Reality ? Nightmare ? [PV. Micha]

Tout est dans le style :

Où me suis-je embarqué encore ? C’est vraiment du grand n’importe quoi. Soirée karaoké. Je ne pouvais pas rêver mieux dis donc. Et qui sait qui se fait envoyer sur scène ? Devinez… « Norton, Norton, Norton ! » Quelle belle bande de traîtres ces potes je vous jure. Ils me jetteraient aux lions s’ils le pouvaient. Tous autant qu’ils sont. Et bien entendu, je me laisse embarquer dans leur connerie. C’est ça le pire. C’est que je ne peux pas me défiler, alors je gravie les quelques marches, monte sur scène et saisit le micro qu’on me tend. Génial, je me sens tellement mieux en hauteur. Ou pas. Le prompteur s’allume. Le vidéoprojecteur illumine la salle des images du clip vidéo. Du Rihanna ? Vous êtes sérieux ? Avec ma voix de mec ? Le résultat va être beau. Je commence à rire, regarde mes potes en bas de la scène en les fusillant du regard. Je vous jure que vous trois là, j’aurais ma revanche ! Heureusement qu’ils ne me demandent pas de danser en même temps, ce serait l’apothéose. Bon … C’est partit comme on dit. Les premières notes résonnent avec Jay-Z en fond. Et oh, il parle trop vite pour moi ce bonhomme, ne me demandais pas trop non plus ! Alors j’attends, le sourire étiré, prêt à me foutre la honte comme il se doit. Surpris par la voix de Rihanna, j’approche le micro de mes lèvres à la va vite et tente de prendre le rythme en chantant. « … Maybe in magazines, but you'll still be my star … » Je rougis, ouais je rougis je suis sûr. Allez, on ne se dégonfle pas. On garde le micro et … « Baby 'cause in the dark, you can't see shiny cars … And that's when you need me there … With you, I'll always share. » Je rigole, je n’arrive plus à chanter et le refrain maintenant ! « You can stand under my umbrella … You can stand under my umbrella … Under my umbrella … Under my umbrella … Elle, ella, eh eh eh … Under my umbrella … Ella ella, eh eh eh eh,eh eh …»

[…]

J’ai horriblement chaud ! Plus jamais ! Plus jamais je ne vais me ridiculiser de la sorte ! Quels pauvres cons ces potes ! Quand je descend de la scène, probablement tout rouge, de honte, de colère, de … Aucun talent en moi, je fais un gros fuck à mes potes qui éclatent de rire et m’enfuit illico presto me planquer au bar. De un, pour me désaltérer et de deux dans l’espoir qu’ils ne fassent pas chier tout de suite. J’irai les rejoindre et proclamer ma victoire après un bon verre de Coca bien frais. Oui, sobre ce soir, je suis Sam. J’attends qu’un serveur vienne me voir au comptoir pour prendre ma commande. Mais qu’est-ce que j’ai honte …

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FRAT LOVE :

Quand Kai essaie de convaincre qu'il est un bon père ...

... Mais que la réalité est tout autre :

Je déteste les soirées karaoké à l’underground, les gens ne savent JAMAIS chanter juste. Le patron adore les moments-là, parce que des fois, y’a des talents qui arrivent et il aime bien les prendre en vidéo pour les poster sur le site du bar, mais bon, moi, les trois quarts me cassent considérablement les oreilles. Je boude un peu avant d’entendre les collègues me féliciter ironiquement de n’avoir encore cassé aucun verre, mais quand le patron est là, j’ai la chance d’être à ses côtés au bar et pas dans la salle à trimballer des plateaux encore plus lourds que moi à vrai dire et entre nous, c’est vraiment appréciable. Perdu dans les songes, je redresse néanmoins la tête en entendant le massacre affreux sur Umbrella. Rihanna se retourne dans son lit je pense. Un soupir et j’observe la scène avant de virer au rouge ketchup. OH GOSH ! Je pince le patron qui sursaute et me fixe avant de balbutier des excuses et de montrer les toilettes en disant que j’ai besoin d’y aller. Je fuis rapidement avant de voir la bande qui « l’encourage » faussement et de reconnaître des deltas. Et merde, et merde, et meeeerde. Une fois seul, je me passe de l’eau sur le visage, COMMENT J’ai pu fantasmer sur un de ses chacals… Je grogne contre moi-même avant de pousser un long soupir et de me laisser glisser contre le mur. Rah… Je vais faire comment pour l’affronter moi ? J’ai envie d’avoir une licorne et de monter dessus. Je crois que même à mes personnages de rp, je ferai pas arriver un truc pareil. Finalement, au bout de 3 minutes, on frappe à la porte et je sors de là, pas vraiment rassuré pour reprendre ma place. Il a quitté la scène, youhou !! PUTAIN IL FAIT QUOI AU BAR !! J’peux partir ? Me cacher ? J’veux plus travailler là. Rapidement, j’me colle à un mur comme si je ne pouvais ne faire qu’un avec, mais le frère du boss me rappelle à l’ordre et je retourne à ma place, allant vers « l’homme » comme un potichat apeuré. « Vous… vous voulez quoi à boire ? »

