On ne vit pas dans le passé mais parfois, ça fait du bien d'y jeter un regard. - Joshen

Never forget how it was so delicious...

Joshua & Ren

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Il tombe sur le sol, perd son énergie. Mon téléphone. J’ai des élans de frissons en lisant ce blog. Non mais sérieusement, je n’ai jamais cru cela possible. Lui ? Enfaite, si, je dois trouver cela possible parce qu’après tout, je ne suis pas de son monde. On peut s’attendre à tout chez ce genre de personne. Et puis, il me l’avait clairement dit au Coachella, il ne pouvait pas répondre à cette attirance entre nous. Je comprends pourquoi… Même si je me suis rapprochée de Charly, si j’ai retrouvé sa proximité, j’ai l’impression de me prendre le pied dans une racine et de tomber dans un abysse infernal et douloureux. J’ai besoin de réconfort, de bien-être. Je pense à Lorenzo ou Lachlan pour le coup mais je n’ose pas. Ils sauront certainement pourquoi je viens les voir. Alors, je pense à d’autres personnes. Eux, je pense qu’ils ne le savent pas.

Lentement, à l’heure ou la fin du repas devait se faire, je me faufile dans l’entrée de la maison. J’entends alors les rires de ma famille, ils sont surement en train de parler de souvenirs ou je ne sais quel anecdote amusante. Sauf que je manque de me renverser sur place quand j’entends une voix familière mais pas de quelqu’un de ma famille. Je me rapproche sans montrer ma présence et voit ma famille attablée avec le coréen. Comme avant. Comme lorsque j’étais là à ses côtés, la main glissée sous la table pour l’avoir près de moi à l’époque de notre relation. Tous les souvenirs de mon histoire avec lui remontent, et je ressens ce petit pincement au cœur. Le manque. Ma relation avec lui me manque, le bonheur me manque.

Je m’en voulais encore plus de m’être éloignée de lui. Mais avoir le cœur qui balance constamment ce n’était pas respectueux envers lui. Ce qui a créé cette colère commune entre nous deux. Une guerre causée par des sentiments douloureux…

Ce qui ne m’empêche pas de me ravir encore de mes souvenirs avec lui. De voir ma famille bien heureuse de l’avoir eu pour gendre le temps de quelques mois. Je ne me rends pas compte mais des larmes de joie coulent le long de mes joues, sans me rendre compte, je renifle un peu et attire le regard de mon frère cadet. « Ren, tu es là ! » dit-il joyeusement et en même temps gêné parce qu’il connait la « guerre » à laquelle se confronte le Joshen actuellement. Je suis obligée de sortir de ma cachette quand tous les regards se posent sur moi. Mon frère se lève avec un peu de difficulté pour me serrer dans ses bras. « Bonjour… » dis-je d’une petite voix alors qu’il s’écarte de moi. Je crois que les parents ne savent pas ce qu’on s’est fait enduré avec Josh, d’un sens, tant mieux. Mais je ne me peux m’empêcher d’être déstabilisée par la présence de Joshua. Le voir ici, ça m’achève complètement…

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« Allez viens !! » Je regarde le plafond, posant mon téléphone contre mon torse avant de masser mon front en considérant le pour et le contre. Ça doit faire au moins deux mois que Kenny me fait chier pour que je vienne dîner un soir chez eux. Je sais que ça leurs tient à cœur, mais est-ce que c’est raisonnable et surtout correct ? Je n’en sais rien à vrai dire. Je crois que je n’aimerai pas savoir Ren chez mon père. Pourtant, on reste en bon terme avec sa famille. Et puis, je serai hypocrite non ? J’ai été une enflure avec elle dernièrement, alors y aller dans son dos ? « Josh !! JOOOOSH !! » Je sursaute et reprends le téléphone, sauf que cette fois, il me passe sa mère, histoire de bien m’achever et me convaincre de dire oui. Salaud va. J’aurai ma revanche, ça il peut en être sûr. « Oui, oui je viens, pas de souci… D’accord, à 19h… » Et merde, je vais vraiment le tuer ce gnome !

