Il était venu pour comprendre les anciens crimes non résolus. Il était venu pour étudier. Juste le plaisir de savoir, l’espace d’une soirée, ce que les prédateurs voyaient de la foule des plages de Los Angeles.
Le soleil, la mer, le vent, le sable ont flatté la peau sous ses pieds. Le soleil, le vent, le sable ont caressé son corps à travers les vêtements. Le soleil, le vent ont étreint le visage.
Il n’a pas pu s’en détacher facilement.
Et les éléments l’ont gardé jusque dans la nuit.
Seul, sans la foule, il ressemble à un fantôme pensif sur la plage. La chemise est blanche, en chaîne de soie et à trame de coton qui rendent les coutures visibles. Les lunettes de soleil devenues inutiles pendent, repliées, à l’encolure de son col. Une branche de lunette entre la chemise et la peau. Le pantalon est découpé dans un mélange beige de lin et de coton. Il marche en chaussures de toile, beiges elles aussi. Il regarde la fin du soleil qui se perd dans la mer.
22h.
Il ne reste de la foule que des traces effacées par les vagues. Des bouts de pas, des empreintes de jeux, des stigmates d’objets ramassés. Il ne reste du soleil que des pépites de chaleur coincées entre les grains de sable. Et de la modernité, il ne reste que la lumière artificielle, projetée près des abris des sauveteurs absents.
Les jambes se lassent. Les muscles baillent. Il a marché longtemps. Sa voiture est bien plus au nord. Que faire ? Rebrousser chemin ou appeler un taxi ? Un taxi quand on a une voiture… Le comble…
La fatigue ne laisse pas la réflexion tranquille. La fatigue, c’est une amoureuse qui vous brouille les yeux et l’esprit. Ethan s’assied sur l’escalier de bois qui mène à un de ces abris de sauveteurs. Il se masse la nuque. La peau est chaude. Il n’a pas mal. Pas de coup de soleil. Son regard tombe sur le sable. La lumière artificielle est forte. Dure. Les dénivellations du sable ressortent d’autant plus. Son ombre à lui est courte, car il se trouve près de la source de la lumière. Une autre ombre près de la sienne. Plus fine.
Il n’avait pas vu l’autre personne. Pas entendu s’il ou elle s’est approchée. Il sursaute.
- Oh. Bonjour. Ou bonsoir plutôt.
Il lève son visage vers la personne à qui appartient cette autre ombre. La lumière se jette dans ses yeux. La luminosité mord ses nerfs optiques. Il ne voit plus distinctement. Il plisse légèrement les paupières. Une main veut se lever devant son visage mais elle n’en a pas le temps. Ses pupilles se contractent rapidement sous l’agression des lampes. Le monde redevient précis. La main retombe sur le bois de l’escalier. Une femme apparait sur le fond de ses rétines.
Le soleil, la mer, le vent, le sable ont flatté la peau sous ses pieds. Le soleil, le vent, le sable ont caressé son corps à travers les vêtements. Le soleil, le vent ont étreint le visage.
Il n’a pas pu s’en détacher facilement.
Et les éléments l’ont gardé jusque dans la nuit.
Seul, sans la foule, il ressemble à un fantôme pensif sur la plage. La chemise est blanche, en chaîne de soie et à trame de coton qui rendent les coutures visibles. Les lunettes de soleil devenues inutiles pendent, repliées, à l’encolure de son col. Une branche de lunette entre la chemise et la peau. Le pantalon est découpé dans un mélange beige de lin et de coton. Il marche en chaussures de toile, beiges elles aussi. Il regarde la fin du soleil qui se perd dans la mer.
22h.
Il ne reste de la foule que des traces effacées par les vagues. Des bouts de pas, des empreintes de jeux, des stigmates d’objets ramassés. Il ne reste du soleil que des pépites de chaleur coincées entre les grains de sable. Et de la modernité, il ne reste que la lumière artificielle, projetée près des abris des sauveteurs absents.
Les jambes se lassent. Les muscles baillent. Il a marché longtemps. Sa voiture est bien plus au nord. Que faire ? Rebrousser chemin ou appeler un taxi ? Un taxi quand on a une voiture… Le comble…
La fatigue ne laisse pas la réflexion tranquille. La fatigue, c’est une amoureuse qui vous brouille les yeux et l’esprit. Ethan s’assied sur l’escalier de bois qui mène à un de ces abris de sauveteurs. Il se masse la nuque. La peau est chaude. Il n’a pas mal. Pas de coup de soleil. Son regard tombe sur le sable. La lumière artificielle est forte. Dure. Les dénivellations du sable ressortent d’autant plus. Son ombre à lui est courte, car il se trouve près de la source de la lumière. Une autre ombre près de la sienne. Plus fine.
Il n’avait pas vu l’autre personne. Pas entendu s’il ou elle s’est approchée. Il sursaute.
- Oh. Bonjour. Ou bonsoir plutôt.
Il lève son visage vers la personne à qui appartient cette autre ombre. La lumière se jette dans ses yeux. La luminosité mord ses nerfs optiques. Il ne voit plus distinctement. Il plisse légèrement les paupières. Une main veut se lever devant son visage mais elle n’en a pas le temps. Ses pupilles se contractent rapidement sous l’agression des lampes. Le monde redevient précis. La main retombe sur le bois de l’escalier. Une femme apparait sur le fond de ses rétines.