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  • ami de la nuit (wolf)

    2 participants

    ami de la nuit (wolf)

    Dim 2 Aoû 2015 - 16:43
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    J. Riley Clarke
    J. Riley Clarke
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    Nationalité/origines : Riley est née à L.A. Elle est américaine.
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    Métier/occupation : Costumière/Habilleuse pour un cabaret
    A ses consignes, j’ai obéis. Docilement, gentiment.
    Attendant que la nuit s’empare une à une des rues de la ville, que lentement elle les désanime.
    Attendant qu’il fasse silence pour me frayer un chemin jusqu’à ce chez lui que je connais bien.

    Et j’ai peut-être trop attendu. Il est tard, trop tard. Il existe sûrement une heure plus convenable pour frapper à la porte d’un ami.

    Mais je ne connais pas ce genre de cérémonie. Je ne m’encombre jamais de protocole. Mes journées sont longues et chargées. Mes nuits le sont parfois tout autant …

    Le temps, je m’en dégage par ci par là. Le temps, je m’en dégage quand je peux … Mais le temps, je ne le maîtrise pas. Personne ne le peut. On court, on le mesure mais jamais on ne le saisit. Le temps, on le perd.

    Et ce soir, je suis heureuse de le perdre avec lui …

    Ma peau mordue par le froid se réchauffe à travers les couloirs, mes poumons s’essoufflent dans les escaliers. Je jurerai que mes joues se sont teintées de rose lorsque j’arrive devant la porte de cet appartement silencieux. Je sonne une fois, détaillant les lettres d’imprimerie noires et tranchantes qui ne laissent aucun doute sur l’identité de l’occupant. Blake.

    Le nom reflète souvent la personnalité … Stricte, précis, mystérieux … Et toi qui es-tu ? Comment te définirais-tu ?

    Le mystérieux, l'inconnu ...

    J’espère qu’il est là. Qu’il m’ouvrira pour répondre à ses questions sorties de mon esprit impatient. Impatient de le voir. Parce que j’ai besoin de cette soirée pour déconnecter. Du quotidien, du stress, des emmerdes. Parce que ça fait toujours du bien, de passer du temps avec un ami.

    Avec lui c’est facile, c’est léger.
    Les mots, les actes n’ont pas de grandes conséquences. Ils sont simples, ils sont indolores, ils sont voluptueux, ils sont ...

    Mes doigts glissent sur le tissu de cette robe longue que j’adore, mise spécialement pour l'occasion. Une robe chinée qui porte une histoire, là dans les fibres, que je ne connais pas mais que je peux ressentir dans les fils décousus, dans les plis ancrés au fil du temps …

    La porte s’ouvre et je lève la main qui tient une bouteille d’un grand cru de rouge, de l’italien, il paraît que le goût est doux mais fort sur la fin, un peu comme nous ... « J’ai apporté du vin »
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    Shine on you crazy diamond

    Re: ami de la nuit (wolf)

    Lun 3 Aoû 2015 - 15:01
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    Wolfram Blake
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    Avertissements contenu : Suicide, dépression, alcoolisme, maladie grave
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    Il est tard.

    Si tard que les seuls bruits flottant par la fenêtre sont ceux des vagues au loin qui s'écrasent contre le sable. Je n'entends plus les rollers retourner le gravier, je n'entends plus les gens bourrés courir et tomber, je n'entends plus les rires dans les bars et les verres qui tintent.

    Il est tard.

    Si tard que je ne prends même pas la peine de regarder l'horloge. Un dernier coup d'oeil à mon téléphone. Elle n'a pas répondu. Mais elle viendra. Je le sais. Elle vient à chaque fois. Et à chaque fois je perds les mots. Comme la feuille, là, devant moi. Je perds mes mots, je ne sais plus écrire. A chaque fois. Je soupire. Me resserre du bourbon. Il est tard.
    Un peu trop. Mais ce serait perturbant qu'elle arrive à une heure appropriée. Plus flippant qu'autre chose. Quelques lignes sur du papier. Je regarde mon verre, le penche. Pourquoi pas... Non. Je range le papier dans le tiroir de la table basse, comme à chaque fois. Elle ne le verra pas.

