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    I'M COMING TO YOUR RESCUE (CLARENCE)

    Ven 24 Juil 2015 - 1:45
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    Hanna n’avait pas cours avant la fin de l’après-midi, mais elle avait toutefois décidé que ce ne serait pas une excuse valable pour rester comme une larve sous sa couette toute la journée. Non, aujourd’hui elle avait prévu de se lever — de bonne humeur si possible, ce qui semblait exceptionnel ces derniers temps — et de faire quelque chose. Quoi faire, par contre, elle n’en avait encore aucune idée. Mais où il y a motivation, il y a réalisation, c’était sa nouvelle devise. C’est donc pleine d’énergie à revendre que la jolie rousse passa sous la douche, s’enfila un cookie et un verre de jus d’orange en guise de petit-déjeuner, puis se vêtit d’une jupe bleue marine à pois blancs ainsi que d’un débardeur gris clair et de ses indémodables Converses. Elle embrassa la truffe de son labrador Willow, lui promettant qu’elle reviendrait bientôt, et commença à déambuler dans les rues. Au bout d’un petit quart d’heure de marche, elle se trouva devant la vitrine de la librairie Griffin et y entra. Sans grande surprise, elle en ressortit avec trois nouveaux bouquins, bien qu’elle en ait déjà une vingtaine qui attendaient sagement d’être feuilletés à la maison. Elle ne les lirait sûrement pas avant l’été prochain. Tant pis. Elle ne regrettait jamais un achat compulsif de livres. Continuant sa promenade matinale, elle franchit les portes du parc de la ville et se laissa guider par les multiples chemins avant d’arriver devant son endroit préféré : le puits aux voeux. Hanna n’était pas naturellement superstitieuse ou friande de ce genre de procédés — de toute façon, elle pensait que tout était déjà écrit d’avance, et que lancer un pauvre petit cent ne ferait rien changer au cours de l’univers — mais lorsqu’elle voyait toutes ces pièces briller au fond du trou cela la rendait heureuse et pensive. Combien de voeux se sont déjà réalisés ? Quel a été le souhait le plus fou que quelqu’un ait fait ? Y a-t-il des gens qui espèrent tout le contraire de ce qu’ils ont souhaité au moment où ils avaient lancé une pièce ? Toutes ces questions qui la laissaient songeuse n’auraient jamais de réponses mais elle appréciait donner à son esprit le pouvoir d’imaginer. Hanna resta perdue dans ses réflexions quelques minutes jusqu’à ce qu’elle entende un bruit qui lui était familier. Un couinement apeuré. Elle essaya de trouver d’où provenait ce son et débusqua un berger allemand assez mal à point couché derrière un buisson. "Hé bah, ça a pas l’air d’être la forme mon pépère…" dit-elle en s’approchant de lui avec précaution, s’agenouillant progressivement. Elle put caresser son encolure sans grande difficulté et n’y trouva aucun collier. Immédiatement, elle pensa plutôt à un abandon qu’à une fugue. "T’as pas l’air d’avoir de maître toi, et je connais même pas ton petit nom. T’inquiète pas, t’es en sécurité avec moi. Je vais t’emmener quelque part, t’y seras vraiment bien." Certaines personnes pensaient qu’il était totalement absurde de parler aux bêtes mais Hanna savait que, même s’ils ne comprenaient pas le langage humain, cela les apaisait et leur permettait alors d’être plus en confiance et dociles. La question qui se posait à présent était celle du trajet jusqu’au refuge. Celui-ci se situait à plusieurs kilomètres et il aurait été impossible pour Hanna de s’y rendre avec un chien qui tenait à peine debout. La solution lui vint assez facilement et elle n’eut pas à chercher longtemps dans les appels récents de son téléphone pour que le nom de Clarence s’affiche. Elle avait rencontré le jeune homme lors d’un stage qu’elle réalisait dans un zoo au début de ses études et ils avaient tout de suite accroché. Les deux terribles évènements qu’ils avaient vécus — le décès de sa meilleure amie pour Hanna, la fusillade pour Clarence — n’y étaient pas pour rien et les avaient fortement rapprochés. Ils avaient trouvé du réconfort à se parler et les choses avaient même pris une tournure assez particulière mais aucun des deux n’avait jugé que ce qui en découlerait serait positif. Ils étaient donc restés très proches, de bons amis, et Hanna savait qu’il était la personne parfaite à appeler à ce moment-là. Elle espérait juste qu’il n’était pas occupé. Par chance, il décrocha à la deuxième sonnerie. "Clay ? Hé, c’est Hanna. Tu vas rire mais… non, allez je te dis rien, ce sera une surprise. Il faut que tu viennes. Tout de suite. On aura besoin de ta voiture. Tu vois le puits aux voeux du parc de la ville ? Retrouve-moi ici." Après avoir raccroché elle s’assit dans l’herbe à côté du chien, le gratouillant derrière les oreilles, ce qu’il semblait apprécier et attendit impatiemment l’arrivée de son ami.