J’enfile un jeans, des baskets sombres, un haut à petite manches noir et une veste de costard ébène par-dessus le tout, accordé, simple, mais chic. Il faut que je fasse attention à mon image. Une dernière vérification pour voir si Riley n’est pas là et je caresse mon ours tendrement, lui promettant qu’on ira promener à mon retour, que ça nous fera du bien à l’un comme l’autre. Finalement, j’enfile une paire de lunettes de soleil et sors rapidement du bâtiment pour rejoindre ma voiture, entendant au loin quelques clics de paparazzi au loin. Faut juste s’y faire hein ? Au moins, ils ne me suivent pas encore. Je n’en vaux pas la peine pour le moment.

Une fois dans la voiture, je souffle un coup pour déstresser avant de regarder un coup mes deux téléphones et de voir le tweet d’une certaine personne. Non mais cette bitch, elle n’a que ça à faire ? Il fallait que ça arrive ce soir hein ? Je frappe le volant faiblement. Normalement, je ne fais pas attention aux ragots, mais depuis qu’elle prend plaisir à me citer parfois, c’est mieux, je suis préparé à ce qui va arriver au moins, sauf que là, ça ne me concerne pas, mais ça me touche quand même et je doute que ce soit faux à vrai dire. Finalement, je démarre, prends des fleurs, un dessert et un truc pour Kenny avec une bouteille de bon vin pour le père de famille. Je ne suis pas obligé, tout le monde le sait, mais je n’aime pas arriver les mains vides et ça fait longtemps.

J’ai à peine le temps de frapper qu’elle m’ouvre déjà, émue en me disant que j’avais pas à venir les bras chargés. Elle m’embrasse et je souris, entrant pour aller saluer les deux hommes de la maison. On me questionne sur ma vie, l’album, la tournée, à demi-mot, on me demande si j’ai quelqu’un dans ma vie. Je connais leur espoir, je suis désolé… Après un verre ensemble, on passe à table et les choses vont bon train. La discussion est animée, les souvenirs remontent, les rires éclatent. Je me sens bien, ça me vide la tête de tout ce qui est arrivé jusqu’à présent. « Je vais préparer le dessert. » Je regarde la mère de Ren et hoche la tête. C’est simplement un gâteau, j’espère qu’il sera bon à vrai dire.

Et puis… La bombe éclate.

Je tourne la tête, la regarde, reste interdit, baisse légèrement le regard, n’ose pas l’affronter. Un malaise s’installe quand malgré moi, je vois furtivement ses larmes. Je me lève à mon tour sans savoir l’approcher, la regardant longuement lorsque son père nous intime de nous asseoir et la voilà à mes côtés comme avant. C’est plus calme d’un coup et sa mère arrive avec le dessert et des assiettes. Je retrouve un sourire de circonstance et Kenny fait tout pour animer le moment, pour que ce ne soit pas trop lourd. C’est admirable de sa part.

Les assiettes sont vides, les parents veulent aller dans le salon et nous abandonne, appelant leur fils qui n’avaient pas compris le signal pour nous laisser seul. Finalement, je me lève, retire ma veste et pars vers la cuisine pour faire la vaisselle. C’était notre petit rituel lorsque nous dinions ici. Je n’ai pas perdu l’habitude. « J’ai vu pour Charly… » Et même si je ne prête pas attention aux rumeurs, je me doute que pour celle-ci, il y a plus de chance pour que tout soit vrai. « Comment tu te sens ? »

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Joshua & Ren

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Je m’en veux d’être venue, sans avoir été prévenue que Joshua serait là ce soir. Je sens bien que ce n’est pas le bon moment pour venir. J’ai peur qu’il se montre acerbe devant ma famille ou même si nous étions seuls. Ça a tellement clashé entre nous… Je salue toute ma famille, les embrassant et les serrant contre moi. Quand mon père nous invite à nous installer, je sens comme un véritable complot se tramer envers Joshua et moi. La seule place disponible se trouve à ses côtés. Je suis bien obligée de m’y asseoir sans faire d’histoire. Je me sens fondre sur place. Je me hais d’avoir des pensées envers lui : il est beau, toujours aussi sexy, et bien d’autres encore. Je ne devrais pas mais c’est plus fort que moi, jamais ne peux décrocher comme ça d’un homme. Joshua ne peut pas faire exception, même après ce qu’il m’a dit, je sais que … ce n’était pas l’homme que j’ai aimé à qui je faisais face en écoutant ses mots.

