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    (r) what are you waiting for ?

    Ven 15 Fév 2013 - 12:56
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    Invité
    Anonymous
    Invité
    PROFIL
    ━ WHAT ARE YOU WAITING FOR ? ━
    ❝ feat. Melody ❞


    Une douleur intense transperça mon crâne lorsque je me réveillais ce mat-in-là, après une soirée peut-être, en fait plutôt très certainement, trop arrosée. J'essayais tant bien que mal de me lever et de marcher jusqu'à la salle de bain, mais je peinais fortement à tenir sur mes jambes, comme si j'avais une mini paralysie. Je regrettais alors sans plus attendre de ne pas avoir été aussi sérieux hier soir, je vais d'en payer les frais aujourd'hui. Cela faisait bien des semaines que je n'avais pas passé une soirée comme hier, où l'alcool coulait à flot, où la musique explosait nos tympans et résonnait sous nos pieds, où chaque personne présente n'était plus totalement en possession de ses moyens. C'était de la grande fête, je pouvais le dire, mais cela ne valait très certainement pas la peine de passe la journée à agoniser. C'était donc avec une force surhumaine que je pris une douche, qui dura deux à trois fois plus longtemps que d'habitude, mais qui me fit le plus grand bien, étant donné que j'empestais l'alcool à trois mètres.

    Avec tout autant de force, c'est à dire aucune, qu'au matin, je passais la journée complètement affalé sur mes tables, essayant d'écouter, mais ma tête bourdonnant, c'était en vain. J'avais l'impression que mon cours de suédois n'avait jamais été aussi long, et qu'il se terminerait jamais. Heureusement pour moi, la sonnerie retentit, et je me faufilais à l'extérieur tel un escargot, incapable de faire un pas devant l'autre sans tanguer. Ce fut en fin de journée que le miracle opéra : je me sentais à nouveau moi-même, l'envie de vomir était passée, et j'avais à nouveau une sensation dans mes jambes. Je rejoignis alors la bibliothèque, avant de travailler sur un devoir que je devais rendre dans une semaine. Je n'avais jamais été studieux, loin de là, et je portais les bibliothèques ou tout autre endroit de travail en horreur, mais je n'avais pas le choix, et j'étais bien décidé à réussir mon parcours scolaire, prouvant alors à moi-même et aux autres, que oui, j'étais aussi capable qu'un autre.

    Ce ne fut que vers dix-neuf heures que l'envie de quitter la bibliothèque était plus que présente, et que l'appel de la faim m'empêcha de continuer dans ma lancer. Je quittais donc le lieu, rejoignant alors à pied le parking, où j'avais garais ma voiture. C'était une vielle volvo carrée, noire, qui n'avait absolument rien d'enviable, mais c'était bien la seule voiture que j'avais eu la chance de pouvoir payer. La nuit était tombée, et je remarquais au loin une silhouette. Féminine très certainement, et des plus élégantes. Un sourire se dessina sur mon visage lorsque je remarquais que ce corps m'était familier. "Ce n'est pas un endroit sur à cette heure-ci pour une femme, vous savez." Lançais-je alors à l'intention de la jeune femme, ma voix faisant écho. J'avais bien regardé autour de moi, afin de m'assurer qu'il n'y avait personne d'autre. Je m'approchai alors de Melody, sur de moi.

    Re: (r) what are you waiting for ?

    Lun 18 Fév 2013 - 1:52
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    Invité
    Anonymous
    Invité
    PROFIL


    Jon et Melody
    + who first suggested the idea of reproduction without sex.

