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    L'art et la manière de le percevoir.

    Mer 3 Déc 2014 - 18:52
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    Gabriel Hartt
    Gabriel Hartt
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    Résidence : Appartement au dessus de sa librairie à Downtown avec Jack et Virginia ses deux jumeaux.
    Liam & Gabriel
    L'art et la manière de le percevoir.

    L'art et la manière de le percevoir. Rlzx2s

    « Je ne vous mentirais pas en vous disant que c’est certainement l’un de ses meilleurs romans. Outre l’histoire, en soi, qui est remarquable avec ce va-et-vient entre les souvenirs de Madame Leeroy et la quête identitaire du jeune Joshua, ce roman peut compter sur un suspens haletant qui s’en va crescendo  au fil des pages et un retournement de situation magistral… Je dis bien magistral ! Et, vous savez comme moi, combien l’auteure excelle dans la description psychique des personnages. Le personnage du Docteur Calvert est particulièrement terrifiant ! Un livre à dévorer. ». Gabriel sourit à sa cliente qui semblait séduite. Elle jeta un dernier regard au quatrième de couverture avant de lui tendre. « Vous m’avez convaincu ! » Tout en se dirigeant vers la caisse Gabriel ajouta : « Vous ne le regretterez pas ! Le style est très fluide et l’histoire tranche avec son précédent roman où l’intrigue était bien trop simpliste et cousue  de fils blancs. ». Il lui tendit l’ouvrage, l’invita à insérer sa carte bleue, patienta, lui tendit le ticket de caisse et la raccompagna à la porte : « Bonne soirée et bonne lecture ! ».
    Lorsqu’il fit volte-face, il s’aperçut de l’heure. 18h45. Il allait être à la bourre au vernissage de l’exposition de sa mère. Il chercha du regard Monsieur Stening. Il était dans la réserve en train de chercher des livres certainement. Gabriel se dirigea vers lui. Sans même lui laisser le temps de dire quoi que ce soit : « Terrance ! J’y vais… » Il montra bêtement sa montre. « Je suis en retard ! Passe une bonne soirée ! A demain ! ».
    La course contre la montre commença. Enfourchant son vélo, il démarra en trombe. Il effaça les kilomètres à une allure folle. Arrivé au bas de son immeuble, il cadenassa son vélo et monta quatre à quatre les marches. Il déverrouilla la porte et entra. Son appartement n’était pas grand mais bien agencé. Jetant sacoche, veste sur le lit, son réveil indiquait : 19h15. Il était bel et bien à la bourre. Il se précipita sous la douche. Cinq minutes plus tard il était sorti. Passant de la salle d’eau à la chambre en un éclair, il chercha de quoi se vêtir. Tenue correcte exigée. Un coup de peigne, il sauta dans ses chaussures, enfila son manteau et sortit. 19h35. La galerie n’était pas très loin, à quelques blocks, heureusement. Moitié marchant, moitié courant, il arriva à l’entrée. 19h45. La foule c’était déjà amassé devant l’estrade sur laquelle se trouvait le propriétaire ainsi qu’Alice Hartt.
    Il se glissa entre la petite foule et rejoignit son frère et son père. « T’es en retard ! ». Quel charmant accueil de son frère, toujours aussi aimable. Il était chic dans son complet noir. Pour une fois ! « J’étais présent à travers toi ! Et puis moi je travaille… ». Gabriel lui demanda un coup de coude dans les côtes. « Aïe ! Mais tu… ». « Taisez-vous les garçons ! Ecoutez votre mère…  Sinon, Gabriel, ta cravate est de travers ! ». Alexander-James commença à rire. Il reçut un nouveau coup de coude qui le stoppa net. Gabriel ajusta sa cravate. Il avait vraiment l’air d’un pingouin dans cet accoutrement. Il n’aimait pas ces mondanités où se qui comptait c’était de se faire voir. Heureusement que la mère était au centre des attentions et que son travail était enfin reconnu à sa juste valeur. Il écouta religieusement le discours de l’artiste. Elle y expliquait sa méthode de travail, son inspiration. Elle salua le soutien sans borne  de son mari et ses fils. Son discours fut salué par une salve d’applaudissements.
    Le vernissage était lancé. L’artiste rejoignit quelques instants sa famille. Gabriel déposa une bise sur la joue de sa mère. « Maman… Tu es resplendissante dans cette robe ! ». Il l’embrassa à nouveau. « Comment vas-tu mon chéri ? ».  Elle s’inquiéta un instant. L’ayant vu arriver en retard, elle ne pouvait que se poser des questions. « Je vais bien ! Je suis parti tardivement du boulot simplement ! Je suis un peu fatigué… Mais je voulais être là pour surveiller le petit ! » Expliqua-t-il en jetant un regard à son frère qui s’était déjà précipité vers le buffet. Quel manque d’élégance. Le propriétaire de la galerie fit signe à Alice de le rejoindre. Attrapant le bras de son mari, elle s’éclipsa… « Profites ! ». S’approchant à son tour du buffet, il demanda une coupe de champagne et observa avec attention l’attitude de son frangin… « Espèce de goinfre ! ».
    Le quittant, il commença à déambuler dans la pièce, observant les œuvres les œuvres de sa mère avec beaucoup d’attention. L’une d’elle attira particulièrement son attention, par son intensité, par ses couleurs, par son histoire…  Peut-être parce qu’il savait qu’il en était le sujet… Mais pas seulement… Parce qu’elle y était, elle aussi, la femme de sa vie.
    Il se rappelait très bien de ce jour où, sa mère les avait portraiturés de manière quelque peu abstraite. L’été 2005, dernier été qu’il passa avec elle. Journée magique, soleil au zénith, mer chaude. Sans la prévenir, Gabriel l’avait pris dans ses bras et emmener jusqu’à la mer. Ce souvenir était encore vif dans son esprit. C’est alors qu’il la portait au raz de l’eau que sa mère commença à immortaliser cet instant à l’encre de Chine. Lui, embrassa sa dulcinée avant de l’attirer avec lui sous l’eau. Il l’avait dans la peau. Ils passèrent de longues minutes ensemble, dans l’eau, à se taquiner, se dévorer des yeux… Puis vint le temps de sortir, marquant la fin de cette journée inoubliable. Le simple fait de se remémorer ces instants de bonheur le déstabilisa. Des larmes couleurs le long de ses joues. Sa blessure ne serait jamais totalement cicatrisée.