Ah la voix d’un serveur. Je me retourne et bam ! Lui ! Non, ce n’est pas possible ! Je m’arrête un instant sans pouvoir parler. Il me suit partout. Il veut me hanter c’est ça ? Je dors là ou je suis réveillé ? Oh putain je ne sais pas, je ne sais plus ! Il ne m’embrasse pas, je ne l’embrasse pas. Attends. Je pose le bras sur le comptoir. Ouais c’est bon, mon corps répond à ce que je lui dis. Il ne fait pas ce qu’il veut tout seul cette fois, c’est un bon début. Je respire profondément. Regarde ailleurs. Sur la scène. La bande de potes. Okay, je n’ai pas le choix. J’ai soif. J’ai honte de ma prestation. Je me retourne vers lui. Et putain. Je suis choqué. Je le regarde un instant. Me laisse un moment de doute. Peut-être que je me trompe. « Un Coca. » Dis-je sèchement. Et je le regarde. Un instant. Si, c’est lui. J’en suis certain. C’est lui. Cette fois je m’énerve. Parce que ce connard a fait croire à mon corps des choses affreuses. Il l’a même fait bander. Non, mais ce n’est pas possible ! Il faut arrêter les conneries au bout d’un moment. « Toi… » Glissait-je avec énervement doucement. Il n’est pas question qu’on s’embrasse maintenant. Ah que non !

Sans réfléchir. Je fais le tour du comptoir. Hors de question de passer outre ce qu’il m’a fait. Ou que je pense qu’il a fait. Inconsciemment. Dans ma tête. Dans mes rêves. On s’en fou. Il l’a fait quand même ! « Comment oses-tu … ? » Je laisse ma phrase en suspens. Me rendant bien compte que lui demander pourquoi il est dans mes rêves est une question assez étrange. Je serre la mâchoire et me sens bouillir. Jamais au grand jamais cela ne peut être possible avec moi. Je n’aime pas les hommes. Okay ? Faut arrêter les conneries au bout d’un moment ! Je suis hétérosexuel moi ! Et sans réfléchir je mets une gifle monumentale à ce serveur. Comment il s’appelle déjà ? J’en sais rien et qu’est-ce que je m’en fou ! Royalement. Ça aurait pût s’arrêter là. Je pourrais m’excuser. Me rendre compte de mes actes et partir comme si de rien n’était. Mais l’arrivée des trois potes avec qui je suis venu ne fait qu’aggraver la situation. Ils débarquent et gueulent en me poussant à lui en faire baver. S’ils savaient ces cons … S’ils savaient seulement pourquoi je viens de le gifler ainsi. Mais con comme je suis, en bon Delta, je dirais même, en bon sous chef des Deltas. Je me fais embarquer et crache à la figure du serveur. « Plus jamais tu ne t’approches de moi ! » Je lui gueule dessus comme un moins que rien. Je le regarde à terre, les yeux noirs de colère. Serrant les poings. Tentant de me calmer. Il n’a pas intérêt à répliquer ou la suite sera pire.

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Quand Kai essaie de convaincre qu'il est un bon père ...

