Choisir, être choisi, aimer :
tout de suite après viennent
le souci, le péril de perdre,
la crainte de semer le regret.
tout de suite après viennent
le souci, le péril de perdre,
la crainte de semer le regret.
Clarence & Leaven
Deux mois qu'ils s'étaient séparés, presque deux semaines qu'ils s'étaient plus ou moins promis de se parler. Leaven avait voulu laisser passer un peu de temps avant de se rendre chez lui, pour se remettre les idées en place, se promettre d'être moins sensible et avoir la force de l'être. Après leurs derniers SMS, elle avait fondue en larmes comme souvent ces derniers mois. La fatigue, le manque, la solitude malgré la présence de son frère, ça la travaillait beaucoup et la rendait plus fleur bleue encore qu'elle ne l'était normalement. Une petite semaine, rien que cela, et elle s'était permise de débarquer chez lui un mardi soir, début de semaine, dans l'espoir qu'il ne soit pas trop fatigué par son travail. Personne n'avait répondu. Elle avait retenté le lendemain, vers la même heure, toujours personne. Alors le jeudi, elle avait décidé de s'y rendre le matin, puis le soir. Toujours personne et l'inquiétude la guettait. Naturellement, elle s'était donc renseignée comme le pouvait, notamment auprès d'un voisin puis d'un collègue de Clarence, plutôt bavard dans son genre. Elle aurait pu demandé directement au concerné mais il fallait avouer qu'elle se faisait des films inimaginables dans la tête alors elle avait préféré éviter. Demander à son collègue, c'était plus prudent et moins intrusif.
C'était d'ailleurs ce même collègue qui lui avait révélé que le grand blond avait tendance à dormir ici parfois parce qu'il s'y sentait mieux que chez lui. Une affirmation qui lui rappelait les SMS. Il était lassé de la voir partout sans qu'elle ne soit vraiment là. Une part de culpabilité la prenait tandis qu'elle suivait le collègue en question qui la menait vers la salle de repos où Clarence avait élu domicile alors que le zoo avait fermé ses portes. La respiration plutôt lourde du soigneur laissait savoir qu'il s'était endormi. Le dossier du canapé repéré, une main posée dessus, l'employé du zoo qui l'avait aidé s'en était allé, la laissant seule avec le colosse endormi. Sans bruit elle faisait le tour du sofa, posant ses fesses au sol en l'écoutant dormir un instant. Ça lui manquait. Tout chez lui lui manquait. D'une main délicate, elle la glissait dans ses cheveux, les caressant tendrement comme elle avait l'habitude de le faire lorsqu'ils étaient encore ensemble et qu'elle devait réveiller Clarence pour qu'il aille travailler. Des souvenirs plein la tête, elle attendait patiemment qu'il se réveille lorsque les premiers signes se faisaient entendre. La respiration lourde avait disparu pour laisser place aux soupirs typiques d'un dormeur fraîchement réveillé. « C'est de cette façon là que tu prend soin de toi quand je te le demande? » Demandait-elle un sourire tendre sur les lèvres sans jamais cesser de papouiller ses cheveux. Elle n'était pas là pour se battre, loin de là.
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C'était d'ailleurs ce même collègue qui lui avait révélé que le grand blond avait tendance à dormir ici parfois parce qu'il s'y sentait mieux que chez lui. Une affirmation qui lui rappelait les SMS. Il était lassé de la voir partout sans qu'elle ne soit vraiment là. Une part de culpabilité la prenait tandis qu'elle suivait le collègue en question qui la menait vers la salle de repos où Clarence avait élu domicile alors que le zoo avait fermé ses portes. La respiration plutôt lourde du soigneur laissait savoir qu'il s'était endormi. Le dossier du canapé repéré, une main posée dessus, l'employé du zoo qui l'avait aidé s'en était allé, la laissant seule avec le colosse endormi. Sans bruit elle faisait le tour du sofa, posant ses fesses au sol en l'écoutant dormir un instant. Ça lui manquait. Tout chez lui lui manquait. D'une main délicate, elle la glissait dans ses cheveux, les caressant tendrement comme elle avait l'habitude de le faire lorsqu'ils étaient encore ensemble et qu'elle devait réveiller Clarence pour qu'il aille travailler. Des souvenirs plein la tête, elle attendait patiemment qu'il se réveille lorsque les premiers signes se faisaient entendre. La respiration lourde avait disparu pour laisser place aux soupirs typiques d'un dormeur fraîchement réveillé. « C'est de cette façon là que tu prend soin de toi quand je te le demande? » Demandait-elle un sourire tendre sur les lèvres sans jamais cesser de papouiller ses cheveux. Elle n'était pas là pour se battre, loin de là.
CODES © LITTLE WOLF.
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