[RP Dérivé Gia/Kai] Les fesses nues pour l'égalité !

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Main dans la main nous nous éloignons de tout ce brouhaha. Partant dans un endroit plus tranquille pour parler. Pour … Je ne sais pas pourquoi moi, je sais juste qu’on s’éloigne, c’est déjà bien. Je croie que j’ai besoin de discuter, simplement. Là, dans l’eau. A discuter. Sans forcément se demander qui pourrait nous voir ou ne pas nous voir. Je n’aurai pas dût venir. Et voilà que je suis là. Mais quelle connerie n’est-ce pas ? Pas pour le fait que Gia soit avec moi. Un peu, je ne m’attendais pas à la voir dès aujourd’hui. C’est trop tôt. Je n’ai même pas eu le temps de réfléchir, de me demander quelle va être la suite de tout ça. De tous nos actes. De ce que nous sommes en train de faire. Si c’est bien. Si c’est mal. Je n’ai même pas eu le temps d’en parler à Théa. De savoir où nous en sommes. Je ne sais pas si c’est bien de continuer avec elle. Je vais continuer à la faire souffrir inutilement. Je le sais. Moi qui pensais ne pas être un mec comme ça, voilà que j’ai succombé bien facilement. Finalement j’ai bien ma place de con chez les Delta. Bonjour Kai, tu atterris enfin. Quelle connerie je vous dis !

Gia me vole un nouveau baiser et je ne peux m’empêcher de sourire légèrement. Toujours à vouloir avoir le dernier baiser, à contrôler la situation. Je lui laisse pour cette fois, ce qui ne veut pas dire que je n’aurai pas ma revanche bien entendu. Je préfère lui laisser croire qu’elle a ce qu’elle veut. Mais si je n’en avais pas eu envie, jamais elle n’aurait eu ce baiser. Simple détail. Je retire mon sourire aussi vite que possible, tentant de paraître sérieux. Ce qui n’est pas difficile. Je pense à Théa et hop je perds le smile. C’est fou d’en arriver là … C’est mal. Je porte mon attention sur Gia qui s’enfonce dans l’eau  jusqu’à avoir son corps totalement plongé. Je m’arrête un moment en lui lâchant la main pour la regarder. Je me prends à penser qu’elle est belle. Comme la première fois qu’on s’est vu. Elle a changé, certes, mais sa beauté reste la même. J’ai un pincement au cœur et détourne le regard m’enfonçant un peu plus loin dans l’eau, à un mètre devant Gia en direction des criques. Seule ma tête est en dehors de l’eau, mais j’ai encore pied. Sait-on jamais. Si un requin débarque. Non je déconne il n’y a pas de requin … Enfin je croie. Il n’y en a pas hein ? Coup de panique. Je m’arrête et me retourne pour attendre Gia en lui tendant la main. « Tu viens ? » Demandais-je doucement. J’attends qu’elle s’approche pour lui demander, par une grande curiosité. « C’est quoi ce maquillage horrible ? » Ben ouais, ce n’est pas commun quand même.

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Quand Kai essaie de convaincre qu'il est un bon père ...

... Mais que la réalité est tout autre :

Nous nageons bien quelques mètres, une bonne dizaine je dirais. C’est assez loin pour pouvoir profiter amplement de la présence de l’autre sans être déranger par qui que ce soit. Je ne sais pas vraiment dans quoi je me lance avec Kai. J’apprécie sa présence, plus que si c’était un autre garçon, j’ai envie de l’avoir près de moi, de passer du temps avec lui. Mais nous avons une relation plus que malsaine. Je ne sais pas comment résoudre ce mal. J’ai besoin de Kai, et si ce n’est pas un jeu, j’ai envie de me laisser tenter dans cette aventure. Depuis le temps… Depuis le temps qu’on se regarde, qu’on craque, qu’on se connait surtout.

Mais j’ai trop peur. On ne brûlera pas un chat deux fois. Les hommes aiment plaire, aiment s’amuser et ne montrent pas souvent quand c’est sérieux ou non. Et quand ils le sont, parfois, ça reste un jeu pour eux. Je ne sais plus quoi penser alors je préfère ne pas m’impliquer de trop sentimentalement. Le sexe, ce n’est pas difficile mais les sentiments, je ne peux pas laisser Kai m’approcher de cette manière alors que je le sais encore amoureux de sa blonde. Je préfère me contenter d’être simplement « moi » et voir comment ça avancera sans me prendre la tête.

