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    the troublemaker (siam)

    Jeu 28 Mai 2015 - 19:48
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    Aaron Campbell
    Aaron Campbell
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    Date d'inscription : 09/05/2013
    Identité HRP : Eugénie.
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    Avatar (+ crédits) : Henry Cavill (c) dreeping alchemy
    Nationalité/origines : Américain.
    Avertissements contenu : Père maltraitant durant enfance.
    Grossesse surprise, possible mention avortement.
    Orientation & situation : Hétérosexuel. En couple avec Adélaïde.
    Métier/occupation : Directeur d'une galerie d'art depuis 5 ans.
    Études & fraternité/sororité : Diplomé en photographie à l'UCLA. Ancien Delta Theta.
    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.






    THE TROUBLEMAKER


    Qui aurait pu le croire ? Aaron Campbell de retour dans les bars branchés de la ville après deux années à préférer le côté sage du foyer, là où plaisir et tendresse lui étaient très souvent garantis, acquis même. Là où, par inexpérience, il avait oublié d’entretenir la flamme. Bien sûr, il faut qu’une femme soit dans l’équation, ou plutôt qu’elle en sorte … pour encore chambouler la vie de ce dandy moderne. Mais ce soir, au diable tout cet espoir qu’il nourrit jour après jour à l’encontre de cette précieuse Italienne. Au diable ce destin qui ne semble plus vouloir sourire dans sa direction. Dans ce bar, en compagnie de quelques autres joyeux lurons, il ne sait pas en quel honneur il boit, il ne retient pas la moitié des prénoms de ces filles qui s’amènent à la grande table et repartent, après avoir obtenu sourires et mots doux maladroits. Il prend le bon temps qui lui est offert sans se soucier du reste, le reste il l’oublie, comme il sait si bien le faire, à sa manière …

    Même quand ses pas le guident à l’extérieur du bâtiment, le trentenaire ne songe pas à cette nuit seul qu’il va passer, encore. Sa voix tonne dans la rue, accompagnée de rires et de levées de bras victorieux. Grâce au whisky, ces hommes ont à nouveau vingt ans, se fichant éperdument des qu’en dira-t-on passagers. Qu’ont-ils à craindre, dans le for intérieur, puisqu’ils ne sont en réalité plus ces gamins ? Que la vie leur réussit, malgré tout, et qu’ils ont tout pour eux ? Aaron porte la joie de vivre sur lui et il n’est pas prêt de la laisser s’envoler, pas avant de nombreuses heures encore. C’est si bon, d’oublier ses problèmes et de ne plus sentir le poids des responsabilités quotidiennes. Ça n’a pas de prix … Enfin si, celui de quelques billets verts à peine. Un rien à ses yeux.

    Pourtant, il se retrouve bientôt seul dans l’obscurité, après le tournant de la grande rue. Et si la solitude ne le dérange pas tant que ça, bien décidé à ne pas tuer une aussi bonne soirée de sitôt, retrouver sa maison semble être une mission bien plus délicate. Tout du moins, lui n'est pas troublé par ce portail qui ne ressemble pas au sien, ni par cette voiture garée dans l'allée, loin du format de sa BMW. Plus rien ne semble perturber le photographe quand il s'approche de la porte, la démarche quelque peu bancale, et qu'il sort les clefs de sa poche pour retrouver son chez-lui … Ce qui est d'autant plus drôle, c'est cet air d'abord intrigué qui apparaît sur son visage quand il comprend que la clé n'est pas la bonne, à défaut que ce soit la serrure qui soit mauvaise. Après l'étonnement vient la contrariété, elle un peu plus expressive. Il force, comme tous les hommes de ce monde, trop persuadé que c'est son taux d'alcoolémie qui lui joue des tours. Evidemment, cela ne peut pas être lui le fautif, dans l'histoire. Satanée porte qui refuse de coopérer ! Les voisins insomniaques pourront bientôt se demander ce que cet homme est en train de fabriquer, là, à une heure passée, sur le pas d'une maison qui n'est même pas la sienne …
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    Vois-tu, mon petit, tout dépend de l'aplomb, ici. Un homme un peu malin devient plus facilement ministre que chef de bureau. Il faut s'imposer et non pas demander. Maupassant

    Re: the troublemaker (siam)

    Jeu 28 Mai 2015 - 22:17
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    Le dos plaqué contre sa porte d’entrée, Siam soupire longuement, les paupières closes. Ce fut une longue journée … Son premier jour au L.A Hospital. Si reprendre le travail la galvanise d’énergie, être l’objet des sourires bienveillants, des regards curieux et des chuchotements jugeurs, c’est épuisant. Siam est heureuse de retrouver son chez soi et un peu de solitude, de silence … Doucement, elle ouvre les paupières sur cet endroit qu’elle n’a vu qu’en photo sur un site d’immobiliers. Un clic, des milliers de dollars avalés et la voilà propriétaire d’une villa meublée située dans le quartier du West Wood de Los Angeles. C’est si simple que ça, lorsqu’on en a les moyens … Du hall, elle distingue des dizaines de cartons laissés par des déménageurs dans la pièce principale. Des cartons qui contiennent des petits morceaux de sa vie en Afrique du Sud, ses derniers souvenirs d’une autre vie. Mais ce soir Siam n’a pas le cœur ni la force d’y toucher.

    Intuitivement, elle emprunte les escaliers qui devraient la mener aux chambres. C’est à la première porte qu’elle s’arrête. Désormais, cette pièce sera sa chambre à elle, sa bulle d’intimité … A chaque nouveau pas, Siam délaisse un vêtement pour s’engouffrer dans la douche de la pièce adjacente. L’eau coule de longues minutes. Ses muscles crispés après une journée de travail se détendent peu à peu sous l’eau chaude. Siam soupire, beaucoup puis attrape une serviette étendue par la femme de ménage venue tout préparer avant son arrivée. Elle n’a pas l’habitude de ce genre de service, mais elle n’avait pas le temps, pas le courage. Elle voulait que tout soit prêt, facile. Un peu de facilité dans sa vie, ne pas réfléchir, ne pas choisir, c’est tout ce qu’elle demande.