    Il est tard.

    Toujours. J'ouvre le placard. Plus d'alcool. Que du bourbon. Bien. Ce sera court. Ou trop long, je ne sais jamais avec elle. Putain, il est tard. Je soupire. Des fois je me demande, comme à chaque fois. Et si elle se pointe pas? J'aurais passé ma soirée à rien foutre, sans raison. Je soupire. Et si elle vient, alors...

    Ding dong.

    Je souris presque. Elle est là. Non. Je souris. Elle est là.
    J'ouvre la porte.

    "J'ai apporté du vin." Je redécouvre son visage le temps d'un regard. Comme à chaque fois. Ses longs cheveux blonds, ses yeux verdoyants, ses lèvres pulpeuses. Sa robe traine par terre, sur le parquet. Elle fait presque ma taille perchée sur ses talons. Elle est si belle. Comme à chaque fois.

    Je me décale pour qu'elle entre. Elle passe près de mois et j'attrape la bouteille de vin. "Italien, hm?" Elle fait quelques pas et se retrouve dans l'entrée. Je ferme la porte.

    Sur le bar étaient déjà posés deux verres, dans l'anticipation ; dans l'attente, presque. Je débouche le vin dans le silence, elle est perdue dans ses pensées, elle observe mon appartement. Elle est venue tant de fois, que je me demande encore ce qui peut bien l'intéresser. Les piles de papier ou le bordel organisé.

    Je m'approche d'elle, lui tend le verre. "Cheers."

    Re: ami de la nuit (wolf)

    Lun 17 Aoû 2015 - 10:07
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    J. Riley Clarke
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    Finalement non, il n'est pas trop tard.
    Il n'est pas trop tard pour nous ...

    A la mesure du sien, un sourire s'étire sur mes lèvres et le temps d'une seconde, je me permets de scruter son visage comme il le fait avec le mien.

    Cela doit faire quelques jours, peut-être quelques semaines que je ne l'ai pas vu et je me dis que je ne l'ai pas idéalisé. Que mes souvenirs n'en ont pas fait une idole, une statut de glace mais qu'il est réellement ainsi à mes yeux ... Parfait.

    Il se décale pour me laisser une ouverture sur son monde et sans hésitation, j'y pénètre. Me délestant au passage de la bouteille de vin, la lèvre malicieusement mordue. « Ne me dis pas que tu aurais préféré une bouteille de Bourbon ... » Cet alcool fort dont il a le goût, un goût que je peine encore à apprécier.

    En quelques pas, j'atteins le centre de la pièce, découvrant avec la même curiosité à chacune de mes visites son intérieur qui n'a pas changé.

    Mes doigts effleurent le cuir froid du canapé, le glacé des couvertures de ses livres, le grain rugueux des feuilles de papiers.

    Blanches. Toujours blanches.
    Ne me laisseras-tu jamais entrer dans cet univers là ?

    Sa présence dans mon dos m'intime de me retourner. De sa main, je saisie le verre à moitié plein d'un liquide sanguin. « Cheers » Lui accordé-je, le regard ancré dans le sien pour respecter la coutume et sûrement pour en profiter ...

    « Tu écrivais ? » Parce que c'est ce qu'il fait. Écrire. Et que l'inspiration ne se commande pas. Elle vient, elle envahie, elle disparaît ... Dis moi Wolfram, où est-elle ce soir ?
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    Shine on you crazy diamond

    Re: ami de la nuit (wolf)

    Dim 23 Aoû 2015 - 20:55
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    "Ne me dis pas que tu aurais préféré une bouteille de Bourbon..." Le son clair de sa voix que je redécouvre, comme à chaque fois, que j'entends sonner comme pour la première fois. Ses goûts si raffinés se brisent contre les miens, opposés, durs, masculins, anesthésiants. Mais chaque fois je me souviens des traces que laissent ses rouges à lèvres sur mes verres, sur mes draps, sur ma peau. Et il m'importe presque peu qu'elle m'amène de la bière sans alcool, si c'est pour la partager avec elle.

