Elle pose le dossier sur le bureau dans le sens de lecture pour le rédacteur. Elle se rassoit, laissant sa main vagabonder vers le bas. Ses doigts frôlent la sacoche dont elle sent un autre dossier… Ah oui… je… j’ai terminé mon numéro sur l’Irak il y a un petit moment… Le New York Times cède ce numéro au Los Angeles Times… A cause de la mort de Zac…

    Deborah sort le dossier de la sacoche mais le garde sur ces cuisses. Elle a perdu son sourire mais c’est normal. Elle a mis plus de temps à le faire que les autres. Spirituellement, il y avait une tâche de sang sur l’une des pages de ce numéro…




           
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    Re: Les origines du talent. [pv]

    Dim 30 Aoû 2015 - 14:18
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    Gallagher écoute toujours aussi attentivement les propos de Deborah, même lorsqu’elle ne fait que préciser sa méthode de travail qui, finalement, n’intéresse pas tant que ça le rédacteur en chef. Comprenez par là qu’il a l’habitude d’avoir autour de lui des journalistes possédant chacun leur méthodologie propre et que c’est même selon lui un grand point positif. Il ne cherche pas à être le cadre d’une équipe de salariés robotisés qui travailleraient tous de la même façon mais au contraire d’un groupe présentant une diversité professionnelle riche et intéressante, une qui favorise d’ailleurs l’harmonie et la motivation au sein de l’agence. Ainsi, peu importe l’organisation et le procédé précis de Deborah ; ce qui compte aux yeux du responsable, c’est le résultat sur papier et la satisfaction du public lecteur.

    Après avoir confirmé à la trentenaire son appréciation du travail dont elle est l’auteure, il fait d’elle l’une de ses futures employées en lui demandant ce qu’elle a prévu pour le prochain numéro dans lequel elle apparaîtra. Lui a bien quelques idées dans sa tête mais il préfère lui laisser l’opportunité du choix –  ce qui n’est d’ailleurs pas un luxe pour une journaliste reporter avec une aussi bonne réputation. Et sans surprise, Michaels lui présente un dossier sur le bureau, loin d’être vierge de toute annotation. Le Mexique, donc. Un pays émergent sur la scène internationale qui présente cependant de lourdes problématiques intérieures qu’il sera sans doute intéressant d’aller écouter et évidemment, de rapporter. Mais Reed tient aussi à souligner le climat peu sécurisant de ce pays depuis quelques années, en particulier pour les journalistes. « Le Mexique n’est pas une destination des plus sûres pour les professionnels curieux comme nous. Il vous faudra être vigilante, en particulier si vous vous intéressez à la politique interne du pays. » Et Reed se doute que Deborah se penchera un minimum sur cette thématique qui agite depuis quelques temps le Mexique. Il épluche avec grand intérêt les premières pages du dossier, car ce sont bien celles-ci qui lui indiquent le plus clairement ce qu’elle compte aller rechercher là-bas. S’apprêtant à donner son feu vert définitif à la journaliste, ce sont finalement ses paroles à elle qui l’en empêchent.

    Les yeux transperçants de Reed s’accroche à Deborah, puis à ce qu’elle semble garder précieusement dans sa sacoche. Un numéro sur l’Irak cédé au Los Angeles Times. Evidemment, cela mérite quelque éclaircissement ; de plus il note bien cette tristesse soudaine sur le visage de l’Américaine. « Y a-t-il une raison particulière à ce qu’il n’ait pas été publié à New-York ? » Demanda-t-il simplement, avant d’abaisser ses prunelles vers l’objet sur les cuisses de la belle blonde. « Si vous le souhaitez, je peux y jeter un coup d’oeil et vous donner mon avis prochainement. » L’expression “jeter un œil” est à l’évidence peu représentative de ces heures qu’il passera à étudier le dossier, mais Deborah en comprendra le sens.
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    Re: Les origines du talent. [pv]

    Sam 17 Oct 2015 - 18:23
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    Reed & Debbie

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    Debbie tente de voir au travers des expressions de Reed si le projet lui plait ou au moins, lui convient. Elle a beau connaitre son métier par cœur et avoir un nom dans son domaine, il n’en reste pas moins celui qui donne son accord pour qu’elle puisse réaliser ses projets professionnels, c’est Reed Gallagher qui le donne et personne d’autre. Sans lui, elle ne peut pas faire ce qu’elle aime. Ce dernier semble chercher à la prévenir sur les dangers qu’elle peut trouver au Mexique. Elle n’ira pas lui dire que c’est bien plus dangereux qu’en Irak. Je suis consciente des dangers mais je suis toujours prudente. C’est le risque de tous les journalistes-reporters de faire ce métier.