    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Mer 3 Déc 2014 - 21:14
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    Jay Collins
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    L'art et la manière de le percevoir.
    Gabriel & Liam
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    Un excès de colère n’est jamais sain et en général, ça ne se terminait pas forcément bien non plus. La veille, je me suis pris la tête avec mes parents. Pour la simple et bonne raison que je n’approuvais pas certaines choses dans notre famille et ce n’est pas seulement personnel mais parfois professionnel. Ma famille n’a jamais été la plus modèle. Dans la vie de tous les jours, ils ont décidés de commander la mienne de « vie ». Je ne supporte plus. Trop d’années passent et je me laisse faire. Je suis un enfant sans liberté, sans destin que je peux mener moi-même. Et en plus de ça, mon destin est commandé par des personnes qui n’ont pas le moindre souci envers leur client, aucune morale ne les traverse quand ils savent qu’ils sauvent un client qui n’a rien d’innocent et ça me bouffe totalement. Et comme toute controverse dans la famille Winterbell, je finis par exploser. $ 20,000. C’est le montant exact de la peinture du salon que je venais de calciner. Ce ne sont pas des dollars que la famille Winterbell a déboursé puis que c’est un cadeau. C’est avec une joie non dissimulée que je remplisse ma punition de l’enlever du mur et de la jeter. A l’arrière de la maison, je continuais encore plus à la déchirer, à casser les jointures en bois par des coups de pieds bien placés.
    Mon père me vit, m’observa et une fois que j’en avais finis, il s’approcha de moi silencieusement. Mes yeux sombres se posent sur lui, il s’immobilise mais tends un bras vers moi : un verre de whisky. J’hésite quelques secondes en observant le verre puis le prends avec brutalité pour le vider en une seconde. J’essuie furieusement mes lèvres avant de m’enfermer dans ma chambre. Même quand ma mère me signifie que demain soir je devais venir avec eux, je ne lui ouvre pas la morte, je la laisse me faire un discours sur ma tenue, que c’était important que je vienne parce qu’ils voulaient acheter une nouvelle œuvre pour le salon et ça serait « l’occasion » d’avoir une sortie familiale. C’est le seul moment où ils savent que je ne me mets pas en colère parce que la présence du monde qui m’entoure apaise ma colère. Je plonge ma tête sous mon coussin et m’endort aussitôt. Réveillé au petit matin par mon téléphone, je me dépêchais de me laver et manger un peu avant de partir pour l’Université.
    Je n’ai pas pu fuir l’évènement, elle a acheté un costard Gucci pour l’occasion. Une véritable douceur, de la soie, du luxe comment ça m’en étouffe. Mon père me dépose avec ma mère devant la galerie d’art où se tenait un vernissage. Ma mère pensait qu’ils trouveraient leur bonheur avec… Alice Hartt ? Je connais ses œuvres et j’en suis plutôt admiratif. Devant l’intéressement que je montrais, je sentais ma mère ravis d’espérer que je puisse être plutôt calme ce soir. Elle se trompe lourdement, si elle m’énerve, je saurais où trouver la sortie. J’assiste avec eux à une sorte de discours dont l’artiste était présent. Je la regarde, la scrute, l’admire bien plus que je ne le faisais pour ma propre mère. Si seulement ma mère pouvait penser au fond d’elle qu’être artiste pouvait être une profession comme les autres, comme la sienne, qu’elle me laisse en vivre. Une fois que le monde se disperse dans la galerie, j’observe l’artiste qui rejoint sa famille. Deux fils, un père, une entente familiale que je jalouse. Elle a ce qu’il me manque pour que mes œuvres soient appréciés.
    Je marche lentement parmi la foule en essayant de voir les tableaux. Ma mère me demande de choisir, moi qui a la « fibre artistique » pour le salon. J’acquiesce et commence à faire le tour plus sereinement. Je finis ma coupe lorsque je vois un homme au loin, il observe une toile avec un regard que je ne connaissais pas. Je me rapproche sans qu’il me voit, pas trop pour qu’il sente ma présence. Mes yeux fixent tantôt l’œuvre, tantôt lui. Je ressens que cette œuvre en particulier l’inspire, le tourmente, le touche dans une profondeur. C’est alors que je me souviens, c’est le fils, l’un des fils d’Alice Hartt. Je comprenais alors… elle s’est inspirée d’un moment de leur vie, ou de quelque chose, de quelqu’un… je ne saurais pas dire encore mais lui, il sait. Je pose ma coupe sur une table et je me glisse à lui. « Que vous inspire-t-elle ? » demandais-je de but en blanc.
    Mes yeux scrutent ce visage. Il est triste. Je vois les larmes et me maudis de venir le voir alors que ça le touchait énormément. Plus que je ne pouvais l’imaginer. « J’ai l’impression qu’elle est importante, à vos yeux… » ajoutais-je sans cesser de le regarder lui. Bizarrement, mes sentiments étaient mitigés. Car de venir le voir, je me sentais à l’aise. Mais cela s’inversait avec la situation, les sentiments de cet homme face à cette œuvre. J’espérais profondément qu’il me parle, je le désirais même si je me doutais qu’il risquait fortement de repousser mes propos, de m’envoyer plus loin pour le laisser tranquille. Cependant, je ne bougeais pas, j’avais espoir qu’il soit différent que ce que ma peur me laissait croire.
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    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Jeu 4 Déc 2014 - 0:01
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    L'art et la manière de le percevoir. Rlzx2s

    Il ferma les yeux quelques secondes. Son visage apparut dans son esprit, son sourire, ses éclats de rire communicatifs. Il tenta de faire le vide, respira un grand coup. Il rouvrit les yeux. Les silhouettes semblaient se mouvoir, bouger comme dans un film d’animation. Il entendit le bruit des vagues et leur choc sur les rochers dressés en amont de la plage. Il perçut la brise légère lui siffler aux oreilles son doux chant maritime. Ses cheveux blonds virevoltaient en rythme. Elle resplendissait de vie, de bonheur. Son petit ventre arrondi laissait présager de la joie, de l’espérance. Une nouvelle larme coula. Il cligna des yeux. Le dessin reprit sa forme originelle. Il s’approcha de quelques pas et scruta la moindre parcelle du support. Secrètement, il espérait que l’œuvre redevint réalité et qu’elle sorte de sa prison de papier et, que tel le phénix, elle renaisse de ses cendres.

    « Que vous inspire-t-elle ? ». Gabriel sursauta. Il ne s’attendait pas à être ainsi tiré de sa torpeur. Il aurait pu croire à une mauvaise blague de son frère. Ce n’était pas sa voix. Bien plus calme, plus posée. Il déglutit difficilement avant d’amener sa coupe de champagne aux lèvres. Il n’osa se retourner pour découvrir le visage du mystérieux inconnu, trop absorbée par ses pensées, et cette question. De l’amertume. Voilà ce que lui inspirait cette œuvre. Beaucoup d’amertume en revoyant son destin brisé. Il but d’une traite sa coupe de champagne. Il resta cloîtré dans son mutisme. Impossible de dévoiler ainsi son ressenti. Par pudeur. Pour ne pas que l’on s’apitoie sur son sort. « J’ai l’impression qu’elle est importante, à vos yeux… ». Gabriel eut un léger sourire qui disparut presque aussitôt. Quelle clairvoyance. A présent le jeune homme était acculé. Il ne pouvait plus reculer, demeurer muré dans son silence. Il pivota sa tête de quelques degrés et pu, découvrir le visage, le regard de son inquisiteur. Il était jeune, étrangement. Un vernissage, ce n’est pas le genre d’évènement prisé par la jeunesse. Tous ces strass, toutes ces paillettes. Cela donnait à Gabriel la nausée. Les jeunes ici assemblaient devaient se compter sur le doigt d’une main. Alexander-James. Il le chercha un instant du regard. Il avait plus tendance à vouloir s’emplir de nourritures terrestres que spirituelles, artistiques. Le mystérieux inconnu. Occupé à le scruter dans l’attente d’une réponse qui tarde à arriver. Lui-même, Gabriel, submergé par ses émotions à la vue de cette œuvre. Finalement, sa bouche s’ouvrit et laissa échapper un « Oui ! ». Maigre consolation pour son interlocuteur. Gabriel ne voulait pas ennuyer ce visiteur avec ses histoires, sa rancœur enfouie au plus profond de lui, sa tristesse. Il ne voulait surtout pas se mettre à nu devant un inconnu. Bien sûr que l’œuvre était importante à ses yeux, c’était le travail de sa mère… Mais bien plus encore. Il ne savait pas s’il pouvait lâcher la pression, se laisser aller à quelques confidences, ennuyeuses, morbides… Quitte à faire fuir un client potentiel. Machinalement, il passa son pousse sur le revers de son poignet gauche là où, à vie, étaient gravées les initiales de son âme-sœur. Comme si ce simple geste l’avait revigoré, il lâcha dans un souffle : « Plus que vous ne l’imaginez ! ».