Le basketteur me sort de mes pensées. « Oui, j’arrive ! » Je prends sa main pour le rejoindre et pose mes mains sur ses épaules pour avoir un peu de stabilité. Kai enchaine avec une question qui me fait autant rire que de me gêner. « J’avais envie de me différencier de tout le monde. Quand j’ai lu sur le papier pourquoi ils faisaient ça, ils parlaient d’un monsieur… du coup, j’ai … j’ai eu envie de m’amuser un tout petit peu ! » Je ris légèrement. Je pense évidemment à mes cicatrices, je n’ai pas menti à Kai, j’ai simplement deux raisons et j’ai omis volontairement la plus importante.

« Il va falloir que je frotte un peu, ça s’efface pas comme ça, on dirait. Mais à ce que je vois, ça te rebutait pas ce côté masculin chez moi ! » Je me mets à rire alors que je me frotte le visage pour enlever le maquillage. Je lui demanderais bien de m’aider mais je n’oserais pas toucher au reste de mon corps, je ne veux pas qu’il voit ou sente mes cicatrices…

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J’hausse les sourcils d’étonnement, mais aussi d’amusement quand Gia me donne la raison de ce maquillage. Je n’appellerai même pas cela un déguisement tellement ce truc est horrible. Je secoue la tête de gauche à droite en souriant. « T’es pas croyable … » Glissais-je doucement en la regardant rire. Même si franchement je n’ai pas la tête à rire je dois bien avouer que l’idée est pas mal. Complètement con, mais assez bien trouvée et surtout recherchée. « T’avais pas une idée un peu moins … » Je cherche mes mots un instant. « Disons bizarre ? » Sans être méchant bien entendu. C’est juste que ce n’est pas quelque chose que l’on peut croiser à tous les coins de rues n’est-ce pas ? J’entends déjà sa réponse dire que non, il faut déconner. Mais l’envie de poser la question était trop forte. Je trouve ça tellement décalé de faire ça. Jamais je n’aurai eu l’idée personnellement, c’est intriguant, ne trouvez-vous pas ? « Quand je sais qu’il s’agit de toi, ça ne me rebute pas. » Je réponds à Gia pour noyer le poisson, ce préjugé ne m’enchante guère alors je préfère passer outre. Merci bien, le sujet homosexuel, j’ai eu ma dose pour l’année, rien qu’avec Adriel. Sans parler de ce truc avec Micha. N’en parlons plus, merci.

Je la regarde doucement, d’un air distrait avant de m’approcher d’elle. Posant ma main sur sa joue et frottant délicatement. Le regard dans le vide. Me mordant la joue pour ne pas dévier les yeux. « Quelle idée t’as eu… » Un murmure. Comme à moi-même. Mais cette proximité ne permet pas de se parler à soi même. Je reste fixé sur sa joue comme un robot qui ne peut pas regarder ou faire deux choses à la fois. Mais ce geste pour l’aider à retirer le maquillage se finit en une caresse. Douce. Lente. Finalement mes yeux vaguent jusqu’aux siens. Jetant mon regard perdu dans le sien. « Gia ... Pourquoi tu viens vers moi ? » La question fut trop forte. Elle franchit mes lèvres sans que je m’y attende. J’ai envie de faire demi-tour et de me barrer de cet endroit. D’aller me terrer dans un coin et de ne plus en sortir. Une boule au ventre me fait penser que je stresse. Il ne manquait plus que ça. Je retire ma main. Dans l’espoir que couper le contact physique m’aiderait, mais ce n’est pas le cas.

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... Mais que la réalité est tout autre :

Je ris mais autant en rire que de pleurer, non ? Je suis refroidie par la non-réciprocité de Kai pour mon idée. Il semble même mystifié par le choix de mon déguisement. Je me sens de plus en plus bête. « Ehhh… Non ! » dis-je de façon à la fois hautaine mais pas sérieuse. Je n’ai pas envie de prendre sa question au sérieux, je ne suis pas là pour me vexer pour si peu !

Je me sens presque rougir quand il dit ça. Vu que c’est « toi », moi… je me sens à la fois privilégiée et apeurée. Qu’est-ce que ça peut bien signifier ce qu’il dit ? « Je prends ça pour un compliment ! » De toute façon, ce serait mal venu de faire l’inverse. Je tente d’effacer les traces de maquillage sans savoir si le résultat est probant.