    Re: I'M COMING TO YOUR RESCUE (CLARENCE)

    Dim 26 Juil 2015 - 15:55
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    Clarence Burns
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    Travailler chez soi était finalement une horrible idée, se disait Clarence qui contemplait, impuissant, la pile de papiers éparpillés devant lui, tout autour de son ordinateur. Puisqu’il n’avait pas le droit aux vacances durant l’été, la saison la plus profitable pour le zoo de Los Angeles, il avait réussi à obtenir une journée par semaine où il pouvait exécuter ses tâches à son appartement. Ainsi, il pouvait se permettre de se lever un peu plus tard, de profiter de quelques heures à flâner sur son canapé ou sur le bord de plage avec sa petite amie Leaven. Seulement, ce jour-là, Leaven avait un rendez-vous important auquel elle ne pouvait échapper et Clay avait dû se résoudre à errer seul dans l’énorme salon. Oréo accompagnant sa maîtresse dans chacun de ses déplacements, seul subsistait Thor qui avait sagement posé son museau sur la cuisse de son maître. Ses yeux canins rivés vers lui, il attendait sagement que le soigneur s’accorde une petite heure de pause afin de jouer. Dès que Clay osait lui accorder de l’attention, il semblait redoubler d’amour et sa queue remuait toujours au gré de ses émotions animales. « Ne me regarde pas comme ça, moi aussi je préfèrerais sortir la balle. » Dit-il à voix haute, un sourire attendri étirant ses lèvres. D’une main distraite, il flatta le crâne poilu de son golden retriever avant de se reconcentrer sur le mail qu’il avait reçu la veille. Le parc était en pleine procédure de réintégration d’un serval dans une réserve protégée. Evidemment, c’était Clarence qui était en charge de trouver le meilleur endroit, d’arranger les déplacements et de discuter arrangements financiers et procédures juridiques. Tout cet aspect administratif était apparu en même temps que sa promotion, suite à son diplôme un an auparavant. Il ne pouvait pas dire qu’il envisageait ça comme une corvée – comment organiser la mise en liberté d’un félin pouvait être considéré comme une corvée ? Seulement, il n’était pas réellement doué pour les conversations téléphoniques teintées de diplomatie hypocrite et de renvoi constant aux lois internationales parfois obscures qui concernaient la protection animale. Sa passion pour cette cause dépassait parfois sa raison et sa réflexion intellectuelle. Il se laissait souvent emporter et préférait contourner les règles plutôt que de compromettre la future liberté de l’animal. Dans un monde globalisé où tout était régenté et catégorisé, il se heurtait souvent à un mur et Clarence ressortait toujours frustré de ses entretiens avec les organisations zoologiques. Ce matin n’échappait pas à la règle et voilà qu’il trouvait plusieurs excuses successives pour retarder l’appel décisif qui déciderait de l’avenir du serval.

    Clay errait sur internet à la recherche d’un point d’ombre dans les textes qui tourneraient la situation à son avantage. L’association qui était en charge du félin exigeait un suivi régulier, ce qui impliquait l’implantation inévitable d’une puce qui permettrait de traquer l’évolution de l’animal dans son environnement mais aussi une capture biannuelle pour effectuer toutes sortes d’analyses sur la bête pour étudier la réaction de son organisme à la vie sauvage. Ces données étaient importantes pour la recherche animale et pour améliorer les conditions des futurs heureux élus mais le serval avait déjà échappé, il y a quelques mois de cela, à un empoisonnement au zoo. L’animal en était ressorti fragile physiquement et très méfiant envers l’humain. Il ne supporterait pas autant de stress aussi régulièrement, c’est pourquoi Clarence se battait pour n’obtenir qu’un examen annuel du serval. Un problème qui était encore loin de son dénouement et l’homme fut presque soulagé d’entendre son cellulaire sonner. « Allô ? » Hanna était à l’autre bout du fil. Sa voix mystérieuse lui annonçait une surprise si toutefois il la rejoignait au parc, avec sa voiture. En général, ce genre d’appel n’était pas anodin et il savait d’ores et déjà qu’être en sa compagnie serait bien plus agréable que réfléchir, assis à cette table. Après lui avoir confirmé sa venue, il s’empressa de raccrocher et de quitter l’appartement, un Thor fou sur les talons. Il ne pouvait pas se résoudre à le laisser alors qu’il allait retrouver Hanna, une des favorites du golden énamouré. Comme toujours, il conduisit au-dessus de la vitesse autorisée au volant de son 4x4 Range Rover. Arrivé sur place, il fit descendre son chien et tous deux s’activèrent à retrouver Hanna. Si Thor avait un flair à toute épreuve, il ne fit pas le poids face à l’attention de Clay qui remarqua rapidement des cheveux roux près d’un buisson. Entre mille, il reconnaitrait cette chevelure si particulière. Cependant, il fut rapidement semé par son chien qui s’enfuit, semblant avoir senti quelque chose de plus que lui. Hanna serait prévenue de son approche avant même qu’il n’arrive à sa hauteur.