    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Ven 5 Déc 2014 - 22:36
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    Jay Collins
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    Mon père disait toujours que de pleurer, c’était une chose naturelle mais que ce sont les faibles qui pleurent le plus et souvent pour un rien. C’est pour cette raison que j’ai toujours essayé d’engouffrer ma sensibilité à l’intérieur de mon âme, au plus profond pour la cacher en pensant que c’était bien. Pourtant, j’ai vu cet homme pleurer. Des larmes coulent sur sa joue, il est ému. Et pourtant, je vois bien sur son visage que ce n’est pas un homme jeune, que ce n’est pas une personne qui semble faible. Au contraire, je pense qu’il a sûrement une force que je pourrais admirer. C’est un sentiment, un instinct en l’observant. Je désire alors pouvoir connaitre cet homme mais je mets surtout du temps pour venir à lui, je ne sais pas comment l’aborder correctement, sans trop le surprendre mais finalement, j’ai beau avoir réfléchi à comment intervenir, je vois bien qu’il est surpris par mon arrivée. Je me sens brutale mais je ne sais pas… je n’ai jamais été doué pour aborder les gens. L’homme ne me regarde pas, ce qui me perturbe encore plus. Son visage ne décroche pas de la toile qui lui fait face. Peut-être l’ai-je gêné ? Ai-je été désobligeant envers lui ? Je me pose milles questions et j’ai presque envie de fuir tellement je me sens idiot. Peut-être en lui démontrant que j’ai compris son sentiment face à cette toile, que j’ai compris l’importance, il me parlerait. Je sens avoir visé juste, ses lèvres s’étirent. Pas assez pour que ça me fasse comprendre à un sentiment heureux. Un mauvais souvenir, probablement. J’espérais que l’alcool qu’il buvait ne lui donnait pas le courage de me parler. Ce serait dommage. Etant le fils de l’artiste, je me doutais qu’il avait aussi son histoire avec cette toile, j’étais tellement curieux de la savoir, mais ça semble trop intime pour avoir une réponse aujourd’hui. Ses yeux se posent enfin sur moi et le plus grand réflexe de mon corps à ce moment-là n’est pas de détourner le regard, mais de rougir de voir cet homme dans les yeux. Il me regarde, son regard est vide. Finalement, sa voix percute mon âme. Réponse brève mais une réponse correcte. Je détourne mon regard pour observer l’œuvre. C’est trop abstrait pour que j’arrive vraiment à savoir de quoi il en retourne. Plus que je ne l’imagine ? J’aimerais seulement pouvoir. Ce n’est pas facile mais je comprends… que c’est intime, trop. On ne se connait pas. Je devrais changer de sujet et la seule chose qui me vint en tête : « Vous êtes le fils d’Alice Hartt, non ? Je vous ai vu tout à l’heure… avec elle… »  miaulais-je en espérant de briser un peu la glace. Je me rends compte aussi que je ne me suis pas présenté. D’un geste rapide, un peu brusque aussi, je tendais ma main vers cet homme en essayant de décrocher un sourire tendre pour le rassurer de mon intention : « Je m’appelle Liam… Liam Winterbell. » Ma présentation laissait à désirer mais je ne savais pas quoi lui dire, on ne se connait pas trop. Je n’ai qu’à faire comment à chaque fois. C’est comme ça que m’a montré Jade… et aussi Atlanta me l’a dit. « A la base, mes parents m’ont trainés ici pour acheter un tableau étant donné que j’ai eu… un léger accident avec celui que nous avions dans le salon… » Accident… ou volontairement, je me suis défoulé sur un tableau qui représentait l’argent sale que se faisaient mes parents. « Quand j’ai su que c’était l’exposition d’Alice Hartt, j’étais très heureux… de venir ici. Votre mère est très talentueuse et je me suis beaucoup inspiré de sa façon de faire durant mes premières années d’études d’art visuels avant de me lancer dans mon propre style. » En espérant que je ne l’ennuie pas trop, il a sûrement envie de retourner avec sa famille. Je rougis à nouveau, plus intensément. Une petite moue se joue sur mon visage, représentant la gêne, l’embarras. Je sais que je peux être ennuyeux des fois, c’est le manque d’interactions sociales depuis ses années qui en sont la cause.
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    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Sam 6 Déc 2014 - 0:22
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    Il n’en dévoila pas plus, pas à un inconnu. Ce n’était pas le lieu et encore moins le moment. Il ne souhaitait pas s’offrir de la sorte en pâture. Ce n’était pas dans son tempérament. Il était quelqu’un de pudique et voulait continuer à se préserver. Il fit tourner sa flûte entre ses doigts afin de combler le silence, s’occuper. Il se sentait mal à l’aise. Terriblement. Il s’était donné en spectacle. Navrant. Le jeune homme, comprenant probablement le côté intimiste de l’œuvre, changea de propos. Gabriel, sans le montrer, fut soulagé. Il redoutait de s’engager sur les chemins tortueux d’une hypothétique explication. Soulagement. Dans un premier temps, il releva son identité. Fils de l’artiste. Gabriel écoutait songeur. Inutile de confirmer ou d’infirmer la chose. Il ne fallait pas être thésard pour comprendre qu’Alice Hartt était sa mère. Mêmes yeux, même ovale du visage. Et beaucoup d’autres particularités physiques, psychiques, intellectuelles, bien trop longues à énumérer ici. Le jeune homme se présenta. Liam Winterbell. Ce nom de famille ne lui était pas inconnu. Peut-être étaient-ce d’anciens clients. Il lui tendit la main qu’il saisit : « Gabriel Hartt. ». Leurs yeux se croisèrent de nouveau. Il fut incapable de poursuivre. Quelque chose d’étrange dans le regard du fils Winterbell l’interpella. Il ne put se l’expliquer. Il desserra son emprise sur la main du jeune homme et croisa les bras, la tête irrésistiblement attirée par l’énigmatique toile. Elle agissait sur lui comme un aimant.