La corvée de vaisselle. Comme c’est vil. Second complot de la soirée. Je suis l’asiatique dans la cuisine en déposant les assiettes dans l’évier et fait glisser les couverts sur le côté. Je sens l’ensemble de mon corps tendu par la simple présence de Joshua à côté de moi. Nous étions seuls, c’est encore plus désarmant. Il n’a pas la pression « familiale » pour ne pas me foudroyer sur place. Mais contre toute attente, c’est une voix posée qui s’élève. Et me désarme par le contenu de ses mots. Aaah… Charly ! Je manque de trembler mais accroche mes mains à l’évier. « aaaah ? » dis-je, innocemment. Je tente de cacher le trouble que ça me crée mais impossible… La situation ne me permet pas de tenir bon. Mon regard s’élève sur Joshua : « J’ai l’impression d’être tombé dans un trou… sans fond… En ce moment ce n’est pas du tout facile pour moi, je ne pensais pas pouvoir tomber plus bas dans ma vie et là… BAM… »

Tout s’enchaine, s’accumule. J’en ai marre d’attirer le malheur. Quand un souci s’arrange, un autre se crée. C’est un cercle vicieux… « Tu dois te demander comment je peux encore aimer un mec comme ça… Je dois t’avouer que je n’en sais rien. Je pensais voir ce que personne ne voyait chez lui, je pensais le connaitre mieux sans qu’il ait eu à me parler pendant des mois ou des années… en faite, je crois que je me suis simplement faite des idées. » Je ris nerveusement, bien ironique : « J’ai tellement peu d’expérience en amour, c’était prévisible de toute façon… Dire que je venais à peine de le retrouver … J’ai l’impression que ce n’était qu’un rêve et… et que j’ai gâché mon bonheur pour un rêve qui ne se réalisera probablement jamais… » Je m’éloigne de Joshua pour m’appuyer contre le meuble de la cuisine, je sentais cette boule au ventre qui me faisait mal, qui me donnait envie de pleurer. Je me retenais pour ne pas inquiéter mes parents qui n’étaient certainement pas loin.

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« J’ai l’impression d’être tombé dans un trou… sans fond… En ce moment ce n’est pas du tout facile pour moi, je ne pensais pas pouvoir tomber plus bas dans ma vie et là… BAM… » Comme je la comprends et qui pourrait la blâmer à vrai dire ? C’est comme de jouer au poker après avoir eu quelques mains chanceuses et finir complètement ruiné. Ça fait forcément un coup au moral et Ren ne peut pas échapper à ce genre de sentiments avec les méandres de sa vie actuelle. Je la comprends, je la connais. J’ai lancé le sujet parce que j’imagine parfaitement que ça doit lui faire vraiment mal. Je garde les yeux rivés sur la vaisselle que je lave avec entrain. Elle devrait être en train d’essuyer les assiettes, mais elle me fuit plus ou moins pour me raconter ce qu’elle ressent et ne pas rester à mes côtés. Peu importe, entre ça, les couverts, les verres et les plats, il y a assez à faire pour que le temps de la discussion soit étiré.

« Tu dois te demander comment je peux encore aimer un mec comme ça… Je dois t’avouer que je n’en sais rien. Je pensais voir ce que personne ne voyait chez lui, je pensais le connaitre mieux sans qu’il ait eu à me parler pendant des mois ou des années… en fait, je crois que je me suis simplement faite des idées. J’ai tellement peu d’expérience en amour, c’était prévisible de toute façon… Dire que je venais à peine de le retrouver … J’ai l’impression que ce n’était qu’un rêve et… et que j’ai gâché mon bonheur pour un rêve qui ne se réalisera probablement jamais… » Je ne sais pas vraiment ce que je me demande pour être honnête et le geste mécanique que je fais depuis plusieurs minutes s’estompent lentement pour le faire regarder par la fenêtre, songeur. « Au début de notre relation, une partie de moi voulait que ça rende Riley folle de jalousie… Et qu’elle revienne. » Je le confesse, je l’avoue. Je baisse à nouveau les yeux, reprenant mon éponge en main pour frotter la crasse. « Je crois… Je crois que j’ai enragé parce que j’ai pas l’impression d’être un mauvais mec, mais qu’à chaque fois que j’aime, j’me fais larguer pour quelqu’un d’autre. » Je lève la main, l’empêchant de parler. « Tu as été honnête, je ne peux rien dire contre ça, c’est vrai. Il n’empêche que ça fait mal ce sentiment de… de pas être assez bien… » Je continue de frotter sans la regarder. C’est impossible pour le moment. « Si encore il en valait la peine ce connard. Si encore c’était un mec bien qui te rendait heureuse. Je crois que la pilule aurait été mieux avalée… »

Je tourne la tête vers elle avant de soupirer un peu, puis de sourire faiblement. « C’est du passé… Moi comme Charly et tu ferais mieux d’avancer sans te soucier de lui. Réussir tes études, profiter de ta jeunesse. Le bonheur ne passe pas forcément par les bras de quelqu’un d’autre. » Je crois que c’est important de l’avoir en tête à nos âges, sinon, on dépérit pour rien.