    Elle se tourne lorsque je tends mon verre. "Cheers." Elle me répond, nos regards se croisent, s'accrochent, se confondent et je perds la tête ; putain, je perds la tête. Lorsqu'elle me fixe de ses yeux verts qui ne sont qu'un miroir à la lumière des bougies qui nous éclairent, putain... Je perds la tête.

    C'est amer. Ah, maintenant je me souviens de ce goût si apre qui m'agresse ; ah, je me souviens. Et sous ma langue le liquide glisse, réchauffe ma gorge et mes muscles jusque dans mes doigts, je le sens se balader, je le sens me faire oublier, oublier tout sauf elle, là, debout, dans mon appartement. Tout sauf elle, ici, maintenant, avec moi, si près. "Tu apportes le vin, je m'occupe du bourbon."
    Je souris. Mes placards ont beau être fermé, elle n'est pas dupe ; le seul alcool que je bois lorsque la vie me tabasse à coup de mauvais temps et d'oubli, le seul alcool salvateur encore dont je suis épris comme les livres, comme les femmes, comme elle... c'est le bourbon.
    Je souris. Je sais que sans doute à la fin de la soirée, lorsque le vin aura été fini ou oublié, il ne comptera plus que l'alcool qui coule dans nos veines.

    Elle regarde mon appartement encore, ses doigts se baladant sur mes meubles, sur mes livres, elle lit dans chacun des objets une histoire, un intérêt ; peut-être moi? Elle reste dans sa robe et ses courbes, en face de moi, si près ; comme toujours, elle reste de son parfum, de son regard, de ses lèvres... un mystère. "Tu écrivais?"

    Mes yeux se perdent longuement dans les lignes des papiers vierges, dans la blancheur de toute la réflexion de ma mémoire, de mon intellect, de ma tristesse. Mes yeux se perdent, une seconde, peut-être dix, je sais jamais quoi lui dire, quand elle me demande ; j'écrivais? Oui. Peut-être. Ou peut-être que je pensais trop fort et que c'est tout comme ; tout comme gravé dans les murs, dans ces papiers, à force de silence. Putain, je sais jamais quoi lui répondre ; je le sais, elle s'en ira, comme à chaque fois, et je ne sais pas quand je la reverrai. Elle est aussi éphémère que chaque vague qui me berce la nuit, elle disparaît, et si, en partant, cette fois, plus que d'autres, elle emportait cette partie-là, cette partie de moi. Cette putain de partie de moi, muette, indéfinie, tremblante, qu'elle ne connaît pas ; hésitante, trop fragile.

    Putain. Je sais jamais quoi lui répondre. Alors, je marche vers elle. Je la dépasse, je m'asseois sur le canapé, devant ces feuilles, devant le vide, devant elle. Je me suis perdu, un peu, en chemin, mais elle se tourne, me regard, patiente, attentive. Je lève mes yeux vers les siens, je souris presque, un peu tristement peut-être, mais le rictus se forme. "J'essayais."

    Re: ami de la nuit (wolf)

    Jeu 27 Aoû 2015 - 13:24
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    J. Riley Clarke
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    Ses yeux dans les miens plus rien ne bouge, plus rien ne vascille.
    Ses yeux dans les miens le temps se suspend, l'univers se concentre.

    Je pourrais passer des heures ici, avec lui, dans cet appartement en dehors de tout, en dehors du temps. Le ciel défilerait, les saisons s'enchaîneraient, les jours, les semaines passeraient. Et à l'abri de ses draps, je ne m'en soucierai pas.

    Je ne me soucierai de rien.
    Si ce n'est de la lassitude qui finit toujours par empoisonner les relations. Mes relations ...

    Alors je pars, je pars toujours pour m'assurer que ça ne se produira pas. Que toi et moi on sera toujours ça.

    Ce mélange de complicité et de secrets bien gardés.
    Sans se connaître, on sait tout l'un de l'autre, tout ce qu'il y'a à savoir ; Le vin et le bourbon que je n'apprécie que du bout de tes lèvres.

