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    Une robe en baiser de soie [Tacia]

    Jeu 23 Juil 2015 - 17:12
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    Les moteurs des énormes machines à coudre ronronnent et vrombissent. Les bobines de soie déversent leur fil à coudre en filets longs et colorés. Le frénétique mouvement de va-et-vient des aiguilles portent leurs aigus au-dessus des graves des mécaniques.

    Le plafond haut est quadrillé par des néons surpuissants. Blancs. La lumière carrée tombe sur les ouvrières couturières sous l’œil attentif du garde de sécurité.

    Le coton, la laine, la soie, la guipure, le jacquard, le brocart, le chintz... Sont découpés, assemblés, cousus, pliés, repliés, recousus par des centaines de doigts habiles et patients. De ces femmes silencieuses, on ne voit que le dessus du crâne, tant elles se penchent sur leur ouvrage et leur machine. Et leurs mains. Nues. Sans vernis.

    Ethan louvoie entre chaque machine et chaque femme. La haute couture est un monde de poudre et d’alcôve. Aucune femme ne lève la tête vers cet homme qui glisse entre elles comme un chat étranger à leur monde mutique. Au fond de l’atelier, le garde se lève. Grand, carré, latino. Ethan montre son badge.


    - Monsieur Clark m’envoie. Je viens pour Mademoiselle Pearson.
    - C’est la deuxième salle du fond.
    - Merci.

    La salle suivante est la salle des découpes et des patrons. Des mannequins en pied, hauts comme des top models juchés sur leurs talons, sont alignés en garde-à-vous. Certains sont habillés de feuilles de papier beige, d’autres déjà sont parés de modèles en tissus colorés. La haie d’honneur, immobile et sans tête, laisse Ethan songeur. Il traverse cependant ce monde de femmes décapitées.

    La seconde salle est la salle des stylistes. Les grandes tables sont recouvertes de patrons et de dessins. Toutes sont abandonnées. 18h. Il est presque tard. Les stylistes sont déjà partis. Le prochain show est pour bientôt et seules les ouvrières, pour le moment, sont nécessaires à cette heure du jour. Et, visiblement, la plus jeune des stylistes aussi.

    Ethan s’avance, dans son costume deux pièces gris foncé. Taillé dans un tissu à trame légèrement apparente et rigide, le tomber est celui des costumes faits pour durer. Son costume n’a de moderne que la coupe, très cintrée et le pantalon près du corps. Dans son classicisme de professeur, il a pourtant l’allure d’un adolescent dont les épaules n’ont pas encore eu le temps de s’élargir tout à fait.

    Arrivé à un mètre de la jeune styliste, il s’incline légèrement. Montre son badge.


    - Mademoiselle Pearson ? Bonsoir. Je m’appelle Ethan Dunn. L’organisateur de votre dernière exposition m’a donné votre nom et votre employeuse m’a permis d’entrer.

    Il se redresse, tend la main au-dessus du bureau. Son bras est lent. Il ne sait pas s’il la dérange ou s’il ne lui a pas fait peur. Dans un monde de femmes, un homme est-il réellement le bienvenu ? Un homme n’est-il pas l’étranger ? Lui en tout cas, se sent mal à l’aise. De la couture, il connait surtout les petits ateliers, les artisans indépendants. Ses costumes sont faits par des hommes, sur mesure, dans l’étroitesse de pièces qui sentent le bois, l’amidon et le fer chaud. La couture a cent visages et Ethan ne connait pas celui de la haute qui a pignon sur rue.

    - Excusez-moi de vous déranger. Je suis venu vous demander un modèle pour ma mère. Elle a été invitée à une soirée organisée par la styliste Hirschmiller pour le lancement de son atelier à Los Angeles.

    Curieux, il ne peut empêcher son regard de tomber sur la table de la jeune styliste. Il a repéré ses modèles lors de la dernière exposition. Des modèles qui semblent pouvoir plaire à sa mère. Des robes qui embrassent les corps et les exaltent de leurs baisers.

    Il espère ne pas s’être trompé sur elle. Mais il relève vite le regard pourtant. Il n’aimerait pas qu’on cherche dans ses dossiers de professeur. Il suppose que la jeune femme n’aimerait pas qu’on regarde ses modèles avant le verdict de la styliste principale. Au final, qui aime montrer au grand jour un travail inachevé ?


    - Mh. Excusez-moi. La curiosité.

    Il se racle doucement la gorge, du bout des muqueuses.

    - Avez-vous quelques minutes à m’accorder ? Je sais que votre prochain show est pour bientôt.

    Re: Une robe en baiser de soie [Tacia]

    Sam 25 Juil 2015 - 0:52
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    L’atelier était devenu ma deuxième maison, je ne comptais plus le temps que j’y passais. Il arrivait parfois que ma mère, ma sœur ou mon frère passe me récupérer parce que je n’avais pas fait attention à l’heure. Ils étaient devenus assez protecteur, je ne pouvais pas leur en vouloir.