A vrai dire, j’oublie vite ça quand Kai se rapproche de moi. La proximité me fait défaillir et je me déteste d’être si faible présentement. Je ferme juste quelques instants les yeux pour profiter de la douceur de sa main sur moi. Puis je retrouve son regard, ce regard qui me plait beaucoup chez lui. Ce qui me plait moins, c’est sa question. C’est comme manger une pizza et qu’on y a badigeonné de piments sans vous le dire…

Je ne sais pas quoi lui répondre. C’est une question à laquelle je ne me suis jamais attendue. Devoir justifier ce que je fais. Je ne trouve pas d’autres solutions en dehors de dire … « Je n’en sais rien… J’aime bien passer du temps avec toi, c’est agréable et j’oublie tous les soucis que j’ai eus, que je vais avoir… Tu pensais qu’il y avait une autre raison à cela ? » Comme les sentiments qui animent ce pauvre cœur à l’heure actuelle. Comment puis-je continuer à me mentir ainsi ?

Pour me protéger…
Pour le protéger…

« Tu voudrais que je ne vienne plus vers toi ? » Après tout, ça se comprendrait… « Tu as le droit de dire « oui », je vais pas te manger, hein ! »

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J’essaye de me réveiller, ou du moins d’être davantage présent mentalement que ce que je suis à présent. J’écoute attentivement la réponse de Gia, curieux de connaître la raison de tout ça. Ce rapprochement. Cette relation que nous avons. Ce lien qui nous unie. Tout ça. Moins, j’y connais rien. Je n’y comprends rien. Je ne sais même pas comment qualifier cela. Mes yeux dans les siens, je l’écoute attentivement. Je penche la tête légèrement sur le côté. « Je… » Commençais-je doucement avant de me rendre compte que je ne sais absolument pas ce que je m’apprête à dire. Alors je me tais et laisse la belle italienne parler à ma place. Cela est plus sûr. « Non ce n’est pas ça. » Tentais-je de rattraper maladroitement. J’inspire profondément tout en la regardant. « En fait, je ne sais pas où j’en suis et je pensais que tu aurais pût m’apporter une réponse … » Je laisse ma phrase en suspens, me passe une main dans la nuque. L’eau froide me fait tressaillir une demi-seconde. Puis je termine ma phrase en reposant ma main sur la joue de Gia. « Restes près de moi, ne t’éloignes plus. » Ou donnes moi une explication, je ne sais pas, fais moi comprendre pourquoi toi et moi sommes nous autant attirés l’un à l’autre, ce que cela signifie. Éclaire la buée qui obstrue mon cerveau. « S’il te plait. » Ajoutais-je finalement dans un souffle presque désespéré. Après avoir perdu Théa. Perdre Gia serait … Trop dur pour moi.

Je respire profondément. Me mords la lèvre. Regarde d’une façon distraite le visage de Gia. Avant de m’éloigner d’un pas. Prendre de la distance. « Tu croies que c’est bien ce qu’on fait ? » Pas dans l’immédiat. Mais notre situation. Avoir infligé tout ça à Théa. Se cacher de la sorte. Suivre simplement nos envies. Peut être nos sentiments, s’ils existent bien. Je ne s’en même pas sûr. Je lève les bras une seconde avant de les laisser retomber dans l’eau, éclaboussant mon visage au passage et faire une grimace. Beurk l’eau salée. « Pas que je ne veux pas continuer, mais moralement parlant … C’est bien ? » Je demande, réticent de ma propre question. Me tâtant presque avant de la poser. Comme si j’avais peur de la poser. Comme si j’avais peur de la réponse.

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... Mais que la réalité est tout autre :

