you don't understand
"Viens me rejoindre au Starbucks... j'ai quelque chose à te faire lire!" Je suis déjà au Starbucks et je ne sais même pas pourquoi je n'ai pas attendu la réponse d'Autumn. Il faut que je me vide la tête. Elle est partout et je suis en train de devenir complètement fou. J'ai retrouvé l'inspiration pour mon prochain recueil de textes, mais je ne sais pas si je devrais. Il s'agit tout de même de Gibson. C'est elle. Je suis assis à une table et je sirote lentement mon frappuccino au caramel. Je ne sais pas combien de temps il va falloir que j'attende, mais j'ai l'air d'un fou. Toutes les feuilles sont éparpillées autour de moi, j'ai un crayon sur mon oreille et je gribouille des phrases par-ci et par là. Je vois qu'une personne s'assoit en face de moi, mais je ne bouge pas. Je reste enfermé dans mon monde et je continue de gribouiller. Pour la plupart, ma façon de commencer un récit est complètement incompréhensible. C'est un vrai foutoir, mais au fur et à mesure que j'avance, c'est de moins en moins bordélique. Je relève rapidement la tête et voit tout de suite Autumn. "Oh putain... ça fait longtemps que t'es là? Pardonne-moi! Je me lève et la prends aussitôt dans mes bras en souriant. Je n'arrive pas à croire qu'au début, je la détestais. J'étais si distant voire méchant avec elle. Pourtant, nous avons fini par trouver un terrain d'entente et maintenant, je pourrais la qualifier de meilleure amie. Tel un fou qui se rappelle de son travail, je retourne m'asseoir aussi rapidement que je m'étais levé et lui tends des feuilles. "Il faut que tu lises et que tu me donnes ton avis!"
« J'avais plongé mon regard dans le sien et, aussitôt, j'ai ressenti cette chaleur. Elle s'est propulsée jusqu'au bout de chacun de mes membres. J'ai eu l'impression de recommencer à vivre et ce sourire qui était apparût sur mon visage me prouvait que ce n'était peut-être pas tout à fait faux. J'avais envie de poser ma main sur sa hanche, comme je le faisais auparavant. J'avais envie de lui murmurer des mots doux à l'oreille, des mots qui la forcerait à m'accompagner dans les toilettes pour que nous puissions nous unir comme nous le faisions toujours après avoir trop bu. L'alcool. Je le sentais dans mes veines. Il faisait son effet. Il me rendait fou d'elle. Elle était ma drogue. La plus puissante drogue que je n'ai jamais connu. Un seul regard et je suis parti dans mes pensées, qu'elles soient perverses, sensuelles ou tout simplement bourrées de rêves. Ces pensées, c'est ce qui m'a gardé en vie durant tout ce temps. Elle m'a gardée en vie, sans même le savoir. [...] »
Je regarde Autumn lire. J'essaie de déceler quelque chose dans son visage, une simple lueur, une simple émotion, mais rien. Elle continue de lire, marmonnant quelques mots incompréhensibles et je suis là, à boire mon frappuccino à une vitesse hallucinante à cause du stress. Je me lève et vais m'en chercher un autre en remerciant la serveuse. Je retourne à ma place et me remets à la fixer. "Qu'est-ce que tu en penses?!" Je ne tiens plus en place, je vais craquer. Je me remets alors à gribouiller des mots, n'importe quoi, je veux seulement me la sortir de la tête, mais plus j'écris et plus j'ai envie d'en écrire. C'est un cercle vicieux. Aller Autumn, réponds-moi, j'vais devenir fou.
« J'avais plongé mon regard dans le sien et, aussitôt, j'ai ressenti cette chaleur. Elle s'est propulsée jusqu'au bout de chacun de mes membres. J'ai eu l'impression de recommencer à vivre et ce sourire qui était apparût sur mon visage me prouvait que ce n'était peut-être pas tout à fait faux. J'avais envie de poser ma main sur sa hanche, comme je le faisais auparavant. J'avais envie de lui murmurer des mots doux à l'oreille, des mots qui la forcerait à m'accompagner dans les toilettes pour que nous puissions nous unir comme nous le faisions toujours après avoir trop bu. L'alcool. Je le sentais dans mes veines. Il faisait son effet. Il me rendait fou d'elle. Elle était ma drogue. La plus puissante drogue que je n'ai jamais connu. Un seul regard et je suis parti dans mes pensées, qu'elles soient perverses, sensuelles ou tout simplement bourrées de rêves. Ces pensées, c'est ce qui m'a gardé en vie durant tout ce temps. Elle m'a gardée en vie, sans même le savoir. [...] »
Je regarde Autumn lire. J'essaie de déceler quelque chose dans son visage, une simple lueur, une simple émotion, mais rien. Elle continue de lire, marmonnant quelques mots incompréhensibles et je suis là, à boire mon frappuccino à une vitesse hallucinante à cause du stress. Je me lève et vais m'en chercher un autre en remerciant la serveuse. Je retourne à ma place et me remets à la fixer. "Qu'est-ce que tu en penses?!" Je ne tiens plus en place, je vais craquer. Je me remets alors à gribouiller des mots, n'importe quoi, je veux seulement me la sortir de la tête, mais plus j'écris et plus j'ai envie d'en écrire. C'est un cercle vicieux. Aller Autumn, réponds-moi, j'vais devenir fou.
© TITANIA