    De sa valise, elle extirpe un pyjama improvisé d’un pantalon en tissu et d’un débardeur. Elle passe un gilet en laine tressée sur ses épaules et redescends dans la pièce principale pour ouvrir une bouteille de vin et s’en servir un verre. Le cristal glisse entre ses doigts et fait danser le liquide rouge comme le sang contre ses parois. L’arôme est fort, laisse un voile amer et âpre sur son palet. Elle attrape un livre et s’installe dans un des nombreux fauteuils du salon. Durant de longues minutes, peut-être des heures, elle se perd dans les mots, à travers les lignes de cet auteur russe désagréable au possible dont elle admire le culot et l’audace. C’est un bruit de serrure, puis de poigné que l’on force qui la tire brutalement du monde dans lequel elle s’était plongée. Son cœur se met à battre de panique dans sa poitrine. Siam n’a jamais vécu seule, même lorsque Thomas ressemblait à un fantôme, il était là. A présent, elle doit composer seule. Reposant son livre sur la table basse, Siam se lève et se dirige vers la porte. Elle laisse passer quelques minutes en espérant secrètement que l’intrus abandonnera son entreprise. Mais il insiste et l’attente est encore plus angoissante que la confrontation. Son cellulaire en main, au cas où, Siam ouvre brutalement la porte sur un homme imposant. « Qu’est-ce que vous êtes entrain de faire ? » Elle l’examine, de haut en bas comme si sa tenue, son apparence pourrait lui donner un indice sur le pourquoi de sa présence derrière sa porte. Puis son regard clair et dur, vient se fixer dans ses prunelles vitreuses. Qui est-il ? Que cherche-t-il ?

    Re: the troublemaker (siam)

    Sam 30 Mai 2015 - 12:47
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    Aaron Campbell
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    Orientation & situation : Hétérosexuel. En couple avec Adélaïde.
    Métier/occupation : Directeur d'une galerie d'art depuis 5 ans.
    Études & fraternité/sororité : Diplomé en photographie à l'UCLA. Ancien Delta Theta.
    Résidence : Villa isolée à Santa Monica, en bord de mer.
    Rien ne rentre, mais il continue de donner sa chance à chacune des clés de son trousseau, passant même par celles de son studio de photographie ou encore par celle de l’ancien appartement de sa sœur, dont il a gardé un double par sécurité. Rien, décidément, la porte ne veut pas céder. Les multiples tentatives de cet homme, trop saoul pour réaliser à quel point il est ridicule, échouent les unes après les autres et qu’on se le dise, cela commence à sérieusement l’agacer. Aaron Campbell n’a pas l’habitude d’être dans cette situation. Quand il ordonne, il obtient. Quand il force, il remporte. Une espèce de fatalité plutôt à son goût, en générale. Ce soir, néanmoins, le destin n’est pas conciliant.

    Tout à coup, l’inattendu.
    La porte, sa porte, qui s’ouvre.
    Et cette femme …
    Une étrangère, chez lui …

    Il s’immobilise, laissant ses yeux s’ancrer avec une difficulté non dissimulable à cette silhouette qu’il ne connait pas, à ce visage … qui ne lui dit, décidément, rien du tout. S’il n’avait pas eu ces grammes d’alcool dans le sang, sûrement aurait-il réagi différemment. Mais là, il persiste à croire que le destin se fiche de lui. Oh, royalement même. Si en plus cette femme se croit drôle, avec cette question … Bon, en fait, peut-être que c’est un peu drôle. Il ricane bêtement, d’ailleurs, sans même prendre le soin de jeter un coup d’œil derrière, sur ces murs peints d’une couleur différente de chez lui. « Et vous osez me poser la question ? » Eh bien oui, c’est une audacieuse celle-là, ne peut-il s’empêcher de penser ! Élire domicile dans la propriété d’autrui avec autant de sang froid … « Et vous, mademoiselle … ça vous arrive souvent de vous infiltrer chez d’autres gens aussi impunément ? » Monsieur Campbell se plaît à parler comme un grand homme, homme qu’il n’est pourtant pas ce soir, face à cette pauvre femme importunée. Il la regarde, basculant légèrement sa tête et plissant ses yeux comme s’il allait la sonder, tenter de découvrir tous les mauvais desseins qui se cachent en elle. Après tout, elle joue déjà bien la comédie … Et lui il marche, à moitié. Il s’amuse bientôt de tout ce numéro de folie. « C’est quoi qui vous intéresse … hein ? Les œuvres d’art ?  Le mobilier ? Les bijoux ? Ah ça … Je n’en ai pas, désolé. » Complètement délirant, il fait un petit pas en avant, se rapprochant un peu plus de la hors-la-loi.  Un nouveau sourire se pend à ses lèvres. « Vous me laissez entrer ? J’ai une soif affreuse. » Qu’elle ose dire non … Il est chez lui, bon sang !
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    Re: the troublemaker (siam)

    Dim 31 Mai 2015 - 18:31
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    L’homme s’immobilise et le temps avec lui. Siam sent son regard troublé s’éterniser sur elle de longues minutes pour tenter de déchiffrer sa silhouette, retrouver son visage qui ne s’apparente à aucun de ceux qu’il connaisse à en croire l’air perplexe qu’il affiche. Ce qui n’étonne pas Siam puisqu’ils ne se connaissent pas … Puis viennent les rires, un ricanement sorti de la nuit, du fond de sa gorge dont elle ne comprend pas l’origine et qui n’a rien à faire dans leur conversation. Elle devrait être effrayée, refermée sa porte et lui hurler de partir. Mais Siam commence à comprendre …

    Les gestes imprécis, les prunelles brumeuses et les rires immotivés. Le profil de cet homme est le même que celui de centaines d’autres personnes qu’elle avait l’habitude de rencontrer aux urgences, ses nuits de gardes. L’alcool est le fautif et la seule raison de sa présence sur le pas de sa porte. C’est l’alcool qui lui répond longuement, avec arrogance et ironie alors qu’elle n’a posé qu’une simple question. Siam se détend, consciente qu’elle sait gérer ce genre de situation, mais reste sur ses gardes sachant aussi qu’un homme ivre peut devenir complètement imprévisible et qu’ici, elle est seule.