    J’étais censé être partie il y a une heure environ, mais j’avais les clés, et Kayla me laissais rester, utiliser les tissus, les machines, tous ce qui pouvait m’aider à m’épanouir dans mon art. J’étais sa protégée.

    A cette heure-ci il ne restait plus que les couturières qui finissaient à 18h30, et le responsable de la sécurité qui ne partait seulement après avoir fait son inspection et enclenché l’alarme. Ma présence d’ailleurs le faisait un peu chier vu que je partais tardivement la nuit, le fait que je puisse oublier de mettre l’alarme le faisait flipper. Après je ne pouvais pas lui en vouloir c’était son job.

    Plusieurs feuilles étaient étalées sur mon bureau, non pas pour la collection de Kayla, mais pour la mienne. J’avais espoir qu’un jour je réussirais à lancer ma collection. Je dessinais toutes sortes de croquis, des vêtements pour la vie de tous les jours, des robes de soirées. D’ailleurs je travaillais en ce moment sur un croquis de robe de soirée, quelque chose de fluide, épousant parfaitement le corps de celle qui la porterais, rappelant les tissus indiens grâce aux tissus perlés.

    A cette heure-ci on pouvait entendre la musique à fond dans la salle des stylistes, bien entendu cette pièce était insonorisé, premièrement pour éviter d'entendre les machines à coudre de la pièce d'à côté, et  ensuite pour éviter d'entendre ce qui se passait dans cette pièce. Cet aspect m’arrangeais, surtout pour pouvoir mettre ma musique à fond. J'écoutais de tous, mais à cette heure ci c'était beaucoup de musique commerciale. J'avais presque terminé mon croquis avec tous ce qu'il fallait faire, choix du tissus des couleurs, il me rester à faire le patron et c'était tous bon.  




    Entraînée par le rythme de la musique je faisais quelques pas de danse, j'étais à deux doigts de twerker lorsque je me suis rendue compte que quelqu'un était derrière moi. Putain il m'a fait flipper. J'avais pas compris ce qu'il m'avait dis au passage vu le volume de la musique...

    -" Vous m'avez fait peur! Vous êtes?..."

    - Excusez-moi de vous déranger. Je suis venu vous demander un modèle pour ma mère. Elle a été invitée à une soirée organisée par la styliste Hirschmiller pour le lancement de son atelier à Los Angeles.

    Il regardait ce qui avait sur mon bureau, mes dossiers. Heu tu veux de l'aide? Je le regardais de suite d'un air interrogateur

    - Mh. Excusez-moi. La curiosité. - Avez-vous quelques minutes à m’accorder ? Je sais que votre prochain show est pour bientôt.

    -" Je suis désolée, mais Kayla n'est pas là, je suis sa stagiaire..."

    Comment avait-il réussis à rentrer à cette heure ci, surtout que Kayla n'était jamais à l'atelier après 16h.

    Re: Une robe en baiser de soie [Tacia]

    Sam 25 Juil 2015 - 2:26
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    Anonymous
    Invité
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    La musique bat dans les tympans. Du rap, aux scansions énormes, aux caisses assourdissantes. Combien de décibels peuvent bien envahir la salle des stylistes, en ce moment ?

    Soudainement, il a des doutes sur cette rencontre. Des doutes en ombres chinoises, qui voilent un instant son regard. Des doutes qu’il chasse bien vite de son esprit. Une jeune femme peut aimer la musique commerciale et créer des vêtements originaux. Les deux arts n’ont rien à voir. Et le rap lui sert peut-être de défouloir.

    Elle s’est arrêtée de danser. Ou du moins, de bouger. Elle s’est arrêtée comme un arrêt sur image dans un film déjà lent. Elle a l’air légèrement surprise. Ethan cille. Son but n’était pas de la surprendre.

    Ses questions. Des questions qui demandent à Ethan de répéter. Elle n’a pas entendu ou pas compris. Probablement pas entendu.

    D’un geste lent, il indique la source sonore de la musique. Il élève la voix, de quelques décibels. Il élève la voix avec la neutralité des gens qui ne sont ni fâchés ni émus. Il élève la voix par fonctionnalité, parce qu’ils sont entourés d’une gangue sonore qui rend les tympans indociles.


    - Puis-je vous proposer de baisser le son ?

    Il y a beaucoup de stylistes à Los Angeles, mais enfin… Monsieur Clark et la styliste ont fait l’effort de lui permettre de rencontrer cette jeune femme… Ethan préfère de continuer à tenter de lui parler. Il serait dommage de rebrousser chemin si vite. Et puis, cela ne serait sûrement pas très agréable pour cette jeune femme.

