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    junk of the heart △ lyser

    Ven 3 Juil 2015 - 22:32
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    Lysander Foster
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    Métier/occupation : producteur du label TVLENT et meneur du groupe de rock VELVET




    i fell in love on the seaside

    C’était le grand soir. Après plus de cinq années de bons et presque loyaux services à l’Underground, Lysander démissionnait. Après des soirées interminables à servir les clients, ramasser derrière eux et savonner la salle, il achevait son devoir ce soir même. Mais ce soir, il ne comptait pas faire le serveur. Le patron, comme cadeau de remerciement, lui avait réservé une soirée pour lui lors de laquelle il pourrait chanter avec son groupe. On The Edge allait se produire à l’Underground et pour l’occasion l’entrée était gratuite contre consommations au bar. Lys avait carte blanche pendant deux heures et il avait soigneusement choisi les chansons qu’il allait interpréter. Il avait invité toute sa confrérie à se joindre à lui, et à participer – non sans oublier quelques proches. Pour lui, ce concert signifiait un nouveau départ. Son label T△LENT allait être lancé à la rentrée, entrainant aussi l’ouverture d’un petit studio intimiste qu’il avait mis en place. Il y avait place toutes ses économies, soutenu par une maigre aide financière que ses parents avaient tenus à offrir. Il ne manquait plus Lukah dans l’équation mais il fallait se résoudre à l’idée que Lys allait une fois de plus marquer une étape dans sa vie, seul. D’autres personnes étaient aux abonnés absents, parce que les vacances avaient démarré, parce qu’ils avaient mieux à faire... Qu’importe, le musicien se sentait invincible ce soir-là. Avec le sourire, il monta sur la petite scène en vainqueur, accompagné de ses trois musiciens et d’un public survolté. Il commençait par la toute dernière chanson qu’il avait postée sur internet : Bad Habit. Il allait bientôt tourner le clip et il avait déjà une idée toute trouvée de la demoiselle à qui il demanderait d’apparaitre. Tout était tracé dans sa tête. Ce n’était pas le début d’une gloire mondiale comme son ancien chef des Phi, Joshua, était en train de connaitre. Mais il osait espérer et penser qu’il allait connaître la même ascension d’ici peu. Les Phi de l’UCLA côtoyaient la réussite et c’était un prestige qui s’ajoutait à la confrérie tandis que Lys apprit, entre deux chansons, que le bar était comble.

    Après un bref entracte durant lequel Lys but une gorgée de sa bière, toujours devant le micro, il se remit en place. Cette fois-ci, l’heure était à un morceau plus doux. Ses musiciens avaient provisoirement pris congé avec leur instrument pour ne laisser que le chanteur, assis sur une chaise haute. Sa guitare bleue, gravée à ses initiales, était posée sur ses genoux. Elle était la seule rescapée depuis le départ de son jumeau, départ qui avait provoqué une fureur dévastatrice. Mais au-delà d’être la dernière guitare qui lui appartenait, elle portait une symbolique particulière. La métaphore d’une absence à laquelle il remédiait à sa manière. D’ailleurs, la chanson qu’il s’apprêtait à interpréter était également une ode à l’absent. Il ne la chantait que rarement et pourtant, chaque fois qu’il l’écoutait, Lys se rappelait combien il n’était plus la personne qu’il prétendait être. Seaside commençait à résonner dans l’Underground. Il se sentait parfaitement bien et sa voix si britannique ne laissait échapper aucune faille. Au début, il avait fermé les yeux. C’était un rituel lors des trente premières secondes de chaque morceau. Sauf que cette fois-ci, en rouvrant les yeux pour observer son public, il ne s’était pas attendu à le voir au loin, à l’écart de la foule. Peter était là.
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    Re: junk of the heart △ lyser

    Mer 8 Juil 2015 - 16:49
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    Nationalité/origines : Américaine
    Avertissements contenu : Privilège blanc, dépression, sexualité, perte d'enfant, divorce, rupture, « catfishing », ghosting
    Orientation & situation : Toujours bisexuel, toujours refoulé, toujours célibataire. Divorcé de Debbie Michaels, plaqué en 2020 par Lysander E. Foster.
    Métier/occupation : Romancier de renom et consultant sur le plateau de tournage de BLACK wives.
    Études & fraternité/sororité : Anciennement: critique littéraire & musicale à Entertainment Today (LA), peintre amateur. Pas d'études supérieures.
    Résidence : Luxueux penthouse (Downtown), où il réside actuellement avec sa fille, Kimberley Michaels
    Autres comptes : junk of the heart △ lyser ZQb8iUT
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    Un mariage, c'est avant tout un engagement. À sa femme. À sa famille. À ses enfants. Lorsque le mariage se termine, cependant, l'engagement ne meurt pas pour autant. Certains diraient même qu'il est davantage fort, à cet instant là. Auraient-ils raison? Qui sait? Contraint de verser une pension à Deborah jusqu'à la majorité de Kimberley, mes obligations à moi n'ont jamais été aussi claires. Non pas que je m'en plaigne. J'ai d'autres devoirs, d'autres obligations, également. Maintenant que Debbie est revenue vivre ici, c'est moi qui dois m'occuper de Kimmie lorsqu'elle a le moindre imprévu ou le moindre engagement. Moi, également, qui dois aller la chercher à l'école lorsqu'elle a un empêchement au boulot. Un weekend sur deux, j'ai enfin hérité du droit de voir ma fille... Et, en l'occurrence, il y a toujours des soirées où l'on se retrouve, tous les trois, pour passer un bon moment en famille. Je ne dirais pas que tout se passe toujours comme prévu ni que les choses coulent systématiquement de source, mais on fait des efforts, elle et moi: des efforts pour, malgré tout, rester soudés. Kimberley a toujours été notre priorité, depuis sa naissance. Lui monter qu'elle a une réelle famille, qui l'aime et qui tient à elle? À nos yeux, il n'y a jamais rien eu de plus important.

    C'est pour ça que ce soir, Debbie ne pouvait pas comprendre. Je ne peux pas l'en blâmer, moi-même, j'ai du mal à me comprendre. Cela faisait plusieurs jours que ma soirée était organisée. Je m'étais organisé de sorte à ne pas avoir à travailler en rentrant. Ce soir, avec ma fille et mon ex-femme, il était prévu que nous allions voir Minions. Oui, oui, Minions, ce film pour enfants peuplé de petits monstres jaunes. Dans celui-ci, il paraît qu'ils ont utilisé la voix de Sandra Bullock pour l'un des personnages principaux. Si je ne me trompe pas, Jon Hamm y figure aussi, à un moment... Bon, un petit film en famille, quoi; quoi de plus sympa, pour terminer la semaine? Rien, bien évidemment. Si on oublie les inévitables disputes avec Debbie, les désaccords et les comportements passifs-agressifs qui risquent très fortement de ponctuer la soirée. Ainsi que la voix aigüe et criarde de Kimberley, excitée à l'idée de voir un film qu'elle attendait depuis si longtemps au grand écran. J'aime ma fille, plus que tout au monde... Mais cela ne veut pas dire que je ne m'en fatigue pas, parfois, malgré tout.

    Cette semaine, ça a été particulièrement éprouvant, au boulot. L'approche de l'été signifie que bon nombre de choses paraissent, afin d'accompagner la saison estivale. Romans à thèmes tropicaux, albums de musique d'été (tous plus nuls et génériques les uns que les autres, au passage) et concerts d'été ont peuplé ces derniers mois. Entre le dernier CD de la nouvelle starlette Disney et la tournée de Lana Del Névrosée, les comptes rendus à effectuer s'empilaient sur mon bureau de sorte à ce que j'en ai fini par ne faire que des nuits blanches. Chose qui ne pardonne pas, surtout pas à mon âge... En bref, ce soir, pour la première fois que je peux un peu souffler, décompresser et respirer... Je n'ai pas particulièrement envie d'endosser mes responsabilités familiales, mon rôle paternel. Je sais, c'est assez froid à dire, mais c'est comme ça. Je sais que je ne serai pas de bonne compagnie et c'est pour cela que j'ai été obligé d'appeler Debbie pour décommander. L'excuse que je lui ai donnée? J'ai eu un imprévu au boulot, un collègue n'a pas rendu son rapport sur le dernier album de la nouvelle vedette locale, j'ai littéralement quatre heures devant moi pour écouter cet album en son intégralité et le renvoyer au patron. Debbie n'a pas été particulièrement enchantée face à cette nouvelle et n'a pas manqué de me le faire comprendre, mais que pouvait-elle y faire, au final? Rien. Et c'est exactement ce que je lui ai dit. Elle ne pouvait rien y faire et moi non plus.

    À présent, me voilà. Dans ce bar que je ne connais que trop bien et dans lequel je risque très difficilement de remettre les pieds après ce soir. Dans ce lieu de tant de souvenirs, de tant d'espoirs... Et également, de tant de déceptions. C'est vêtu d'un jean et d'un simple tee-shirt, acheté au concert des Rolling Stones en 2013 que je me faufile parmi la foule, essayant de me trouver une place qui me permettra une vue assez agréable sur le spectacle de ce soir. Le chanteur monte alors sur scène et un sourire se dessine inévitablement sur mes lèvres. Ce soir, c'est son dernier concert. Ce soir, je serai là. Ce soir, peut être... Ce soir, peut être qu'il comprendra. J'aime ma famille, mais la famille ne fait pas tout. Et si j'ai bien de la chance, de l'avoir elle, dans ma vie... Je ne considèrerai davantage chanceux dès que lui aussi en fera entièrement partie.