    L’homme use de grands mots et l’accuse de méfaits qu’elle n’a jamais commis. Siam l’observe, un sourcil haussé et un rictus au coin des lèvres. Elle aurait pu rire de toutes ses bêtises, mais elle ne veut pas l’encourager. Il demande alors à boire et s’approche d’un pas. Siam lève sa main droite qu’elle appose fermement à plat sur le torse de l'homme pour l’empêcher de faire un pas de plus. « Vous avez encore soif ? » Elle insiste sur le encore avec ironie, même si elle se doute qu’il ne saisira pas la subtilité. Siam prend un air songeur et lui demande. « Je peux vous poser une autre question ? » Son regard retombe sur le sien, mais elle n’attend pas son consentement avant de continuer : « Combien de verres il vous a fallu pour oublier votre adresse et venir insulter une inconnue ? » Même si elle se serait passée de cette rencontre nocturne, Siam n’est pas contrariée. Il est là, sur le pas de sa porte, fragilisé par l’alcool et elle ne peut l’ignorer. Peu importe les raisons qui l’ont poussé à se mettre dans cet état, ça, ça ne le regarde pas.

    Re: the troublemaker (siam)

    Lun 1 Juin 2015 - 14:19
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    Aaron Campbell
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    La main d'Aaron vient s'appuyer contre ce large encadrement mural qui entoure la solide porte, et il peine à faire durer le contact visuel avec cette femme. Entre le rire et la contrariété vient s'ajouter une tentative de séduction improvisée mais déjà ratée, avant même qu'il ne s'y essaye. Ce n'est pas tant pour la charmer, après tout cette femme s'est introduite illégalement chez lui, mais plus pour la persuader de coopérer avec les convictions et les idées qui sont siennes. Avec aussi un état d'esprit ô combien brumeux qui, pourtant, reste convaincu de son bon sens. Il faut dire qu'Aaron a l'habitude d'être très confiant et sûr de lui ; rares sont ses proches qui ne lui reconnaissent pas cette qualité, en plus d'un magnétisme mystérieux, peut-être dû à une attitude souvent avenante et enjôleuse. Vue de haut, cette scène pourrait amuser les éventuels spectateurs ; ce n'est malheureusement pas ce même sentiment que partagent les pauvres protagonistes, l'un fort berné par l'alcool et l'autre indignée par ce perturbateur.

    Force est de reconnaître que cette femme n'a pas la moindre envie de le laisser entrer, allant même jusqu'à le contrer dans ses intentions par une main ferme sur son torse. Aaron se voit obligé de refaire un pas en arrière, son regard à nouveau plongé dans celui de la blondinette. Vient-elle à peine de l'empêcher d'entrer chez lui ? Qui oserait faire ça ? Quel voleur se conduirait de la sorte ? Mais ces interrogations qu'ils se posent, malgré son état, sont bientôt surpassées de plusieurs autres questions. La première lui fait froncer les sourcils ; de quoi se mêle-t-elle, en plus ? La deuxième, il ne l'entend pas ou plutôt il n'y prête pas attention, encore contrarié par cette main qui a contrecarré ses plans. Enfin, la troisième, usant de mots plus forts, capte un peu plus son intérêt.

    L'effrontée. L'insolente … Quel culot, quand même.
    Il aime les femmes de caractère, pourtant, mais là, c'est une sacrée provocation.

    Vient-elle cette fois de l'accuser de l'avoir insultée, elle,  alors que c'est elle qui s'est … mal conduite ? La réaction d'Aaron, si elle tarde un minimum à se déclarer, ne laisse pourtant pas de choix à la jeune femme. Son regard se plisse très brièvement sur elle et bientôt, il se rembrunit, croyant littéralement au scandale. « Vous êtes sacrément gonflée quand même. Je sais encore où j'habite. » Et sur ces paroles, il décide, prend le droit même de forcer l'entrée, attrapant au passage la paire de mains qui se met dans son chemin. Sa force lui est utile, évidemment, et il ne se fait pas prier pour l'utiliser, quitte à repousser sèchement sa malheureuse victime. Puis il avance, par chance sur un chemin qui ressemble étrangement au sien, jusqu'à la cuisine … Tout du moins … Cela devrait être la cuisine …

    Complètement bourru, Aaron s'arrête bientôt en plein milieu de sa route et ses yeux vitreux se posent sur tout cet espace peu décoré, vide, qui ne ressemble en rien au sien. Perdu et décontenancé, il amène sa main à son visage pour le soutenir ; d'un geste patraque, il tente d'effacer toute trace de fatigue et d'ivresse, glissant même sa main jusque dans ses cheveux, vers sa nuque. Là, à l'évidence, se produit ce qui aurait dû se produire bien avant. Un éclair d'intelligence le transperce, lui et son corps noyé dans les degrés d'alcool. Cet endroit … Ce n'est pas chez lui.

    Ridicule. Il se sent bientôt ridicule, en plus d'être complètement anéanti.
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    Re: the troublemaker (siam)

    Mar 2 Juin 2015 - 21:29
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    La scène qui se déroule sur le pas de sa porte frôle le comique. Siam s’essaye à quelques taquineries en pensant maîtriser la situation. Il n’a pas l’air hostile, pas de premier abord. Mais elle va bien vite regretter ce surplus de confiance en elle, en sa capacité à cerner l’ivrogne d’un soir une fois qu’elle décèle chez l’homme qui lui fait face, maladroitement appuyé contre l’encadrement de sa porte, une grande conviction dans les propos et les allégations qu’il avance … Il est persuadé, profondément persuadé qu’elle est fautive, qu’elle n’est pas à sa place et qu’il est dans son bon droit totale de l’accuser de la sorte et même, de la bousculer … Elle a lu dans ses yeux la confusion, comme un avertissement. Les rires s’effacer pour laisser place à une contrariété, un agacement dont elle est responsable. Elle ou l’alcool … Il n’a suffi que de quelques secondes pour que ses poignets finissent en étaux entre ses mains et que son dos ne rejoigne sèchement le mur derrière elle.