    Alors Ethan attend, tout simplement. Que l’air autour d’eux vibre moins, vibre moins fort. Et qu’elle baisse le son ou pas, au final, il reprend les présentations. Avec le même ton, la même attitude que s’il lui disait les choses pour la première fois.  Il répète avec fidélité les mots précédemment prononcés. Sa mémoire est bonne et les événements s’impriment facilement dans celle-ci. Il n’a aucun mal à les retrouver.


    - Je cherche Mademoiselle Pearson. Je m’appelle Ethan Dunn. L’organisateur de votre dernière exposition m’a donné votre nom et votre employeuse m’a permis d’entrer. Je crois que vous avez entendu mes dernières phrases. Mais je peux les répéter si vous voulez.

    Re: Une robe en baiser de soie [Tacia]

    Lun 3 Aoû 2015 - 23:38
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    Je crois que je vais finir sourde avec un volume aussi élevé, mais c’était le seule moyen que j’avais trouvé pour me stimuler, je n’écoutais pas que du rap, mais c’était la fin de la journée il me fallait quelque chose d’entrainant, quelque chose qui me permettrait de me défouler, y a la hard rock aussi, mais je n’aime vraiment pas ça, ça me fait plus mal à la tête qu’autre chose. Je prenais la télécommande qui se trouvait non loin de mes croquis et je baissais le son histoire d’entendre ce qu’il avait à me dire.

    - Je cherche Mademoiselle Pearson. Je m’appelle Ethan Dunn. L’organisateur de votre dernière exposition m’a donné votre nom et votre employeuse m’a permis d’entrer. Je crois que vous avez entendu mes dernières phrases. Mais je peux les répéter si vous voulez.

    - « C’est moi-même, pourquoi ? »

    Alors là c’était très bizarre, l’organisateur, mon employeuse, donc Kayla. Il parlait de façon formelle, c’était peut être un gars du centre de détention. Je le regardais d’un air interrogé qui est ce que ça pouvait bien être. Il était habillé en costume, un joli costume, de belles matières avaient été utilisées pour le faire. Non ce n’était surement pas un gars qui s’assurait du contrôle, ils avaient d’ailleurs au passage une sale dégaine avec leur costume à  moins de 100$. Loin de moi l’envie de faire ma fille riche, jute que quand t’achète un costard, ce n’est pas pour ressembler à un tolard qui se présente à son audience.

    Re: Une robe en baiser de soie [Tacia]

    Jeu 6 Aoû 2015 - 3:36
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    Et le calme fut. Un calme très relatif, avec en bruit de fond les machineries de l’atelier. Mais un calme qui ressemble à du silence pur, à du vide sonore cristallin, tant les scansions du rap agressaient l’ouïe d’Ethan. Qui hoche brièvement la tête pour remercier la jeune styliste d’avoir baissé le son.

    - « C’est moi-même, pourquoi ? »

    Elle n’avait donc vraiment rien entendu...

    L’espace de deux secondes, Ethan a envie de lui déconseiller les décibels trop élevés. La bonne santé des tympans de la styliste ne le regarde pas. Il hésite à lui dire. L’hésitation flotte entre eux comme un papillon fragile et l’hésitation s’en va. Il ne lui dira rien pour les décibels… Il est un client potentiel, pas un médecin de famille, après tout.


    - Je vais aider ma mère à choisir une robe pour la soirée organisée par la styliste S. Hirschmiller qui a lieu dans un mois. Ma mère tourne un film en ce moment à New York et elle ne peut pas se déplacer avant deux semaines.

    Hirschmiller est fort connue à New York où la fashion week lui rend régulièrement hommage. Mais à Los Angeles, elle doit encore faire ses preuves. Les climats du nord et du sud des USA sont opposés et les collections de New York ne peuvent être réutilisées telles quelles pour la Californie.

    Quant à sa mère… Elle utilise son nom de jeune fille pour le grand public. Aucune actrice de Dunn n’est connue par les tabloïds. Seuls les cinéphiles ou les professionnels du cinéma savent faire le lien. Et c’est mieux ainsi. Ethan n’a pas envie de porter un nom de famille en carte de visite inopportune. Le milieu académique se veut rarement people.


    - Etant donné que vous avez bientôt un podium à réaliser, avez-vous le temps pour une robe personnalisée ?

    D’une main légère, longue et fine, il montre de loin les papiers de dessins qui jonchent les tables. Il ne les prendra pas en main de lui-même. Mais il est suffisamment près pour reconnaitre quelques-unes des silhouettes qu’il avait aperçues lors de la dernière exposition de la styliste.

    - Si oui, puis-je voir quelques-uns de vos modèles ?

    Re: Une robe en baiser de soie [Tacia]

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