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Je suis complètement retournée quand il me dit ça. Il voulait rendre Riley jalouse. PUTAIN, si je n’étais pas aussi triste, aussi faible, je lui aurais fait bouffer tous ses reproches quant à Charly. Ça m’enfonce encore plus mais je ne lui dis pas pour la simple raison que je ne veux plus de guerre entre nous. Je me pince la lèvre inférieure quand il continue. A vrai dire, je suis triste qu’il dise ça parce que je n’avais aucune envie de le quitter quand je l’ai fait. Je voulais être avec lui, continuer à vivre le bonheur qui surpassait tous mes soucis. « Mais Josh, je … » Il me coupe dans mon élan. J’ai mal quand il dit qu’il n’est pas « assez bien ». Franchement, il oublie qui j’étais et ne sait pas qui je suis devenue. C’est pire encore.

Mais il a raison. Charly n’agit pas vraiment bien envers moi. Peu de gens l’apprécient mais je sais qu’il vaut bien plus que ce que les gens voient… ah putain… Encore une image fausse que je me fais. Je ne sais rien de lui. La preuve a été postée sur le site de Swaggy Bitch. Je manque de rire par la nervosité qui se crée en moi, la preuve en mes mots : « C’est dingue… Tout ce que tu dis me fait rire parce que… c’est tellement plus compliqué. » Je relâche un peu tout mais autant en parler avec Josh, j’ai toujours eu cette facilité de lui parler honnêtement : « Si on enlève tout ce qu’il s’est passé entre nous depuis l’hôpital, je peux te dire que le Joshua que je connais est… presque parfait. C’est vrai qu’il ne comprenait pas la jalousie que je ressentais pour la fille qui lui a fait découvrir l’amour, la fille populaire et sexy qui était par-dessus tout son ex petite amie et la fille qui me détestait sans raisons… mais… je sais que tu es quelqu’un de bien Joshua. »

Je pose le torchon sur le meuble pour me rapprocher et serre sa chemise entre mes mains. Je suis proche de lui sans trop l’être… « Si je le pouvais, je retournerais dans le passé pour m’empêcher de faire l’erreur de te quitter. Parce que tu m’as rendue heureuse, tu as rendu ma famille heureuse… même si ma raison me rappelle que j’ai bien fait à cause de ce qu’il se passait dans mon cœur … Ne te blâmes pas, Joshua… Ce n’est jamais toi le souci. » Et c’est vrai. Ce n’est pas lui le souci dans le fond, parce que je sais que si je n’étais pas aussi amourachée de Charly, j’aurais pu calmer ma jalousie avec le temps, j’aurais pu lui offrir le bonheur qu’il méritait.

Quand ses mains sont vides, j’insiste pour qu’il se retourne, qu’il me regarde droit dans les yeux. Je trépigne, parce que je n’ose pas… mais bon… « Je compte… » Une petite hésitation est encore présente en moi mais je prends mon courage en main. « Je compte arrêter mes études. Même si ça me tenait à cœur, je ne sais pas si c’est vraiment la voie que je dois emprunter. Quelqu’un m’aide à changer et je me dis que c’est l’occasion de changer. Donc, même si Charly ne me veut plus, je peux aller dans mes bras de qui je veux. Ça n’a plus d’importance, maintenant… » Je le lâche, pour me reculer un peu. « Mais passons… je suis égoïste, je ne t’ai pas demandé comment tu allais… »

