SHOPPING NIGHTMARE
FEAT. LEAVEN CAMPBELL
I SWEAR, I JUST SUCK AT THIS
Il y a une chose sur la planète dans laquelle Nika ne comprendrait jamais rien : le shopping. Il ne faisait jamais vraiment de shopping lui même, achetant au fil de ses envies, et lorsqu'il lui arrivait d'en faire ... Il fallait vraiment que ça soit important. Comme aujourd'hui. Parce qu'aujourd'hui il fallait qu'il achète des affaires pour Cillian : vêtements, poussette, couches, lait maternisé, et on en passe ! Si en partant de chez lui il s'était à peu près fait une liste de ce qu'il faudrait il s'était retrouvé complètement perdu en voyant les rayons entiers de lait en poudre, les vingt et quelques modèles de biberons, et avait plaqué sa main sur son visage en soufflant. Que le cauchemar commence ?
L'androgyne avait déjà une chance dans sa galère, c'est que le nouveau né dormait profondément dans cette sorte d'écharpe/portebébé qu'il avait réussi à nouer autour de son torse pour avoir ses bras libres. Il dormait à poings fermés comme un bienheureux et Nika en était rassuré. Déjà que tout cela était nouveau pour lui alors si en plus il avait fallu faire tous ces achats avec les pleurs du bébé il aurait craqué ; et puis il ne connaissait rien à tout ça. Un paquet de couches dans chaque main, il essaya de comparer et de savoir ce dont son fils avait besoin - mais c'était quoi ces histoires de "nouveau truc", "technologie machin" ? Pourquoi y avait-il littéralement onze marques de couches pour le même âge et le même poids ? Onze. C'était pour que les parents changent de marque chaque mois de l'année ou quoi ? Un gémissement désespéré plus tard il essaya de se reconcentrer sur les indications inscrites sur les paquets. Mais combien de couches lui faudrait-il au juste ? Combien de fois par jour on change un bébé ? Si il prenait le paquet de trente, est ce que ça suffirait pour un mois ou pour une semaine ? Et c'était quoi cette idée de couches lavables, on était plus au moyen âge quand même. Cillian gigota un peu dans son sommeil, geignant calmement, et le blond soupira avec un petit sourire tendre en le regardant. Fuck les couches. Si le bébé se réveillait avant qu'il n'ait pu acheter du lait et un biberon on allait avoir un sacré problème - surtout que Nika ne savait toujours pas gérer les pleurs du nouveau né. En fait l'entendre pleurer était tellement stressant ... Quoique. Ces nouveaux achats l'étaient au moins autant. Soufflant, il quitta le rayon pour retourner vers les boîtes de lait en poudre - mais comme si tout cela n'allait pas être assez éprouvant, voilà que c'était le moment qu'avaient choisi les tétines, peluches et petits achats pour rencontrer le sol et s'éparpiller sous les regards rieurs des autres clients. Quoi ? Vous faites jamais rien tomber peut être ? Ça commençait mal. Vraiment mal.
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FRATERNITIES, SEVEN YEARS LATER