    Re: junk of the heart △ lyser

    Sam 11 Juil 2015 - 1:16
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    Lysander Foster
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    i fell in love on the seaside

    Etait-il en train de rêver ? Ce dernier concert en tant qu’amateur dans le bar qui lui en avait fait voir des vertes et des pas mûres se passait si bien que Lys commençait à s’interroger sur la frontière entre les rêves et la réalité. N’était-il pas en train de se rêver avec autant de succès auprès d’un public enthousiaste au milieu duquel s’était glissée la seule personne qu’il aurait voulu présente ce soir-là ? Sa soirée en famille s’était-elle mal terminée ? La séance avait-elle été annulée ? Il était capable de trouver mille raisons à sa venue ici, sans que celle-ci n’effleure une seconde la vérité. Il s’était trop trompé sur le compte de Peter pour qu’il puisse croire qu’il avait préféré venir le voir chanter au lieu de passer du bon temps avec sa fille au cinéma. Après tout, ne s’étaient-ils pas connus parce qu’il avait injustement publié une critique aveugle sur son groupe ? Mais le fait était là et Peter aussi. Il n’était pas là par hasard puisque Lysander pouvait bel et bien sentir son regard sur lui tandis qu’il poursuivait sa chanson. En comprenait-il les paroles ? Assimilait-il ses souvenirs à ce qu’il était en train d’entendre ? Certainement pas. Il n’y avait que l’auteur pour s’identifier, les autres se contentaient d’interpréter. Alors, le chanteur préféra les laisser tous dans l’ignorance candide du public puis il poursuivit sereinement sa chanson. Comme toutes les précédentes et les autres à venir, il vivait entièrement ce qu’il disait. Les traits de son visage transpiraient les paroles. Il en ré-expérimentait l’écriture chaque fois qu’il l’interprétait, seul ou devant quelqu’un. Puis, aucun musicien ne l’accompagnait cette fois-ci. Il était face à la réalité d’un public et à l’heure fatidique de la confirmation de son talent. Pour la première fois depuis des mois, Lysander n’avait peur de rien et ça n’était plus des failles qu’il exhibait fièrement mais la force de sa vocation et de la voie qu’il allait suivre. Jusqu’à la fin de la chanson, il n’accorda plus d’attention à Peter. Maintenant qu’il l’avait aperçu, il se concentrerait à son concert. Au moins jusqu’à la fin du dernier morceau, il allait ne penser qu’à lui, en tant qu’individu entier et indépendant. Ce n’était que dans la musique que Lys se sentait complètement indépendant.

    Pour ne pas laisser la mélancolie s’installer après cette ballade particulière, il enchaina avec un autre morceau plus entrainant. Naive, aussi, était très évocateur quant à son état d’esprit. C’était un trait de personnalité considéré comme un défaut que Lysander n’avait jamais revendiqué. Pourtant, il était bel et bien naïf dans ses attentes de la vie et de son entourage ainsi que par rapport à sa propre place ici. Avoir cru prendre une place important dans la vie d’un quadragénaire parfait relevait de la naïveté pure et d’une vanité certaine. Désormais, il était prêt à accepter de s’être trompé mais il était hors de question de retomber dans ces illusions berceuses. Les dernières notes résonnèrent dans les hauts parleurs et les basses du bar, entrainant un applaudissement unanime. Après avoir pris soin de présenter et de remercier chacun de ses musiciens, Lys les laissa jouer un solo de quelques minutes chacun. Il en profita pour vérifier discrètement si Peter n’était toujours pas parti et heureusement, il se montrait toujours près du comptoir. Il finit par remercier sincèrement le public, exalté d’avoir reçu une telle ovation enthousiaste. C’était de bon augure pour la suite de ses plans professionnels qui allaient bientôt se concrétiser et se présenter au jugement du monde. Mais ce soir-là, Lysander pensait pouvoir tout affronter. Alors que la musique stéréo reprit dans l’Underground pour poursuivre la fin de soirée, il fit soudainement irruption aux côtés de son invité. Sans l’aborder, il accosta le serveur : « Jake, deux vodka-orange s’il te plait. Dosés comme j’aime. » Autrement dit, plutôt fort. Alors qu’on posait devant les deux hommes la boisson prête, Lys se tourna vers Peter. Il prit soin d’éviter ses yeux océan tandis qu’il l’harcela pour son opinion. « Alors ? T’as trouvé ça bien ? Mieux que ta première fois totalement erronée. » Dit-il avant de boire une longue gorgée de son alcool. La vodka brûla sa gorge mais c’était bel et bien la sensation qu’il recherchait. Il ne tenait pas en place, en témoignait son talon qui n’avait cesse de marteler le sol. En attendant que Peter ouvre la bouche, Lys laissa ses doigts noueux glisser dans ses boucles emmêlées. Il était heureux, oui. Jusqu’à quand ?
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    Re: junk of the heart △ lyser

    Sam 11 Juil 2015 - 4:01
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    Orientation & situation : Toujours bisexuel, toujours refoulé, toujours célibataire. Divorcé de Debbie Michaels, plaqué en 2020 par Lysander E. Foster.
    Métier/occupation : Romancier de renom et consultant sur le plateau de tournage de BLACK wives.
    Études & fraternité/sororité : Anciennement: critique littéraire & musicale à Entertainment Today (LA), peintre amateur. Pas d'études supérieures.
    Résidence : Luxueux penthouse (Downtown), où il réside actuellement avec sa fille, Kimberley Michaels
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    Ma tête se balance, de gauche à droite. C'est agréable, ici. Sa voix, d'abord. Elle est agréable, dans sa douceur solennelle et rauque. Son regard, également, est agréable. Je sais bien que ses iris sont perdus, là, quelque part dans la foule... Mais une partie de moi aime penser qu'il m'a vu, malgré tout. Ma tête se balance, de gauche à droite... Et son visage, également, est agréable. Tout, ici, est agréable. Tout, ici, m'est agréable. Je me perds, un peu, dans les vagues de sa voix. Un peu comme cette nuit, au Coachella, lorsque lui s'est perdu dans les vagues de mes draps, les vagues de mes bras, les vagues de mes émotions, les vagues de mes sensations... Vagues, mer, sea... Seaside? Ma tête se balance, de gauche à droite. Je me demande... Puis, je ne me demande plus. Je ne réfléchis pas, je ne réfléchis plus. Ma tête se balance, de gauche à droite, et ça me suffit, il me suffit, l'ici me suffit, le maintenant aussi.

    Seaside se termine, joue un nouveau morceau. Naive. Et moi, qui sourit, là, niaisement, dans la foule. Haha, ça y est. Il les pulvérise, tous ceux qui auraient douté... De lui, de son talent, de lui, de ses capacités... Et je me considère également des leurs, ses rares détracteurs... Bien que moi, il m'ait déjà pulvérisé, il y a maintenant bien longtemps, et pour bien d'autres raisons... Mon corps se balance, de gauche à droite... Et mes pieds, qui tapent, tapent, tapent le sol, au rythme de la musique, au rythme de la mélodie, au rythme de mon coeur, de... Oh, tout ça, toute cette euphorie.

    La chanson se termine, moi je retourne au bar. J'ai besoin de... Pfiou. Un remontant. Tout ça, tout ce bonheur, ce rush, cette euphorie, cette émotion... Qu'est-ce que j'ai bien fait de ne pas aller au cinéma ce soir! Le bruit n'est certes pas davantage apaisant, la chaleur, elle, pas moins étouffante... Mais encore une fois, cela m'importe bien peu: c'est, après tout, sa présence radieuse et rayonnante qui m'interpelle et c'était exactement pour cela que j'avais décidé de me rendre ici. Autant dire que j'ai été servi!

    Installé au bar, j'aimerais bien me commander un Mojito mais le serveur, trop occupé par la jeune fille au décolleté bien trop provocateur, ne semble pas empressé de venir me servir. Tant pis. Je suis de bonne humeur, il m'en faudra plus pour être vexé. Malgré tout, je ne peux m'empêcher de penser qu'il est hors de question que je laisse ma fille s'habiller comme celle-ci un jour. Non mais sérieusement, on dirait qu'elle sort tout droit d'une couverture de MAXIM ou de FHM... C'est tout simplement scandaleux! Rien que d'imaginer Kimberley vêtue de ça... Brrr. Non, je ne peux pas. Maintenant, il me le faut vraiment, ce mojito. Mais malgré tous mes signaux, le serveur ne semble pas vouloir me prêter attention. Bon, soit. J'aimerais bien lui rappeler que ce n'est pas parce que je n'ai plus vingt-six ans que je suis mort pour autant, lorsqu'enfin, il daignera regarder en ma direction. C'est alors qu'une voix, à ma droite, résonne dans mes oreilles... Et sans avoir besoin de me retourner, je sais presque instinctivement qui est cette personne qui se trouve maintenant à mes côtés. C'est dans l'intonation de sa voix, dans sa façon de parler. C'est dans le parfum qu'il porte, ce parfum si doux et léger. Deux vodka-orange...? Pourquoi pas. Moi, je ne me retourne pas. J'espère juste que ces cocktails enverront du lourd parce que ce soir, je ne suis pas venu pour plaisanter. Je suis content, tellement, tellement, tellement euphorique! J'ai l'impression que je dois célébrer quelque chose bien que je ne sois pas sûr de ce dont il s'agit, exactement. Mais bon, qui a réellement déjà eu besoin d'une bonne raison pour passer une agréable soirée? Je le mérite et c'est tout ce qui compte.

    Un verre est déposé devant moi et je le ramasse, sans hésiter un seul instant. Le porte à mes lèvres, en boit une gorgée... Puis, soupire, de soulagement. Ça désaltère, bien que faiblement. Ça pique, aussi, je plisse des yeux, grimace un peu... Et après, on me demande pourquoi je ne bois jamais de vodka! Mais bon, ce n'est pas trop mal non plus. C'est buvable et même, étrangement, agréable. Bien joué, gamin. Ce soir, il semblerait qu'il ne sait faire aucune erreur. Je me tourne alors afin de lui faire face, constatant au passage que ses yeux sont déjà plantés sur moi. Depuis combien de temps, exactement? Je ne sais pas. Mais cela n'est pas vraiment important. Tout ce qui compte, c'est qu'après tout ce temps, la personne qu'il regarde, ici et maintenant... C'est moi. Il me demande alors mon opinion et cela me fait plaisir. Une partie de moi avait peur qu'il ne s'y intéresse plus, passé un certain cap. Cela fait plaisir de voir que ce jour n'est pas – encore – arrivé.

    – Franchement... C'était super. Le cocktail est pas mal non plus, tiens. Vodka-orange... Qui aurait cru? Cette dernière interrogation m'est davantage adressée qu'à lui. Il faut dire que cela fait longtemps que je n'ai pas bu un cocktail. La dernière fois doit remonter jusqu'au divorce... Au moins. Il y a encore des moments où on sent une absence de technique mais ce n'était rien de trop flagrant et, dans le pire des cas, ça servait à accentuer la spontanéité et l'émotion de ta prestance. Nettement, nettement mieux qu'il y a un an. J'ajoute alors, en fin connaisseur. Puis, je lui dépose une légère tape dans le dos avant de lui sourire, chaleureusement. Je vais me répéter mais c'était franchement super. Je ne me fais pas de soucis pour ta carrière. C'est faux, mais cela n'est pas grave. Il verra bien, en temps et en heure, toutes les complications liées aux disciplines artistiques. En attendant, ce dont il a besoin, plus que tout, je pense... Ce sont des encouragements. Distraitement, mes yeux vagabondent, observant ses doigts qui, de façon hypnotisante, tourbillonnent dans ses boucles soyeuses. Exactement comme les miens l'ont fait, tant de mois plus tôt, lorsque nous étions encore deux hommes qui essayaient de s'apprivoiser sans y parvenir pour autant.