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« Si on enlève tout ce qu’il s’est passé entre nous depuis l’hôpital, je peux te dire que le Joshua que je connais est… presque parfait. C’est vrai qu’il ne comprenait pas la jalousie que je ressentais pour la fille qui lui a fait découvrir l’amour, la fille populaire et sexy qui était par-dessus tout son ex petite amie et la fille qui me détestait sans raisons… mais… je sais que tu es quelqu’un de bien Joshua. » ça ne m’aide pas vraiment ce qu’elle me dit à vrai dire, même si je le comprends. Je sais que je suis quelqu’un de bien, ce n’est pas prétentieux. J’ai fait des mauvaises choses, mais aussi des bonnes et je pense que je ne suis pas quelqu’un qu’on devrait éliminer de cette vie. Pourtant, ça ne me fait pas de bien ce qu’elle me dit. Je ne la blâme pas, c’est juste que malgré ça, c’est arrivé, alors quoi ? C’est quoi qui merde ? Il faudrait que je me dise simplement que ce n’était pas elle ni Riley qui devait partager ma vie ? Alors qui ? J’ai 25 ans, c’est trop tôt ou trop tard pour trouver sa moitié ? Mon regard se redresse et je pense à Teru instinctivement avant de faiblement secouer la tête pour le chasser de mon esprit.

J’observe sa petite main qui s’accroche à mon haut avec intensité. « Si je le pouvais, je retournerais dans le passé pour m’empêcher de faire l’erreur de te quitter. Parce que tu m’as rendue heureuse, tu as rendu ma famille heureuse… même si ma raison me rappelle que j’ai bien fait à cause de ce qu’il se passait dans mon cœur … Ne te blâmes pas, Joshua… Ce n’est jamais toi le souci. » Retourner dans le passé. Est-ce que j’en ai envie ? Est-ce que je ressentirai ce que je ressens pour Teru maintenant en étant avec elle ? Est-ce que les rôles auraient été inversés ? Alice a raison, l’amour n’a rien d’exclusif. Je le savais parfaitement, pourtant, j’ai continué à la blâmer encore et encore, mais pas parce qu’elle en aimait un autre même si ça faisait mal. Ça m’enrageait qu’elle me compte dans l’équation de la rupture à cause de Riley alors que je n’y voyais pas le mal. Pour le reste, je sais que le cœur est un océan de déraison et qu’on finit par aimer sans logique à un moment de sa vie.

Je me tourne vers elle lorsqu’elle se saisit de mes mains et pose enfin mon regard dans le sien, y voyant bien trop d’émotions. C’est comme avec Riley, une fois la colère retombé, je suis comme un enfant qui se sent coupable. « Je compte… » Je redresse les sourcils, prêt à lui dire qu’elle compte oui, mais elle me coupe l’herbe sous le pied d’une manière inattendue. « Je compte arrêter mes études. Même si ça me tenait à cœur, je ne sais pas si c’est vraiment la voie que je dois emprunter. Quelqu’un m’aide à changer et je me dis que c’est l’occasion de changer. Donc, même si Charly ne me veut plus, je peux aller dans mes bras de qui je veux. Ça n’a plus d’importance, maintenant… » Je regarde mes mains libérées, encore sous le coup de son annonce. Est-ce que c’est grave qu’elle les arrête ? Non, pas du tout, du moment qu’elle ne retourne pas dans la prostitution. « Mais passons… je suis égoïste, je ne t’ai pas demandé comment tu allais… » « Je vais bien, je vais toujours bien. » Je la fixe intensément. « Si tu arrêtes, tu vas faire quoi ? Dis-moi honnêtement… » Parce que oui, je veux qu’elle aille bien malgré ce qui s’est passé. Je regarde la vaisselle, avant d’entendre au loin, le rire de ses parents devant la télé et j’avance pour l’enlacer, posant ma tête sur la sienne. « Rends-toi heureuse, mais ne touche plus à ton intégrité d’accord ? » c’est la seule chose que je peux lui demander, lui souhaiter…