    T'es lèvres circonscrites par ma question. Celle que je touche toujours du bout du doigt.
    Et ses yeux se perdent, cherchent et se perdent à nouveau. Comme ses mots qui semblent s'emmêler dans son esprit. S'emmelent et jamais ne réussissent à passer la porte de ses lèvres.

    Pourquoi cela le perturbe-t-il autant ?
    Pourquoi cela le rend-t-il amer, triste ?

    Il fuit. Il me fuit moi, mon regard et mes question en allant s'asseoir sur son canapé. J'essayais ... Finit-il par me dire alors que je le rejoint, m'asseyant de trois quart tournée vers lui.

    « Qu'est-ce qu'il te manque ? » Qu'est-ce qu'il te fait défaut ? « Une histoire torturée ? Un shoot de sentiments ? » Parce que j'ai toujours pensé que le sentiment était la drogue de l'artiste. Celle qui l'amène vers une nouvelle sensibilité, vers la créativité. Sans sentiments ont ne sait pas, sans sentiments on ne crée pas.

    Une de mes mains quitte le verre à pied et vient se déposer sur son bras.
    Carresser sa peau, attirer son regard, apaiser son amertume ...

    « Si tu en as besoin, je peux être la femme trompée, l'amoureuse blessée ... » Je murmure, je souffle. « Ou l'acide, la vénale qui te fera croire à mille et une merveilles pour mieux te trahir »

    Ce soir Wolfram, je peux porter n'importe quel masque, je peux être qui tu veux.
    Ce soir, je peux aussi être moi.
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    Shine on you crazy diamond

    Re: ami de la nuit (wolf)

    Mer 2 Sep 2015 - 13:06
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    Elle s'assied près de moi et son parfum englobe tout mon espace vital, il devient l'air que je respire, il devient le porteur de mes sens. Son visage se tourne vers le mien et j'essaie de sortir de ma torpeur, de la regarder sans divaguer, sans que mon coeur s'emporte à sa vue.
    "Qu'est-ce qui te manque?... Une histoire torturée ? Un shoot de sentiments ?" Qu'est-ce qu'il me manque? Je souris avec peine et détourne le regard une seconde. Qu'est-ce qui me manque? Qu'est-ce qui me réveille la nuit depuis ce soir, à dix-huit ans, depuis... Qu'est-ce qui me manque? Putain, qu'est-ce qui me manque?

    Un sens. Il me manque un sens. Il me manque un sourire, quelque chose qui va de soi, des choses auxquelles on ne réfléchit pas, des choses naturelles ; il me manque... Il me manque un goût sucré sur ma langue pour faire passer l'amertume de toutes ces années de solitude et de silence, il me manque la transcendance, le dialogue des dieux, il me manque... Il me manque ce que je vois en les textes qui m'inspirent, qui m'attristent, qui me font rire, il me manque... Putain il me manque une histoire qui vaille la peine d'être racontée, non- d'être vécue.

    Ses doigts effleurent ma peau, mes yeux rencontrent les siens. Ses pupilles brillent et je le vois, une seconde, noyé dans son regard ; je le rencontre ce sens, qui me manque, éphémère, destructeur, je l'entrevois derrière ses secrets et sa douceur. Puis ses mots résonnent et apaisent la folie de mes idées.

    "Si tu en as besoin, je peux être la femme trompée, l'amoureuse blessée..." Elle s'approche de moi, son souffle contre ma peau, son odeur toujours qui m'emprisonne, comme un mélange d'avoine et d'exotisme, une friandise sur le bout de ma langue...  "Ou l'acide, la vénale qui te fera croire à mille et une merveilles pour mieux te trahir."
    Ses derniers mots résonnent comme l'écho d'un souvenir, et se brisent dans le silence pour mieux laisser entendre nos respirations synchronisées, mon coeur qui s'emballe.
    Sa peau de porcelaine emplit ma vision, je ne vois que ses yeux, ses étoiles, que la perfection de ses traits fins et la beauté de chacune de ses particules ; je ne vois plus qu'elle, elle brille de mille feux sous mes iris comme un soleil, elle me brûle...