    Liam Winterbell commença un long discours sur les raisons de sa venue ici. Un accident. Quel accident ? Il attisa sa curiosité. Comment un banal accident pouvait contraindre ses parents à l’emmener avec eux. Il y avait anguille sous roche. Gabriel ne préféra rien relever, écoutant religieusement son interlocuteur. Son fardeau c’était donc transformé en plaisir lorsqu’il apprit le nom de l’artiste exposé. Il appréciait particulièrement la mère de Gabriel. Ce dernier en fut enchanté, surtout que, l’intonation de sa voix et la fluidité de ses propos sonnaient juste. Il venait de parler avec son cœur, en toute honnêteté. Gabriel fut réellement touché. Il était fier que le travail de sa mère soit reconnu par la jeune génération, qu’elle serve de modèle. Le travail de sa mère finissait par payer. Elle était connue et reconnue. En toute simplicité il conseilla : « Il faudra que vous alliez lui dire. Elle sera ravie, émue sûrement ! ». Il esquissa un léger sourire. Il chercha sa mère du regard. Elle était en grande conversation avec un journaliste visiblement. S’éloignant un instant de son interlocuteur, il récupéra deux coupes de champagne. Il lui en tendit une avant de lui demander : « Vous vous êtes inspiré des oeuvres de ma mère. Du coup, comment définiriez-vous votre propre style ? ». Il but une gorgée de champagne. Les bulles commençaient à lui monter à la tête. Il songea alors à ses tentatives infructueuses d’imiter le travail de sa mère. Malheureusement, il n’avait pas hérité du coup de pinceau de sa mère, sa capacité à immortaliser le moment présent. Il n’avait pas cette sensibilité propre à sa mère. Pour lui un dessin restait un dessin là où sa mère en faisait une œuvre d’art. Ses capacités demeuraient plus littéraires qu’artistiques. Toutefois, il n’hésitait jamais à donner son avis qui, parfois, pouvait être très tranché au point de remettre en cause le travail de sa mère. Pourtant, elle l’écoutait toujours avec assiduité, son fils étant souvent de bons conseils. Il revint au temps présent, observant avec intérêt le jeune homme en face de lui.

    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Sam 6 Déc 2014 - 22:54
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    De toute manière, ce n’était pas mes affaires de savoir pourquoi il était touché par cette œuvre. Un jour, si nous continuons à nous côtoyer, il me le dira peut-être mais ce n’est pas pour ça que je vais vers lui. Simplement, maintenant, on peut apprendre à se connaitre. Ça ne mange pas de pain d’essayer d’avoir une nouvelle amitié dans sa vie. Il se présenta comme Gabriel et à en deviner la différence avec son frère, il était l’ainé. Il vient à me serrer la main et je ressens comme un drôle de sentiment. Un frisson qui me traverse et me rend bizarre. J’observe nos mains liées avant qu’elles ne se séparent et que Gabriel se tourne à nouveau vers la toile. Je reste pantelant durant quelques secondes, ne sachant comment interpréter ce qu’il vient de se passer. Cependant, je ne me suis pas attardé à ce propos, je ne peux pas car je continue la conversation en parlant de ma raison d’être ici à ses côtés alors que la plupart de mes camarade sont à la maison des fraternités pour passer du temps ensemble. Du moins, pour la plupart. En plus, j’apprécie tellement la créativité d’Alice Hartt. Je lui dis ouvertement mais sa réponse me gêne : « Il faudra que vous alliez lui dire. Elle sera ravie, émue sûrement ! » Je me sens rougir, j’hésite, voir même je montre ouvertement que je ne veux pas. Mais ce n’est pas un fond méchant, simplement ma timidité est si forte que je sais que je serais totalement idiot face à Alice Hartt. C’est une personne célèbre, elle ne va pas s’ennuyer d’apprécier les éloges d’un simple étudiant. « Je… non, je ne veux pas la déranger. Elle a mieux à faire que de me parler, je pense. » avouais-je alors qu’il la cherchait du regard. Je n’ose pas, c’est déjà bien que j’ai réussi à venir vers lui. Je me suis senti tellement plus à l’aise de le faire. J’ai apprécié sa sensibilité. Je regardais Gabriel s’éloigner et me tendit un nouveau verre. Je le pris en le remerciant d’un léger merci à peine audible. Je bois une petite gorgée pour goûter. Pfiou, c’est encore frais, ça va. « Vous vous êtes inspiré des oeuvres de ma mère. Du coup, comment définiriez-vous votre propre style ? » Je réfléchis à comment tourner cela avec précision, c’est une évolution difficile à expliquer. Je pose mon regard sur la peinture, me mettant à réfléchir, glissant ma langue sur mes lèvres tellement je me lançais dans une réflexion profonde. « En fait, quand je dessinais, je cherchais toujours l’exact réplique de la réalité. Je voulais exactement retranscrire ce que je voyais et j’en oubliais d’apporter l’âme dans mon art. Puis j’ai découvert ses œuvres, elle transmet sa précision tout en aillant un art abstrait. C’est difficile à expliquer mais elle a su me compléter, me former par son art. Même si je vous l’avouerais que je ne suis pas spécialisé dans ce type d’art. Je suis surtout dans les sculptures mais j’apprécie de faire des toiles. C’est plus reposant à faire. Et plus facile à corriger en plus… » Je ne sais pas si j’ai bien exprimé ce que je voulais transmettre à Gabriel mais au moins, je lui ai dit l’essentiel de ma pensée. Finalement, je pensais rajouter un peu quelques mots pour finaliser ma pensée mais nous sommes coupés par l’arrivée de mes parents, ma mère posant son bras dans mon dos fièrement. « Papa ? Maman ? » fis-je surpris. Je regarde Gabriel. « Je vous présente mes parents, les Winterbell. Ils dirigent un gros cabinet d’avocats dans L.A peut-être que vous en avez entendu parler. » puis je tends mon bras en la direction de Gabriel. « Je vous présente Gabriel Hartt, le fils d’Alice Hartt. Nous étions en train d’échanger quelques mots. » Mes parents serrent la main à Gabriel en le saluant chaleureusement. Mon père complimenta l’exposition et ma mère approuvait à ses côtés. Et finalement, mon père me demande : « Tu as trouvé alors ? » C’est plutôt gênant comme question, j’ai l’impression qu’on fait notre marché, alors que je passais plus mon temps à admirer qu’à savoir quelle œuvre d’Alice Hartt serait bien dans le salon. « J’irai voir à l’accueil pour les offres. Tu me fileras ta carte et tu signeras, c’est tout. » En fait, je voudrais m’enfuir. J’ai honte de mes parents, comme à chaque fois. Ma mère veut que je décore d’un tableau le salon et mon père voit l’occasion de voir le tableau prendre de la valeur si un jour Alice Hartt décédait ou même avec le temps. « Monsieur Hartt devait me montrer une œuvre qui inspirait notre discussion, en y repensant, on va vous laisser, on ne voudrait pas vous ennuyer avec des termes qui vous semble du chinois. » Je pose un regard implorant à Gabriel Hartt alors que je me rapprochais de lui pour qu’on puisse continuer notre discussion. Mais ça se sent que je ne supportes pas la présence de ma famille à mes côtés, que j’ai envie de les fuir même si je porte leur nom.
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    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Dim 7 Déc 2014 - 19:48
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    « Je… non, je ne veux pas la déranger. Elle a mieux à faire que de me parler, je pense. ». Il devint rouge écarlate. Il sentit la timidité du jeune homme. Il la comprenait. Combien de fois dans son métier, il a été confronté à cela avec des auteurs à l’aura internationale. Cependant, il ne faut pas de mettre de barrières. Profiter de l’instant. L’artiste n’était qu’à quelques encablures d’eux. Il devait saisir sa chance : « Voyez-vous, elle est en longue conversation avec un journaliste. Je ne suis pas certain que cela l’enchante ».  Gabriel ne voulait toutefois pas lui forcer la main. Il était suffisamment grand pour choisir. Lui offrant une coupe de champagne. Afin de mettre à l’aise, sentant l’embarras du jeune homme, Gabriel s’était intéressé au cursus universitaire de Liam Winterbell et à ses capacités artistiques. Il l’écouta expliquer avec beaucoup de clarté son cheminement intellectuel lorsqu’il peint. Il est vrai que, ce qui fait la différence dans toute œuvre artistique, la peinture en particulier, c’est de sortir des sentiers battus, proposer une lecture différente avec pourquoi pas une symbolique cachée qui oriente le spectateur vers un aspect de l’œuvre insoupçonné. Il ne faut pas rester sur ses acquis, il faut parfois prendre des risques quitte à sortir du sillon que l’on s’est tracé. Quand il apprit que le jeune homme préférait la sculpture, il faut étonné mais aussi très intéressé : « Pour la sculpture, j’ai une certaine attirance pour l’œuvre de Praxitèle, et plus largement pour tout œuvre traitant de la mythologie gréco-romaine ! ».