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Je lui avoue et je m’en veux de lui avoir parlé. Dans un sens, je le mets en danger lui aussi. Je devrais me taire un peu plus, je vais essayer. Essayer de mentir à quelqu’un à qui je n’avais presque jamais menti jusque-là, sauf pour les sentiments. J’essaie de concentrer la conversation sur Joshua, après tout, il n’y a pas que moi dans l’histoire. Il y a Joshua. Mais il va bien. Une partie de moi aimerait tellement qu’il soit transit encore comme je l’ai été mais c’est vraiment trop égoïste, surtout depuis le temps que nous sommes séparés.
Mais Joshua me connait… trop bien. Que faire si j’arrête ? La question est toute trouvée mais … je ne peux pas l’avouer. « C’est compliqué… » et dangereux, et inconscient, et bien des choses encore. Je suis cependant surprise par le câlin de Joshua, cette étreinte presque choquante … mais qui me fait du bien. Je ferme les yeux et profite totalement. J’ai l’impression de rassasier un manque énorme, un manque que je me niais à moi-même d’avoir besoin.
Joshua m’extirpe un petit sourire. Toucher à mon intégrité… Je ne sais pas pourquoi mais j’ai pensé à autre chose. De tout aussi « intègre » mais qui le concerne lui. Parce que j’en ai envie. Parce que je ne vois pas ce qui peut bien me retenir à présent. Ça me réchauffe dans mon pauvre corps, ce qui me perturbe. Je ne peux pas, je n’ai plus le droit. Je repousse légèrement Joshua : « Désolé… j’ai mon corps qui a bien envie que tu touches à mon « intégrité » et ce n’est pas bien… »
Je glisse mes doigts dans ma chevelure pour les ramener en arrière puis je tente de me concentrer sur cette vaisselle. Je prends un verre que je glisse dans le torchon pour l’essuyer. Et surtout pour chasser les mauvaises images de mon esprit.

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« C’est compliqué… » Le contraire m’aurait étonné. Je n’ai rien à dire n’est-ce pas ? Non, absolument pas. Même si elle voudrait rejoindre un gang, se prostituer encore, rentrer à l’armée, devenir dealeuse ou je ne sais quoi, je n’aurai rien à dire parce que c’est SON choix de vie et non le mien. Ren, tu pourrais avoir tellement de jolies choses devant toi, mais tu t’interdis de les vivre pour des stupidités… « Désolé… j’ai mon corps qui a bien envie que tu touches à mon « intégrité » et ce n’est pas bien… » Humpf… Je la laisse s’éloigner, moi-même mal à l’aise avant de me remettre machinalement à la vaisselle, l’esprit ailleurs, le regard par la fenêtre. Non, ce ne serait pas bien et même si je l’attrape pour lui faire l’amour sauvagement, là, sur le plan de travail, est-ce qu’elle apprécierait vraiment ? J’ai l’impression qu’elle regrette notre rupture alors que de mon côté, j’ai enfin tourné la page. Je suis désolé, même sans toi, j’arrive à être heureux alors que tu es encore tiraillée.

Je suis venu ici pour eux en pensant ne pas tomber sur elle. Je suis venu parce que j’ai su tourner la page avec elle, mais pas avec sa famille. Ils n’ont rien fait, ils n’ont rien à voir là-dedans. Même lorsque je ne parlais plus à Riley, j’avais des contacts avec Owen. Je suis comme ça malgré tout, Certains diraient que c’est le côté nounours qui fait ça. Je le pense aussi. « Si un jour, Charly se rend compte de sa connerie et qu’il te rend heureuse, je serai content. Si tu trouves quelqu’un d’autre et que tu es heureuse, je serai aussi content pour toi. » Je l’observe dans un sourire tendre. « On a eu des beaux moments… C’était éphémère, je l’ai accepté, mais je suis content qu’ils aient existé ces beaux instants. » J’arrête l’eau en ayant enfin fini avec la vaisselle avant de m’essuyer les mains pour me tourner vers elle et l’observe. « Je vais rentrer, ils vont être contents de passer du temps avec toi. » C’est moi l’intrus ici après tout.