Nous… nous… une véritable interrogation dont chacun connaissait la réponse mais était incapable de l’avouer. Même à soi-même, c’était impossible.
Ce n’est pas ça ? Zut, alors… Kai semble perdu, désorienté par notre relation. A vrai dire, je ne sais pas non plus ce qu’on est tous les deux. Après tout, il y a Théa dans sa vie. Non ? Comment pourrais-je m’imposer alors qu’il a des sentiments pour elle ? Je suis certainement qu’un jouet, un passe-temps histoire d’attendre Théa…
Tous les hommes font ça, Morgan l’a fait…
Alors pourquoi je n’arrive pas à imaginer Kai faire la même chose ? Pourquoi je m’obstine à le croire totalement différent des autres ? A le désirer et à espérer… Je pourrais lui apporter une réponse, donné à une étiquette, un nom.
Mais j’ai trop peur. Je ne veux pas… Comment je peux espérer être heureuse ?
Mon regard se noie dans celui du Delta, son geste me tue autant qu’il m’adoucit, me fait du bien. Et ses mots… je fonds totalement… « Je n’ai jamais eu envie de m’éloigner de toi, Kai… » dis-je d’une voix douce.
J’ai envie de le rassurer, lui montrer que je suis là pour lui. Je glisse mes mains sur son cou, caresse sa peau… Nos corps se frôlent dans cette eau à la fois froide et bouillante. Je suis toute chose, émue… Une émotion qui se perd dans la distance de Kai entre nous…
Bien ? « Kai… » Il pense encore à Théa, à ce qu’on fait qui l’enfonce encore plus dans sa séparation avec la petite blonde. Je tente de réfléchir objectivement à la situation, ce n’est pas facile car je désire avoir Kai pour moi.
Je désire avoir une réciprocité évidente avec lui. Cette complicité qui nous caractérisait si bien par le passé jusqu’à ce que l’ambiguïté décide de continuer à grandir pour faire place à une situation qu’on ne peut plus fuir.
« Tu lui as dit pour nous… c’est bien mieux que de te cacher et qu’elle l’apprenne d’une autre personne… Maintenant… il faut juste que tu restes honnête… envers les personnes concernées… envers toi-même… »
Et pourtant, je ne suis pas la mieux placée pour parler d’honnêteté. Mon travail fait du mal à bien des gens tout en profitant de d’autres pour ma richesse personnelle. Mais ça, Kai ne le sait pas encore. Il est encore loin de tout savoir.
S’il savait… Continuerait-il à me vouloir à ses côtés ?
Je me sens mal avec tout ça. Parler d’elle, encore. Alors que je voudrais ma place aussi dans sa tête, dans son esprit… dans…
Je m’éloigne encore plus de Kai et efface les dernières traces de maquillage. Puis je glisse doucement mes doigts sur mes bras en évitant mes cicatrices. Même si on voit nettement la trace du maquillage, je n’ai pas envie d’enlever ça…
Je n’ai pas envie qu’il les voit… Je ramène ma chevelure sur un côté de mon épaule et observe le basketteur : « Tu nous regrettes ? » dis-je en espérant ne pas lui mettre la pression.

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Les mots de Gia sont rassurants. J’ai eu peur. Et elle est là. Toujours là. Elle ne va pas partir. Ses mains sur ma nuque me rapprochent d’elle. Posant alors mes mains sur ses hanches et fermant les yeux un léger instant, le temps de profiter de ce contact pour donner du baume au cœur. Quand j’ouvre les yeux, je trouve son regard, j’écoute ses paroles. Elle a raison. Je reste tout de même triste avec ce sentiment que rien ne va. C’est étrange. Je suis venu ici pour me retrouver seul, pouvoir réfléchir. Et voilà que je la trouve ici. Et que je ne réfléchis plus. « Tu as raison. » Murmurais-je. Gia s’éloigne, rompant notre contact. Je l’observe. Souhaitant qu’elle revienne près de moi, mais sa question est brutale et je n’arrive pas tout de suite à répondre. Même à comprendre ses mots. Est-ce que je nous regrette. « Nous regretter ? » Répétais-je comme si le fait de le dire de ma propre bouche paraitrait plus simple ou plus facile à comprendre. Mais les mots restent les même et la signification toujours aussi floue. J’inspire et décide de ne pas me poser de questions une seconde. Seulement une seconde. Au moins le temps de pouvoir lui répondre en toute franchise, en toute honnêteté, en espérant être le plus sincère possible avec Gia. « Pourquoi est-ce que je nous regretterais ? Si je suis avec toi, c’est que ce n’est pas le cas. » Je marque un temps d’arrêt pour me rapprocher d’elle. Je n’aime pas quand elle est loin de moi. Je repose mes mains sur ses hanches et pose mon front contre le sien. « Je ne regrette absolument rien. » Glissais-je comme une révélation en l’embrassant. Et c’est peut-être ça le pire dans l’histoire. C’est peut-être que je n’ai aucun remord et que je provoque le mal chez celle qui est censée être ma petite amie. Faire du mal aux autres, me rend mal en retour. Arrêtant le baiser, je pose ma main au menton de Gia, remontant son visage au mien, la regardant dans les yeux. « Tu penses vraiment que j’ai quelque chose à regretter ? » Demandais-je. Car finalement sa question a été soudaine et doit forcément posséder un bout de vérité. Le fait de me dire cela me replace des questions en tête. Pas bien.