    « Alors, mademoiselle, que se passe-t-il ? Tu as découvert une nouvelle espèce ? » S’exclama-t-il au moment où il arriva près d’elle. Clarence se laissa tomber à genoux derrière elle et par-dessus son épaule, il trouva le berger allemand allongé sur le flanc. « Oh bah merde. » Il glissa un rapide baiser sur la mâchoire de Hanna puis se décala vers le chien. D’un geste autoritaire, il claqua des doigts pour que Thor se tienne éloigné de son acolyte canin. Si le berger était malade, il risquait de contaminer son propre chien. « Tu l’as trouvé, il y a longtemps ? » Il avait beau être passionné des animaux, il n’était pas diplômé en médecine vétérinaire. Il était plutôt spécialisé dans les gros félins et dans l’étude des comportements et des évolutions sociales en rapport avec l’environnement. Il lui suffit de l'observer quelques instants et Clay finit par rire avant d'ajouter, taquin : « Je vais jouer les taxis, c'est ça ? »

    Re: I'M COMING TO YOUR RESCUE (CLARENCE)

    Lun 27 Juil 2015 - 14:42
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    Attendant l’arrivée de son ami Clarence, la jeune femme s’affaira à ausculter le chien couché devant elle avec les moyens du bord — qui, en l’occurence, étaient tout simplement ses mains et ses yeux. Elle n’avait aucun outil médical sur elle ou à proximité, et l’examen qu’elle faisait au berger allemand était donc relativement élémentaire, mais elle aurait l’occasion de s’assurer de son état de santé plus en profondeur lorsqu’elle arriverait au refuge. Pour l’instant, Hanna s’empressait de palper le poil du chien à la recherche de quelconques lésions, proéminences et autres anormalités. Elle trouva quelques tiques déjà bien gorgées de sang, sûrement à l’origine de la grande fatigue de la bête, et put les enlever à l’aide d’un tire-tiques qu’elle gardait toujours dans son sac pour les fois où elle emmenait Willow en promenade. Avec la chaleur, elles sortaient de plus en plus, et semblaient tout particulièrement apprécier les petits jeunes. La jeune femme détecta également deux petites blessures sur la hanche gauche du chien et remarqua que les coussinets de sa patte avant droite étaient assez endommagés. Il avait du se coincer la patte dans le buisson de ronce qui se trouvait à quelques mètres d’où ils étaient, et tirer fort pour s’en défaire. Pauvre bête. Cela désolait toujours Hanna de voir des animaux laissés à leur propre sort, surtout lorsqu’ils avaient lâchement étés abandonnés par leurs maîtres. Les chiens ne sont pas des animaux dits « domestiques » pour rien, s’ils savaient comment survivre dans la nature, on en croiserait plus souvent dans les bois et pas autant dans des cages de refuges.