    L’arrivée impromptue d’un couple coupa court la conversation. Gabriel n’était pas sûr que le jeune Winterbell ait écouté ses propos, sa voix masquait la fin de sa tirade. Il sentit que le jeune homme était mal à l’aise. Il les présenta. Ils étaient avocats à L.A. C’était pour cela que Gabriel connaissait ce nom. Il fit un va-et-vient entre les deux visages. Il eut un frisson lorsque lui revint en mémoire le visage de son oncle. Il serra un peu plus fort sa coupe de champagne. Nerveusement. Il eut une réminiscence de sa voix. Cette voix qui le hante encore parfois la nuit. « Avec Winterbell, nous travaillons sur un dossier brûlant de corruption ! ». Comme un écho dans sa tête, il entendit « Winterbell… Winterbell… Winterbell… ». Ils travaillaient ensemble. Voilà pourquoi son nom ne lui était pas inconnu. Il l’avait entendu sortir de la bouche de cette vipère qui l’avait sali. Revenant à la réalité, il prit au vol la conversation qui avait laissé filer. L’homme tendit une main que Gabriel saisit sans trop réfléchir. Il salua ensuite la femme. Tous les deux eurent des propos élogieux concernant l’exposition de sa mère. Il en fut très honoré. Puis, se tournant vers leur fils, le père demanda assez sèchement s’il avait trouvé la perle rare qui pourrait orner leur salon. Du tac au tac leur fils leurs répondit froidement : « J’irai voir à l’accueil pour les offres. Tu me fileras ta carte et tu signeras, c’est tout. »

    C’était glacial. Gabriel aurait voulu disparaître. Laisser cette famille régler ses comptes. Visiblement, l’héritier Winterbell ne les portait pas trop dans son cœur. Pourtant rien n’est plus précieux qu’une famille. Il se détourna du groupe et observa la toile, encore une fois. Une bouffée d’émotions rejaillit en lui. Toutefois lorsqu’il entendit son nom, il ne put qu’écouter avec attention les propos du jeune homme. Gabriel esquissa un léger sourire. Il admirait la manière remarquable avec laquelle Liam Winterbell congédiait ses parents afin qu’il ait un peu de répit. Il les regarda avec insistance. A croire qu’ils n’avaient aucun goût artistique. Son père posa un instant sa main sur son épaule, il pencha légèrement la tête et tourna les talents. Ils s’éloignèrent, se dirigeant vers le banquet. Gabriel resta silencieux. Choqué par cette relation. Comment pouvait-on être aussi distant avec sa propre mère et son propre père. Il est vrai que parfois les relations peuvent être houleuses, tendues. C’est le quotidien de toutes les familles. Mais là, visiblement, c’était pire, Gabriel avait la sensation que le jeune homme avait honte de ses parents. Finalement, il osa poser la question. « Pourquoi agissez-vous ainsi avec tes parents ? ». Il but entièrement sa coupe tout en le scrutant, à l’affut de ses révélations.

    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Sam 13 Déc 2014 - 15:41
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    La timidité est un trait de personnalité qui m’a toujours poursuivi et malheureusement, je n’arrive pas à m’en défaire. Elle était la preuve de ma soumission, de mon statut d’homme faible face à toutes les personnes assez fortes pour me tenir tête. Et nombreuses sont celles-ci. Je ne saurais pas dire de quel genre d’homme était Gabriel Hartt pour moi mais en tout cas, je me découvrais à lui parler avec une certaine aisance que j’appréciais. « Peut-être, une autre fois. Je me sens encore trop… impressionné. »  J’étais à l’aise avec lui et je m’en sentais ravis d’exposer ainsi mon ressenti sans la crainte d’être jugé. Ce n’était pas l’alcool qui me donnait des ailes mais mon être qui acceptait d’aller vers quelqu’un. Je parlais sans retenue de ma passion, l’Art. Sous toutes ses formes, elle m’aidait à extérioriser des sensations, des sentiments, des émotions. Quand Gabriel cite Praxitèle, un sourire étire mes lèvres de bonheur. Il est tellement connu que ce serait manquer de culture de ne pas le citer comme l’aurait dit Varron. J’ai eu la possibilité de faire une sculpture d’un nu, d’un homme, d’un Dieu à mes yeux. Même si le souvenir le plus profond était le modèle qui a su réveillé en moi ses désirs, ses sentiments que je n’avais accepté d’exprimer pour l’amour de l’Art. La sensation de sa main sur mon corps, de la sauvagerie de ses lèvres sont encore ancrés en moi.

    Je ne peux pas continuer plus loin dans ma discussion avec cet homme plus intéressant de seconde en seconde parce que deux personnes, deux parents me demandent sans savoir qui m’accompagne et me gênent par leur discussion qui me rebute. Je les déteste, ça a toujours été mais maintenant, j’ai le « plaisir » de leur montrer maintenant que l’esclave de tous est un rebelle. Nous sommes la famille la plus bizarre par notre haine. Du moins… j’ai conscience qu’ils m’aiment dans le fond mais leur façon de me le montrer m’écœure et me fait mal à chaque fois. Mon père m’impose des choses que je rêverais de contrôler et reste tranquille pour ce qui m’importe peu. Ma mère… une mère poule qui s’attache à un enfant qui ne veut plus l’être. Mes yeux se perdent plus sur Gabriel Hartt dont j’ai peur de perdre une estime que je voulais estimer précieuse. Il est un homme cultivé, un homme qui mériterait son exposition s’il faisait de l’Art. J’apprécie son intelligence, il la transparait en plus de ses mots. Je suis curieux et je ne veux qu’une chose, me séparer de ma famille. Passer à autre chose. Je réussi avec presque miracle à congédier mes parents. Un poids lourd disparaissait petit à petit de mon ventre pour me permettre de retrouver une tranquillité d’esprit que j’avais trouvé auprès de Gabriel.