    Encore sous le choc et parce qu’elle se sent complètement impuissante face à la situation, face à lui, Siam le laisse faire quelques pas dans le hall de sa villa. L’homme suit un chemin précis qu’il doit avoir l’habitude d’emprunter chaque jour chez lui et elle, elle le suit des yeux sans un mot. Il s’arrête et la respiration de Siam se suspend dans un silence assommant. Comment réagira-t-il lorsqu’il comprendra qu’il ne s’agit pas de sa villa ? S’énervera-t-il à nouveau ? Déclara-t-il forfait ? Elle observe, silencieuse. Mais le seul geste qu’elle distingue c’est cette main qui s’écrase lourdement sur son visage. Cette main qui tente d’éclaircir sa vue, le décor qui ne changera pas … Sa voix, douce malgré tout s'élève dans les airs. « Vous ne reconnaissez pas les pièces ? La décoration ? N’allez pas croire que je me suis permise de changer la disposition des murs durant votre absence. » Elle ose, prend son courage à deux mains pour lui lancer ces quelques phrases aussi absurdes qu’amères. Siam espère qu’il aura eu cet éclair de lucidité qui le mettra devant l’évidence : il n’est pas chez lui mais chez elle.

    D’un geste lent et résigné Siam referme sa porte d’entrée sur laquelle elle s’adosse. Il ne la regarde pas mais cela ne l’empêche pas de pointer un doigt vers lui : « Vous me bousculez encore une fois et j’appelle la police. Je suis sûre que vous n’avez pas envie de finir votre nuit en cellule de dégrisement. » Son regard bleu est menaçant, fier sur lui mais dans sa poitrine, son cœur bat la chamade, la peur fait trembler ses doigts qu’elle tortille les uns contre les autres pour l’empêcher de constater les tremblements de ses mains. Pour l’empêcher de voir ses faiblesses … Elle voulait l’aider, comme elle le veut toujours. A présent tout ce qu’elle souhaite c’est qu’il parte.

    Re: the troublemaker (siam)

    Sam 6 Juin 2015 - 20:37
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    Aaron Campbell
    Aaron Campbell
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    Combien de verres a-t-il pu boire pour en arriver à cet état de déchéance totale, au point de ne plus reconnaître son propre pavillon ? A quel point son corps a-t-il décidé de dérailler ce soir, en communion avec son cerveau, lui littéralement noyé ? Cette question, il ne se la pose même pas, tant il manque encore de clairvoyance. Tout ce qu’il remarque, c’est qu’il s’est perdu dans ce dingue labyrinthe alcoolisé et qu’il a perdu, contre cette femme, encore derrière lui, qu’il a osé violenter pour s’introduire non pas chez lui, mais chez elle.

    Son esprit tente du mieux qu’il le peut de se concentrer sur les quelques éléments qu’il a face à lui. A vrai dire, il s’agit du stricte nécessaire pour vivre. Tout ce qu’il a lui agrémenté il y a bien longtemps d’une multitude d’autres objets, autant pratiques que décoratifs. Surtout décoratifs. Les artifices ne manquent pas chez Aaron, puisqu’ils sont une trace d’art à chaque fois et que c’est dans ce cadre à la fois si formel et informel qu’il s’épanouit, depuis plusieurs années.

    La voix féminine résonne à nouveau et parvient à ses oreilles avec ce timbre de voix sarcastique qui ne le surprend plus, désormais. Le bruit de la porte qui se claque, il l’entend à peine. Sa main, encore coincée dans sa nuque, glisse jusqu’à ce bouton de chemise qu’il déboutonne, soudainement pris d’un coup de chaud. La soif ne le quitte pas, et bientôt c’est son crâne qui commence à le martyriser. Suite logique, après tout … Quand la voix reprend et exprime la mise en garde, Aaron abaisse son regard lentement jusqu’au sol, jusqu’à ce marbre malgré tout identique au sien. Ce sera la seule similarité, finalement. Rien d’autre ici ne ressemble à sa nouvelle demeure dans laquelle il loge depuis plusieurs mois déjà. Alors ses paupières se closent durant un instant, le temps de souffler mais aussi de culpabiliser. Un état d’immobilité dans lequel il peine pourtant à rester du fait de ses restes trop conséquents d’alcool dans  le sang.

    Alors il rouvre les yeux et se tourne vers la jeune femme, victime de ses déboires. Il voit sa peur dans ses yeux et réalise que cela n’a aucun sens. Aucune femme ne l’a jamais regardé de cette façon et il n’a jamais nourri l’espoir de le vivre ne serait-ce qu’une fois. « Je … Ecoutez, tout ceci est un énorme malentendu … » Il est judicieux de le remarquer, effectivement. Mais ne dit-on pas qu’il vaut mieux tard que jamais ? Dans une démarche quelque peu altérée voire même dégradée, Aaron revient alors sur son chemin, se rapprochant de la blondinette. « Allons, regardez-moi bien, ai-je vraiment la tête d’un agresseur ? » Lui demande-t-il sur un ton pompette, aidé bientôt d’un vague sourire peu convaincant. Quand ses prunelles parviennent à s’accrocher à celles de son interlocutrice, il tient le contact visuel pendant deux, trois secondes peut-être, ce qui pourrait paraître une éternité, puis il soupire à nouveau. « Je ne vous embêterai pas plus, promis. J’ai seulement besoin d’un verre. Un … Et ensuite je vous laisse avec votre … solitude. » Difficile de percer l’exactitude de ses pensées à cet instant, mais il semble cependant limpide que ces derniers mots ont été dits avec une pointe d’humour.
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    Re: the troublemaker (siam)

    Dim 7 Juin 2015 - 21:50
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    Invité
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    Les secondes passent, beaucoup trop lentement au goût de Siam qui collée contre sa porte d’entrée fixe de ses yeux bleus le large dos de son invité. C’est tout ce qu’il lui offre pour l’instant, ce dos et son silence. Un silence qui la pèse, qui l’engouffre dans un sentiment d’incertitude qu’elle avait pris l’habitude de trouver plaisant … Après avoir vécu une vie réglée comme du papier à musique, Siam ne dit pas non à un peu de spontanéité. Mais ce soir c’est trop, trop pour la jeune femme qui souhaitait se faire une place tout en douceur dans ce nouveau pays et qui a maintenant l’impression de débarquer les pieds dans le tapis.