    Alors qu’elle se perdait dans ses pensées, l’infatigable rêveuse fut vite ramenée à la réalité par une langue toute chaude et baveuse qui se colla brusquement à son oreille. Ce n’était certainement pas Clarence, pensa-t-elle ironiquement, un sourire aux lèvres. Ça devait donc être son chien Thor, un adorable golden retriever fou amoureux d’elle, qui l’avait trouvée avant son maître. Ce gros bonhomme l’adorait littéralement, mais elle ne pensait toutefois pas que c’était au point de s’intéresser à elle avant d’aller faire la connaissance de son nouveau compagnon. Quelques secondes plus tard, elle entendait retentir la chaleureuse voix de Clarence qui lui demandait si elle avait trouvé une nouvelle espèce tout en s'agenouillant auprès d'elle. Il est vrai qu’elle aurait tout aussi bien pu l’appeler parce qu’elle avait trouvé une grenouille aux couleurs amusantes et qu’elle voulait partager son insolite trouvaille avec lui mais, aujourd’hui, c’était plus sérieux. "Une espèce en détresse oui, si on peut dire. Un spécimen assez commun de la famille des canus lupus familiaris." lui répondit-elle avec une certaine tendresse dans la voix. Même avec un pauvre petit animal sur les bras, Hanna ne perdait pas son sens de l’humour — ce qu’elle ne se serait toutefois pas permis de faire si le berger allemand avait été dans un plus piteux état, touchée par le sort des animaux comme elle l’était. Lorsqu’il découvrit la bête, le jeune homme ne put s’empêcher de laisser s’échapper un juron de sa bouche, probablement retourné par ce qu’il venait de voir. Il n’en oublia néanmoins pas de saluer son amie, la gratifiant d’un baiser sur la joue, et lui demanda si elle l’avait trouvé depuis longtemps. "Je t’ai appelé dès que je l’ai vu, je savais pas quoi faire d’autre. T’es arrivé sacrément vite, t’as encore dépassé les limitations autorisées toi, non ?" Question purement rhétorique, qu’elle agrémenta d’un petit clin d’oeil joueur. Rapidement, elle montra les différentes blessures du chien au jeune homme. Cela devait sembler infiniment petit pour quelqu’un qui avait l’habitude de soigner éléphants, girafes et lions, mais Clarence était une personne véritablement humaine, qui savait aussi accorder de l’importance à un petit berger allemand abandonné. Il ne mit pas longtemps avant de réaliser qu’il allait devoir jouer les taxis, ce qui fit joyeusement rire Hanna. "T’as vu juste, faut bien qu’on l’emmène quelque part pour le soigner. Par contre, interdiction formelle de rouler trop vite avec moi. Tu sais comme je déteste les imprudences en voiture." Ça, Clarence le savait depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Il savait quasiment tout sur elle, en fait. Il était une des premières personnes dont elle avait fait la connaissance en arrivant à Los Angeles et une des seules à qui elle accordait assez de confiance pour se dévoiler entièrement. Ils connaissait ses peurs, ses ratés, ses rêves secrets, ses véritables ambitions — car elle n’était en aucun cas réticente à tout lui raconter.

    "Bon, il faut déjà l’emmener jusqu’à ta voiture. J’imagine que tu devrais pas avoir trop de mal à le porter." Effectivement, le soigneur animalier s’était taillé un beau corps musclé à force d’heures de surf intensives et de joggings réguliers, et Leaven ne devait pas être la femme la plus malheureuse du monde — elle qui pouvait profiter de cette silhouette d’apollon quotidiennement. Les deux amis se dirigèrent donc vers le véhicule de Clarence, garé non loin d’une des entrées du parc. Hanna s’occupa de faire monter Thor sur les sièges arrières tandis que Clarence se préoccupait du berger allemand. Lorsqu’ils furent tout deux assis à l’avant du Range Rover, la demoiselle entama la conversation pour savoir comment les choses se passaient dans la vie de Clarence. "Alors, quoi de neuf au zoo ? T’es en congé aujourd’hui ?" Son ami travaillait énormément, et cela la surprenait donc qu’il ne soit pas plutôt en train de lancer des morceaux de steaks bien saignants à ses gros matous.

    Re: I'M COMING TO YOUR RESCUE (CLARENCE)

    Sam 1 Aoû 2015 - 20:40
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    Clarence Burns
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    Même lorsque la situation exigeait du sérieux, Hanna trouvait toujours le mot pour rire. A sa grande déception – Clarence aurait rêvé avoir découvert une nouvelle espèce – l’animal pour lequel elle l’avait fait venir n’était autre qu’un canidé. Le berger allemand ne frôlait pas la mort ni n’était grièvement blessé. Il requerrait néanmoins des soins importants et une attention toute particulière, ce que la jolie rousse tout comme lui n’étaient en mesure de lui prodiguer. Il appréciait d’avoir été appelé. La jeune femme avait toujours le don de le tirer des mauvaises passes à sa manière. Elle le distrayait toujours, elle avait les bons mots comme les bons gestes. Elle était un souffle d’air frais dans une vie remplie d’obligations et de responsabilités, tout comme Leaven était le rayon de soleil. C’était chaque personne qui constituait l’entourage de Clay, qui participait à son équilibre. Même venir à la rescousse d’un chien abandonné était un événement qu’il accueillait avec plaisir. Il n’avait jamais eu peur des disputes ou des difficultés puisqu’il s’estimait suffisamment fort pour savoir les surmonter. Ce trait de caractère qu’il avait hérité de son père militaire lui avait maintes fois joué des tours lorsqu’il était plus jeune, accentuant une légère prétention mais plus il vieillissait et plus il comprenait que sa force morale n’avait rien avoir avec son propre égo. Ainsi il volait à la rescousse d’Hanna, exalté de pouvoir servir à quelque chose. L’un comme l’autre étaient touchés par la détresse animale et son amie ne serait pas surprise de son excès de zèle qui s’était traduit par une vitesse excessive sur la route. « Ne m’en veux pas, je craignais juste que tu te fasses dévorer le temps que j’arrive. » Il savait aussi qu’elle n’aimait pas la vitesse, voir même que l’idée de la conduite l’effrayait. Elle lui avait confié sa tragédie qui correspondait à l’époque où il était entré dans sa vie. Son propre drame coïncidait avec leur rencontre et tout ça avait forgé une relation solide et une entraide indéfectible entre les deux jeunes gens. Il ne regrettait pas d’avoir été une victime de la fusillade, d’avoir abandonné ses études pour trouver un petit job au zoo. Parce qu’au final, c’était dans ce même parc qu’il évoluait dans sa carrière et dans ce même zoo qu’il avait rencontré Hanna.