    Quand je regarde Gabriel, je me demandais s’il m’en voudrait de ça. De cette interruption, peut-être même est-il gêné à tel point que ma présence ne l’intéresse plus ? Tant de questions, de peur, mon manque d’expérience sociale faisait que je ne savais pas quoi dire ou faire. « Pourquoi agissez-vous ainsi avec tes parents ? » Gabriel finit par me le demander et franchement, je ne pouvais pas lui mentir sur une évidence même. « Je suis… dans une sorte de crise d’adolescence en retard, avec eux. On va dire… Ils m’ont étouffés pendant des années, pris des décisions pour moi mais que je ne pouvais pas aller à l’encontre d’eux. Je suis trop dépendant d’eux financièrement pour aller contre tout ce qui ne me plait pas en partant de la maison. J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de ce qu’il vient de se passer, je n’ai pas envie que votre avis sur moi change à cause de ma relation avec mes parents. » Je pensais à ce qu’on puisse se revoir un jour, pour parler. Mais je n’ose pas lui proposer. En fait, j’ai envie de disparaitre, d’avoir quelque chose à faire qui serait plus importante que de parler à Gabriel. Parce que j’ai honte. « Pour en revenir à Praxitèle, j’ai réalisé une œuvre dans le même style l’année dernière. Bien évidemment, j’ai simplement fait le support de pierre blanche comme lui mais c’est moi qui y est fait mon style et taper la pierre. Je n’ai plus la photo sur mon téléphone mais si un jour, vous avez l’occasion de passer à UCLA, n’hésitez pas, au fond de la salle d’arts plastiques... » En espérant que ça puisse l’intéressé, il semble apprécier l’art et mon style est encore à perfectionner… C’est mieux de le faire selon l’avis de personnes extérieures. Nouvelles.

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    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Ven 19 Déc 2014 - 9:19
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    « Je ne vous connais pas suffisamment pour pouvoir vous juger de la sorte. Moi-même j’ai connu des moments de tensions avec mes parents mais j’ai su prendre mon envol ! ». Sauf exception notoire, Gabriel est quelqu’un qui ne juge pas au premier abord. Il préfère largement se laisser le temps de découvrir les personnes, de les connaître avant d’émettre un quelconque jugement de valeur. La seule remarque qu’il aurait relevée et cette dépendance à ses parents par l’argent. Pourtant, à ses yeux, l’argent ne fait pas tout. Ses propres parents n’ont jamais roulé sur l’or, il n’en a jamais pour autant été malheureux – du moins pas pour ses raisons là –. Il but une nouvelle gorgée de champagne avant que son interlocuteur en revienne à leur conversation avant l’intervention impromptue de ses parents. Il lui parla de Praxitèle. Il l’invita à se rendre dans la salle d’arts plastiques où son œuvre sculpturale était exposée. « Quel est le thème de la statue ? Mythologique je suppose ? » . Peut-être pas, même certainement pas. Il pouvait prendre n’importe quel sujet après tout. Mais c’est vrai que, la mythologie a toujours été un sujet qui intéressait Gabriel. Peut-être parce que tout le panthéon grec, Zeus, Héra, Hermès, Athéna, le faisait rêvé. Il n’était pas polythéiste, mais cette culture, ses croyances avec l’oracle de Delphes, les Panathénées d’Athènes, l’avait fasciné. La dualité entre les divinités l’avait intrigué notamment à travers les écrits des aèdes antiques, Homère en tête. Instantanément, il se remémora les premiers vers de l’Iliade et l’Odyssée qu’il avait si souvent lu dans sa jeunesse, qu’il relit de temps en temps. Dis-moi, Muse, cet homme subtil qui erra si longtemps, après qu’il eut renversé la citadelle sacrée de Troie. Et il vit les cités de peuples nombreux, et il connut leur esprit ; et, dans son cœur, il endura beaucoup de maux, sur la mer, pour sa propre vie et le retour de ses compagnons. Finalement, il indique au jeune homme : « En tout cas, à l’occasion j’irais la voir ! » . Il lui arrivait assez régulièrement de se rendre à la bibliothèque universitaire afin de livrer les ouvrages commandés par l’institution.

    Soudain, il sentit une main se posait sur son épaule. Il sursauta. Quand il tourna légèrement la tête, il remarqua le visage radieux de sa mère. « Tout se passe bien chéri ? » . Elle le regardait d’un air soucieux, cela s’accentua quand elle vit devant quel tableau il était posté. Posant sa main sur la sienne, il la rassura : « Oui Maman ! » . En souriant elle lui répondit : « Tant mieux, je voulais m’assurer que, comme ton frère, tu ne t’ennuyais pas ! ». « Soit rassurée Maman, je passe une très bonne soirée ! Je discute avec ce jeune homme. Liam Winterbell. Il affectionne particulièrement ton travail ! » . Il se tourna vers son interlocuteur : « Je vous présente ma mère. Alice Hartt ! » . Il l’invita à prendre la parole, et ne pas être timide. Elle n’allait pas le manger, au contraire. Comme il lui avait dit plus tôt, elle serait certainement honorée de l’entendre. Ca la changerait des discours et opinions convenus sur son travail distillés par des critiques d’art ou des journalistes.

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    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Lun 22 Déc 2014 - 23:00
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    Mais j’en suis incapable. M’envoler de la maison, je n’y pense même pas. Je ne pourrais pas vivre une journée sans manger correctement, sans prendre une douche ou encore de me servir de ma voiture. J’ai beau avoir l’argent qu’il faut de côté, j’ai peur. « Je vous envie cette capacité. » Et je sais que je ne pourrais continuer mon art s’ils n’étaient pas riches, si je n’avais pas mon atelier, je serais incapable d’apprendre à faire des sculptures de toutes sortes. Parce que j’aime mon art, j’aime l’art des autres. Bien évidemment, j’espérais qu’on puisse apprécier mon art un jour. Mythologique ? « Oui, même si j’ai fait ma propre position, ma propre inspiration, l’âme de mon modèle, mon œuvre. Unique en son genre. Je l’espère… » Une certaine passion a envahi mon corps. J’irradie de plaisir de parler ce que j’ai pu faire et une certaine fierté face au plaisir que j’ai pu avoir pour la créer, tellement de difficultés relevées. Ce qui me fait sentir exploser de joie quand Gabriel accepte de venir la voir, un jour… Je ne m’emballe pas, je ne voudrais pas lui faire peur. S’il le dit, je m’en remets ce début de confiance sur la table pour miser. Je souris et ne le perdis presque pas quand Alice Hartt elle-même se présentait à nous. « Tout se passe bien chéri ? » Je sentis l’alchimie familiale, l’inquiétude de sa mère face à la présence de son fils près de son œuvre. Celle qui a fait couler cette larme sur la joue de Gabriel. Il la rassure et j’aime ce tableau-là, aussi. Je les envie. « Tant mieux, je voulais m’assurer que, comme ton frère, tu ne t’ennuyais pas ! ». Je souris, un peu gêné. Je me rends compte que je ne devrais pas être là, les laisser en famille mais Gabriel introduit ma présence à ses côtés. Je contemple cette femme, cette artiste. « Je… euuh… » Une main tremblante se tend vers cette femme qui la serre sans aucune hésitation. « Ravis de vous connaitre. » finissais-je par dire. « Je suis aussi enchantée, Monsieur Winterbell. » Son regard… il me transperce. J’ai l’impression qu’elle me regarde comme si j’étais son fils. Que ce contact a pu la perturber. Elle regarde Gabriel puis me regarde à nouveau : « Que faites-vous dans la vie, Liam ? » me demanda-t-elle, intriguée. « Je… je suis étudiant… En dernière année de Master à UCLA et… j’ai pris un double cursus en Arts visuels. Vous avez inspiré mes premières années… » je disais ça avec rapidité mais elle semblait avoir tout assimiler. Elle sourit si chaleureusement que j’enviais presque Gabriel de recevoir cette main chaude qui devait sûrement lui réchauffer le cœur. Je n’en doutais pas. « Je ne savais pas que vous exposiez, mes parents m’ont fait la surprise… mais je … je devrais vous laisser en famille… pour en profiter… » Et là, c’est le moment où je me défile, où ma timidité prend le dessus. J’entends déjà la voix de Jade dans ma tête qui me gronde. Mais je n’y peux rien… on ne peut pas chasser le naturel…