    Maintenant, moi, il m'a. Je ne me bats plus. Je suis prêt à concéder. Je lui souris à nouveau avant de le regarder avec des yeux mi-clos, me permettant d'admirer chaque détail de son visage que je ne vois jamais assez, à mon goût. Il a bien changé, depuis décembre, et ce n'est pas pour me déplaire. Je ne dirais pas qu'il est méconnaissable non plus... Mais il est bien changé, ça, c'est sûr et certain. Levant mon verre en sa direction, je lui déclare, chaleureusement:

    – Santé! Avant de trinquer mon verre contre le sien. Puis, je bois une nouvelle gorgée avec avidité, mon regard cherchant toujours le sien, essayant de s'emprisonner dans l'azure glacial de ses iris ensorcelées.

    Re: junk of the heart △ lyser

    Sam 25 Juil 2015 - 22:08
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    Le concert venait à peine de s’achever que déjà une autre atmosphère s’installait au sein de l’Underground. Dès qu’il avait quitté la scène, Lysander s’était débarrassé de sa veste de chanteur et musicien pour ne laisser que l’essentiel de l’être euphorique d’être près de ce spectateur de prestige. Un an plus tôt, il aurait rejeté tous les conseils professionnels de Peter, allant jusqu’à critiquer son appréciation de l’art musical. Désormais, il recueillait ses impressions avec impatience. Il n’osait imaginer si toutefois le quadragénaire n’avait pas passé du bon temps. Au moins, c’était le cas des autres et il suffisait de parcourir la salle des yeux pour remarquer que tout le monde passait une bonne soirée. Ce soir était la fin d’une ère, le dernier service qu’il avait rendu à son bar préféré de Los Angeles. Son label et son studio allaient bientôt ouvrir et les seuls revenus que Lys posséderait à partir d’aujourd’hui seraient le fruit de sa passion. Finis les petits boulots pour financer ses études. Finies les interminables heures de cours passées sur le campus, enfermé dans une ambiance scolaire qui ne lui correspondait pas. Il franchissait une nouvelle étape : celle où il était un adulte, indépendant financièrement mais aussi spirituellement. Et pour cause, l’absence de Lukah demeurait toujours aussi difficile. Des mois après, Lys avait opté pour l’option du silence et de l’indifférence. Il savait qu’il était aussi capable de replonger dès qu’on évoquerait le jumeau absent, la partie de lui qui resterait à jamais irrésolue. Alors que faisait Peter dans l’équation ? Pourquoi tenait-il tant à sa présence à ce tournant de sa vie alors qu’il s’était juré de le rayer de son avenir ? Pourquoi ses yeux continuaient-ils de le chercher, le matin et dans la nuit ? Pour une fois, Lysander avait laissé les questions à l’entrée. Comme les vêtements dont on s’allégeait aux vestiaires, il savait qu’il n’avait pas le droit de gâcher une nouvelle fois un instant de sa vie. Pour une fois, il se promettait d’être irréprochable et sage – dans les limites de sa personnalité bien entendu. C’est pourquoi il ne put s’empêcher de laisser sa verve prendre le dessus, afin de pousser Peter à utiliser la parole. Ce dernier était si silencieux, si placide. C’était des aspects de lui que Lys avait encore du mal à appréhender, parce qu’il était si habitué au répondant, à ce qu’on se confronte à lui. Peter n’affrontait personne puisque tout le monde le respectait.

    Quand ce dernier s’étonna du cocktail qu’il venait visiblement de découvrir, Lys haussa un sourcil. Il se retint de lui demander à quelle époque il était né ou même s’il avait été jeune un jour. Qu’avait-il expérimenté dans sa vie ? Ce qui s’était passé à Coachella, l’avait-il déjà expérimenté ? Les yeux dans son verre, le jeune homme sortit seulement de ses pensées après que Peter lui avait fait part de son opinion. Encore, Lysander le trouva trop objectif, trop professionnel. Comme lui qui ne quittait jamais son côté artistique, Peter était hanté par son passé d’écrivain et son présent de critique. Il jugeait la valeur de son interprétation dans la société et non d’une oreille sensible. Alors que Peter compara les deux concerts auxquels il avait assisté, Lys eut envie de le bousculer de l’épaule. Ne pouvait-il pas évoquer ses émotions ? Ce qu’il avait provoqué en lui ? Ce que les paroles avaient éveillé en lui ? Il poussa un profond soupir avant de se montrer simplement poli : « J’en doute pas non plus, merci Peter. » Il lui sourit bien qu’il fut légèrement piqué par la déception. Le compliment était trop informel pour lui, il aurait souhaité quelque chose de plus personnel. Il abandonna le sujet, ne préférant pas lui donner une nouvelle occasion de lui montrer qu’il se trompait à nouveau. Peut-être que durant des mois, il avait finalement nourri ses angoisses avec des interprétations faussées. Peut-être qu’au fond, Peter n’avait jamais rien ouvert à son attention – sinon son amitié. Son voisin leva son verre et Lys l’imita. Ils trinquèrent ensemble et l’étudiant siffla le reste de sa boisson d’une seule traite. Après tout, la vodka n’était pas faite pour être dégustée. « T’as pas le droit à plus de trois gorgées avec ça. Allez ! » S’exclama-t-il en poussant son index sur le fond de son verre pour le pousser à tout terminer à son tour. Peter avait du courage mais avait-il du culot ? Qu’en était-il de la fougue de l’être ?

    Une fois qu’il eut obtenu ce qu’il voulait, il poussa aussitôt les verres vides vers le serveur qui les remplit du même mélange. Dès qu’il retourna la tête vers Peter, Lys remarqua que ses yeux océaniques s’étaient égarés sur la tignasse qui occupait son crâne. Bien loin de la banane arrangée qu’il arborait il y a de ça plus d’un an, de grosses boucles lourdes avaient élu domicile, la pointe de celles-ci blondies par l’été. Avec cette pousse capillaire, il avait redécouvert les joies du naturel et il fallait l’avouer, Lys se sentait mieux sans ces artifices. « Tu aimes ? » Demanda-t-il spontanément, illustrant sa question en secouant légèrement sa tête de gauche à droite. Brutalement, il retrouva la sensation de ses iris glacées sur sa silhouette. Des éclats de souvenirs brûlants revenaient à la surface et furent responsable de cette ivresse grisante qui le submergea. Il était bien. Son regard traduisait comme toujours son état psychique et à présent, Lys n’était plus capable de le détourner du visage de Peter.  Accoudé contre le comptoir, il lui faisait face. Et si on remontait le temps ?
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    Re: junk of the heart △ lyser

    Ven 7 Aoû 2015 - 3:34
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    Son regard perçant est réellement séduisant. C'est la première réflexion que je me fais, d'ailleurs, lorsqu'il me fait l'honneur de le laisser s'arrêter, l'espace d'un instant, sur les traits de mon visage. Mes muscles, décontractés, se sentent apaisés par la douceur de ce bleu infini, électrique. Électrifiant. J'entrouvre mes lèvres, désireux de faire une remarque à ce sujet, avant de la refermer aussitôt, conscient que je serai bien incapable d'articuler le moindre mot. Je me ravise donc, préférant commenter sur la consommation que je suis avidement en train de découvrir, à défaut de pouvoir le découvrir lui, avec cette même avidité. Vodka... Jus d'orange... Cela semble à la fois être une idée des plus basiques et une idée de maître. Je n'ai jamais réellement tenté ce mélange. De mon époque, on fonctionnait essentiellement à coups de punch, après tout. Il y avait bien plus d'ingrédients qu'un simple jus d'orange, là dedans... Mais je devrais être bien placé pour savoir que parfois, la simplicité n'est pas un mal.

    En l'occurrence, cette soirée pourrait bien bénéficier d'un peu plus de simplicité. Pas de détours, pas de non-dits. De la sincérité, des impulsions, des paroles pensées, articulées, sans filtres ni réflexions. Oui, je crois que j'ai envie d'être simple, ce soir. Avec et pour lui. Tandis que je lui fais part de mon opinion critique et professionnelle, il semble plus intrigué par les contenus de son verre que par ce que j'essaie de lui communiquer. Je passe outre. Je me rappelle que ce soir, le mot maître, c'est la simplicité. Pas d'embuscades, pas de querelles. Je ne suis pas venu ici pour passer un moment désagréable, après tout. Simplement pour bénéficier un peu plus de sa compagnie. J'aimerais réellement pouvoir bénéficier un peu plus de sa compagnie un peu plus souvent, d'ailleurs. Le matin. Le midi. Le soir aussi, tant qu'à faire. Tous les jours de la semaine, lorsque possible... Pouvoir m'extasier de lui, de sa personne, de cette identité qui me marque tant. Il y a un feu dans sa personnalité qui me rappelle celui de la jeunesse. Une indignation farouche et féroce envers et contre tout, une rébellion intense et perpétuelle contre l'autorité et la contre indication. Sa témérité est souvent épuisante... Mais celui qui parviendra à proclamer, haut et fort, qu'il n'a pas une part masochiste en lui est loin d'être né. J'aime la présence de Lysander pour ce qu'elle a comme effet pour moi. L'excitation qu'elle éveille en mon pantalon. La nervosité qui emplit, se propage et noie ma gorge, mon coeur et le rythme de ma respiration. La colère, forte et irrépressible, inspirée par ses répliques récalcitrantes.

    Son soupir a pour mérite de faire retomber ce coeur qui, depuis qu'il s'est assis, n'a pas cessé de s'élever... Encore et toujours plus haut, porté par les espoirs de mes ambitions. Je n'ai pas grand chose à lui offrir, j'en suis parfaitement conscient. J'aurais simplement aimé que le peu qu'il me reste soit à la hauteur de ses attentes et de ses espérances. Dans une autre vie, peut être. S'il me remercie, la mélancolie de son regard trahit ces paroles qu'il n'ose pas me déclarer. Je ne le perçois que trop bien, ayant vu ce regard, un millier de fois par le passé, dans le reflet du miroir. Ce regard qui trahit, actuellement, les paroles que moi non plus, je n'ose pas déclarer. Ce regard qui dénonce les actions que je n'ose pas faire, par peur de me faire sèchement rembarrer. Derrière la barrière nacrée de son sourire, sa mélancolie frétille encore, cette mélancolie si omniprésente en lui qu'elle semble s'être entièrement fusionnée, figée, même, à son être, son identité.