    Alors, dans le seul et unique but de se protéger, elle le menace, tente de le ramène à la réalité et replace la gravité de ses actes parce qu’elle pense à cet instant que c’est la seule chose qui pourra peut-être créer un déclic, un électrochoc dans son esprit. Sur ses mots balancés dans les airs, incertains de l’atteindre, Siam capte dans le reflet d’un grand miroir accroché au mur sur leur gauche, le visage de l’individu. Un nouveau silence s’en suit, durant lequel son regard s’attache à la main de l’homme qui court jusqu’à son col pour en détacher un bouton. Il a l’air d’étouffer, de perdre pied et pendant un long moment, aussi long que l’alcool et l’immobilité acceptent de lui accorder, il reste ainsi. Les yeux clos. Immobile. Cette attitude plus désespérée qu’agressive tend à dissiper, un peu, la peur au creux de son estomac.

    Siam soutient son regard vacillant lorsqu’il se tourne enfin pour lui expliquer que tout ça n’est qu’un énorme malentendu. Oui, elle l’espère ... Il lui demande ensuite si elle trouve qu’il a vraiment une tête d’agresseur. « Vous avez une sale tête … Mais pas la tête d’un agresseur. » Lui concède-t-elle, non sans lui lancer une petite pique par pure vengeance. Mais ça n’ira pas plus loin pour Siam qui est une femme loin d’être rancunière. Il n’a pas la tête d’un agresseur, tout simplement parce que derrière ses yeux bleus, elle n’a lu et ne lit que l’agacement et la contrariété sans y voir une once de méchanceté.

    L’homme se met à quémander un verre lui promettant en échange, de la laisser à sa solitude. Une promesse faite sur le ton de l’humour qui la blesse intérieurement. Sa solitude crève-t-elle les yeux à ce point ? Ou ne fait-il cette remarque que par simple constat ? Siam plante son regard dans le sien durant plusieurs secondes. Peut-être pour chercher une réponse à sa question ou pour s’assurer qu’il ne fera rien d’idiot. Dans un souffle, elle rend les armes, se décroche de ses yeux brumeux pour marcher dans le hall l’intimant de la suivre d’un bref signe de la tête. Dans la cuisine, Siam cherche un verre qu’elle a du mal à trouver dans ces nombreux placards remplis de vaisselles par les soins de la femme de ménage. Elle attrape une bouteille d’eau dans le frigo et en serre un verre à son invité de la dernière heure, lui laissant sur l’îlot de la cuisine. Elle fouille ensuite dans son sac et en sors des cachets qu’elle lui tend. « Ça atténuera le mal de tête et la nausée. » Mais ça n’atténuera pas le sentiment de honte se dit-elle avant de le contourner pour aller rejoindre un fauteuil et s’y asseoir en tailleur. « Qu’est-ce que vous fêtiez ? ». Ce ne sont pas ses affaires, mais il a choisi de sonner à sa porte, d’entrer et de demander un verre, Siam estime être en droit de lui poser une question.

    Re: the troublemaker (siam)

    Mar 9 Juin 2015 - 20:00
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    Aaron Campbell
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    Lorsqu’il demande à la jeune femme de bien le regarder, suffisamment pour se rendre compte qu’il n’a rien d’un voyou, Aaron s’attend à ce qu’elle lui offre un sourire en guise d’agrément, comme toutes les autres l’auraient fait. Naturellement, presque logiquement. Après tout, quand Aaron tente de séduire une femme, c’est bien rare qu’il se retrouve confronté à un mur d’insensibilité. Mais là, de la part de celle-ci, il n’obtient qu’un regard critique, peu conciliant. Quant à sa réponse, elle le laisse vaguement contrarié …

    Bon, sans doute l’a-t-il mérité, aussi saoul soit-il pour s’en rendre compte.

    Ils restent un moment immobiles, l’un face à l’autre, à se juger et à s’estimer d’une façon qui ne pourra être que meilleure un autre jour. Aaron peine à interpréter ce qui traverse l’esprit de cette femme et cette dernière doit tenter du mieux qu’elle peut de mesurer le taux de bienveillance d’Aaron, malheureusement caché sous cette dose d’alcool non négligeable. Mais par chance, elle décide de baisser les bras et de l’accepter quelques minutes de plus chez elle. Que ce soit de la pitié ou non, il est trop détruit pour s’en rendre compte. Peu importe, de toute façon, puisqu’il obtient ce qu’il a demandé. Affichant alors un mince sourire en coin, il regarde la jeune femme se décoller du mur et se diriger vers le coin cuisine, sans doute. Sans trop s’attarder sur cette silhouette de dos, il se décide finalement à la suivre, à la façon d’un pauvre gosse égaré.

    Ses yeux ont bien du mal à suivre tous les faits et gestes de son hôte improvisée. Tout va trop vite, sans compter ce décor à moitié penchant qui ne cesse de lui jouer quelques tours. Assis sur une chaise haute près de l’îlot central, il attrape bientôt les médicaments qu’elle lui tend et les laisse tomber dans le verre d’eau servi au préalable. Quelques secondes plus tard et sans réfléchir, il en boit le contenu d’une traite. Evidemment, c’est une grimace qui prend part de son visage quand le verre vient à nouveau frapper le dessus de la table ; ah … la saveur du whisky est déjà bien loin … Son attention est ensuite captivée par la curiosité de la jeune femme. Passant une main sur son front pour le retenir, lui qui est si lourd, il réfléchit ensuite à la question. « La vie … et tout ce qui va avec. » Il lâche cela sur un ton qui en dit long, à moitié désenchanté et blasé. En réalité, il ne fêtait rien. Rien qui ne vaille l’occasion de rire et de s’amuser comme il l’a fait, tout du moins jusqu’à franchir cette porte. Là, ça a été le dur retour à la réalité.