... Mais que la réalité est tout autre :

Un coca… Okay, un coca, pourquoi il le dit aussi méchamment hein ? C’était mon rêve et il est rentré dans ma tête ou quoi ? Je baisse un peu les yeux et attrape un verre, puis une bouteille, j’y rajoute des glaçons et un peu de citron avant de le faire glisser devant lui, prêt à lui annoncer le prix lorsqu’il siffle un tout petit mot entre ses dents. Mais rien que ça… c’est flippant et je connais assez bien l’air sombre des deltas pour savoir que c’est PAS bon… sauf que c’est mon boulot ici, pas la fac, je peux pas prendre mes jambes à mon cou. Dans une petite moue, je redresse mes yeux sur lui alors qu’il fait le tour du bar, me rendant nerveux au possible. Oh oui… trop, trop nerveux. J’ai fait quoi de si terrible ? Il était bien ce rêve. Pourquoi il agit comme ça ? Je reste interdit face à lui, soutenant à peine son regard en ne sachant pas vraiment où me mettre. Même les patrons sont choqués pour le coup et savoir que le reste de la salle nous observe me rend vraiment nerveux. « Comment oses-tu … ? » Comment j’ose quoi ? Je regarde autour de moi, puis lui. Il pourrait avoir le courage d’aller au bout de ce qu’il dit non ? Il me gifle et c’est vraiment brutal. Je finis le cul par terre, les larmes aux yeux, tremblant, autant de peur que de colère. Non, j’ai pas mérité ça, ni cette baffe, ni leur acharnement. Je serre le poing droit tandis que ma main gauche tient ma joue enflammée. Il me crache dessus, c’est à ce moment-là que les boss se décident à bouger pour l’éloigner. Enfin, Sam le pousse et Killian m’aide à me redresser lentement. « Plus jamais tu ne t’approches de moi ! » « YAH ! » Je gueule jamais, mais là MERDE ! « C’est pas de ma faute si tu fais des rêves pornos avec un mec et que tu l’assumes pas !! » Parce qu’il m’engueule pour ça non ? Je sais que parfois, des rêves se connectent, que c’est déjà arrivé à des personnes dans le monde, je pensais pas que ça m’arriverait un jour et encore moins pour un truc du genre. « SORS D’ICI !! » C’est MON lieu de travail, j’en ai marre de me faire humilier, même si je sais que j’ai signé mon arrêt de mort en gueulant ça à voix haute. Killian me repousse, se mettant entre nous, me disant de me calmer. Mais j’en ai marre, j’ai les larmes aux yeux, la mâchoire crispée, les poings serrés.

Vraiment sympa de la part de Samuel de m'avoir demandé de passer à son bar ce soir. Son frère et lui, c'était franchement des gars adorables et même si on ne se voyait pas forcément très souvent, je gardais le contact pour ne pas qu'on se perde trop de vue. Peut-être qu'on pourrait s'organiser une soirée de confrérie ici, dans le courant de l'année, d'ailleurs... enfin bref. À peine arrivé à l'underground, tôt après l'ouverture, j'eus la bonne surprise de voir le blond qui gérait l'endroit s'approcher avec un grand sourire qui voulait tout dire. A-ha, je vois... et le synthé qui attendait sur la scène, c'était pour moi, c'est ça ? Bien bien bien... je m'étais donc fais avoir en beauté, mais ça m'amusait plus qu'autre chose et maintenant qu'on y était, ben autant assumer jusqu'au bout et ouvrir sa soirée avant de laisser la place aux fans de karaoké. Faisant un rapide tour de la salle encore peu remplie pour demander aux gens ce qu'ils voulaient entendre, je grimpais finalement derrière le clavier, puis commençais à jouer avec un léger sourire aux lèvres, mes yeux se posant successivement sur le visage des différentes filles dans la salle, pour les observer tour à tour plus ou moins intensément. Vingt petites minutes comme ça, puis je lâchais finalement les armes pour revenir vers mes amis qui m'avaient offert un verre (de jus, j'bois plus d'alcool, c'était pas bon pour mon cerveau, décidément) avant qu'on se mette à discuter tranquillement au bar pendant un bon moment, au rythme des chansons interprétées au karaoké. À priori, c'aurait été une bonne soirée comme bien d'autres, si quelqu'un n'avait pas commencé à chercher des crasses au gentil serveur qui bossait là aujourd'hui. En à peine une minute, tout s'était emballé beaucoup trop vite et à ma grande surprise, le fouteur de merde était... le vice-président des Delta. Accompagné de sa clique de douchebags. Ben tiens... c'est bien lui qui était avec Ren a la poolparty de Juin, non ? Inutile de préciser le peu de sympathie que j'avais pour sa confrérie à la base, mais là, il venait encore d'ajouter un mauvais point au groupe. Sérieusement... ils étaient tous comme ça, chez eux ?! Fils de... enfin... à part Andreas, apparemment. Je me levais donc pour m'interposer à l'altercation, mais... « C’est pas de ma faute si tu fais des rêves pornos avec un mec et que tu l’assumes pas !! » Was ist da fück ? Faisant les yeux ronds face à l'étudiant, je tournais ensuite les yeux vers le groupe de garçons de l'autre côté. Ca sentaiiiit pas bon du tout. Mais comme j'étais un peu un couillon de nature, j'avais presque envie de pousser la provocation plus loin, parce que dans le fond, la remarque sur le rêve porno me faisait bien rire intérieurement (même si j'avais aucune idée d'où ça sortait, cette histoire) et presque extérieurement aussi. « Calmos, les gars... c'est pas un ring de boxe, ici. »