    Nos verres s'entrechoquent comme nos corps auraient dû le faire, tant de mois plus tôt. Je fronce des sourcils, préoccupé. Est-il trop tard pour bien faire? Ou mal faire, de surcroît? Est-il trop tard pour me laisser librement sombrer dans les landes de mes pulsions, sans revenir en arrière, sans jeter un regard par dessus mon épaule, sans avoir la moindre trace de regret? Ses lèvres se perdent sur le rebord du verre. Pourquoi ne se perdent-elles pas sur moi, sur ce corps qui m'appartient; ce corps négligé depuis fort trop longtemps? Je n'ai pas le temps de ruminer bien longtemps car voilà que le diplômé se permet de hisser le verre, me forçant à en gober tout le contenu d'une seule traite. Je manque de m'étouffer de ce revirement de situation surprise, parvenant uniquement à sauver la situation de justesse au dernier moment, lorsque je me force à avaler ce qu'il me reste en bouche. J'aurais préféré qu'il me prévienne avant de faire ça, mais je ne dis rien. Je me contente de sourire, essuyant ma bouche avec mon avant-bras.

    – Tu ne perds pas le nord, toi. Je lui annonce, dans un rire. Les verres vides furent alors réapprovisionnés par le serveur, qui possède une belle chemise bleue. J'aurais bien aimé avoir une chemise comme ça, moi aussi. Je vais voir si je peux en trouver une dans les magasins, la semaine prochaine. En attendant, mes iris se permettent d'admirer la crinière du fauve, celui qui me plaît, celui que je désire domper, apprivoiser, caresser. Occupé à savourer cette vue délicieuse, mes gardes sont tellement abaissées que me voilà incapable d'être stupéfait par sa question. Niaisement, je me mets à sourire, comme un gamin de cinq ans qui rencontre sa maîtresse pour la première fois. À ton avis? J'ai le coeur léger et le sang chaud. Je me sens volage, volage, léger, en train de voler... Sa tête se remue de gauche à droite et je ris, avec euphorie. Je ramasse le verre de vodka-orange, le vidant d'une traite, cette fois-ci. Mes yeux, coquins, communiquent avec l'étincelle de malice qui rayonne dans les siens, une étincelle qui s'étale sur le reste de son visage comme un baume parfumé. Il y a peu de choses à ne pas aimer. J'ajoute alors, faisant signe au serveur de refaire une tournée vodka-orange au passage. Je ne sais plus trop quand Lys a eu le temps de vider son verre, je ne sais plus trop quand moi j'ai eu le temps de vider le mien, d'ailleurs, mais ce qui compte, je crois, c'est qu'ils sont vides alors qu'ils ne devraient pas l'être. Ma main s'oublie alors contre la sienne, mes doigts commençant à caresser les siens de façon intrigante. On t'a déjà dit que tu avais un charme exotique avec cette nouvelle coiffure? Je lui demande alors, enjoué.

    Re: junk of the heart △ lyser

    Lun 10 Aoû 2015 - 21:59
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    i fell in love on the seaside

    C’était puissant, exaltant. Les différends avaient-ils seulement déjà existé ? Comment Lys, lui si rancunier, pouvait-il se sentir aussi bien près d’un homme qui l’avait poussé au bord du précipice ? Quand est-ce qu’il saurait lui tenir tête ? Quand est-ce qu’il réapprendrait à vivre sans lui ? La réponse semblait de plus en plus certaine au fur et à mesure qu’il continuait de lui parler à ce bar. Jamais. On pouvait lui offrir toute la volonté du monde qu’il ne trouverait pas le courage d’écarter quelqu’un d’important pour son quotidien. Bien trop de gens s’éloignaient déjà sans qu’il ne l’ait voulu ou demandé. Et Peter ne fuyait plus. Il était là, avait assisté à sa performance scénique, avait été témoin de l’expression de cette passion qui le dévorait depuis son plus jeune âge. Il était là et il semblait avoir laissé au placard ses morales paternalistes et ses expériences d’adulte. Il n’était plus qu’un homme parmi tant d’autres mais un homme que Lys avait néanmoins élu. C’était lui et pas un autre. Cette idée se frayait encore difficilement un chemin jusqu’à son esprit alors qu’elle avait déjà gangréné son cœur depuis de longs mois. Cette vérité ne franchirait jamais le seuil de sa bouche si toutefois elle serait évoquée par son regard clair. C’était les personnes les plus franches et les plus expressives qui étaient finalement les plus secrètes et Lysander apprenait peu à peu à garder pour lui des faits et des actes trop risquées pour qu’il n’y laisse pas sa peau. Il ne serait pas le seul à se livrer ce soir et si Peter n’était pas capable de le faire en chanson, il s’exécuterait certainement après quelques verres. Il l’incitait à finir ses verres dans le temps imparti. Loin de lui le désir de saouler et duper sa lucidité, il lui enseignait juste l’art d’être libre et avide d’ivresse. L’ivresse de la vie, du plaisir et de l’investissement total. Une quête infinie dans laquelle le jumeau Foster s’était jeté depuis son adolescence, au grand damne d’un double résolument plus raisonnable. Peter obéissait, l’air non moins satisfait de sortir de sa zone de confort. Lys affichait un sourire triomphant et légèrement prétentieux : « Tu sais que j’obtiens toujours ce que je veux. » Il croisa ses bras sur le comptoir pour mieux l’observer en détail. « Et je veux que tu t’amuses après ce bon concert. »

    En tout cas, Lys savait que le départ de Peter signifierait la fin de sa propre soirée. Il n’avait pas envie de s’amuser autrement, avec quelqu’un d’autre. Peter était son ivresse, désormais. Et enfin, il le décevait plus. Le quadragénaire lui rétorqua de deviner sa réponse. Il croyait la lire dans ses iris océan. Ca lui plaisait. Alors qu’il avait souvent caractérisé son style 60’s et sa coiffure désuète d’une apparence stéréotypée, il semblait plus séduit par ce retour aux sources. Les yeux pétillants, Lys vida le verre au même moment que Peter, pressé d’en reprendre un nouveau. Chaque verre paraissait éveiller un Peter qui l’ensorcelait, un Peter enfoui qui était celui qui l’avait fait chavirer. Il l’avait rendu fou avant qu’il ne le rende cinglé de rage. Sa présence l’avait longtemps électrisée avant qu’elle ne finisse par l’étouffer. Ce n’était plus un Peter passé à qui il adressait la parole mais un nouveau Peter. Celui qu’il aimerait ne voir jamais remplacer par cet alter-égo prudent et trop rationnel. Lysander se pencha un peu plus dans l’espoir de humer son odeur, mélange embaumant de parfum d’homme et d’odeur corporelle décuplée par l’alcool. Tout en commandant une nouvelle tournée, il lui répliqua enfin qu’il dépréciait peu de choses chez lui. Physiquement du moins, interpréta l’étudiant qui avait conscience qu’il y avait bien des aspects de sa personnalité qui agaçaient. Il laissa échapper un petit ricanement satisfait avant de parcourir circulairement la pièce. Hormis le serveur qui les zyeutait de temps en temps, guettant la prochaine commande, tout le monde vaquait à sa soirée. C’était ce que recherchait Lys, une bulle qui les couperait du monde. « Et moi j’aimerais bien que tu jettes à la poubelle ce rasoir. La barbe plaît, surtout chez les vieux. » Taquina-t-il, tout en suggérant une de ses propres préférences à son égard. Il aurait très bien pu le relooker, le rajeunir de dix ans avec de nouveaux vêtements et une nouvelle coupe, mais Peter s’y était toujours refusé. Il fallait croire qu’il tenait à son look de papa snob.

    Les verres arrivèrent et la main de l’homme se posa sur la sienne. Ils étaient enfin sur la même longueur d’onde. Leurs regards échangeaient les mêmes émotions, les mêmes sensations et les mêmes desseins. Enfin, Lysander se sentit sur un pied d’égalité avec monsieur Michaels. Et l’attention de celui-ci était entièrement concentrée sur sa personne : que demander de plus pour flatter l’égo blessé du jeune homme ? Il le laissa faire quelques instants avant de retirer sa main, simplement pour s’emparer de la boisson. « Mon accent a toujours entretenu cet exotisme. » Ajouta-t-il, laissant au ton de sa voix le soin de rappeler d’où il venait. « Mes cheveux ne sont que le reflet de ma personnalité. » Une personnalité qu’il était prêt à laisser éclater et à assumer. Une nouvelle traite pour eux deux. Cette nouvelle gorgée provoqua une nouvelle bouffée de chaleur et en Lys, l’envie d’établir un contact au-delà des mots. « Et si on partait d’ici ? » La question était brutale mais claire. Il voulait les sauver des conventions sociales, les libérer de ses carcans dans lesquels ils s'enfermaient malgré eux.
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    Re: junk of the heart △ lyser

    Lun 10 Aoû 2015 - 22:59
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    Orientation & situation : Toujours bisexuel, toujours refoulé, toujours célibataire. Divorcé de Debbie Michaels, plaqué en 2020 par Lysander E. Foster.
    Métier/occupation : Romancier de renom et consultant sur le plateau de tournage de BLACK wives.
    Études & fraternité/sororité : Anciennement: critique littéraire & musicale à Entertainment Today (LA), peintre amateur. Pas d'études supérieures.
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    Il veut que je m'amuse. Mon sourire, charmeur, essaie de lui faire comprendre que c'est déjà le cas. Avec lui, je ne peux que m'amuser, lorsque je suis comme ça... Lorsque j'ai un peu bu... Pas trop non plus, hein. j'ai encore toute ma tête... Enfin... Je crois... Il est tellement beau...

    Mes yeux se perdent distraitement sur lui, son visage, son identité, tandis que je commence à m'imaginer des choses. Mes désirs se matérialisent et se concrétisent dans mes songes, au fur et à mesure que l'alcool se fraye un chemin dans mon système. Bientôt, il m'aura probablement contaminé le cerveau... Il est tellement beau... Mon ébriété lubrique prend le dessus ce soir, après tant de mois de contrôle et d'abstinence. La douceur de sa sensibilité, ses traits à la fois brutaux et tendres, me donnent envie d'aller plus loin, encore plus loin qu'auparavant. L'alcool me déprive de mes sens et de ma raison; l'alcool retire mes inhibitions, me fait perdre pied, complètement. Mon dieu, je crois que j'ai un peu trop bu...