    Sur un énième soupir, son regard quitte le verre vide et se relève vers la blondinette qu’il découvre assise dans un fauteuil. Elle le fixe comme s’il n’était qu’un chat errant et lui, tout à coup, il s’en désole. « Faut pas vous en faire pour moi … Parfois je pousse un peu trop sur … Enfin … Ça doit être un truc héréditaire, ou une connerie comme ça. » Des paroles qui lui arrachent un rire spontané, difficilement contrôlable. Sa main auparavant collée à son front descend un moment cacher ses yeux, pour finalement quitter totalement son visage. Il se redresse, regarde à nouveau celle dont il ignore encore le prénom et tout ce qui l’entoure. Sur un ton toujours enivré, il reprend la parole. « Vous … Hm … Vous venez d’emménager ici ? … A moins que vous ayez de très mauvais goûts en décoration … mais enfin, ça m’étonnerait … » Parce qu’une jolie femme a forcément bon goût, non ?
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    Re: the troublemaker (siam)

    Ven 12 Juin 2015 - 15:59
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    Depuis le salon, confortablement installée dans son fauteuil Siam observe en silence l'homme avachit sur le comptoir de sa cuisine semblant supporter le poids du monde sur ses épaules abattues. Tout en lui dégage une certaine contrariété et une certaine nostalgie ... Siam comprend bien vite que l'alcool n'est pas le seul responsable de son état, lorsqu'il répond à sa question sur ce ton si ... Morne. Une réponse évasive qui la dissuade de chercher à en savoir plus, d'autant plus que la curiosité ne fait pas partie de ses défauts.

    Siam garde le silence et surveille ses soupirs qui envahissent la pièce avant qu'il ne reprenne la parole. Elle sourit légèrement. Elle a l'habitude de s'en faire pour les gens sans que cela ne rentre dans de l'affectif. C'est peut-être odieux de penser de cette façon mais Siam est médecin. Elle est confrontée jour après jour à des situations plus touchantes, plus dramatiques les unes que les autres. Elle veille à ne pas mettre de barrières entre elle et ces personnes tout en gardant une distance professionnelle. Mais sa sensibilité n'est plus celle qu'elle avait il y'a dix ans. Lorsqu'elle s'insurgeait de la détresse des personnes qu'elle recevait. Aujourd'hui elle raisonne sur des faits, des douleurs physiques ... Peut-être que ses propres souffrances psychiques ont contribué à effacer celles des autres ... « Ne dites pas de bêtises. » Lui répond-elle simplement quand il évoque l'idee d'un alcoolisme héréditaire. Sans s'en rendre compte, l'homme vient de lui livrer une information qu'elle sait très personnelle et qu'elle s'evertuerait à ranger dans un coin de sa tête.

    Son regard bleu perdu sur son verre de vin rouge, Siam songe à faire attention elle aussi à sa consommation d'alcool, plus élevé qu'à l'accoutumée. L'homme la ramène néanmoins à l'instant présent en lui posant maladroitement à son tour une question. Siam hausse les sourcils, un sourire naissant à la commissure de ses lèvres lui demandant presque naïvement : « Et pourquoi cela vous étonnerait ? » Elle se doute de sa réponse qu'elle pense influencée par l'alcool. Elle ne le connaît pas, lui et ses attitudes et même son prénom ... Bien qu'elle ne voulait pas le connaître pour l'instant. « J'ai emménagé aujourd'hui ... C'est tout nouveau pour moi, je ne viens pas d'ici. Pour tout vous dire, vous êtes la première personne que je rencontre ici. » Et quelle rencontre ... Siam aurait été intriguée de rencontrer cet homme à l'allure fière et au regard troublant dans d'autres circonstances.

    « Si je peux vous confier un secret ...» Les yeux de Siam se plantent solennellement dans ceux de l'homme qui lui fait face, comme pour s'assurer qu'elle peut lui faire confiance. « Je suis une piètre décoratrice. » Lâche-t-elle sur le ton de la confession. Siam ne décore pas, elle accumule des pièces d'ici ou là, des livres et des vyniles. Sa décoration c'est son univers, encore enfermé dans des cartons. « Vous habitez le quartier ? ». L'alcool peut sérieusement vous faire perdre la mémoire.

    Re: the troublemaker (siam)

    Lun 15 Juin 2015 - 1:25
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    L’alcool fait parfois, ou souvent dire des bêtises, c’est vrai. Cette femme doit le savoir par expérience et entre nous, à son âge il serait d’ailleurs temps qu’elle le sache. Mais il y a aussi les propos véridiques, que l’on sort trop spontanément, sans y avoir réfléchi au préalable … Aaron ne parle jamais de son père. De ce héros manqué. Il n’a jamais aimé ça et préfère l’éviter sagement, sachant ô combien ce sujet est toujours susceptible de le rendre plus nerveux qu’autre chose. Mais comme pour le commun des mortels, les degrés lui ont apporté la liberté et la détente suffisantes pour mentionner son cas, sans trop s’en soucier. Il ne réagit pas à la réponse de son hôte, déjà occupé à effectuer quelques pressions significatives de chaque côté de son visage, au niveau des tempes. Même à trente-et-un ans, même en étant un appréciateur des forts alcools, il faut croire que les réactions aux cuites restent à jamais les mêmes.

