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    Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret.

    Jeu 29 Oct 2015 - 1:48
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    Leaven Burns
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    Avertissements contenu : Handicap visuel, parentalité (grossesses multiples dont gémellité)

    Mention de : violences physiques et verbales (père sur mère et ex), alcoolisme (père), manipulation et séquestration (ex)
    Orientation & situation : Pansexuelle mariée depuis le 1er janvier 2022 avec Clarence Burns. Le 1er janvier 2024, cela fera dix ans qu'ils sont ensemble.
    Métier/occupation : Chroniqueuse Web, elle a son propre podcast, ce qui lui permet d'être également maman au foyer.
    Études & fraternité/sororité : Etude en communication.
    Résidence : Les Burns résident à la périphérie de Los Angeles, relativement proches pour y travailler mais assez éloignés pour élever leurs enfants loin du tumulte du centre-ville.
    Choisir, être choisi, aimer :

    tout de suite après viennent

    le souci, le péril de perdre,

    la crainte de semer le regret.

    Clarence & Leaven

    Deux mois qu'ils s'étaient séparés, presque deux semaines qu'ils s'étaient plus ou moins promis de se parler. Leaven avait voulu laisser passer un peu de temps avant de se rendre chez lui, pour se remettre les idées en place, se promettre d'être moins sensible et avoir la force de l'être. Après leurs derniers SMS, elle avait fondue en larmes comme souvent ces derniers mois. La fatigue, le manque, la solitude malgré la présence de son frère, ça la travaillait beaucoup et la rendait plus fleur bleue encore qu'elle ne l'était normalement. Une petite semaine, rien que cela, et elle s'était permise de débarquer chez lui un mardi soir, début de semaine, dans l'espoir qu'il ne soit pas trop fatigué par son travail. Personne n'avait répondu. Elle avait retenté le lendemain, vers la même heure, toujours personne. Alors le jeudi, elle avait décidé de s'y rendre le matin, puis le soir. Toujours personne et l'inquiétude la guettait. Naturellement, elle s'était donc renseignée comme le pouvait, notamment auprès d'un voisin puis d'un collègue de Clarence, plutôt bavard dans son genre. Elle aurait pu demandé directement au concerné mais il fallait avouer qu'elle se faisait des films inimaginables dans la tête alors elle avait préféré éviter. Demander à son collègue, c'était plus prudent et moins intrusif.

    C'était d'ailleurs ce même collègue qui lui avait révélé que le grand blond avait tendance à dormir ici parfois parce qu'il s'y sentait mieux que chez lui. Une affirmation qui lui rappelait les SMS. Il était lassé de la voir partout sans qu'elle ne soit vraiment là. Une part de culpabilité la prenait tandis qu'elle suivait le collègue en question qui la menait vers la salle de repos où Clarence avait élu domicile alors que le zoo avait fermé ses portes. La respiration plutôt lourde du soigneur laissait savoir qu'il s'était endormi. Le dossier du canapé repéré, une main posée dessus, l'employé du zoo qui l'avait aidé s'en était allé, la laissant seule avec le colosse endormi. Sans bruit elle faisait le tour du sofa, posant ses fesses au sol en l'écoutant dormir un instant. Ça lui manquait. Tout chez lui lui manquait. D'une main délicate, elle la glissait dans ses cheveux, les caressant tendrement comme elle avait l'habitude de le faire lorsqu'ils étaient encore ensemble et qu'elle devait réveiller Clarence pour qu'il aille travailler. Des souvenirs plein la tête, elle attendait patiemment qu'il se réveille lorsque les premiers signes se faisaient entendre. La respiration lourde avait disparu pour laisser place aux soupirs typiques d'un dormeur fraîchement réveillé. « C'est de cette façon là que tu prend soin de toi quand je te le demande? » Demandait-elle un sourire tendre sur les lèvres sans jamais cesser de papouiller ses cheveux. Elle n'était pas là pour se battre, loin de là.

    ✻✻✻
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    Re: Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret.