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... Mais que la réalité est tout autre :

Je suis contente que mes mots aient eu de l’impact sur Kai. J’avais peur qu’il finisse par ne pas assumer ce qu’il se passe entre nous voir même qu’il me fasse du mal. Peut-être parce qu’on m’a fait trop mal au cœur que je veux m’en préserver. Pourtant, à chaque fois que je suis ainsi, près de lui, j’oublie de me préserver, mon cœur est à sa merci, mes désirs sont encore plus ardents. Alors j’ai peur… Peur de tomber de haut. Je suis honnête avec lui en lui demandant où il en est : nous regretter ? Il pourrait, après tout, j’ai brisé – encore – son couple.
Je me sens comme renversée quand il m’assure l’inverse. Ne pas regretter. Être à mes côtés. Bon dieu, c’est pire que niais ce que l’on est. Pleins de frissons me parcourent le corps quand il se rapproche de moi, qu’il me dit de n’avoir rien regretté. Puis le baiser… je fonds. Je me déteste de fondre pour lui, je devrais le repousser. J’y crois trop, j’espère trop. Mais c’est aussi trop bon.  Je glisse lentement mes doigts dans ses cheveux mouillés. On ne peut pas faire mieux comment moment intime entre deux personnes. Nus dans l’eau, s’embrassant…
Une complicité sensuelle qui nait et grandit… S’il doit regretter ? Comment peut-il me demander ça alors que je suis trop bien en ce moment présent ? « Je ne sais pas, à toi de  me le dire… » Plus je passe du temps à ses côtés, plus je ne regrette rien. J’ai l’impression de revivre à nouveau, d’être loin de mon quotidien, de cette seconde vie que je suis obligée de cacher pour sa sécurité et la mienne. Je dépose un énième baiser sur les lèvres de Kai, mordillant au passage sa lèvre inférieure pour le taquiner un petit peu…
« Viens un peu par-là, Norton… », je susurre doucement à son égard et l’attire contre un énorme rocher, mon dos contre la pierre, ses hanches contre les miennes. Je me blottis contre lui, rien que de le garder contre moi, j’adore ça. « Tu n’as pas envie d’aller aux festivités ? Tu n’as pas à avoir honte du ‘poisson’ que tu veux cacher… au contraire… » dis-je, amusée.

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Comment ça à moi de le dire ? Je reste interdit un instant. Non, mais, c’est moi qui pose la question, pas l’inverse ! Elle vient de m’avoir là. Simplement. Allez. Moi qui voulais son avis, pour retourner la situation, j’ai l’impression que c’est râpé … Mais du coup, est-ce que je me trompe ? Dois-je regretter ? Dois-je tout arrêter ? Elle n’aurait jamais dû dire ça, ces quelques mots suffisent pour m’embrouiller une nouvelle fois. J’avais déjà le cerveau tout retourné avant de venir ici, mais maintenant, c’est encore pire. Allez, prenez le marteau, assénez-le sur mon crâne. Vous voyez le résultat ? Mes pensées sont exactement dans le même état. Catastrophique ! Je voulu répliquer, mais les lèvres de Gia qui viennent happer les miennes me font taire pour un instant. Dégustant la saveur qu’elle donne à ce baiser. Regrettant presque quand elle met fin à cette douceur. Je voulu reposer ma question, je voulu avoir ma réponse, mais je n’y arrivai tout simplement pas quand Gia prend les choses en main, comme elle sait si bien le faire. Contre le rocher. Mais quelle idée ! Digne d’elle, ça c’est sûr. Je lui souris tendrement, séduis par l’idée. Mais … Non … je ne suis pas en état. Enfin, physiquement ouais, mais mentalement, je n’étais pas venu pour ça quoi ! Et puis. Je me pose une question, si pour une fois il n’y avait pas de sexe est ce que ça changerait quelque chose ? Est-ce que Gia réagirait de la même façon ? Bonne interrogation n’est ce pas. « Tu n’as pas répondu à la question … » Murmurais-je alors en venant poser mon visage juste au creux de son oreille. Tout en glissant un bras autour de sa taille. « Et j’ai envie de savoir ce que tu en penses. » J’évite de la regarder, j’évite de voir son visage, ses lèvres, son envie, mon envie se refléter dans ses yeux. Alors je garde le visage enfoui dans sa nuque, déposant simplement un léger baiser innocent.