    J'ai envie de faire l'amour, j'ai envie de faire l'amour, je le sens bien que ça se durcit, en bas... Je ne suis plus marié, moi, hein...? Oui, oui, j'ai divorcé, je m'en souviens maintenant... On commande encore un cocktail, je bois encore, cul sec, encore... Son visage se rapproche, son souffle chatouille ma nuque et ça se durcit encore plus en bas, bordel mais ce pantalon est peut être trop serré en fait... Je lui avoue qu'il n'y a que peu de choses chez lui que je n'aime pas, laissant alors ma main s'arrêter au dessus de la sienne. Je caresse chaque doigt, chaque articulation, chaque phalange, instinctivement. Ça durcit toujours, ça commence presque à faire mal tant le désir est ardent et la rigidité, elle, palpable. J'ai envie de saisir sa main et de la faire glisser sous le comptoir, vers ma braguette, vers mon pantalon. J'ai envie qu'il puisse toucher, découvrir, sentir, cet effet qu'il me fait. La lumière m'aveugle, qui a allumé le soleil? Ah non, merde, en fait c'était juste la lumière. Attends mais le soleil il est où, alors...? Ah oui, on est pas dehors, c'est vrai. Ou alors... C'est la nuit?

    Il me dit qu'il aimerait bien que je jette le rasoir à la poubelle. J'hésite entre tirer la tronche ou sourire, amusé. Allez, au diable l'avarice, on va sourire, parce que je ne sais plus vraiment trop ce que je fais alors pourquoi pas? Alors si j'ai bien compris, quand je suis rasé, tu ne veux plus de moi? Je lui balance un sourire maladroit, venu se placarder sur mes lèvres comme ça, en secret. Je suis tout aussi viril et sexy sans, tu sais? Je souris, bêtement cette fois-ci. Si, si, je te jure, je suis sûr que je peux te faire vibrer. Comme mon sexe qui vibre dans mon pantalon, oui, oui, parfaitement, tu as bien entendu. Je n'ai pas encore écrit de scène coïtale dans mon nouveau roman, tiens, peut être que je devrais? Le sergent Narkis peut bien avoir une vie sexuelle, non? Comme ça, Lysander aura une vie sexuelle avec moi et tout le monde sera content. Enfin... Je crois...

    Nos regards se croisent et je ne fuis pas, je ne fuis plus. Je tiens trop à lui pour fuir je crois. Putain, je me demande pourquoi je ne bois pas plus souvent, je crois que je suis moins con quand je bois en fait, je ne fais pas n'importe quoi, tout a tellement plus de sens, et même lui il me semble plus censé, beaucoup moins hystérique, beaucoup plus séduisant quoi. Mes doigts continuent de caresser les siens, à défaut de pouvoir caresser autre chose. Ça fait longtemps que j'attends ce jour, en fait, mince, je m'en rends compte que maintenant. Combien de fois j'ai fantasmé sur lui, déjà... Euh... Un million? Une infinité? Je ne sais pas trop mais je me souviens bien de tous ces réveils où j'étais dur comme un cheval et où je transpirais de partout en pantelant, comme si on y avait été toute la nuit...

    Ah, toute la nuit...

    On peut s'y mettre pendant un mois, là, histoire de rattraper l'année qu'on a perdue? Non, vraiment, ce serait cool parce que là je suis tellement rouillé que ça commence à faire mal, je crois que je suis endolori même. Sa main se relève alors et si la mienne la libère, c'est pour faire pareil, attraper ce dernier verre, me donner un peu plus de forces et mettre davantage de chances de mon côté. Hors de question que je me dégonfle au dernier moment quand même, hein? Je vais le faire gémir toute la nuit, cette fois-ci, c'est décidé, et il va jouir, oh bordel il va tellement jouir je crois bien qu'il ne s'en remettra jamais en fait. En fait cette boisson c'est complètement dégueulasse, non? Je m'en rends compte quand j'en bois une autre gorgée. Ce que je ne ferais pas pour tirer mon coup, moi... Enfin, non, c'est plutôt ce que je ne ferais pas pour lui, avouons le. Il me rend complètement fou j'en ai marre pourquoi il ne peut pas juste accepter que je le veux depuis tout ce temps sans poser de questions il est complètement chiant avec son hystérie à deux balles. Cul sec, encore, je grimace, je repose le verre dans un choc cinglant, c'était franchement dégueulasse, j'espère qu'il est content, on va aller quelque part j'espère et alors je pourrai lui faire goûter à quelque chose de vraiment bon, franchement, vingt ans d'expérience je doute qu'il va cracher dessus, hein. Il me parle de son accent et de son exotisme, je m'en fous, je m'en fous, c'est moi qui ai chaud là, j'ai besoin de lui et de son sexe, pas de ses paroles qui ne me touchent pas autant que ses mains pourraient le faire... Ses cheveux ne sont... Ouais, en fait, je crois que je vais arrêter de suivre avant de me perdre, je préfère me perdre dans ses yeux parce qu'il est tellement beau ce soir c'est fou je crois qu'il n'a jamais été aussi beau en fait. Ou alors c'est la vodka? C'est joli aussi la vodka. Ahaha je suis tellement génial je comprends pourquoi Debbie voulait plus de moi maintenant elle savait qu'il me fallait autre chose, quelqu'un de plus jeune, qui me comprendrait mieux... C'était pour ça hein? Je lui demanderai demain, j'en aurai le coeur net. Ma tête est un peu lourde ohlala c'est pas évident parce que je ne sais plu trop ce que je veux... Ah si attends, je voulais qu'on fasse des choses sexy c'est vrai. « Et si on partait d’ici ? » Ah bah enfin, c'est pas trop tôt! Je me frotte le nez, parce que il a chaud lui aussi, mon dieu j'espère qu'il est pas tout rouge ça le fait pas de ressembler à Rudolphe le cerf en plein milieu d'un jeu de séduction.

    – Oui, partons. J'acquiesce alors avant de fouiller dans la poche de ma veste et de sortir le premier billet que je vois. Je cligne des yeux, j'essaie de le rendre moins flou, quand même. 100$? Ah non quand même pas ça ne va pas là n'exagérons rien. Alors je le range et je fouille encore. J'en ressors un autre. Ah bah non c'est le même en fait, haha... Bon, je vais le ranger dans l'autre poche. Lorsque je trouve enfin un billet de 50$, je le pose sur le bar, fièrement. Et gardez la monnaie! Que je m'exclame avant de me lever et d'attendre mon compagnon. Il ne m'a pas dit où on va mais c'est pas grave parce que je sais exactement où on part: on part pour faire l'amour. On sort alors et on marche un peu dans la couverture rassurante de la nuit et puis je le regarde et je ne vois rien que ses yeux pétillants et il est tellement mignon que ça m'attendrit et du coup je peux pas me retenir ou résister plus longtemps alors je m'arrête et je le plaque contre le mur et je laisse mon visage tomber sur le sien et mes lèvres dévorer les siennes et mes dents mordillent un peu sa lèvre du bas et ma main gauche tient son visage et ma main droite se ballade un peu, frotte vigoureusement sa cuisse, sa jambe, son pantalon, parce que je veux l'exciter ah bah en fait c'est dur pour lui aussi ahahahah qui aurait cru? Ah bah non je suis con on va faire l'amour ça veut dire qu'il en avait un peu envie non? Je ris un peu et je plante mon regard dans le sien et je souris et j'arrête de l'embrasser et cette fois-ci je souffle avec sensualité – enfin je crois – Tu sais que tu es incroyablement irrésistible? Dans le genre où j'ai presque envie de te prendre ici et maintenant en fait, je l'avoue. Je souris parce que je me dis que je suis tellement romantique qu'il doit me trouver vieux-jeu et ringard. Mais bon, il m'aime comme ça, je crois. Il faudrait qu'on se trouve un hôtel rapidement quand même, ce serait dommage qu'on attrape froid si on est obligés de le faire dans la rue. En plus j'ai ma carte de crédit sur moi je crois.

    Re: junk of the heart △ lyser

    Mer 19 Aoû 2015 - 14:49
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    Le cœur de Lysander préparait les tambours. Les percussions de son corps étaient de nouveau prêtes à jouer alors que Peter se montrait plus taquin que jamais. Désinvolte, spontané et presque drôle. Avait-il déjà seulement été ainsi ? S’était-il déjà permis de sortir de son uniforme de père de famille et d’homme sérieux ? D’aussi loin qu’il le connaissait, l’étudiant n’en avait pas le souvenir. Enfermé dans ses responsabilités, c’était avec véhémence et fracas qu’il avait tenté de l’en extirper. Cette persévérance bornée et vaine à le faire devenir ce qu’il n’était pas avait provoqué tant de souffrance, tant de violence l’un envers l’autre. Cependant, Lys ne parvenait pas à ressentir des regrets. Lorsqu’il regrettait quelque chose, il se gardait déjà de le dire. Mais c’était surtout qu’il en avait besoin. Il avait besoin de passion, de colère, de turbulence dans sa vie. Certains se sentaient exister par la fête, par le sexe, par le travail ou par l’alcool ; lui ne sentait son cœur battre et le sang filer dans ses veines que lorsqu’il se confrontait à quelqu’un. Il fallait que ça fasse mal pour exister, il devait avoir mal pour pouvoir se targuer de s’être relevé. Peut-être qu’au final, toute la rivalité qu’il avait créée, toutes les tensions dont il avait été l’instigateur menaient enfin à ce moment-là. Peut-être que sans ces crises d’hystérie et sa susceptibilité maladive, ils n’auraient jamais été aussi proches. Maintenant, là tout de suite, Lysander se félicitait. En plus d’être aux côtés d’un Peter dont le charme explosait le plafond, il était certain d’être enfin l’auteur de ce changement radical. La vodka était une alliée indubitable mais elle ne faisait qu’exacerber des attitudes et des idées déjà présentes. Le quadragénaire s’offensait enfin. Il se défendait enfin d’être quelqu’un de séduisant, quelqu’un qui pouvait aisément faire succomber son voisin aux cheveux bouclés. Il revendiquait pouvoir le faire vibrer, même imberbe. Ce à quoi Lys eut envie d’acquiescer mais il préféra préserver une part de mystère. Il avait comme le pressentiment que les suggestions et les sous-entendus allaient bientôt avoir leurs réponses. Il se contenta ainsi de lui adresser un sourire en coin, de ceux dont on ne doute pas la signification. Tu verras.