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    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Ven 16 Jan 2015 - 11:01
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    Lorsque le jeune Winterball parla de son œuvre, une force irréelle s’empara de lui. Ses yeux pétillaient d’excitation, il était en joie de pouvoir ainsi ‘se vendre’. Et cette petite flamme dans la prunelle de ses yeux sembla s’intensifier lorsque Gabriel accepta la proposition d’aller voir la statue inspirée de Praxitèle. Puis la mère de Gabriel arriva afin de s’assurer que son fils ne s’ennuie pas de ces mondanités. Il en profita alors pour présenta sa nouvelle connaissance. Le jeune homme bafouilla quelque peu, mais reprit ses esprits et tendit une main tremblante vers l’artiste qui la serra avec plaisir. Afin de ne pas perturber le jeune homme outre mesure, elle lança la conversation en s’intéressant à son parcours universitaire. Lorsqu’il lui indiqua que son œuvre l’avait inspiré, l’artiste ne put cacher le rougissement de ses joues. Puis elle sourit chaleureusement avant d’ajouter : « Je suis honorée que mon modeste travail ait pu indiquer la voie à un jeune comme vous ! ». Puis il tenta de se défiler. Gabriel eut un léger sourire avant que ça mère coupe court : « Non ! Restez avec mon fils ! Je crois que ce vautour de journaliste… » Elle le montra du doigt. « …veut s’entretenir avec moi. Au plaisir ! ». Elle déposa un baiser sur la joue de son fils et s’éclipsa pour de nouvelles aventures. Gabriel se rapprocha de Liam et lui souffla en riant à moitié : « Finalement, elle ne t’a pas mangé ! ». Il lui fit un clin d’œil.

    Gabriel commença à sentir les bulles du champagne lui monter à la tête alors qu’il terminait son verre. Un serveur passa près de lui, il posa son verre vide sur le plateau, mais n’en reprit pas, pas pour l’instant. Puis, toujours tourné vers le jeune homme, il demanda : « Une question me turlupine ! A quoi ressemblait le tableau que vous avez malheureusement lacéré ? ». C’est vrai qu’on ne peut pas tout aimer, mais de là à détruire une œuvre, c’est dommageable à la fois pour ses parents mais aussi pour l’histoire de l’art !

    A côté d’eux passèrent un couple de personnes relativement âgé, quatre-vingt ans bien tapés. Ils commencèrent à donner leur avis sur la toile, un avis assez tranché. Visiblement ils n’aimaient pas le style d’Alice Hartt. Parmi les bribes qu’il comprit, visiblement le tableau, comme beaucoup d’autres tableaux proposés dans la galerie ne ressemblait à rien. Il entendit le terme « croûte » également. Certes, chacun était libre d’apprécier ou pas le travail de l’artiste et ce même si l’artiste en question est la propre mère de Gabriel. Toutefois, ils pourraient y aller avec un peu plus de tact. Ils continuaient à déverser leur poison, tout en s’empiffrant des délicieux canapés proposés. Cela commença à énerver Gabriel. A voir leur accoutrement, ils n’avaient pas besoin d’assister à des vernissages pour se nourrir à l’œil. Finalement, le jeune homme lâcha de façon cinglante : « J’espère au moins que la nourriture est bonne ! ». Le couple le toisa du regard, se demandant bien ce qu’un grand dadais comme lui faisait ici. Ultime regarde. Ils tournèrent les talons. Au loin, il entendit ‘décadence de la jeunesse’. Ce genre de personnes l’exaspérait. A croire que tout leur est dû !

    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Lun 19 Jan 2015 - 20:51
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    Elle était honorée ? Je me retenais de ne pas rougir, tentais de cacher que ça provoquait en moi un plaisir inhumain vis-à-vis des compliments qu’elle me porte. Je ne pensais pas du tout que ça arriverait un jour, je me sens totalement aux anges. Je pense que mon professeur d’arts visuels risquait grandement d’en entendre parler quand je le verrais, c’était simplement magique. Elle doit partir faire d’autres interviews, encore une chose que j’enviais. Je la regarde s’éloigner et sursauta quand il vint à me dire quelques mots. En effet, elle ne m’a pas mangé.

    Je m’avoue : « Je ne savais plus où me mettre. »

    Mais ce n’est pas à cause de l’aura de sa mère mais simplement que je ne suis pas encore totalement ouvert au monde. Et pourtant, je commence à être à l’aise avec Gabriel, j’ai l’impression de bien m’entendre avec lui comme si je le connaissais depuis longtemps. Celui-ci me demanda d’ailleurs l’ancienne apparence du tableau que mes parents avaient, celui que j’ai déchiqueté sous la colère.

    « C’était une œuvre d’un peintre russe, pas très connu. Un cadeau d’un client à mes parents. Un bon client… »

    Je soupire, en y repensant. Ce tableau, je ne l’aimais pas pour la raison que c’était comme de l’argent sale. Et même si j’aimais l’art, ça m’a tellement fait de bien quand j’ai asséné le premier coup que les autres ont plu sans que je m’arrête. Je ne pense pas vraiment continuer sur ce sujet, je n’ai même pas à le faire car un couple coupent mon élan. Leur discussion, j’y prends vraiment attention quand je sens que Gabriel est touché par leur mot. J’entendais alors des commentaires négatifs quant à l’œuvre que nous avions parlé, quant à l’exposition entière. Je sursaute quand Gabriel se permit de les couper en parlant du buffet. Mes lèvres se tordent, un peu décontenancé par ce couple de vieillot qui s’éloigne.

    « Il y en aura toujours pour critiquer. Ça va aller ? »

    A vrai dire, je ne sais pas comment faire. Je n’ose pas essayer de rattraper le coup, ça pourrait enfoncer le couteau dans la plaie. Et nous avions déjà bu quelques verres, ça ne serait pas raisonnable.

    « Voulez-vous un verre d’eau ? Bien frais, ça fait du bien… »

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    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Mar 21 Avr 2015 - 8:16
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      « L'école russe est en deuil alors ! » glissa Gabriel, en lui faisant un clin d'oeil ! Il ne connaissait guère la peinture russe. Des noms d'auteurs, à l'image de Tolstoï ou Pouchkine, de musiciens, tel Prokofiev, il en avait en tête, mais de peintres, aucun. Il l'avouerait sans complexe, pour le coup sa culture est limitée. Il n'eut pas le temps d'épiloguer sur la question. En effet, un couple de vieux aigris commença à critiquer ouvertement, sans fondement et argumentation poussée le travail de sa mère. Il les remit calmement à leur place. Ils s'éloignèrent, encore plus remonté. Il entendit quelques termes comme « jeunesse », « aucun respect », mais Gabriel n'en a cure. Il les a remis à leur place. Même s'il est vrai qu'ils critiquaient l'oeuvre qui tient particulièrement à coeur au jeune homme, il aurait agi pareillement pour toute autre oeuvre d'art. Même si l'on apprécie pas particulièrement le coup de pinceau d'un artiste, il y a des manières de le faire savoir, par respect. Le jeune Winterbell s'inquiéta pour lui suite à cet affront non dissimulé. « Ne vous inquiétez pas ! Je survivrais ! Ce n'est pas ce genre de personnes qui vont miner mon moral ! » Il est suffisamment miné avec ce qu'il avait vécu, qu'ils ne feraient rien de plus. Le jeune homme lui proposa même un verre d'eau. « Je vous remercie, ça ira ! ».