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... Mais que la réalité est tout autre :

Sensualité est le mot que j’aime faire régner en moi. Plaire et toujours plaire. Mais ce n’est pas facile d’être moi alors que je cache perpétuellement ce que je pense, ce que je ressens. J’en ai bien conscience et je me dis que d’être comme ça n’a pas empêché de plaire. Moi, au naturel. Seulement, il va bien falloir se dévoiler un peu. Histoire que Kai me fasse confiance encore plus. Je redoute tellement ce moment… quand il saura la chose… ou « les choses ». Je fais une petite grimace quand il me dit ouvertement que je n’ai pas répondu à sa question. Je frissonne quand il me maintient contre lui avec une douceur qui me rend complètement… dingue mais bien quand même ! Il me demande de savoir ce que j’en pense… A vrai dire, j’ai bien ma réponse en tête mais j’ai peur de lui dire. Mais justement, il faut qu’il le sache non ? Qu’il sache que je suis aussi humaine que lui… Doucement, je le repousse pour qu’on puisse se regarder. Quand je vois mon corps, je suis effrayée de voir que les cicatrices se dévoilent à force d’être dans l’eau, ce qui me fait automatiquement levé la tête pour me plonger dans ses yeux bleus. « Au début, j’ai regretté nos baisers… au Ryokan. Parce que… je faisais des efforts pour changer. Je ne voulais plus être la femme que les gens ont connu. Je ne voulais plus briser de couples, je voulais être une femme normale. Alors, j’ai eu peur… de revenir la même… Puis… il y a eu… Cuba… La vérité, c’est que ce qu’il s’est passé là-bas est bien plus horrible que ce que je t’ai dit ! Mais ça m’a changé… Je regrettais encore plus parce que je voyais dans tes yeux que tu aimais encore Théa et je me voyais encore plus… attachée à toi malgré tout… J’avais peur… je vivais mais… j’appréhendais le jour où tu finirais par retourner avec Théa et que … » Je quitte son regard. Je lui tourne même le dos en serrant mes bras contre ma poitrine. « Tu connais la suite… » Mais il les voit… Le maquillage que je vois sur la pierre est tout ce qui est découvert sur mon dos. Ce dernier rendait les cicatrices visibles. Elles étaient grossières, différentes quant aux origines. Je ne dis plus rien et je ferme les yeux…

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Gia me repousse. Je ne comprends pas. Je la regarde. Je ferme les yeux un instant. Je croie que j’ai peur. C’est étrange, mais j’ai cette impression au creux de l’estomac qui me prend et qui me dit de faire attention. D’écouter bien attentivement. Alors quand j’ouvre les yeux, je les plonge dans ceux de Gia et souffle fortement un bon coup, prêt à assumer le coup. Je l’écoute. Avec la plus grande attention qui m’es permis d’avoir à ce moment là. Ça sent la révélation de folie qui fait mal … Alors j’attends, prêt à souffrir. Je pourrais m’emparer d’un bouclier que la situation serait identique.  Je n’ai plus aucun contact avec elle et je n’aime pas ça, pourtant je n’ose pas m’approcher plus. Je ne fais qu’écouter. En silence.

Plus Gia parlait et plus j’avais envie de me cacher. Genre me mettre à genoux et me planquer sous l’eau pour partir comme si de rien n’était. Pourquoi ? Ecoutez-la ! Il est évident que je suis la source de son malheur. Moi-même. Et ça, je le déteste. Faire souffrir quelqu’un comme l’italienne semble souffrir, tout ça à cause de moi, de mes sentiments, de mes actes … Moi quoi … Et maintenant que dois-je faire ? Si elle souffre autant, devrais-je la laisser et disparaître de sa vie ? Entièrement ? Tout reprendre à zéro pourrait être une alternative intéressante finalement. Mais je n’y arrive pas. Comme si cela était contre nature. Quand elle me tourne le dos, c’est encore pire. J’en perds ma respiration une seconde. Ces cicatrices … Je les voie. Mais je ne dis rien. Si elle n’en parle pas, si elle les cache, c’est qu’elle n’a pas envie que je fasse mon curieux. Pourtant, qu’est-ce que j’ai envie de savoir. « Gia … » C’est la seule chose qui arrive à s’extirper de mes lèvres avant que je fasse un pas vers elle pour la prendre dans mes bras en posant mon menton sur son épaule. « Hé … Je ne voulais pas te faire du mal, je suis désolé. » Elle dit que je connais la suite, ouais, bof hein. Mais je ne relève pas non plus. Je préfère me taire. Profiter de l’avoir dans mes bras à cet instant. Mon torse contre son dos, je m’encourage à briser le silence. « Je … » Tente de commencer ma phrase tout en la laissant mourir dans le creux de ma gorge avant même de réussir à dire quoi que ce soit d’autre. Je respire avant de reprendre la parole avec un peu plus de courage. « Oublies tout ça, je ne regrette pas et je suis là. C’est tout ce que tu dois savoir, okay ? » J’essaye d’être rassurant. Finalement, aucun de nous deux va très bien aujourd’hui. « Je suis là… » Terminais-je en jetant mon regard au loin, tentant de me rassurer par moi-même.