    Dim 8 Nov 2015 - 22:48
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    Clarence Burns
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    I try to stay awake
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    Après que le zoo eut fermé ses portes aux visiteurs encore nombreux malgré la saison hivernale qui approchait à grands pas, Clay termina de ranger ses outils et le local destiné à tous les soigneurs. La journée s’était bien passée : il avait mis en place une animation spéciale pour sensibiliser petits et grands aux tigres, espèce en voie de disparition dans bien des continents. Il avait ainsi accueilli son premier groupe pour parler de l’espèce et de ses variations selon leur emplacement géographique. Il avait évoqué la façon dont les tigres se nourrissaient, leurs mœurs mais également les raisons pour lesquelles ils étaient encore braconnés et soumis au bon vouloir de l’humain. Il avait répété durant des jours son discours et ses anecdotes pour que le ton de la visite soit aussi pédagogique que ludique – et ceci sans choquer les enfants bien entendu. Il s’était montré souriant, disponible, tantôt l’ami, tantôt le comique, tantôt l’éducateur. Surtout quand il avait fallu expliquer gentiment pourquoi cette petite fille ne pouvait pas franchir les grilles et caresser ce grand félin qui ressemblait tant à son chat. Puis il avait vaguement débattu avec un garçon d’une douzaine d’années fermement décidé à devenir vétérinaire-safari pour les grandes espèces sauvages. Le vocabulaire déjà scientifique ainsi que les connaissances du petit garçon l’avaient impressionné et il n’avait pu s’empêcher de s’attendrir devant le reflet de lui-même au même âge. A la fin de la visite, il lui avait tendu un calepin afin que le garçon puisse noter son nom et celui de ses parents et Clarence lui avait alors promis un stage sitôt qu’il entamerait son cursus au lycée. Il avait brièvement ébouriffé ses cheveux châtain clair avant que les deux ne se quittent et que l’homme ne finisse sa tâche de soigneur. Dès qu’il se retrouva seul, la sympathie et le professionnalisme laissèrent place à la fatigue et la solitude. D’un geste mécanique, Clay vérifia que toutes les bêtes étaient rentrées et parées pour la nuit, verrouilla les portes qui menaient aux enclos intérieurs et conduisit jusqu’à la salle de repos. D’un geste négligent, il signa son nom sur le tableau pour certifier qu’il avait fait les dernières vérifications avant sa fin de service. Mais au lieu de faire comme tout le monde et de franchir les grilles pour rentrer chez lui, c’est un à un que le blond assista au départ de tous ses collègues. « T’inquiète pas, Josh, je fermerai derrière moi, j’ai encore un peu de paperasse à faire. »

    Presque deux heures passèrent durant lesquelles Clarence s’occupa de ses mails, des règlementations administratives pour la gestion des arrivées, prit une douche, se prépara un café qu’il ne but même pas. Il le posa sur la table basse devant lui, avant de s’écrouler sur le canapé en tissu beige, un bonnet vissé sur ses cheveux blonds mouillés. Il n’avait pas envie de rentrer. Instinctivement, il avait donné plus de croquettes à Thor ce matin, comme s’il avait pressenti qu’il n’aurait pas le courage de rentrer. Ici, la salle était vide, sans âme. La pièce n’était pas emplie de souvenirs, d’inquiétude, de regrets, d’amour contrarié. Ici, Clay ne souffrait pas, il subsistait. Comme les félins dont il prenait soin, il tournait comme un lion en cage sans trouver d’échappatoire et seul l’épuisement finit par avoir raison de lui quand il s’assoupit brutalement, éreinté. Dans ses songes c’était la même chose : un sommeil sans rêve, sans espérance, sans couleur jusqu’à ce qu’il ne soit brutalement réveillé par une voix venue d’ailleurs. Alors qu’il ouvrait les yeux, il aperçut brutalement la silhouette de Leaven, provoquant un mouvement de recul de la tête. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Marmonna-t-il, peu certain que ce soit la réalité. Que pouvait-elle bien faire ici après tout. Il se frotta les yeux d’une main encore endormie mais ne prit pas la peine de se relever alors qu’il répliquait déjà, comme un enfant pris la main dans le sac. « On ne t’a jamais dit que dormir est bon pour la santé ? Je ne voulais pas reprendre la route, aussi fatigué. » Il savait pertinemment ce qu’elle avait sous-entendu par là. Puis vint l’anxiété, la raison incongrue de sa présence ici. « Ca va pas, tu as besoin de quelque chose ? » Malgré tout derrière son ton faussement responsable et mature, se dissimulait le soupçon de dévouement complet à l’égard de la femme superbe qui se tenait en face de lui et qui faisait déjà flancher son cœur refroidi.

    Re: Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret.

    Jeu 19 Nov 2015 - 21:57
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    tout de suite après viennent

    le souci, le péril de perdre,

    la crainte de semer le regret.

    Clarence & Leaven

    L'entendre, le sentir, le toucher, c'était aussi douloureux que plaisant, c'était aussi piquant que rassurant. Sa tignasse blonde sous sa main lente et délicate, sa respiration qui sifflait doucereusement à ses oreilles, le parfum de son gel douche favori qui venait chatouiller ses narines. Un moment de calme, un instant où plus rien d'autre n'existait à part eux deux. Eux deux... ça lui manquait de ne plus s'identifier à lui, de ne plus être présentée comme un duo, comme un couple mais comme deux personnes distinctes. Même si Leaven était de ces femmes a aimer leurs indépendances durement gagnées d'autant plus à cause de son handicap, elle restait aussi de celles qui ne mentaient pas sur ses sentiments et ceux qu'elle ressentait envers Clarence étaient indéniablement forts et très présents à l'instant. Alors oui, elle était indépendante dans le sens personnel du terme, elle n'avait besoin de personne pour subvenir à ses besoins primaires mais sentimentalement, émotionnellement, elle était dépendante de cet homme endormi sur un sofa loin de chez lui, loin de ce qui devrait être leur chez eux. Ses doigts se faufilant au travers de ses cheveux encore un  peu humides avaient fini par le réveiller et même si naturellement il avait eu un mouvement de surprise, elle ne s'arrêtait pas pour autant, comme une habitude apaisante. Un sourire fin sur les lèvres, elle s'amusait de sa réaction face à sa présence. Surpriiiise! « Je pourrais te demander la même chose. » Après tout, sa présence à lui non plus n'était pas normale dans ces lieux à cette heure si tardive même si elle connaissait une partie de la réponse de par son collègue et les SMS qu'ils avaient échangés.

