Accueil
samy + maddie
last one standing.
⊱ Avant même qu'elle n'ouvre les yeux, elle sait qu'elle n'est pas chez elle. Un parfum dans l'air peut-être. La texture différente des draps. En tout cas, son mal de tête lui confirme bien que la soirée de la veille a été arrosée, et sans aucun doute, torride. Enfin, si elle en gardait un souvenir elle aurait pu le confirmer. Elle ouvre les yeux, curieuse de découvrir son cavalier de la nuit... avant de découvrir qu'il s'agit de Samaël. Merde ! Qu'est-ce que ça veut dire ? Elle n'ose pas bouger, de peur de le réveiller. Elle ne garde aucun souvenir de la nuit, bien qu'elle se doute qu'avec lui, ça n'a pu être que merveilleux. C'est justement le soucis, si je puis dire. Voilà de nombreuses semaines qu'elle s'escrimait à l'éviter... et voilà qu'elle se réveille dans le même lit que lui ! Nue, en plus. Elle peut aisément deviner qu'il l'est aussi. Son coeur prenant un rythme plus élevé tout d'un coup, elle se redresse alors. Il faut qu'elle s'en aille. De suite. Elle cligne plusieurs fois des yeux, ne pouvant s'empêcher d'observer son visage endormi. Il a l'air d'un ange. Un ange aux airs si proches de ceux de Jules. Jules... Son estomac se serre et elle sort alors du lit, tentant de se faire la plus discrète possible. Après un rapide balayage de la chambre des yeux, elle considère ses vêtements comme portés disparus. Bordel qu'est-ce que j'en ai fait... Elle attrape l'un des deux draps dans le lit, veillant à ne pas le réveiller, et s'entoure dedans, sortant de la chambre pour trouver ses fringues. Soupirant un peu, elle trébuche soudain dans le tapi – il faut dire qu'entre son réveil imminent et son mal de crâne, elle est encore plus maladroite – et se retient de justesse contre un meuble, faisant un peu de bruit. Le souffle court, l'oreille attentive, elle tourne ses grands yeux bleus vers la chambre pour guetter une quelconque réaction du bel apollon, ses cheveux dégringolant son épaule dans une cascade flamboyante.
« Bois Sam, allez, bois encore. » lui soupirait une douce voix. Il obtempérait. Reprenant sa chope entre ses mains pour mieux la porter jusqu'à ses lèvres : le liquide auburn s'engouffrait dans sa gorge puis dans sa trachée avant de dégouliner vers les commissures de ses lèvres, tâchant une chemise hawaïenne qu'il portait pour l'occasion. « Alors Samy, tu traines toujours au lit ? Oh, ça rime ! » Son visage se déformait en un rire malsain tandis que ses pupilles se posèrent sur la blondinette qui lui faisait face. Ils se trouvaient dans un bar ; un bar que le brunet connaissait bien puisqu'il y avait son habitude, comme tant d'autres. « Content de me revoir frérot ? Je savais que je t'avais manqué. » Changement de décors imminent. La cuisine familiale de leur enfance servait de pièce principale. Son frère, revenu de l'armée apparemment, s'avançait vers lui. Il ne pouvait apercevoir son visage mais sentait que quelque chose de louche se produisait, là, sous son nez. Un bruissement de feuilles, à moins que ça ne provienne de l'intérieur de la pièce ? Quoiqu'il en soit, Samaël ne tarda pas à ouvrir ses lourdes paupières, convaincu une énième fois que ses rêves étaient toujours autant délirants. Quelle heure pouvait-il bien être ? Les rideaux s'avéraient toujours soigneusement fermés et aucun rayon de soleil ne les transperçait. Hum. Un regard jeté en biais en direction de ses propres flancs et il comprit qu'il n'avait pas dormi seul. Il eut le temps d'apercevoir une chevelure rousse flamboyante traverser le pas de sa chambre, enroulée de l'un des draps - c'était surement ça, son ' bruissement de feuilles ' - Merde, c'était Camille. Son odeur était repérable entre mille et il faut dire que depuis le temps, il avait bien fini par la reconnaître. Il comptait se bouger mais n'en fit rien. Allez savoir pourquoi. Porte grande ouverte, Camille finit par jeter un regard on ne peut plus curieux en sa direction. Bingo. Sachant qu'il était désormais réveillé, elle n'allait peut-être pas s'enfuir telle une voleuse, si ? « Hey. » finit-il par soupirer, calant une fraction de secondes son regard en sa direction. Gêné ? Il ne l'était nullement, comme toujours d'ailleurs. « Sacrée soirée hier ? Ca fait un bail que j'avais pas autant bu.» Tu parles, il buvait comme un trou à chaque fois que l’occasion se présentait mais il est vrai que cette fois-ci, il n'avait pas lésiné avec l'alcool. C'est pour cette raison que les souvenirs de la veille s'étaient littéralement effacés de son esprit. Assis au bord du lit, Samaël chercha à tâtons son caleçon et l'enfila vivement avant de se relever. Soulevant une pile d'affaires qui traînaient sur sa chaise, il en extirpa un tee-shirt qu'il déposa simplement sur l'une de ses épaules. Et Camille ? Elle devait probablement l'attendre dans la pièce voisine, à le scruter. Mais qu'elle se rassure, il comptait bel et bien s'occuper de son cas.