    Je ne veux plus attendre. Je ne veux pas, je ne sais plus comment ; comme à chaque fois putain, elle soupire, elle murmure et moi je vois trouble, je perds les mots, ils tombent de mes lèvres pour laisser place à ce désir brûlant de sa peau contre la mienne-
    et je ne veux plus attendre, putain, non je veux que ce soir, si tard... si tard, ce soir, il n'y ait plus que nous deux sur mon sofa devant la mer, nous deux sur mon sofa devant l'étroite solitude de la rue, et-

    Je l'embrasse.

    Une main légère se pose sur sa joue et attire son visage vers le mien avec une douceur que je ne me connaissais pas. Puis mes lèvres se posent sur les siennes et je respire son parfum qui m'ensorcelle, qui m'englobe, qui m'efface et putain, ce goût si délicieux de la luxure et de l'aventure, ce goût si particulier qui glace ma langue qui m'engourdit... le goût exquis de mes lèvres sur les siennes.

    Une seconde, dix ; peut-être des heures passent et tout ce que je comprends, tout ce que je connais sont ses lèvres pulpeuses qui semblent infinies, qui semblent ici et là, sur ce sofa... qui semblent tout ce dont j'ai besoin ;
    et moi qui tremble, putain, comme un adolescent, moi qui tremble dès qu'elle me frôle, comme si je redécouvrais à son toucher chaque expérience du désir, chaque expérience de l'amour...

    Je me détache, lentement, et mes doigts carressent sa joue, s'entremêlent dans ses cheveux, se perdent sur sa peau. "Tu n'as pas besoin de faire semblant." Pause. Une seconde, ses lèvres attirent mon regard encore et je souris. "Il n'y a rien chez toi qui ne soit pas déjà une histoire extraordinaire." je souffle contre sa peau.

    Re: ami de la nuit (wolf)

    Dim 6 Sep 2015 - 19:12
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    J. Riley Clarke
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    Le silence pour seule réponse. Un silence plein, rond qui envahi chaque recoin de l’appartement, chaque recoin de nos esprits torturés. Un silence bruyant, empli de ses hésitations, de ses questions que je pose et qu’il semble tenter de résoudre, d’éclairer.

    La confusion pour seule réponse. Je la lis dans ses yeux sombres, pigmentés de lueurs du passé que je ne sais décrypter. Je la lis sur son visage fermé, déformé par la recherche de ce moment où tout a changé. Où il a fini par lui manquer quelque chose.

    Ce quelque chose que j’aimerai lui apporter. Peu importe la forme que cela doit prendre, peu importe la forme que je dois prendre … Tendre, violent : passionné.

    C’est toujours passionné …
    Comme ses yeux qui me contemplent comme s’ils avaient le don de lire en moi des choses que personne ne voit,
    Comme cette main qui s’accroche à ma joue et m’entraîne vers lui de son plein droit,
    Comme ses lèvres qui se posent sur les miennes et me donnent cet avant-goût d’alcool, cet avant-goût de paradis.

    Le paradis avec lui. Avec ses doigts emmêlés dans mes cheveux, avec ses yeux perdus au bord de mes lèvres, avec ses mots qui me font tressaillir et me soufflent cette impression d’être unique. D’être celle qu’il veut parmi les autres …

    Parce que je sais qu’il y’en a d’autres. Et le défi est le même chaque soir passé ensemble. Me rendre unique pour quelques heures, me rendre unique pour la nuit.

    « Alors écris sur moi … » A l’encre de tes mains, formes les lettres au creux de mes reins. Lis sur ma peau, ces histoires extraordinaires là où se forment les lignes : sur l’épaule, suis moi, le cou, suis moi, la naissance de ma poitrine. Perce les secrets au fond de mes pupilles, quand le souffle me manquera et qu’elles te laisseront lire en moi. Inscrit ton nom à la force de mes soupirs, en bas de page, dans le cuir du sofa ou le coton de tes draps.