    Puis vient l’autre sujet. Debbie sait depuis le début qu’il faut en parler à un moment ou un autre. Les lèvres de la blonde se tordent quand il vient à lui demander pourquoi céder un article au LAT alors que le NYT pourrait le publier même après son départ ? C’est une histoire si triste, si compliquée. Reed propose de donner son avis. Elle acquiesce. Je veux bien, c’est toujours bon d’avoir un œil neuf. Pour ce qui est de la raison, c’est que… Elle a du mal à articuler les mots. Ce n’est plus le stress. Mais les émotions qui montent petit à petit face aux souvenirs. J’étais accompagnée et la personne a été tuée… Ce n'était pas correct de publier l'article à New-York.

    Il y a comme une boule dans sa gorge, une douleur cinglante. Elle se retient de ne pas craquer, de ne pas montrer toutes les émotions qui la submergent. Pour ne pas flancher, Debbie serre les dents et ne transparait aucune émotion, du moins, elle n’est ni joyeuse, ni en larmes. La neutralité est l’image qu’elle arbore devant le rédacteur en chef. Elle ne cherche pas à lui répondre et lui laisse l’occasion de clore l’entretien s’il n’a pas d’autres questions. Elle a bien envie de rencontrer ses nouveaux collègues et travailler, ce pourquoi elle est là.





           
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    Re: Les origines du talent. [pv]

    Mer 18 Nov 2015 - 23:30
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    Études & fraternité/sororité : Diplômé en journalisme et en sciences politiques à l'UCLA.
    Résidence : Maison à Santa Monica.
    Effectivement, le métier de journaliste comporte aujourd’hui sont lot de dangers. Les mauvaises nouvelles à ce sujet dans les médias ne sont pas rares ; à vrai dire, elles le sont de moins en moins et Reed suit de trop près les actualités pour les manquer. C’est bien pour cette raison qu’il invite Deborah à être la plus vigilante possible. Cela pourrait ressembler à de simples formalités, en fin de compte, mais il y a derrière ces mots de réelles attentions : entre professionnels du même milieu et même plus, d’une même équipe, on se soutient. De cette façon, Reed rappelle à Deborah qu’elle fait désormais partie du Los Angeles Times et elle semble s’en contenter.

    Lorsqu’elle lui fait part de la tragique disparition de l’un de ses collègues, le trentenaire peut palper le chagrin qui la submerge toujours. C’est avec une grande réserve qu’il accuse cette nouvelle malheureuse.

    ─ Je suis navré d’entendre ça.

    Il l’est véritablement, mais sa compassion est vite rattrapée par la passion.

    ─ Publier cet article pourrait être un vibrant hommage à votre collègue qui a donné sa vie à son métier.

    Rajouter le fait que cet homme aussi connaissait la part de risque lui a traversé l’esprit mais il se retient, de crainte que cela ne soit mal interprété par la journaliste. Après tout, leur entretien s’est bien passé jusqu’ici, il serait idiot de tout bâcler sur cette note tragique.

    ─ Je vous retrouverai bientôt dans ce bureau pour discuter de l’article. Si vous le voulez, je peux vous présenter quelques uns de vos collègues, ceux qui sont présents tout du moins, ainsi que votre bureau.

    Il se lève aussitôt et l’entraîne vers la porte, la laissant passer en première. La plupart des journalistes sont affairés sur leur ordinateur mais quand le rédacteur en chef élève la voix pour appeler leur attention, tous relèvent leur tête vers l’homme et surtout vers la femme qui l’accompagne. Reed la présente rapidement mais efficacement. Ensuite, il la guide vers un coin de l’immense pièce où se trouve son nouveau bureau. Ses yeux vont retrouver ceux de Deborah.

    ─ Si quelque chose ne vous convient pas… N’hésitez pas à le dire. Je ne suis pas le plus chaleureux des chefs mais j’aime que mon équipe travaille dans de bonnes conditions.

    Ses mains se frottent et restent liées un instant, jusqu’à ce qu’il décide de conclure l’entretien.

    ─ Je vous laisse prendre vos marques. Vous savez où me trouver.

    Fin du sujet
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    Les hommes forts sont ainsi. Au zénith de l'amour, ils réfléchissent encore, ils calculent et leur décision est sans appel. Pancol

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