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Le malaise s’installe, c’est normal après la sensation que j’ai eu et partagé à Joshua. J’ai envie de lui, ce n’est pas nouveau quand on a encore des sentiments pour une personne. Ça a toujours été mon souci, oublier une personne que j’aime. J’ai l’impression que ce n’est pas moi si je le fais. Alors, oublier Joshua… oublier mon attirance, je n’y arrive pas. Je me maudis d’être faible. Heureusement, Joshua est plus fort que moi. « Si un jour, Charly se rend compte de sa connerie et qu’il te rend heureuse, je serai content. Si tu trouves quelqu’un d’autre et que tu es heureuse, je serai aussi content pour toi. » C’est un discours qui me perturbe. Il y a quelques temps, il m’aurait insulté comme pas possible et là ? Je me sens à la fois bercée et désorientée. « On a eu des beaux moments… C’était éphémère, je l’ai accepté, mais je suis content qu’ils aient existé ces beaux instants. » Mon regard s’évade du sien. J’ai du mal à entendre ces mots. Trop de mal… Je ne peux pas lui répondre, je ne sais pas quoi lui dire. Nous terminons la vaisselle et Joshua décide de s’en aller : « Je vais rentrer, ils vont être contents de passer du temps avec toi. » Je fais une grimace. C’est moi qui n’aurais pas dû être là. « Non, restes… » Je prends sa main, la serrant doucement dans la mienne. « Je pense que… » Et je ne peux terminer ma phrase. Joshua finit contre le mur, mon corps se plaquant contre le sien tandis que mes lèvres prennent possession des siennes. Je retrouve une sensation familière, une sensation agréable. Je glisse le bout de mes doigts sous son haut, frissonnant de ce contact alors que mes lèvres finissent par rompre le baiser pour reprendre mon souffle : « tu devrais rester une petite heure… ou deux… Une pour moi immédiatement et une autre… à tenter de te rhabiller pour passer un peu de temps avec ma famille. » Qui ne tente rien, n’a rien. Et franchement, j’aimerais ne pas avoir « rien » ce soir. J’ai envie de remplacer le « r » par un « b ». Bien… l’être et le ressentir… « Tu veux bien ? », je susurre ses mots tout en faisant une moue digne de nos souvenirs… coquins.

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Rester pour quoi faire ? Je me le demande honnêtement. Je ne sais pas si c’est une bonne idée d’être ensemble ici comme si tout allait pour le mieux entre nous alors qu’on commence seulement à guérir l’un et l’autre. Une hésitation et j’avance malgré tout lorsqu’il m’arrête avec sa main pour finir plaqué contre un mur et embrassé, même si je reste un peu interdit et stupéfait sous le baiser. C’est bien la première fois qu’une femme me colle de cette façon contre un mur et c’est terriblement excitant. Non, allez Josh, reprends-toi. Tu vas pas recoucher avec toutes tes exs en même temps quand même ?

« Tu devrais rester une petite heure… ou deux… Une pour moi immédiatement et une autre… à tenter de te rhabiller pour passer un peu de temps avec ma famille. Tu veux bien ? » 안돼, 싫오요… (non, je ne veux pas). N’est-ce pas que je ne veux pas ? Pourquoi je voudrais ?

Parce qu’elle est belle, désirable et qu’elle vient de réaliser un de mes micros fantasmes ? Argh… Pourquoi Teru me fait pas ça… Pourquoi je pense à lui ? J’ai un long soupir intérieur avant d’attraper Ren contre moi et de la soulever facilement contre mon corps pour reprendre le baiser où il s’est arrêté afin de partir vers sa chambre. Je connais les lieux par cœur même si je suis venu, au fond, peu souvent, et certainement pas pour faire ça. Avec sa famille à côté et la chambre de son frère collée à la sienne, ça va être du sport de ne faire absolument aucun bruit.

Je ferme la porte derrière nous et la dépose sur son lit en commençant à effeuiller sa tenue dans un peu de précipitation. Si on disparait une heure entière, ils vont se poser des questions, je n’ai pas envie qu’ils pensent qu’on se remet ensemble… et elle non plus à vrai dire. Je la regarde dans les yeux avant de déposer mes lèvres sur sa gorge, et le haut de son corps.

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L’envie… le désir… Bien sûr que ça ne m’a jamais quitté, je ne peux pas mentir. Ce n’est pas seulement à Charly à qui je pense quand je suis seule dans ma chambre. J’ai des souvenirs plus que frais dans ma tête. Et ce soir, ce n’est pas un plaisir solitaire, ce n’est un rêve… C’est la réalité. Joshua me tient, m’enlace et m’embrasse. Mon corps entier frissonne comme lors de notre première fois. Je redécouvre ces sensations qui m’ont fait comprendre pourquoi je suis tombée amoureuse.

Même si je suppose que ce n’est plus le cas pour Joshua. Je profite quand même de ce moment. Sur le lit, je frémis de ses lèvres sur ma peau. J’expire lourdement… J’ai trop envie, envie de Joshua. Je le laisse faire mais je suis incapable de garder la même sensualité ou le même romantisme qu’avant. Parce que là, ça fait trop longtemps que je n’ai pas eu droit… Trop longtemps que j’ai dû me raccrocher à des souvenirs.

