Pas grand chose à faire aujourd'hui. Flâner parmi les silhouettes, mhhh, majoritairement se confondre avec la foule. Chercher les visages familiers qui font sourire, et s'asseoir pour célébrer en fumant. La première journée difficile ; lendemain de cuite et rendez-vous des commérages de l'été. Du moins, en mon souvenir, ça ne dérogeait pas.
La dernière rentrée avant la vie active, ou plutôt dire la prison sociétale. Ca se savoure comme un bon cru, non? Merde. Non? Un petit moment figé dans le temps ; le début de la fin écrit dans le paysage, les bâtiments et le parc qui se perd dans l'horizon. Tout ça laisse un goût si sucré dans la bouche ; la victoire dans un enrobé caramel.
Il fait toujours beau à Los Angeles ; New York semble un périple glacier à côté du soleil qui réchauffe mes joues. Se trimbaler dans les plus beaux t-shirts des collections tous les jours de l'année, quel pied! Ah! Brooke. Quelle idée d'être venue te cacher dans cette ville, si loin des yeux curieux que tu connais?
Je souris. Mes yeux se posent sur des formes familières. Elles sont assises sur un banc. L'une lit, l'autre fume, et la troisième semble accrochée à son téléphone. Mes copines quoi. M'attendraient-elles pour commencer à jaser? Ou est-ce tout simplement l'ennui qui les a conduites à se disperser?
Elles me donnent envie d'écrire. De raconter le vide sidéral de l'ivresse, et le mal de crâne impérial ; raconter qui a baisé qui, au final, c'est tout ce qui intéresse.
Je souris, m'avance vers elles d'un pas déterminé, prête à finir cette journée sur une note plus légère. Le parc semble infini lorsqu'on sait où se rendre ; des minutes de silence insupportable avant de finalement atteindre notre but. Briser l'ennui. Rire un peu.
Mais plus j'y pense, plus le temps semble se dissiper et j'y suis presque, au banc, aux copines qui lèvent les yeux vers moi-
J'y suis presque au banc. Merde, j'y suis presque, mais alors dites-moi pourquoi ; pourquoi lorsque je lève les yeux, je me sens obligée, éprise d'un sentiment absurde de confiance, de le voir.
Ou alors, la ressemblance, trop frappante, m'avait arrêtée dans ma course. Mais sois pragmatique, Brooke. Quelles sont les probabilités?
Freinée, entre le point A et le point B, la destination, entre un quart de destin étrange, un espèce de choix. Je le vois ; me voit-il? Lui, là, avec son air complètement... si peu... si peu familier, mais qui éveille un souvenir particulier, quelque chose de précis.
Quelles seraient les probabilités? Si grandes, au final.
Tant pis. Je ne sais pas, j'hésite ; alors je m'en vais. Je détourne les yeux de cette silhouette ambiguë ; je continue mon chemin jusqu'au banc et me fraie une place parmi les visages que je connais, à défaut d'avoir compris quelle part de mon cerveau-complètement défoncée-avait pu imaginer un fantôme pareil du passé, revenu me hanter.
Je souffle...
Que
tu es
dramatique.
Une tendance à trop en faire, peut-être?
"C'est la gueule de bois qui vous rend si calmes?" Elles se regardent, hésitent un peu ; je suis bizarre peut-être, un peu stressée? Elles allaient parler ; mais c'était trop tard.
Rien de ce qu'elles auraient pu dire n'aurait compté, pas tant que j'avais remarqué sa silhouette avançant jusqu'à moi, comme un tableau qui se dévoile dans l'arrière plan- il m'avait vue, au final. De loin, hésiter, comme une idiote, à se débattre avec soi même au milieu d'un regard.
Et c'était lui.
Je levais les yeux ;
moi aussi je t'ai vu.
La dernière rentrée avant la vie active, ou plutôt dire la prison sociétale. Ca se savoure comme un bon cru, non? Merde. Non? Un petit moment figé dans le temps ; le début de la fin écrit dans le paysage, les bâtiments et le parc qui se perd dans l'horizon. Tout ça laisse un goût si sucré dans la bouche ; la victoire dans un enrobé caramel.
Il fait toujours beau à Los Angeles ; New York semble un périple glacier à côté du soleil qui réchauffe mes joues. Se trimbaler dans les plus beaux t-shirts des collections tous les jours de l'année, quel pied! Ah! Brooke. Quelle idée d'être venue te cacher dans cette ville, si loin des yeux curieux que tu connais?
Je souris. Mes yeux se posent sur des formes familières. Elles sont assises sur un banc. L'une lit, l'autre fume, et la troisième semble accrochée à son téléphone. Mes copines quoi. M'attendraient-elles pour commencer à jaser? Ou est-ce tout simplement l'ennui qui les a conduites à se disperser?
Elles me donnent envie d'écrire. De raconter le vide sidéral de l'ivresse, et le mal de crâne impérial ; raconter qui a baisé qui, au final, c'est tout ce qui intéresse.
Je souris, m'avance vers elles d'un pas déterminé, prête à finir cette journée sur une note plus légère. Le parc semble infini lorsqu'on sait où se rendre ; des minutes de silence insupportable avant de finalement atteindre notre but. Briser l'ennui. Rire un peu.
Mais plus j'y pense, plus le temps semble se dissiper et j'y suis presque, au banc, aux copines qui lèvent les yeux vers moi-
J'y suis presque au banc. Merde, j'y suis presque, mais alors dites-moi pourquoi ; pourquoi lorsque je lève les yeux, je me sens obligée, éprise d'un sentiment absurde de confiance, de le voir.
Ou alors, la ressemblance, trop frappante, m'avait arrêtée dans ma course. Mais sois pragmatique, Brooke. Quelles sont les probabilités?
Freinée, entre le point A et le point B, la destination, entre un quart de destin étrange, un espèce de choix. Je le vois ; me voit-il? Lui, là, avec son air complètement... si peu... si peu familier, mais qui éveille un souvenir particulier, quelque chose de précis.
Quelles seraient les probabilités? Si grandes, au final.
Tant pis. Je ne sais pas, j'hésite ; alors je m'en vais. Je détourne les yeux de cette silhouette ambiguë ; je continue mon chemin jusqu'au banc et me fraie une place parmi les visages que je connais, à défaut d'avoir compris quelle part de mon cerveau-complètement défoncée-avait pu imaginer un fantôme pareil du passé, revenu me hanter.
Je souffle...
Que
tu es
dramatique.
Une tendance à trop en faire, peut-être?
"C'est la gueule de bois qui vous rend si calmes?" Elles se regardent, hésitent un peu ; je suis bizarre peut-être, un peu stressée? Elles allaient parler ; mais c'était trop tard.
Rien de ce qu'elles auraient pu dire n'aurait compté, pas tant que j'avais remarqué sa silhouette avançant jusqu'à moi, comme un tableau qui se dévoile dans l'arrière plan- il m'avait vue, au final. De loin, hésiter, comme une idiote, à se débattre avec soi même au milieu d'un regard.
Et c'était lui.
Je levais les yeux ;
moi aussi je t'ai vu.