Comment il sait ça lui ? Pourquoi il parle de rêve ? Je suis trop étonné pour réagir, je le regarde avec des yeux ronds un instant en me demandant d’où il peut bien tenir une telle information, je n’en ai parlé à personne. Je me ressaisis et tente de faire passer ce moment d’interrogation par de la surprise. « Mais de quoi il parle celui-là ? » A haute voix. Pour que les personnes autour entendent, pour décrédibiliser ses paroles. La situation est tellement absurde que cela me semble bien facile à réaliser. Je secoue la tête de gauche à droite, me demandant bien de quel monde ce mec sort et surtout comment j’ai pu rêver d’un truc de ce genre là ? Wech, c’est un mec ce vers gluant sur le sol qui s’écrase au moindre coup ? Laissez-moi rire ! Une vraie fillette ! Ah tout s’explique ! C’est peut être pour ça que je fantasme –gardez ce mot pour vous bien profondément dans votre petite tête- sur lui, enfin elle, c’est une femme. Oh ben je me sens mieux d’un coup en pensant de cette façon. Sa voix me fait sortir de mes pensées et je secoue la tête brièvement pour revenir sur terre. Même le son qui sort de sa bouche est aussi aigue que celle d’une nana. J’en rirais presque. « Et qui va m’y obliger ? Toi peut-être ? » Méchamment je lui parle. Riant à moitié. Comme une menace. Je suis loin, mais alors très loin même d’avoir peur de lui. Faudrait qu’il gagne deux têtes de hauteur et cent cinquante kilos en plus pour que je puisse n’avoir ne serait-ce qu’un frisson. Ce qui n’est pas le cas. Merci.

Et voilà ! Il fallait bien qu’un petit curieux ramène son postérieur dans le coin. Je tourne la tête vers lui et soupire tout en levant les yeux au ciel. « Et pourquoi pas ? » Des mots simples. Emplis de « Bonjour je suis le mec qui s’en fou royalement de toi et de ta tronche de cake. Merci. Au revoir » S’il pouvait se casser plus loin celui-là, ça m’arrangerait bien ! Je jette un regard à ma bande de potes. Ouais, vous savez quoi ? Le spectacle ne fait que commencer. Je sourie d’avance à cette idée. Alors je délaisse totalement mon attention du nouveau venu (oui Teru, Kai s’en fou de toi, tu peux aller voir sur scène s’il y a de la musique sympa du coup, ça t’occupera). Fixant Micha, je croie que c’est comme ça qui s’appelle, je ne mâche pas son regard et m’aperçois bien vite qu’il craque. Déjà ? C’est bien rapide tout ça. « Ecartez-vous ! » Je gueule à qui veux bien l’entendre et qui oserais se mettre sur mon chemin. Je ne réfléchis pas trop et m’empare d’une des bouteilles disposée derrière le bar. Allez, autant s’amuser ! Je la jette sur Micha, pleine de rage, pleine de haine, pleine de dégoût, de tous ses sentiments qui me rongent et dont je veux me débarrasser. Prends-toi ça ! Et ça ! Pensais-je en m’emparant d’une nouvelle bouteille et lui jetant comme s’il ne s’agissait d’un vulgaire ballon de basket. « Et je t’ai dis de ne plus m’approcher, si quelqu’un doit s’en aller, c’est toi. » Et une quatrième bouteille traverse les airs pour se rendre tout droit dans la direction de ce détracté sexuel.