[ … ]

La respiration haletante, je plaque quand même mes lèvres contre son torse. Me taire… Comme c’est difficile. Les sensations sont trop agréables pour se contenir. Un léger gémissement rauque s’échappe de mes lèvres alors qu’un petit vent fait lever ma chevelure. « Ren ? Josh ? Vous… … euuuh… » Et là, gros blanc… Je rouvre les yeux.

Mon père.
Là, les yeux exorbitants de voir sa fille... en train de… … avec Joshua…

La porte se referme tout de suite mais je pousse Joshua. Je me sens vraiment trop gênée de ce qu’il vient de passer pour continuer. « Putain de merde ! » Je cherche mes sous-vêtements et ne trouvant que le bas, je décide de mettre mon haut sans.

« Je suis désolé… je préfère m’en aller… » J’ai les joues rouges et ce n’est pas que Joshua qui en est la cause. Je me sens si fébrile de ce qu’il vient de se passer. Joshua. Moi. Nudité. Pas besoin de faire un dessin.
Je ne sais plus quoi penser…

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Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté. Ren comme Riley, au lit, elles sont pires qu’une drogue douce avec moi. J’ai l’impression d’être un junky qui essaie d’oublier son héroïne en passant par d’autres moyens, à noter que l’héroïne dans ce cas, est un homme qui chamboule ma vie. Pourquoi est-ce que je ramène tout à lui hein ? Il faut que j’arrête, vraiment ou ça va complètement me consumer cette connerie. Dans les bras de Ren, j’oublie tout et c’est comme avant. C’est bon, un peu bestial et complètement sauvage parce qu’on est pris par le temps et l’endroit où ça se fait.

Et puis…
C’est le drame.

La voix de son père me ramène à la réalité. Oh merde, de merde, de merde. Comment ? Pourquoi ? Fichu Karma, t’as vraiment décidé de me faire chier ce soir ? Un soupir et je me pousse rapidement avant de chercher mes fringues pour les enfiler en 4ème vitesse. Mains dans les cheveux le temps de reprendre mes esprits avant de la voir paniquer et chercher à fuir. Oui, partir serait la meilleure solution, mais on est adultes non ? Situation gênante ou pas, il faut assumer. « Ren arrête… Calme-toi. » Je ris nerveusement. C’est bien la première fois que ça m’arrive. Andy sera sûrement plié en deux quand je vais lui raconter. « Vas-y si tu veux, je vais aller m’excuser auprès de tes parents, ça détournera leur attention le temps que ça se fasse. » Ils ne méritent pas qu’on parte comme des voleurs, ou du moins, pas de ma part, alors j’avance sagement dans le couloir en remettant mes vêtements bien en place.

Never forget how it was so delicious...

Joshua & Ren

fiche par ©century sex  

Le cœur battant, j’en fais des masses, je le sais mais… je me sens tellement gênée. Une partie de ma vie, surtout ma sexualité, vue par mon père. C’est dégoutant. J’entoure mon ventre de mes mains, la tête baissée alors que Joshua me dit de m’en aller pendant qu’il va aller voir ma famille. « D’accord… » dis-je d’une voix plus douce alors qu’il commence à s’en aller vers eux. Je le regarde avec un petit sourire naissant.

Alors qu’il arrive à peine dans le salon, je passe derrière lui et agrippe légèrement ses fesses sur mon passage. Mon regard rencontre le sien et je lui offre un petit clin d’œil avant de disparaitre totalement. Je me dis que fuir est la meilleure solution étant donné que je ne voulais pas recroiser le regard de ma famille. Je suis certaine que ma mère a deviné ce qui s’est passé ou mon père lui aura sûrement dit.

Mais quand je vois qu’il fait nuit noir dehors, j’angoisse un peu. Pas que je suis une froussarde mais j’ai peur de tomber sur quelqu’un qui puisse me vouloir du mal. Mais tant pis… je dois prendre ce risque sans devoir attendre Joshua. Si je l’attends, je risque de vouloir refaire ce que je n’ai pas terminé avec lui et au fond… je sais que ce n’est pas du tout une bonne idée ce qu’on a fait…

Et pourtant, je me sens outrageusement frustrée de ne pas avoir profité totalement de ce moment. C’était si bon… C’était comme avant, quand j’étais heureuse. Un frisson me parcourt, un frisson face à ses souvenirs avec le coréen. Toutes mes pensées seront tournées vers lui durant le trajet jusqu’à chez Zoé à l’autre bout de la ville…

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