    Pourtant, il réussit à accorder un tant soit peu d’attention à la jeune femme, ou plutôt à cet environnement dans lequel il la découvre pour la première fois et qui est d’ailleurs le sien. Il s’étonne à voix haute de la décoration manquante et en tire une conclusion plutôt clairvoyante, compte tenu de son état. Mais ce que la blondinette retient avant tout, c’est sa petite pique. Quand elle interroge Aaron, celui-ci sourit vaguement, haussant ses épaules en même temps comme pour dire “oh pour rien”, alors qu’intérieurement il se dit que cette question était un peu bête, quand même. Qu’elle doit bien savoir ce qu’il avait en tête… parce qu’elle n’a pas l’air aussi stupide que toutes ces cruches blondes qu’il a croisées ce soir, mine de rien.

    Quoique … On ne peut jamais être sûr. Ayant été photographe de mode pendant quelques glorieuses années, il n’est pas sans savoir que les plus beaux minois, aussi sages aient-ils l’air, sont parfois les façades des plus basses intelligences. Alors il se permet d’en douter, une nouvelle fois, quand ses prunelles remontent un instant se poser sur celle dont il ne connait pas encore le prénom.

    Cette dernière confirme l’hypothèse de l’emménagement récent et cela captive davantage l’intérêt du trentenaire, quand bien même cela ne soit pas des plus visibles. Lorsqu’elle lui confie ce soit-disant secret, les yeux d’Aaron l’étudie pendant un instant qui dure, peut-être trop longtemps, et lui-même s’en rend compte, au moment où il craque un petit rire. Une piètre décoratrice, se dit-il … C’est le cas de le dire, oui. Il a rarement visité une villa de ce genre avec aussi peu de fioritures à l’intérieur, mais puisqu’elle vient d’emménager, alors il relativise vite, se contentant de soupirer sur un long sourire. « Je pense pouvoir garder ce secret, bien qu’il ne soit pas aussi croustillant que ce que j’espérais. » Il continue de la regarder, comme si elle gagnait de plus en plus en intérêt, finalement. Son dos vient quant à lui se caler contre le dossier de la chaise haute lorsqu’elle pose une question qui le laisse … perplexe. « Eh bien … Normalement, oui. » Normalement, oui. Il pensait déjà habiter ici mais s’est trompé contre un pauvre débutant, alors, cela lui laisse de quoi douter, en riant néanmoins. « J’habite au 42, je vous laisse deviner pour moi si c’est à côté ou non de chez vous. » En espérant que oui, car il s’en voudrait de s’être autant trompé, quand même …

    Un nouveau silence, pas si gênant que ça pour Aaron qui est à mille lieues de s’embarrasser pour si peu. Son regard se pose sur le verre face à lui et son cerveau se déconnecte pendant quelques secondes, un temps court qui lui paraît bien plus long quand il recouvre ses esprits, avant de regarder à nouveau la jolie blonde. Il songe au fait qu’il ne devrait pas être ici mais bel et bien chez lui, à s’occuper tout seul comme un grand, sans importuner cette femme plus qu’il ne l’a déjà fait. Sa main saisit donc le verre et il se lève, non sans avoir du mal à stabiliser sa vision chancelante une fois debout, cherchant du regard le lave-vaisselle. Le plus machinalement du monde, il va y déposer le verre et referme l’appareil, se rapprochant ensuite de la femme. « Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, … » Termine-t-il sur des points suspensions, s’attendant de cette façon à ce qu’elle lui donne son prénom. « Vous avez sans doute mieux à faire que de vous coltiner un voisin enquiquinant dès votre premier soir ici. » Ses lèvres s’étirent en un large sourire, quelque peu enivré. « Et puis, j’ai eu le verre que je voulais … Plus ou moins. » Il n’oserait tout de même pas l’accabler de lui avoir servi ce verre d’eau amer, non …
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    Re: the troublemaker (siam)

    Mer 17 Juin 2015 - 16:38
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    Ses yeux clairs et attentifs suivent les doigts de l'homme qui malaxent le haut de son crâne dans l'espoir de chasser ce mal qui ne semble pas vouloir se taire. Siam connaît ces maux, comme tous ceux qui un jour, ont dépassé les limites du raisonnable. La dure punition pour quelques heures d'égarement.

    L'alcool qui tape dans ses tempes ne dissuade pas l'homme de se lancer dans une conversation que Siam trouve étonnement cohérente. Au point de vouloir le pousser un peu plus dans ses retranchements pour entendre elle ne sait quoi qui flatterait son égo. Mais devant sa réponse passive et silencieuse, Siam se sent soudainement idiote. Elle se demande ce qu'elle attend d'un homme dévoré par l'ivresse et jusqu'où elle s'abaissera pour se sentir désirée, pour combler ce manque qui se creuse déjà depuis plusieurs années. Siam passe sous une douche froide, elle qui prend sûrement les choses trop à coeur ... Elle ne sait pas quoi en penser, elle ne sait pas où poser les limites, trompée par sa fière et belle allure ainsi que par ses yeux confiants au point d'en oublier l'ébriété. Et déstabilisée par ses émotions diverses et multiples par lesquelles il l'a fait passer malgré lui depuis qu'il a frappé à la mauvaise porte.

    Siam décide de s'en tenir là, de mettre un peu de distance avec celui qui regrette de ne pas avoir obtenu un secret plus croustillant sur sa personne. Pourtant Siam, elle en a des secrets à revendre. Mais qu'elle n'est pas prête à confier, surtout pas à son nouveau voisin. Le 42 est bien la villa située juste à côté de la sienne et Siam espère effacer cette soirée perturbante s'ils sont amenés à se croiser régulièrement à l'avenir.

    En silence, elle le regarde se lever pour aller déposer naturellement son verre dans le lave-vaisselle. Un geste signe d'une bonne éducation mais aussi de décontraction. Puis c'est elle qui se lève lorsque l'homme s'approche pour annoncer son départ. Face à lui et sa stature imposante, Siam est obligée de lever légèrement la tête pour trouver son regard. « Siam. » Répond-elle sans qu'il n'ait réellement posé la question. Il ne l'a dérange pas, parce qu'à part un livre et un verre de vin rouge personne, ni rien ne l'attend. Mais une partie d'elle est soulagée qu'il parte. Même avec ce sourire victorieux qui lui fait hausser les sourcils. « Vous ne devriez pas en prendre l'habitude ... » Lance-t-elle tout en marquant volontairement une pause pour qu'il lui donne son prénom à son tour. « Ce ne sera pas toujours aussi simple. » Lui accordant un bref sourire, Siam rompt le contact visuel pour se diriger dans l'entrée. « Je vous raccompagne pour m'assurer que vous n'allez pas importuner une autre vosine ou que vous ne finirez pas la soirée sur votre paillasson parce que vous n'avez pas trouvé la bonne clé. » Elle ne lui laisse pas le choix et referme déjà son gilet en laine sur sa taille pour affronter la fraîcheur de la nuit. C'est un de ces cas de conscience comme Siam en connaît beaucoup. Elle a besoin d'être certaine qu'il sera rentré chez lui, pour sa sécurité et celle des autres.