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Quand Kai essaie de convaincre qu'il est un bon père ...

... Mais que la réalité est tout autre :

« Et qui va m’y obliger ? Toi peut-être ? » « PARFAITEMENT ! » Je sers mes petits poings tout en le fixant sans cligner des yeux tout en mordant ma lèvre, il ne me fera pas lâcher, ça non, hors de question. « Je travaille ici ! Toi t’es rien ! » Un client ? Samuel et Killian en ont assez pour se passer d’un… sale… truc comme lui et… RAH ! J’en ai marre. Il se prend pour qui ? Mais il reste seul dans l’ouverture du bar, me coinçant totalement alors que ses potes font barrage pour éloigner les patrons ou les autres serveurs, me laissant complètement pris au dépourvu avec lui. Salaud… Je ne céderai pas, j’y arriverai.

Un autre asiatique débarque et je le regarde un peu surpris, au moins, il prend ma défense lui, mais sans le vexer, je crois qu’il ne va servir à rien en fait. L’autre crétin semble déterminé à me faire chier et manger la poussière ce soir, pourtant, j’ai rien fait moi. Je ne suis pas faible, j’arriverai rester debout malgré ce qu’il dit et ce qu’il fait. Ce n’est qu’une question de volonté. Je pensais qu’il lâcherai cependant, en s’éloignant un peu, mais le revoilà complètement à la charge et j’esquive une première bouteille avant d’en prendre une seconde dans la hanche. Elles sont en verre et même si la première ne se brise pas, la seconde éclate. Je me retiens au comptoir avant d’en prendre une trois dans la jambe et de glisser. D’un côté, ça me sauve de la quatrième bouteille, de l’autre, je m’étale comme une merde sur les morceaux de verres, me coupant au passage en gémissant.

Je me relève avant d’entendre le patron gueuler comme un putois pour que ça s’arrête. Si seulement ça pouvait être efficace. Finalement, je saute pour grimper sur le comptoir et glisser de l’autre côté pour aller me réfugier dans le dos de l’asiatique de toute à l’heure en tremblant. J’ai pas la masse musculaire ni le courage pour les affronter, je veux pas finir en morceaux ni à l’hosto. J’attrape son haut avec ma main ensanglantée tout posant mon front contre son dos. Je suis tellement fin et petit qu’il doit complètement me recouvrir. Je suis lâche, je sais… pardon M’man… ton fils est une larve hein ? Je renifle bruyamment avant de mordre ma lèvre.