    Il la connaissait tellement qu’il comprit rapidement qu’il allait devoir la conduire jusqu’au refuge où elle travaillait. Là-bas, il y avait une clinique et un vétérinaire compétent qui saurait remettre sur pied ce berger avant qu’il ne soit placé dans une famille plus méritante que celle qui l’avait probablement délaissée là. « Je serai un conducteur exemplaire, madame. » Répliqua-t-il en souriant. De toute manière, il n’avait pas le choix : il ne tenait pas à avoir une crise de panique du côté passager. Il était toujours flatté qu’elle lui fasse tant confiance, qu’elle repose sa vie et ses angoisses entre ses mains, tout en sachant qu’il en prendrait soin. Clarence était peut-être un homme qui se mettait la pression, écrasé par le poids des engagements, mais il était toujours volontaire. Et au final, il ne serait plus le même si plus personne ne comptait sur lui. Ils se mirent enfin à l’œuvre, afin de ne pas perdre de temps. Ils auraient tout le temps de papoter puis, une fois la tâche accomplie, Clay savait qu’il ne trouverait pas le courage de quitter Hanna pour son bureau jonché de papiers administratifs. « Merde, je pensais que ces gros bras feraient tout le boulot... » Hasarda-t-il tout en touchant son bras du bout des doigts. Il ne rechignait pas au travail physique et s’exécuta, laissant à Hanna le soin de s’occuper de Thor. Elle n’aurait pas de mal étant donné que le chien était totalement fou d’elle. Chaque fois qu’elle était dans les parages, c’était tout juste si son maître existait encore. « Allez mon bonhomme. » Il encouragea le berger allemand qui démontrait déjà les crocs, par réflexe de défense. Après une brève caresse sur la tête, il plaça ses bras sous les épaules et sous les hanches de l’animal pour le soulever sans trop d’effort. Alors que cette race était réputée élancée mais musclée, les côtes de celui-ci étaient palpables. Il pesait presque le poids d’une plume, ce qui brisa le cœur de Clarence. S’il s’écoutait, il aurait déjà une dizaine de canidés dans son appartement, mais ça n’était pas raisonnable.
    Ils se dirigèrent vers la Range Rover dans lequel Clay installa la bête, dans un coffre ouvert. Il avait bricolé un grillage pour éviter que Thor ne s’échappe sur la banquette arrière ou inversement pendant qu’il roulait. Ainsi, le golden se contenta de renifler son semblable, la truffe infiltrée entre les mailles du grillage. Les humains prirent place à l’avant et Clay mit en route le moteur. Le refuge n’était pas loin mais le conducteur prit tout son temps. « Congé, pas vraiment mais je pouvais travailler de chez moi aujourd’hui. » Il faisait attention à chaque priorité et surtout à ne pas dépasser la limite autorisée. « J’ai un serval qui doit bientôt partir mais c’est un foutoir pas possible pour organiser le départ... » Rien que d’en parler, Clay s’énervait déjà à nouveau. « Et toi ? Vacances ? Cours ? T’as pas un peu bronzé ? » Plaisanta-t-il en passant brièvement sa main droite sur l’avant-bras de Hanna. Un vestige de leur ancienne relation ambigüe était ces légers contacts physiques parfaitement naturels et sans arrière pensée. Avec elle, il était simplement lui-même.

    Re: I'M COMING TO YOUR RESCUE (CLARENCE)

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