    Re: the troublemaker (siam)

    Dim 21 Juin 2015 - 20:27
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    Aaron Campbell
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    Le cerveau d’Aaron est décidément trop noyé dans l’alcool, ce soir. Trop en tout cas pour apprécier ce moment des présentations à sa juste valeur. Un qui aurait dû se passer dans de bien meilleures circonstances, si seulement le trentenaire ne s’était pas trompé de villa. Il est ce genre d’homme, sociable et chaleureux, qui ne manque jamais une occasion d’accueillir comme il se doit une jolie voisine telle que Siam. C’est dans sa nature, de prime, mais c’est aussi une forme de courtoisie particulièrement américaine. Accueillir à bras ouverts, avec le sourire aux lèvres, qu'il soit sincère ou hypocrite. Il n’aurait pas eu besoin d’être hypocrite, avec cette femme. Elle a tout de l’ange descendu du ciel, à première vue … Enfin malheureusement, la première vue d'Aaron aura été quelque peu altérée cette fois-ci.

    Son sourire s’étire vaguement quand elle lui suggère de ne pas faire de cette attitude encombrante une habitude. Alors, bêtement et à cause de son manque certain de lucidité, il se met à espérer secrètement qu'il ira déranger une autre voisine, la prochaine fois qu’il aura trop tapé de trop dans une bouteille de whisky … Ne serait-ce pas la solution ? « Aaron. Enchanté. » Quel homme courtois fait-il, tout à coup. S’il se voyait agir avec moins de degrés dans le sang, il éclaterait sans doute de rire … et plaindrait assurément cette blonde pour tous les désagréments causés, jusqu’à cette pointe d’insolence, encore présente dans ses iris clairs. Il écoute la mise en garde de la jeune femme, comme quoi cela ne sera pas toujours aussi simple, et soutient ensuite son regard. Peut-être pour déterminer le vrai du faux là-dedans, aussi difficile cela soit-il pour lui. Puis avant qu’il ne trouve ne serait-ce qu’une bribe de réponse à ses interrogations, elle s’éclipse vers l’entrée, prétextant l'éventualité de tout un tas de choses burlesques.

    Il commence à peine à dessoûler, tout du moins à reprendre possession de sa conscience, mais cela ne l’empêche pas de trouver cette idée ridicule et surtout, bien trop proche du maternalisme pour que cela lui soit destiné à son âge. Il ne la connait pas, ne sait pas trop s’il doit l’apprécier ou non et déjà, elle prend des décisions pour eux deux ? Cela perturbe Aaron autant que cela le fait rire, quand il se retourne vers elle et la voit refermer son gilet, prête à affronter la petite brise nocturne. Il reste ainsi immobile à l’observer pendant quelques secondes, se demandant alors s’il a la force ou même l'envie de la persuader de rester chez elle. Elle semble décidée, bien plus que lui ne l’est à rentrer chez lui et à décuver seul, d’ailleurs, mais là est un autre problème. Finalement il lui concède ça, secouant la tête par dépit tout en se rapprochant d’elle. « Très bien, s’il n’y a que ça pour vous rassurer. » Lâche-t-il simplement en lui adressant un vague regard avant de passer par la porte et de retrouver l’air extérieur.

    Là, il fait quelques pas avec son nouveau regard d’inspecteur et remarque bien plus nettement qu’il n’est pas dans son allée principale mais dans celle de ses anciens voisins. Ceux qui ont été remplacés par cette nouvelle venue, donc. Aaron se retourne et pose son regard sur elle, patientant le temps qu’elle ferme sa porte et le rejoigne. Puis ils entament une marche l’un à côté de l’autre, une qui ne dure qu’une minute à peine étant donné que la villa d’à côté est bel et bien la sienne. Un peu plus imposante, au beau milieu de ce jardin impeccablement entretenu. Déjà par ce jardinier qui vient une fois par semaine mais aussi par les mains désormais disparues de son ancienne petite-amie, elle qui a subtilement réussi à ajouter quelques petites touches de couleurs ci-et-là par le biais de quelques fleurs, toujours avec un goût qui ravissait les yeux d’Aaron. Il est certain que lui n’aurait jamais fait ça de son propre chef, ni ne l’aurait même exigé de son jardinier. Tout ce qu’il désirait lui, à l’origine, c’était de l’ordre et de la propreté. Mais la touche de féminité, elle, est encore là.

    Lorsqu’ils arrivent devant sa porte, après avoir marché en silence, le photographe se tourne légèrement vers elle, cherchant en même temps ses clés de sa poche. « J’espère que je ne suis pas en train de rêver et que j’habite bien ici. Je devine en vous l’envie irrésistible d’appeler les flics pour me dénoncer depuis tout à l’heure. » L’ivresse et la malice dansent dans ses prunelles, lorsqu’elles se posent sur Siam. Mais il trouve rapidement ses clés et ne tarde pas trop à insérer la bonne dans la serrure. Le médicament qu’elle lui a servi doit faire son effet, vraisemblablement. Ne poussant pas plus sa porte désormais ouverte, il reporte toute son attention sur la jeune femme, hésitant un moment sur l’attitude à adopter. Mais encore une fois, c’est un ton décontracté qui suit. « Alors, puis-je rentrer chez moi et terminer ma nuit sans craindre l’arrivée des autorités ? »
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