    Le silence à nouveau. Mes yeux se perdent dans les siens, avide de cette chaleur qui m’enveloppe, m’emprisonne, de cette contraction presque douloureuse au fond de mon estomac. Avide de cette gorge qui se serre, qui m’étouffe, de ce souffle qui me manque. Avide de ses sensations que je ne retrouve qu’avec lui ou presque … Et qui me manquent.

    « Et si on sortait ? » Avant que je ne tombe dans l’abysse de tes yeux bruns et que je ne sache plus faire machine arrière.

    « Il fait bon dehors et je n’ai pas vu la plage depuis une éternité. » Une éternité pour une californienne. Entre mon travail, les parties de cache cache avec mon ex et mon voyage, il doit bien y’avoir des jours que je n’ai pas vu l’océan.
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    Re: ami de la nuit (wolf)

    Sam 17 Oct 2015 - 18:31
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    "Alors écris sur moi..." Comme un murmure à mon oreille alors qu'on se détache et qu'on respire. Ecrire sur toi, comme si je pouvais ; écrire sur toi? Je ne peux pas. Tous les mots sont confus, tu fais battre dans mon coeur des sentiments qui n'ont pas de sens, qui n'ont pas de mots, qu'on ne peut pas expliciter. Tu dégages une aura qui ne s'inscrit pas dans le langage, qui n'est qu'empirique, qui ne sait pas s'expliquer. Une complexité qui nécessiterait comme une suite de romans infinie, cherchant à toucher jusqu'au plus profond de ce que je ne sais pas encore. L'ignorance de l'amour.
    Je souris. Ecrire sur toi? Je pourrais. Je pourrais si tu levais ton mystère, si tu me disais par quels enchantements je te regarde jamais sans cligner, jamais sans le vouloir, jamais sans te quitter, toi- tes yeux... qui m'envoûtent. Ecrire sur toi? Mais tu es là, sur mes feuilles, comme tant d'autres, mais toujours si différente ; presque meilleure. Tu es là sur mes feuilles, dans mes mots, et dans ceux que j'oublie, dans ceux qui me font défaut.

    Tu es là.
    Mes yeux ne quittent pas les siens- les tiens, non jamais. Jamais vraiment, toujours comme une finalité, comme si à force d'acharnement je saurais y lire ce que tu penses, qui tu es. Ils sont écrits mes vers, ceux qui te ressemblent, ceux qui te prennent en exemple, en muse ; ceux que tu m'inspires. Putain ils sont là, à la berge de mes lèvres mais ils en disent trop, ces mots. Ces mots-là ils résonnent trop, ils puisent trop profond. Ils révèlent, ils lèvent le voile, ces mots... on ne les dit pas.

    Alors... alors je ne les dis pas. Je les laisse peser en un regard, je les laisse me submerger, je les pense. Ils se voient, peut-être, ces mots, mais je les tais, sagement, égoïstement, je les tais.

    Et je ne dis rien.

    "Et si on sortait?" Le silence se brise contre les vibrations apaisées de sa voix. Ma tête se tourne vers la fenêtre ouverte et la brise légère qui fait voleter ses cheveux ; et si on sortait?. Une idée ou un défi, pour s'échapper plus loin, pour même n'être plus jamais vus que par la lune, et les vagues.  "Il fait bon dehors et je n’ai pas vu la plage depuis une éternité."

    Et si on sortait... Wolf, dis ; et si on sortait? Si on se perdait dans le reste du monde, qu'il nous engouffre un instant, ce soir. La perspective est alléchante ; le soir nus dans l'eau, le soir nus sur la plage ou le soir- nus, toujours, sous mes draps. Quelle importance.

    Je me penche, allant presque effleurer ses lèvres ; elle ne bouge pas. J'attrape une chemise derrière elle, sur le canapé, et la lui pose sur les épaules. "Vos désirs sont des ordres." je souris, un peu de malice au coin de l'oeil, et lui tend la main, debout à présent face à elle ; et cette envie, putain, cette envie de l'embrasser- de ne jamais m'arrêter, jamais- exaltant tous mes gestes.

    Re: ami de la nuit (wolf)

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