Après être sortie du bar, Ismaël m’a proposé de nous emmener dans un restaurant Thaïlandais de Chinatown. Nous marchons, bras dessus, bras dessous, se rappelant nos vieux souvenirs et nos vieilles galères. Il m’a manqué. C’est comme un grand frère pour moi. Il me protège, me rassure, me conseille. Il est l’une des personnes les plus importantes dans ma triste vie. Nous rions en entrant dans le petit restaurant. La serveuse nous conduit à une petite table. En passant, je reconnais deux personnes de l’UCLA : Lola et Teru. Ah non ! Ce n’est pas Teru mais un autre chinois. En même temps, faut pas m’en vouloir ils se ressemblent tous ceux-là ! Je m’installe à ma table qui est non loin de la leur et je ne peux m’empêcher de constater la coiffure de Lola. Un mot : horrible. Sa coiffure est ébouriffée, sa chevelure rousse n’est pas vraiment mise à son avantage avec des mèches qui partent dans tous les sens. Je regarde sa tenue ensuite. Mais c’est quoi ça ! Sa jupe est toute déchirée, c’est à la limite du vulgaire et sa tenue en générale ne va pas à sa morphologie. Petite poitrine : maxi décolté, c'est la règle ma chérie! Ses chaussures sont beaucoup trop « mémérisantes », ses talons ne sont pas féminins, elle ne sait pas mettre ses jambes en valeur la pauvre. Les accessoires sont quasi invisibles ce qui est dommage puisqu’elle est assez jolie, je dois bien l’avouer, et donc un beau ras-de-cou et un bracelet épais aurait été de rigueur pour sortir diner. Elle a l’air de s’être habillé assez classe mais malheureusement quand on voit quasi ses fesses, cachées par une veste qui ne va ni à sa morphologie, ni à sa tenue, c’est limite vulgaire. Disons franchement que pour une soirée en tête à tête au restaurant, elle n’est pas du tout dans le thème ! Pour ce qui est du petit chinois, lui en revanche, c’est beaucoup mieux : chemise, nœud papillon, pantalon droit noir, chaussures type italiennes en cuir noir. En voyant son pantalon, j’en déduis que la veste de Lola est la sienne en vérité. Il devait se sentir gêné et honteux de sortir avec elle pour la cacher. Je ris seule à ma table, alors qu’Ismaël me sort de mes pensées et me regarde bizarrement. Je lui souris et commence à regarder la carte quand la serveuse arrive. Je murmure à Isma « Non mais sérieux, t’as vu comment elle est habillée la rousse là-bas?! » Nous éclatons de rire, commandons et reprenons le fil de notre conversation laissée en suspens par les deux pantins assis non loin de nous.
God save the prom queen; turnes her trears to diamonds in her crown.
Natacha COLLINS FARRUGIA.
frat4ver :
Natacha Collins
It's not my fault if frogs don't have wings.
© Kaiji