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« Tout » remonte en moi. Je viens à penser que Morgan a raison : je ne serais jamais heureuse tant que je suis une mafieuse. Mais c’est tellement difficile pour moi cette situation. Je ne sais pas comment expliquer à Kai ma peur, mon angoisse… Ces émotions face à des sentiments que je ne peux plus contrôler et je viens à me demander si j’ai su…
Je sens tous mes membres frémir quand Kai vient à se blottir contre moi. Son corps contre le mien, une vague de bien-être embrase mon corps de mille sensations. Il me touche… Il est là, il me réconforte. Pourquoi je déprime alors qu’il est là hein ? Pourquoi je m’empêche de profiter de cet honneur qu’il me fait ? Il est là pour moi, pas avec Thea.
Les mots de Kai se font entendre et même j’écoute. Mais je n’arrive pas vraiment à réagir. A lui répondre ouvertement que ce n’est pas lui qui me fait souffrir. C’est ce que je suis et ce que j’ai été qui me fait du mal. Ce que j’ai fait pour obtenir sa proximité ambigüe qui n’est pas morale. Il faut dire ce qui est…
« Hmm… non, attends, Kai. » Je me retourne pour lui faire face. Mon regard l’implore de m’écouter. Je dois terminer ce que j’ai commencé. Lui dire…
« Depuis quelques temps, je ne regrette plus rien… Avant je regrettais parce que c’était trompé… t’obliger à être… et … Enfin, je pour dire que je… » Ce n’est pas très clair tout cela et dans ma tête, ça ne l’était pas non plus il faut dire. « J’apprécie chaque moment que je passe à tes côtés… voilà pourquoi je ne ressens plus de regrets à présent… »
Sans cette histoire, je n’aurais pas vécu tout ça avec Kai. On ne se serait pas rapproché à un point que je viens à me demander si je ne commence pas à changer d’avis en ce qui concerne les hommes. Je lâche un soupir et passe mon bras autour de son ventre pour le maintenir avec douceur contre moi. Torse contre torse, je me réconforte de sa présence, de sa chaleur, à mes côtés. « Si tu ne m’invites vraiment pas à boire, je reste comme ça pendant des heures… » Je tente de cacher le ricanement qui me prends. Oui, j’ai pas envie de le lâcher de la soirée.

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Comment ça j’attends ? Gia se retourne et je soupire bruyamment, pourquoi est-ce que ce moment de révélation ne me plaît pas tant que ça ? Ne dis pas de choses qu’il ne faut pas Gia, pas maintenant, je ne suis pas en état. Je pourrai faire une simulation d’arrêt cardiaque pour la faire taire, ou me planquer sous l’eau. Hum … J’hésite. Mais le regard de Gia me persuade bien vite de ne rien faire, mise à part de l’écouter, ah … C’est que c’est important finalement. Alors je ne bouge pas, plonge mes yeux dans les siens et écoute attentivement comme un élève écouterait son professeur. Elle parle, et franchement, c’est tellement confus que je ne comprends rien du tout ! Regrets, pas de regrets, trompé, obligé à, de nouveau regrets. Je croie que je ne comprends pas grand-chose. J’ouvre la bouche pour dire quelque chose, pour lui répondre, mais rien ne sors et je referme bien vite mes lèvres. Alors j’oublie le sérieux de la situation deux minutes, c’est toujours plus simple pour répondre. « En gros, tu me fais une déclaration, bon c’est un peu naze et mal dit, mais j’apprécie l’intention. » Je sourie légèrement, Gia et les déclarations, c’est nul, elle est nulle pour ça. Elle revient se blottir contre moi et je la remercie silencieusement pour ce geste, m’évitant de trouver autre chose à dire. Une autre connerie qui pourrait me faire dire n’importe quoi. Les sujets sérieux, c’est à prendre avec des pincettes, et avez-vous déjà vu un Norton super sentimental qui arrive à ne pas faire de boulettes un instant ? Toujours capable de se foutre dans des situations qu’il ne faudrait pas. « Je croie que je n’ai pas soif. » Dis-je tout bas, d’un air malicieux. Je dépose mes lèvres sur la joue de Gia, beaucoup mieux dans cette situation que dans celle du mec qui doit écouter une déclaration calamiteuse.