      Gabriel, ne voulant pas tergiverser sur cet épisode fâcheux, changea de sujet. Visiblement le jeune homme cherchait un tableau pour combler le vide laissé par sa destruction. Curieux d'avoir son ressenti sur l'exposition, il demanda, sans ambages : « Vous avez des œuvres qui vous plaisent ? Pour lesquelles vous avez un coup de cœur ? ». Loin de lui l'idée de le forcer à acquérir une oeuvre de sa mère. Mais contrairement à d'autres personnes ici, il a une vision de l'art toute particulière. S'il décide d'acheter un tableau, Gabriel sait qu'il en prendra soin, et qu'il ne finira pas dans une cave humide ou un grenier poussiéreux ! Tel un chaperon, il zyeuta vers le banquet où se trouvait son jeune frère, toujours aussi passionné par les canapés, ou presque. Pour l'heure, il semblait en grande conversation avec une jeune femme. Il lui contait fleurette, tentait probablement de la séduire en baratinant. Il ne perdait pas le nord, le jeune Hartt. A défaut de s'intéresser à l'art, il s'intéressait aux filles. Puis, sans le vouloir, il posa à son interlocuteur une question personnelle : « Vous êtes fils unique ? ». La question pouvait paraître anodine, mais le simple fait d'avoir vu son frère, lui faisait se poser la question.

    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Dim 7 Juin 2015 - 11:32
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    Que du mouvement ce soir. Je vis des rebondissements auxquels je ne m’attends pas vraiment. La rencontre avec Gabriel Hartt me chamboule, j’ai l’impression de le connaitre de plus en plus au fil des minutes qui s’écoulent entre nous. Je ne saurais pas dire comment, mais une possible amitié est à envisager entre nous. Je le sais.

    Cette exposition me plait tellement. Pas seulement par mon attachement pour sa mère, cette artiste que j’admire tant, mais parce que nous avons des avis, des impressions communes. Je ne saurais expliquer comment je me sens lier à cet homme. J’aimerais le connaitre un peu plus mais je ne sais pas comment aborder le fait que je voulais garder contact avec lui.

    C’est une chose assez délicate.

    Heureusement, Gabriel Hartt annonce un sujet plus qu’intéressant. Si des œuvres me plaisent ? Beaucoup, bien sûr, cela ne peut pas être parfait. Il y a des meilleurs, des moins bonnes. On ne demande pas la perfection mais être soi-même.

    Mon regard scrute l’ensemble de la pièce même si j’en avais déjà fait rapidement le tour avant de se reposer à nouveau sur Gabriel : « Je pense acquérir plusieurs œuvres pour mes parents, mais pour l’instant, je préfère prendre mon temps pour donner mon avis. Je suis capable d’être perplexe un soir et le lendemain, totalement l’adorer. »

    Je ris intérieurement. C’est toujours comme ça, mes goûts changent. Un jour je dirais rouge, un autre je dirais noir. Ainsi va la vie. Je change d’avis comme de chemises sauf quand j’ai pris ma décision. C’est que je considère la « chose » comme acquise.

    J’observe les lieux, remettant ce blanc entre nous malgré moi. Fort heureusement, Gabriel a la question pour nourrir la conversation : « Non, je suis fils unique. C’est bien cela qui a été mon problème… »

    Bien trop protégé, bien trop choyé mais aussi… bien trop de pressions. On a attendu tellement de ma part, on m’a imposé au lieu de me laisser libre comme l’air. A présent, ce n’est plus un enfant mais un rebelle qui est né en leur maison.

    Je tourne en rond. Dans ma tête. Je termine mon verre sans me resservir. Je regarde Gabriel : aillant une idée, autant profité de derniers instants en sa compagnie : « Cela vous dit qu’on fasse un petit tour rapide, histoire que je finisse quelques acquisitions ? Je pense que je ne vais pas tarder… » dit-il sans vouloir froisser Gabriel. Ce n’est pas de la faute de ce dernier s’il voulait partir, il commençait juste à vouloir se poser tranquillement chez lui.



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    Re: L'art et la manière de le percevoir.

    Mar 30 Juin 2015 - 10:43
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      Plusieurs œuvres lui avaient donc tapées dans l’œil. Toutefois, il se laissait le temps de la réflexion. Il était raisonnable. Parfois un coup de cœur devient vite lassant. Il faut toujours peser le pour et le contre. Surtout lorsqu’il est question d’art. Réfléchir à l’emplacement de la future acquisition. Veiller à ce que les couleurs se marient bien avec celles de l’intérieur. Il y a tant de facteurs qui jouent dans l’achat d’une œuvre d’art qu’il ne fallait pas tout faire à la légère. « Je connais cette sensation. Lorsque je découvre de nouveaux romans, je me laisse toujours un moment de réflexion, n’hésitant pas à y revenir, avant de commander des exemplaires ou au contraire préférer ne pas donner suite à la proposition de l’éditeur. Parfois une seule lecture ne suffit pas pour déceler le potentiel qu’un auteur pourrait avoir auprès d’un public de plus en plus exigeant ».

      Alors qu’il surveillait son frère, une question plus personnelle s’échappa de sa bouche. Une question légitime. Gabriel avait AJ qu’il n’avait de cesse de chaperonner, de surveiller afin qu’il ne fasse pas de bêtises. C’était dans sa nature de veiller sur lui, ce sacripant ! Il regardait en coin son jeune frère. Avec son interlocutrice, ils étaient, semble-t-il, partis dans un fou-rire incontrôlé. Tant mieux. Au moins, il passait une agréable soirée, ce qui n’était pas couru d’avance avec lui. Finalement,  le jeune Winterbell répondit qu’il était fils unique. Gabriel aurait dû s’en douter. Et la fin de sa réponse était très éclairante aux yeux du libraire. A n’en pas douter, ses parents ont mis tous leurs espoirs sur leur fils et il se sent prisonnier. « Être fils unique, ce n’est jamais une position très aisée. J’aurais pu l’être si l’autre là-bas, cet estomac sur pattes, n’était pas arrivé trois ans après moi en décembre 1987 » . Dit-il en riant et à montrant son frère toujours aussi proche des petits fours ! Gabriel mesurait tout de même sa chance. Il y avait pire comme frangin à ses yeux. « Et j’imagine que du coup, tu ne partages absolument pas les mêmes aspirations que tes parents ? » . Déjà artistiquement parlant, visiblement, il n’a pas les mêmes goûts, sinon il n’aurait pas lacéré le tableau de l’école russe comme ça ! Gabriel finit son propre verre en même temps que son interlocuteur. Un serveur passa près d’eux, ils le posèrent. Puis le jeune homme proposa que nous fassions un dernier tour afin qu’il se décide sur les tableaux qu’il souhaitait acquérir. « Volontiers ! Mais sachez que si vous désirez un peu plus de réflexion vous pouvez revenir un autre jour ! » .

    Re: L'art et la manière de le percevoir.

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