    La désinhibition se poursuivit et les verres ne se comptaient plus. Ils seraient offerts ce soir, en l’honneur de son départ bien mérité. De longues heures de travail avaient été effectuées ici, ponctués de retour à la maison au petit matin et de litres de sueur écoulés. Il y avait eu des bons moments comme des plus difficiles. Plusieurs fois, on lui avait remonté les bretelles parce que le fils Foster avait toujours eu du mal avec l’autorité. Les règles, il savait les respecter quand elles s’avéraient indispensables mais il détestait qu’on lui donne des ordres ou qu’on le réprimande comme un enfant. Sitôt que Peter avait cessé de faire ces deux choses-là, tout allait pour le mieux. Il pouvait boire autant qu’il le voulait, il pouvait même se mettre sa plus grosse gueule de bois, Lys était prêt à s’occuper de lui. Après des mois derrière le comptoir, il avait appris à savoir quels alcools il fallait privilégier pour espérer garder un tant soi peu de lucidité. La vodka faisait partie de ceux-ci mais de toute évidence, Peter voulait abandonner toute raison ce soir. Ses iris claires traduisaient la même volonté de n’être que deux, de s’échapper du brouhaha ambiant de l’Underground. Pour apprivoiser ce nouveau Peter, Lys avait besoin d’être seul face à lui. Il voulait prendre toute la liberté qui lui était offerte et son entourage jugulait encore son comportement et ses réactions. L’orchestre était prêt à jouer mais il ne manquait plus que son chef maestro pour donner le ton. Lysander s’en remit complètement à l’homme à ses côtés quand il lui proposa de quitter les lieux. Il ne supporterait aucun refus de sa part. Ses yeux parlaient trop pour lui pour qu’il s’essaie une nouvelle fois aux mensonges. Les cartes étaient sur la table, Peter n’avait plus qu’à donner le top départ.

    Partons. Oui, partons très vite avant que le charme ne s’évapore. Partons avant qu’ils ne réalisent l’un comme l’autre qu’ils étaient en train de baisser les armes. Partons avant que Lysander ne comprenne qu’il tirait un trait définitif sur ce qu’il était. Au-delà d’un job plutôt mal payé, c’était une identité qu’il laisserait derrière lui. Il ne put protester lorsqu’un billet fut posé sur le comptoir puisque déjà Peter se dirigeait vers la sortie. Sans prendre le temps de faire les au revoir, Lys accorda un simple signe de la tête vers le serveur qui le salua brièvement. Il aurait tout le temps de revenir plus tard. Pour l’heure, ce n’était que lui. Il s’aventura dans l’air frais de la nuit. Cette atmosphère nocturne le fit brutalement comprendre qu’il avait eu très chaud dans les locaux. La présence exaltante de Peter avait augmenté sa température corporelle. Et les quatre murs de l’Underground semblaient avoir figé un désir fulgurant qui brûla en lui, sitôt qu’ils étaient sortis. Putain, qu’allait-il faire ? A peine avaient-ils fait quelques pas que Peter le coinça contre le mur le plus proche pour l’embrasser. Lys n’eut pas le temps de vérifier si personne ne les regardait car déjà, il attrapait son visage à deux mains pour dévorer ses lèvres. Son palpitant se consumait désormais au même titre que son corps qui réclamait aussitôt le contact de celui de Peter. C’était donc ça qui avait animé leur conversation jusqu’ici. C’était donc pour ça qu’ils avaient été si aimables l’un envers l’autre. Ils se voulaient ardemment et visiblement, Peter ne cherchait plus à combattre cet appétit. Contre ses lèvres, il étouffait et sous sa main baladeuse, il mourait. « Peter. » Parvint-il à articuler, sans se séparer de lui pour autant. Ce dernier s’arrêta seulement pour lui dire clairement qu’il avait envie de lui, qu’il ne tiendrait pas jusqu’à un endroit plus discret. Lys se liquéfia sur place et dut rassembler toute son énergie et sa volonté afin de les inciter à aller ailleurs. « T’as intérêt à marcher vite, alors. » Il empoigna son tee-shirt et l’entraina vers le trottoir, décidé à trouver un hôtel convenable qui saurait abriter leurs ébats. Il ne pouvait décemment pas le ramener dans sa chambre, à la villa des Phi. C’était trop tôt, trop risqué.

    Avec ferveur, il poussa la porte tournante d’un hôtel trois étoiles. Il accosta le réceptionniste d’une voix plutôt hautaine qui trahissait son impatience. « Une chambre double avec un canapé pour que je puisse dormir. » Un mensonge bien sûr. Tournant aussitôt le dos à l’employé, Lys laissa Peter dégainer une nouvelle fois son argent. Il ne réfléchissait plus, il n’avait qu’une hâte, c’était d’atteindre l’étage qu’on leur indiquerait. Sans l’attendre, il se faufila dans l’ascenseur et plaqua son dos contre le mur, appuyant négligemment sur le bouton qui ouvrait la porte. Ses yeux bleus fixaient intensément l’homme qui s’apprêtait à le rejoindre. Vite.
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    Re: junk of the heart △ lyser

    Sam 29 Aoû 2015 - 20:42
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    Métier/occupation : Romancier de renom et consultant sur le plateau de tournage de BLACK wives.
    Études & fraternité/sororité : Anciennement: critique littéraire & musicale à Entertainment Today (LA), peintre amateur. Pas d'études supérieures.
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    Il m’appelle et je... Attends, non, il fait ça pour m’arrêter ou pour continuer? Je ne sais plus trop mais je m’en fiche un peu... Un peu... Peu? Petit peu. J’adore son odeur, il sent tellement bon c’est incroyable je ne sais pas pourquoi je n’ai jamais remarqué son parfum, si unique, si sucré avant. En tous les cas il peut appeler autant qu’il veut je ne m’arrête pas moi hein, pas maintenant attends ça fait tellement longtemps qu’il me fait attendre ce... Ce... Ce petit fripon! J’en ai marre moi d’attendre, de m’abstenir, d’être en manque, comme ça, depuis si longtemps, j’ai juste envie de lui faire l’amour c’est pas bien méchant en plus alors je devrais avoir le droit de le faire non? Enfin sauf s’il ne veut pas, après c’est du viol et je ne suis pas un violeur moi je crois je suis même sûr. Il est tellement irresistible en même temps il me rend ... Malade, dingue, fou, fou, fou, fou, oui, fou!

    – Lysander... Je colle mes lèvres contre son front avant d’appuyer mon menton sur son crâne touffu si doux et moelleux comme un fondant au chocolat! Depuis un an, tu fais tout pour me rendre fou et ça a marché! Je suis fou, fou, fou de toi, tu comprends? Je lui demande, à moitié (enfin, complètement0 dans les vappes. Je tiens son visage entre mes mains encore. Elles sont si belles ses joues quand elles sont un peu rugueuses comme ça avec la barbe c’est tellement attirant mais attends pourquoi ça m’attire la barbe en plus, j’adore la peau douce de Debbie et... Ah oui c’est Lysander c’est vrai c’est pour ça que j’adore tout en fait, parce que c’est Lysander... Lys... Mon Lys...? Ce soir c’est le mien, j’en ai rien à faire des autres, il m’appartient, je l’ai mérité après tout ce temps, au moins pour une nuit, allez Lys viens jouer avec moi on a faire de la musique ensemble tu vas voir. Une belle symphonie, oui oui.

    Je lui révèle alors avoir du mal à me retenir de lui arracher ses vêtements ici et maintenant parce que bordel de merde il est tellement beau et je m’imagine déjà en train de le faire gémir et je suis sûr qu’il aura des petits soupirs absolument délicieux et que ce sera tellement génial à entendre, vraiment de la musique, j’adore sa voix ça me subjugue comme un chant de sirènes et ... Allez, chante pour moi, Lys, chante, chante, chante et danse, danse, danse, ce corps, le corps qui est tiens, enfin, ton corps quoi, je veux le voir bouger, se mouvoir, se plier, se cambrer, frissonner, sous mes caresses, mes doigts, mes baisers et... Ah putain il faut que j’arrête d’imaginer les trucs je suis en train de mourir sur place d’anticipation. Il me dit de marcher vite, je marche vite, je vais marcher plus vite encore que n’importe qui sur terre ce soir et j’hésite même à courir tellement je suis excité parce que je vais lui faire l’amour enfin et que j’ai bu un peu et que c’est trop génial j’ai l’impression que tout va bien dans le monde et j’ai envie de rire et c’est bizarre que j’ai arrêté de boire il y a quelques années parce que c’est super agréable l’alcool surtout quand c’est mouillé.

    – Tu es encore plus irressistible qu’une assiette de spaghettis! Je lui déclare amusé. C’est irresistible les spaghettis non? Je trouve ça irresistible moi enfin je me trompe peut être après je ne sais pas. Il me traine derrière lui et j’ai envie de lui demander si on va aller faire l’amour mais je crois que oui alors je ne dis rien parce que c’est comme Orphée et Eurydice, si je me retourne il disparaîtra je suis sûr et je ne veux pas qu’il s’en aille je veux le voir tout nu moi.

    Il pousse la porte et je le suis et ah il fait chaud ici quand même je souffle un gros coup parce que il fait vraiment plus chaud que dehors c’est abusé pourquoi il fait aussi froid la nuit à Los Angeles c’est... Non c’est inhumain, voilà, un peu comme sa coupe de cheveux, comment il peut s’attendre à ce que je puisse lui résister avec une coupe pareille quoi? En fait il est vicieux il fait exprès c’est de sa faute il fait tout pour me faire succomber depuis le début, j’en suis sûr j’en suis persuadé, et je m’en fiche en plus parce que ça a tellement bien marché que je suis ici et qu’on va faire l’amour. En plus il ne va pas tomber enceinte donc c’est encore mieux, enfin je crois, c’est bien un homme donc il ne devrait pas tomber enceinte, ça me semble logique. Je suis tellement perdu dans mes histoires parfois que je ne sais plus ce qui est fiction et ce qui est réalité. Et si c’était un rêve ou juste moi qui écrit l’histoire de Peter et Lysander dans un hôtel? Dans tous les cas, rêve ou réalité, autant en profiter. C’est quand même génial que plus personne ne s’intéresse à ma carrière, je peux faire ce que je veux dans ma vie personnelle maintenant et c’est moi le grand gagnant en fait.

    Il demande une chambre double et un canapé et je le regarde un peu confus... Et... Et l’alcool alors? Il faut de l’alcool, plein d’alcool, pour fêter ça et arroser ça et je veux lui faire couler du champagne dessus et boire dans son nombril si ça se fait encore ça et boire et boire et boire toute la nuit je ne veux pas que la nuit se termine et tant que je bois elle ne se terminera pas si je me souviens bien.

    – Et si... vous... Pouvez déposer une bouteille de... Euh... Champagne! Oui, deux bouteilles, non... Trois bouteilles! Et une de vodka, ce serait... super. Ah et trois bières aussi, Budweiser ou Heineken... C’est les deux meilleures... En bouteille uniquement par contre.