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Quand Kai essaie de convaincre qu'il est un bon père ...

... Mais que la réalité est tout autre :

Kai m’énerve. Je lui ai clairement sous-entendu que je suis contente d’avoir cette relation avec lui. Et j’aimerais lui dire davantage de choses. Mais ce n’est pas possible de le faire. Je ne crois pas en l’éventualité de quoi que ce soit entre nous deux. Kai aime Théa, je ne dois pas m’enflammer pour une attirance, vu comment ça s’est passé avec Morgan, je ne veux pas revivre ce même déchirement. Mais je prends la phrase du delta avec amusement ! Je ne suis pas une rabat-joie : « Moques-toi, va ! Tss… » Je tire la langue mais impossible d’être sérieuse avec ce grand sourire qui étend mes lèvres. Toute façon, il vaut mieux qu’on se change les idées tous les deux. Ce soir, ça a été assez intensif entre nous.

Boire un verre, ça n’a rien de dangereux. Cependant, un Kai qui n’a pas soif, ça me fait frémir de tout mon long. Je ferme les yeux quand ses lèvres se posent sur ma joue. Mon regard se plante dans le sien : « Ah oui ? Dommage, j'ai un peu soif… Un Sex on the beach, ça serait pas mal… » Un sous-entendu ? Etonnement énorme, oui. Je lui lance ce petit regard qui veut tout dire mais je joue la difficile, l’inatteignable. Je tourne mon visage pour frôler ses lèvres, juste frôlé sans les embrasser. Ce n’est pas le seul à être doué pour la provocation. « Du coup, tu as envie de quoi ? » Je me sens comme une allumeuse, ce n’est pas bien mais… Kai a réveillé la séductrice.

Un baiser, un sous-entendu, je m’enflamme. Je me rends compte et écarte mon visage du sien. Je fais une petite moue timide en le regardant : Qu’as-tu derrière la tête, Kai Norton ? C’est bien la question principale que j’ai en tête. Ce mec est doué pour les non-dits, ce qui me rend encore plus perdue quand à tout cela : cette soirée, nous, tout…  ça se trouve, il ne fait que jouer avec moi. On va vraiment aller boire un verre et je vais me jeter sous une douche bien froide pour rafraichir mes idées et calme mes ardeurs.

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Je me mords la lèvre lorsque Gia tourne son visage et me lance ce sous-entendu qui me fait frémir d’envie plus que ce que je ne devrais. « Un sex on the beach … » Répétais-je doucement en souriant alors de toute mes dents, et m’empêchant de rire. Gia et ses sous-entendus, j’adore ! « Je commence à avoir soif si tu me proposes ça. » Comment ne pas vouloir ? Comment ne pas succomber ? Sérieusement ? Impossible ! Ses lèvres ne m’atteignent pas et je fais la moue. C’est une provocation ! Une frustration pour moi. Ce n’est pas bien du tout de jouer ainsi avec mon petit cœur, je préfère jouer avec autre chose hein … Enfin, vous comprenez. Petits pervers. Sa question m’oblige à répondre du tac au tac. « J’ai envie de toi. » Je n’ai pas réfléchis pour le coup. Et je peux vous dire que c’est bien la vérité. Et si on arrêtait de se casser la tête un instant ? Si on arrêtait de réfléchir ? Même si je suis venu ici pour cela à la base, réfléchir, me remettre en question. Il faut savoir lâcher prise, je croie que Gia est douée pour ça. Pour me rendre barré. Pour me faire prendre des décisions que je ne devrais pas. Pour comprendre que je n’arriverais jamais à lui résister, quoi que je fasse et quoi que je veuille. Il suffirait qu’elle me demande quoi que ce soit et j’ai l’impression de vouloir tout faire pour la combler. C’est tellement différent, c’est tellement nouveau pour moi. Je ne sais pas du tout ce que c’est, mais je sais une chose. Cette femme me rend tout, sauf normal. Elle fait en sorte de retirer tout raisonnement logique en moi, elle m’empêche de réfléchir. Je la plaque contre le rocher et l’embrasse, l’empêchant de venir frôler mes lèvres, venant en prendre possession comme pour l’obliger à ne plus reculer. Je fais durer le baiser, les yeux fermés. Avant de cesser et de venir glisser à son oreille. « A moins que tu ais encore une déclaration à faire. » Je demande à moitié, embrassant avec avidité sa nuque et espérant qu’elle ne me réponde pas par l’affirmatif. Je n’ai plus envie d’être sérieux.

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FRAT LOVE :

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... Mais que la réalité est tout autre :