Okaaaaay, d'accord... donc en résumé, la situation était complètement en train de déraper et à ce rythme là, y'allait avoir plus d'un blessé si quelqu'un ne faisait pas quelque chose. J'allais donc rattraper l'agresseur du serveur lorsqu'il se décida à m'ignorer purement et simplement (bonjouuuuur la dose d'alcool dans le sang) pour se concentrer sur sa victime, mais en constatant que les autres membres du personnel étaient aussi aux prises avec la clique de ce connard, mon cerveau se mis enfin à fonctionner dans le bon sens pour la première fois depuis de longues semaines, alors au lieu de sortir les poings tout de suite et bêtement, je glissais ma main dans ma poche de jeans pour saisir mon téléphone afin de composer le numéro des flics. Tout se passait trop vite dans le bar pendant ce temps et j'étais un peu pris entre deux feux, mais là, les boloss avaient déjà causé suffisamment de dégâts corporels et matériels dans un lieu public... alors peut-être que sur le long terme, c'était la meilleure décision à prendre. « J'aimerais signaler une agression. Northeast, au bar l'Underground sur la 14ème avenue, c'est en train de dégénérer et... YAH ! TEME* ! (enfoiré*) » Mes yeux s'agrandirent sous le choc, en voyant une bouteille en verre atterrir et exploser sur le corps du jeune homme qui avait tant bien que mal essayé de défendre sa position en vain face au Delta et je m'apprêtais alors à passer de l'autre côté du bar, lorsque ce fut lui qui s'en chargea pour venir se cacher dans mon dos. Il saignait, ne boitait pas encore sous l'effet de l'adrénaline, mais avait néanmoins toutes les bonnes raisons d'être effrayé et moi, ça me poussa à me redresser un peu. « Dépêchez-vous ! » Je raccrochais finalement en déposant le regard sur les yeux bleus et fous de rage de Norton qui avait complètement tourné en mode bersek. Je crois que le mec, tu lui aurais donné de la drogue avant d'insulter sa mère, il aurait été pareil. Bon... ben je crois que j'allais finalement encore devoir taper sur quelqu'un cet été... heureusement qu'Hiroki avait commencé à m'apprendre la boxe y'a quelques temps déjà et que je m'étais mis à l'aikido aussi. Après un bref regard vers le jeune étudiant, mon visage se para automatiquement d'un sourire de mec agaçant au possible, réflexe que j'avais finis par prendre avec le temps, au contact de mon coloc. « Bah alors, elle a ses règles, la Rihanna? » Il fallait bien attirer l'attention sur moi, hein!

Je voie la victime de service sauter par-dessus le bar pour se précipiter et se réfugier derrière l’inconnu qui avait débarqué un instant avant. Je le suis du regard, lui fait face, souris doucement. La victoire est déjà à portée de main on dirait bien. Pathétique ce mec. Vraiment lamentable. Je m’attendais au moins à une réplique de sa part. Mais rien.  Il ouvre sa gueule et après il se cache ? C’est tout ? Réellement ? Je lève les yeux au ciel avec cette pensée en tête. Comment ais-je fais pour rêver d’un mec pareil ? De cette mauviette en puissance. Je ne sais pas. Et maintenant, je n’ai aucune envie de le savoir. Vraiment. Je ne voie pas l’utilité là-dedans. J’aimerai juste pouvoir oublier, lui foutre la pâtée et ne jamais le revoir ! Jamais, jamais, non, jamais ! Je jette alors mon dévolu sur le seul homme –qui semble l’être à première vue- qui se soit mit sur mon chemin. Protégeant la victime. Sait-il au moins dans quoi il vient de se foutre ? S’il se met à le défendre alors ce mec devient lui aussi un ennemi. Et il va le comprendre bien assez vite. Surtout s’il ne retire pas ce sourire horrible de sa gueule de merde ! Genre l’air innocent, tout ce qui est agaçant ! J’ai envie de lui faire la tête au carré. Cette expression m’énerve encore davantage. Et sa réplique. Il se prend pour qui lui ? Personne ne m’appelle Rihanna ! Okay ? Personne ! « Et si tu fermais ta gueule ? » Je lui réponds ainsi, simplement. Comme s’il serait normal qu’il se taise. Non. En fait, ce serait tout à fait légitime qu’il ne vienne pas me parler. Il pense être qui pour m’adresser la parole ?

Je soupire bruyamment. Et finalement. Maintenant que j’ai commencé à foutre le bordel de cette façon, autant continuer. « Tu vas voir ce qu’elle fait la Rihanna ! » Et sans attendre que cet inconnu de merde vienne réagir davantage et que ce sourire ignoble qui vient de s’imprégner sur son visage disparaisse, j’attrape une nouvelle bouteille en verre et la jette dans sa direction. Sans réfléchir. Sans aucuns remords. Espérant même que cela l’éloigne de la scène et me laisse l’accès à ma victime. « Barres toi de là si tu ne veux pas être mêlé à une situation qui pourrait te dépasser. » Je parle calmement. Comme si je connaissais mon discours par cœur. L’adrénaline me pousse à savoir exactement quoi faire. Et la colère me donne envie de tout péter dans ce bar.

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FRAT LOVE :

Quand Kai essaie de convaincre qu'il est un bon père ...

... Mais que la réalité est tout autre :