    J’ai la tête qui tourne et puis c’est tellement difficile de parler on dirait que ma langue c’est comme une gomme ou de la pate à modeler elle ne veut pas fonctionner correctement et ça m’agace j’ai l’impression que tout ce que je dis c’est “bla bla bla blablabla bla” et ça sonne ridicule. Je sors alors ma carte platinum avant de la lui tendre et je me trompe deux fois en rentrant le code mais la troisième fois ça marche alors je souris comme un taré. On a une chambre donc ça veut dire que c’est cette nuit que ça va se passer, après tout, non? Et comme au Coachella en plus. Et il a demandé un lit double hein... Je crois... Mais... Non, attends... Je me retourne pour lui parler juste à temps pour voir que sa tignasse brune disparaît à travers un mur mais... Attends, mais... Mais ce gamin, il faut que quelqu’un l’arrête il bouge trop vite pour moi ça craint là. Je marche aussi rapidement que possible vers le mur et je me rends compte qu’il est creux... Ah en fait c’est un ascenseur, ok, Lysander n’est pas encore le passe-muraille c’est bon à savoir ça veut dire que je ne vais pas avoir des problèmes de contact avec lui parce que je compte bien le toucher de partout quand même. Les portes se referment alors et je suis debout à côté de lui mais je ne peux plus tenir alors je commence à m’approcher et à lui mordiller l’oreille et à faire quelques bisous dans mon cou parce que ce n’est pas juste que ce ne soit que moi le fou j’aimerais bien qu’il soit fou aussi moi c’est pas juste sinon. C’est donnant-donnant entre lui et moi, non? Il m’avait dit que c’était donnant-donnant une fois. Même si ce soir je peux bien tout lui donner, tout donner... Donner... Ça ne me déplaîrait pas je crois, au contraire, c’est même mieux pour moi, j’ai l’habitude d’être généreux, avec... Enfin, j’avais... Avec... Debbie...? Debbie... Mais non je m’en fiche de Debbie elle n’a pas de barbe elle n’est pas beau elle est belle c’est pas pareil et ce soir elle n’existe pas ça fait un moment qu’elle n’existe pas.

    – Tu ne vas quand même pas dormir sur le canapé... Si...? Je lui murmurre avec impatience pressante dans l’oreille en continuant de l’embrasser dans le coup. Je croyais que tu voulais dormir avec moi... Petit coquin... Je murmurre en enroulant mon bras droit autour de sa taille. On pourra rien faire s’il dort dans le canapé après tout, sauf si je dors dans le canapé aussi mais ce sera assez grand...? Les portes se rouvrent alors, balayant mes doutes avec une nouvelle prise d’euphorie captivante tandis que je le tire derrière moi, un sourire béat sur les lèvres. Les murs commencent à tourner un peu je crois et la clé n’est pas la bonne parce que la serrure ne veut pas rentrer dans la clé et j’essaie de la tourner mais ça ne fait rien. Et après il met sa main sur la mienne et il tourne la clé dans l’autre sens et ah oui tiens il y avait un autre sens il est tellement intelligent. Il rentre et je rentre derrière lui et je ferme la porte et j’appuie sur l’interrupteur pour allumer la lumière et je ne regarde même pas la chambre parce que je le regarde lui et ses grands yeux bleus qui est tellement beau comme son voix et sa yeux est beau et beau... Beau... Beau... Je m’avance vers lui et c’est tout ce que je peux penser: beau beau beau tellement beau.

    – Viens là, petit chenapan. Je suis en train de sourire ça se voit pas que je souris comme un idiot? Et je m’approche de lui en souriant encore et j’attrape à nouveau son visage et je l’embrasse et c’est tellement bon et c’est tellement normal et ça semble tellement correct et sincère et vrai et il n’y a que ça de vrai, en fait, lui, moi, nous... Je le fais reculer, je ne sais pas trop où mais je crois que c’est vers la chambre et à un moment je crois que je l’ai fait rentrer dans le mur et j’ai peur que ça s’arrête du coup mais il ne s’arrête pas et je ne m’arrête pas et rien ne m’arrête et puis derrière tout d’un coup il y a le lit et je le pousse dessus et il sourit alors je souris aussi et...

    – Je ne sais pas comment j’ai tenu... Aussi longtemps... Je lui avoue alors avant de me laisser tomber sur lui et de l’embrasser encore... Tellement beau, intelligent, intimidant, excitant, attirant... Lysander, Lysander... Mes mains caresse tes fesses, enfin je crois que c’est tes fesses, mais j’aimerais bien que tu me caresses moi je crois.

    Re: junk of the heart △ lyser

    Jeu 10 Sep 2015 - 14:43
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    Lysander avait refoulé ce moment tant de fois, il avait tant rejeté encore et encore l’attirance qu’il éprouvait pour Peter et toutes les conséquences qu’elle allait engendrer que ce soir-là semblait plus réel que jamais. Il ne rêvait pas cette fois, emporté par des fantasmes d’adolescent. Il ne s’imaginait pas le pire, convaincu que tout cela finirait mal. De toute façon, toutes ses relations quelles qu’elles soient finissaient de façon dramatique, c’était l’essence même de ces relations avec les autres. Mais cette fois-ci il était prêt à la faire durer, à ne pas la laisser filer tant qu’il ressentirait toujours cette dépendance oppressante à ses côtés. Il avait besoin de cet homme, de ses bêtises enivrées, de la maturité de ses gestes et de l’expérience de son corps. Il savait que l’alcool appuyait les dires déplacés du quadragénaire, l’aidait à exprimer maladroitement ce qui était resté bloqué dans son esprit d’adulte. Peut-être demain la lucidité serait plus douloureuse mais qu’importe, il était prêt à être stupide pour deux. Lys avait toujours pris l’initiative quand les autres hésitaient, commettant les erreurs à la place des autres. Ca ne le dérangeait pas de se tromper, d’avoir tort bien qu’il fut persuadé que cela était rare. Là ça n’était plus une question de vérité ou de mensonge, de raison ou d’erreur mais bel et bien de courage. Ce soir-là, il se tenait fièrement comme le plus courageux des deux, poussant la porte d’un hôtel alors qu’ils auraient pu être surpris par n’importe quelle connaissance de la métropole californienne. On apprenait rapidement un fait concernant Los Angeles : la ville était aussi grande que les connaissances nombreuses et chacun croisait toujours quelqu’un qu’il connaissait, même à l’autre bout de ses repères. Mais il s’en foutait. Une fois de plus, il sauva les apparences en demandant deux couchages alors qu’ils comptaient bien partager la même. Une certitude qui fut confirmé au regard étonné de Peter. N’avait-il pas compris depuis le début ? Si Lys cédait à cette tension sexuelle, à cet attrait irrésistible qui les avait liés depuis le début, ce serait une histoire qui resterait entre les deux hommes. Il ne sacrifierait pas sa carrière à venir, ses projets qui se réaliseraient enfin pour des réactions qu’il redoutait encore. Plus d’une année avait été nécessaire pour que cette évidence fasse le chemin jusqu’à sa tête, après avoir chamboulé cœur et corps. Peut-être que ce serait plus long pour que d’autres ne comprennent ce qui étreignait ces deux hommes si différents.

    Peter rajouta à la commande quelques bouteilles en plus. Le sourcil de l’étudiant se souleva, au loin. Vraiment ? Lui fallait-il encore de l’élan alcoolisé après ce qu’ils s’étaient déjà enfilés ? Lys ne boirait plus une seule goutte de plus, ce soir, parce qu’il voulait tout ressentir, tout comprendre. La brève ivresse s’envolerait d’ici une poignée d’heures, ce qui serait suffisant pour qu’ils se lancent enfin et qu’ils aient le temps de profiter l’un de l’autre. Il ne tenait pas à subir la gueule de bois du lendemain, pour la simple et bonne raison qu’il aurait déjà d’autres choses à gérer. Au diable les convenances, Peter, qu’il se ramène vite au lieu d’exposer sa mauvaise élocution devant tout le monde. L’ombre d’un instant, Lys craignait qu’on n’accepte les clients ébréchés mais quand Peter revint à lui avec les clefs, son sourire effaça tout doute. Comme un aimant qui avait été trop loin de son double, son corps retrouva le sien, tandis que ses lèvres vinrent taquiner la région de son cou. Plus exaltant qu’une femme, plus sauvage qu’une femme, plus engagé qu’une femme. C’était une expérience mille fois plus appréciable, quelque chose dont il s’étonnait ne pas avoir approché toute sa vie durant. Il comprenait Alice, Andreas, certains Phi, même si Oscar demeurait un mystère. Le bras du jeune homme vint se loger autour de sa nuque pour que jamais Peter ne recule, même lorsque l’ascenseur parviendrait à destination, il voulait rester là indéfiniment. Son bassin basculait légèrement de gauche à droite, d’avant en arrière, réclamant déjà une danse future. On lui demandait s’il souhaitait vraiment dormir sur le canapé, ce à quoi il rigola avant de rétorquer : « Si j’avais voulu dormir seul, j’aurais choisi mon lit king size à la villa des Phi. » Au lieu de ça, il accompagnait Peter dans le cliché cinématographique des deux amants cachés qui se réfugiaient derrière des faux noms, dans une chambre informelle qui accueillait les gens de passage. Peut-être leur idylle, elle aussi, serait passagère.

    Après, Lys dut l’aider dans sa démarche de déverrouillage de la porte. Pour le reste, il espérait qu’il n’ait quand même pas besoin d’aide mais quelque chose lui disait qu’il saurait se débrouiller seul. Leurs deux paires d’yeux clairs se retrouvèrent immédiatement, délaissant la contemplation d’une chambre insignifiante. On ne flottait plus dans ses yeux azur, il plongeait allègrement dans les méandres de son esprit et s’apprêtait à céder son corps à ses mains abyssales. Il s’abandonnait et il exécutait chacun de ses ordres, aussi puéril soit son surnom. Se laissant tomber sur le lit, Lys l’entraina dans sa chute, son poing renfermant le tissu de son tee-shirt. Ses lèvres recueillirent aussitôt les siennes, donnant tout le pouvoir à son instinct. Son instinct les avait aperçus dès le début, ses sentiments interdits qui se mêleraient à la pulsion animale. Une main restait accrochée au tissu pour le forcer à être tout contre lui, au plus près de son désir érigé, tandis que l’autre se glissa jusqu’à son fessier encore couvert. Les doigts s’infiltraient sous le pantalon, par-dessus le caleçon pour mieux apprécier la nudité prochaine. Et la confession de Peter lui arracha un faible sourire au travers de ce baiser enflammé. La question demeurerait à jamais en suspens : comment avaient-ils pu se refuser aussi longtemps ? « Fais-moi chanter. » Lys était conscient qu’il était en grande partie responsable et désormais, il allait rattraper cette bêtise-là. La confondre avec tout un tas d’autres folies qu’il concrétisait avec cet homme là. Il se concrétisait enfin. Il concrétisait son identité. Lysander était fou de Peter.
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    Re: junk of the heart △ lyser

    Mer 28 Oct 2015 - 3:03
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    « Si j’avais voulu dormir seul, j’aurais choisi mon lit king size à la villa des Phi. »

    Ses mots ne sont qu'échos dans mes pensées.