    La journée avait été éreintante, et loin d'être constructive. Des cours qu'elle avait déjà fais des centaines de fois, avec des élèves de moins en moins intéressés par ce qu'elle racontait, quelque soit la manière qu'elle jugeait la plus pertinente. Qu'elle fasse preuve d'originalité ou non, elle les sentait ailleurs, disparus entre deux mots, voguant vers d'autres songes que ses cours et ce qu'elle tentait vainement de faire rentrer dans leur crâne embrumé d'alcool ou d'autres substances illicites dont elle ne voulait rien savoir. Plus le temps avançait, plus Melody perdait foi en son métier qu'elle adorait pourtant. A mesure de l'agrandissement des générations, elles devenaient de plus en plus écervelées : c'était une vérité dont elle aurait préféré ne jamais entendre parler, mais qui la frappait aujourd'hui de plein fouet. Bref, décidément pas un bon jour si l'on ajoutait à cette désillusion soudaine la fatigue qui l'avait suivie toute la journée sans lui offrir la moindre seconde de repos. Elle aurait tout donné pour pouvoir s'allonger ne serait-ce qu'une heure et profiter d'un silence bienvenue. Et pourtant non, Melody s'était tapée une journée de neuf heures, ne pouvant s'offrir qu'un petit quart d'heure à midi pour manger deux barres de chocolat. La sonnerie ayant retenti, elle était aussi soulagée -voire plus- que ses élèves trépignant d'impatience de sortir et de retrouver enfin leur liberté. Elle aussi avait soupiré de bonheur. Elle pourrait rentrer chez elle, dans le doux cocon qu'était sa maison, et cesser de parler des heures durant sur un même sujet, en mode 'repeat', sans la moindre interruption/pause.

    Dix-huit heures, et la fin de ses cours. Allelujah ! Il ne lui restait plus qu'à passer en salle des profs régler quelques petits menus détails, ranger ses cours, trier tout ce qu'il restait à trier, bref, mettre la paperasse en ordre. Un menu travail qui lui prit encore une satané heure entière. Elle aurait voulu se frapper la tête contre un mur, histoire de pouvoir s'évanouir et reprendre un peu de repos. Mais non, elle devait garder les idées claires et fraiches, jusqu'au moment où elle décida qu'il était réellement temps pour elle de rentrer. Dix-neuf heures moins quart, et Melody était sur le parking, devant sa Mazda, nouvelle acquisition. Autrefois, elle roulait au volant d'une Porsche grâce à son époux richissime. Dorénavant, elle avait hérité de la moitié de son argent et roulait toujours autant sur l'or, mais elle avait troqué cette voiture tape à l'oeil pour quelque chose de plus modeste. Elle s'en estimait satisfaite... Jusqu'à présent. Puisque comme elle l'avait appris en de nombreuses années, un malheur n'arrivait jamais seul, et une journée qui avait mal commencé se devait de finir de la sorte. Sa belle Mazda grise refusait de démarrer. En une série de jurons prononcés en Français, elle laissa choir sa tête sur le volant, avant de sortir de l'habitacle qui, en l'état, ne lui servait plus à rien.

    Elle sortait à peine lorsqu'elle aperçut une silhouette non loin. Elle ne mit que quelques secondes à la reconnaître, après tout, comment aurait-elle pu l'oublier ? Jon et elle avaient fini par entretenir une relation plus intime que celle liant ordinairement un prof et un élève d'une même université, une liaison torride et passionnée qu'ils gardaient jalousement dans le plus profond des secrets. Lui, au moins, pourrait sans aucun doute la dérider un peu et égailler sa journée. Du moins, elle l'espérait. Et en effet, dès sa première réplique, elle ne put s'empêcher de rire, décompressant ainsi au moins un quart de la fatigue accumulée dans son esprit au bout d'une telle journée de merde. « Je le sais bien, mais voyez-vous, je n'ai pas tellement le choix. Ma voiture est en panne, et j'ignore si je puis faire confiance en vos talents de réparateur. Si tel n'est pas le cas, peut-être pourriez-vous me conduire chez moi ? Je saurais me montrer très reconnaissante. » laissa-t-elle échapper sans se départir du sourire qu'il avait su faire renaître sur son visage. Oui, décidément, sa simple présence promettait une fin de journée bien plus agréable que le début.
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