    Echo... Echo... Echo...

    Comme l'echo obsédant de son prénom, qui se répète systématiquement dans ma tête.
    L'echo interminable de son visage, qui se matérialise toujours dans mes pensées.
    Sous ma douche, il est là.
    Dans mes rêves, il est là.
    Dans mes soupirs de jouissance, il est là.
    Mes idées noires?
    Évidemment, il est là.

    C'est Lys, ça. Il est toujours là quand je ne le veux pas. Et jamais là quand je le veux. Et bordel qu'est-ce que je le veux. Pouvoir me doper avec son odeur, encore une fois. Cette fois... Cette seule et unique fois au Coachella, clairement, ne m'avait pas suffi. Ça ne me suffisait pas. Sa peau, nue, contre la mienne. Ses soupirs, saccadés, impatients, souffrants, torturés... Ça ne me suffisait pas, avec lui, ça ne me suffisait jamais. La douceur de sa chaire, contre mes doigts rugueux, l'élégance de sa voix, face à mon silence d'émoi...

    Et maintenant, nous y voilà.

    Lui, ici. Lui et moi. Je suis là.

    – Je suis là, Lys. Je souffle dans un murmure. J'ai du mal à penser clairement, mais je sais pour sûr que je suis là et que je ne voudrais être nulle part d'autre. Parfois, je lui vois trois yeux ou deux bouches, et c'est difficile du coup de savoir où mettre ma main pour caresser sa joue ou où l'embrasser pour savourer le goût de ses lèvres. Je n'ai pas de repères. J'avais envie de me perdre, d'oublier... De m'oublier... Pour mieux me perdre dans ses yeux et le réconfort de sa présence. M'oublier avec lui. Et uniquement pour lui.

    Je le pousse, avec violence ou tendresse, je ne sais pas mais je le pousse, et il tombe mais... Oh... Ah...? Il me tire en fait, et je tombe aussi. Je ne peux pas m'empêcher de lâcher un léger rire. C'est comique, vraiment. Je me demande combien de gens se sont déjà loupés en essayant de faire l'amour quand ils étaient ivres? Ça me fait rire. Je trouve ça amusant. Je cherche son corps – depuis le temps, je l'ai un peu oublié, je crois. Un jour, il était là, nu, devant moi, et j'avais du mal à y croire tant cela m'avait surpris et frappé et... Dësorienté...

    Et puis, c'était fini. Il ne voulait plus de moi. Ou alors c'est moi qui ne voulait plus de lui...? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis perdu. Je ne sais pas pourquoi je réfléchis autant. Le moment appartient au présent. Et dans le présent, c'est clair et simple, ce que j'ai à faire: le faire chanter. Il est le premier à me le réclamer. Je le sais bien, qu'il meure d'envie que je lui fasse voir le monde. Mon monde. Que je l'emmène ailleurs, là où seul moi pourrais l'emmener. Dans le nirvana de mon imagination, où toutes mes idées les plus folles errent et vagabondent avec allégresse.

    – ... Je crois qu'on a assez parlé. Je lui réponds alors.

    Et j'essaie de défaire le bouton de son jean. C'est difficile mais j'essaie vraiment d'essayer. J'ai envie de lui, ici, maintenant... Non, tout le temps.... Je ne peux pas me rater, ni laisser l'alcool me rater. Je pue probablement mais il doit être dans le même état, on a pris la même chose, au final... Non? Et puis s'il ne le voulait pas, il ne serait pas là, pas vrai? Mes lèvres s'écrasent contre les siennes, comme pour confirmer cela. Lentement. Longuement. Langoureusement. Je crois que je savoure vraiment ce baiser, plus que les autres. Je l'ai tellement attendu, en même temps... Comment ne pas apprécier quelque chose qu'on poursuit depuis des mois, presque des années?

    Mes doigts glissent en trainant le pantalon le long de sa peau nue, en dessous. Ses jambes, adoucies par sa pilosité. C'est sensuel. Sexuel. Sensoriel. Et j'en raffole. J'en veux encore. Déteste-t-il ses propres jambes comme Debbie? Ou est-il aussi insouciant que moi vis-à-vis de son apparence? Probablement ni l'un ni l'autre. Cet imbécile n'aime jamais faire comme les autres. C'est ce qui m'attire le plus chez lui. Son pantalon ôté, mes mains se relèvent. Moi je continue de l'embrasser. Pourquoi m'arrêter alors que ce moment, ça fait si longtemps que je l'attendais? Mes mains glissent le long de son ventre, relevant le tee-shirt avec une hésitation farouche et intéressée.

    – ... Tu es sûr?

    Je lui souffle, par précaution, en ôtant son tee-shirt. Toujours la même question. Jamais le bon moment. Mais j'ai besoin de savoir. Mon état d'ivresse ne changera jamais ce besoin ancré en moi. Celui de savoir s'il est réellement sûr de ce qu'il veut, ici, ensemble. Même ivre, je ne peux pas me focaliser sur mon plaisir égoïste. Et pourtant, égoïste, je le suis. Mais étrangement... Pas avec lui.

    – ... Parce que moi, je suis sûr.

    Re: junk of the heart △ lyser

    Dim 22 Nov 2015 - 12:57
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    i fell in love on the seaside

    Alors que les deux hommes basculaient vers la concupiscence enfin assumée de deux amants, Peter laissa échapper un rire qui ravit les oreilles de Lys. Voilà une chose de plus qu’il voulait entendre nuit et jour, sans relâche, sans jamais s’éteindre : son rire. Le jumeau Foster était un être humain qui se nourrissait des manifestations physiques de l’âme. Il s’alimentait des rires aux éclats, des hurlements de rage, des sanglots interminables. Depuis cette soirée, Peter dévoilait des facettes inconnues, des aspects de sa personnalité qui pouvaient rejoindre la sienne, si excentrique. Il n’avait pas peur de dire ce qu’il pensait, des conventions sociales qui l’avait jugulé jusqu’ici. Il ne serait même pas étonné de le voir pousser un juron tandis que Lys s’attèlerait à dévorer la peau de son cou. Ils semblaient être enfin sur la même longueur d’onde après plus d’une année passer à se déchirer pour des sentiments qu’ils partageaient. Comme à son habitude, l’étudiant n’avouerait jamais ses torts, ses fautes, sa responsabilité dans cette attraction destructrice. Il avait pris le temps, il avait pris son temps. L’idée était encore coincée dans un coin de sa tête, encore nocive pour le reste de son être. Les conséquences des faits étaient oubliées au profit de l’instant présent. Ne plus réfléchir, ne plus parler, seulement se laisser aller au rythme que dictaient les agissements pressées de leurs membres. Leurs mains qui se faufilaient déjà vers des zones interdites, leurs regards qui jamais ne se détournaient, leurs lèvres qui toujours demeuraient proches d’un morceau de l’autre. Lys se contenta d’acquiescer expressément quand on lui ordonna de ne plus parler. Parce qu’il adorait quand Peter se montrait ainsi dominateur et autoritaire. Il aimait ses ordres, ses critiques paternalistes, sa façon de le traiter comme un gamin. Il l’était au fond, un enfant qui cherchait encore à être guidé dans les méandres de la vie. Il venait chercher refuge auprès de ce quarantenaire qui lui avait fait tourner la tête et qui l’étourdissait encore lorsqu’il le débarrassait de son jean encombrant. Le plaisir de se laisser déshabiller, la lenteur avec laquelle la nudité approchait taquinait d’autant plus le plaisir lancinant. Ses jambes à nues, Lys ne cessait jamais de l’embrasser, encouragement silencieux à poursuivre son labeur. Durant des mois, Peter l’avait poussé dans ses retranchements. Il avait maltraité ses limites, sa fragilité, sa colère, son désir. Tout en le laissant désespérément couvert, il avait réussi à le déchirer de tous ses apparats de petit branleur à grande gueule. Il avait creusé dans les tréfonds de son être pour y dénicher la plus petite trace de l’homme qui s’était perdu.

    S’il était sûr ? Bien entendu qu’il était certain, Lys ne reculait jamais. Sauf que cette fois-ci, il avait comme l’impression qu’il enverrait paître les regrets aussi. Pour donner l’exemple, il déboutonna un à un la chemise de l’homme avant de l’envoyer valser, elle aussi. Tout pouvait aller se faire voir, partir en couilles, disparaître. Rien n’existait. Le prédateur devenu proie, il demeurait sous sa carcasse, à sa merci tandis qu’il lui adressait un sourire des plus équivoques. « Évidemment que je suis sûr, connard. » Une insulte pour qu’il comprenne à quel point tout ceci était fou, pour qu’il saisisse enfin que la certitude n’avait rien à voir avec tout ça. Tout ça n’était qu’instinct, le résultat d’une évidence qu’on le veuille ou non. Sa main illustra ses propos, s’infiltrant sans gêne dans son caleçon pour aller flatter l’éveil dont il était le seul coupable. Sa poigne, cette fois, fut déterminée, ferme et bien présente. L’autre attrapa violemment la nuque de Peter pour coller sa bouche contre la sienne alors que tout son corps se retournait pour s’élever sur lui à son tour. Puis, après quelques secondes seulement de baiser avide, il se redressa pour s’exposer à lui, tout torse nu et boucles pendantes. Lys voulait qu’il l’admire, qu’il réalise que cette œuvre serait la sienne. Il n’avait plus honte de son corps sensiblement plus élancé que ceux de ces acolytes qui respiraient la virilité. Son bassin dansait lentement contre le sien, toute sa chair et ses muscles ondulaient et ses yeux clairs lui lançaient cet air de défi, cette expression volontairement narquoise, sournoise, presque méprisante pour attiser Peter. Parce qu’il ne voulait pas de faux semblant, pas de cerveau, pas de retenue. Ses doigts agrippèrent finalement ses cheveux couts pour les tirer légèrement en arrière pendant qu’il penchait enfin son visage vers le sien. « Baise-moi comme je le mérite, Peter. » Un murmure, une vulgarité pour révéler la plus intime des vérités silencieuses. Prends-moi, Peter, je suis à toi.

    Et la lune se fondit au soleil, comme la haine avait embrassé l'amour.

    FIN DU SUJET
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    feeling blue(s)

    Re: junk of the heart △ lyser

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