    Un léger rire passait le seuil de ses lèvres tandis qu'elle secouait machinalement la tête comme si Clarence était irrattrapable dans la bêtise. « Oh si si, on me l'a déjà dit. Par contre c'est bien la première fois que je constate une si grande fatigue au point de ne pas rentrer pendant trois jours. Il est temps de prendre des vacances. » Disait-elle avec amusement, sachant parfaitement que tout cela n'était pas qu'une question de fatigue et Clarence savait d'ailleurs très bien qu'elle avait compris mais elle préférait rentrer dans le jeu plutôt que d'adopter un ton grave. Finalement, grave, ça ne l'était pas vraiment. Qu'elle soit là non plus n'était pas grave d'ailleurs et elle ne tardait pas à lui faire comprendre pour le rassurer immédiatement. « Non je n'ai besoin de rien, tout va bien. » Dans l'absolu en tout cas... « Je suis passée à l'appartement les trois derniers jours. Quand j'ai constaté qu'il y avait personne mardi soir, mercredi soir et jeudi matin et soir, j'ai fini par m'inquiéter et venir jusque-là. » Haussant doucement les épaules, elle semblait lui faire comprendre que c'était d'une logique implacable qu'elle se retrouve ici. « Moi qui voulait passer en début de semaine pour éviter d'être confrontée à un Burns trop fatigué par le travail, c'est loupé du coup. » La constatation la faisait rire, c'était relativement ironique puisqu'elle l'avait trouvé endormi. « Tu m'as dit ou plutôt écrit que tu aimerais qu'on se parle alors me voilà. Je te l'accorde, c'est peut-être pas le bon moment du coup, je peux te laisser dormir si tu veux mais je voulais juste que tu saches que j'ai pas oublié et que je pense à toi. » Que je pense à nous!

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    Re: Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret.

    Sam 21 Nov 2015 - 16:50
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    Leaven n’était pas plus convaincue que lui par ses justifications. Le fait est que Clarence avait toujours été un très mauvais menteur – et qui détestait mentir de surcroît. S’il était doué pour les omissions volontaires, dès qu’il s’agissait de mentir, son visage tiquait automatiquement comme si son corps lui-même refusait ce vice. Pourtant la jeune femme n’était pas vexée qu’il ose lui sortir une telle bêtise, au contraire amusée de sa tentative. Son rire résonnait dans la salle de repos comme si la pièce absorbait toute cette bonne énergie, bien plus habituée à de la fatigue et de la tension. A son tour, il esquissait un faible sourire pour répondre à sa remarque parce qu’il était bien conscient lui-même que refuser de rentrer chez lui était une décision stupide. Une réaction puérile face à un abattement auquel il n’était pas accoutumé. On n’apprenait pas à éviter le désarroi chez les Burns mais plutôt à le combattre. Il avait pourtant essayé de sortir s’aérer la tête, d’aller voir des proches, d’aller faire des activités qui ne lui seraient pas venues à l’esprit d’ordinaire. Mais Aaron, le principal soutien qu’il avait, était inconsciemment impliqué dans cette histoire et lorsqu’il avait ressenti le besoin de se confier, Clay n’avait pu se résoudre à évoquer davantage la tristesse qui ponctuait la relation entre sa sœur et lui. Tout ça en plus du stress du travail qui, à l’approche de l’hiver, se préparait à fermer le zoo aux visiteurs, non sans vaquer au bien-être des animaux toute la saison froide... Tout ça pesait trop sur ses épaules et l’homme s’était surpris à s’endormir n’importe où, n’importe quand sauf dans son lit. Alors, il ne pouvait pas reprocher à Leaven de s’être inquiétée, il ne pouvait pas la blâmer pour sa présence ici alors qu’elle lui faisait justement du bien. « Je suis désolé, tu aurais dû m’envoyer un message pour me prévenir de ton arrivée. Je rentre quand même à la maison, y’a un gros glouton qui n’aime pas trop la solitude. » Il parlait évidemment de Thor qui, depuis le départ de sa compagne de jeu Oréo, avait beaucoup de mal à supporter d’être seul. Lui qui avait été élevé avec les horaires compliqués de son maître se retrouvait être un chien dépendant d’affection et de présence humaine. Il fallait croire que l’animal vieillissait au rythme de son maître et que de plus en plus, l’un comme l’autre partageait des besoins et des habitudes. « Tu insinues que j’ai mauvais caractère quand je suis crevé ? » Ce qui n’était pas tort, du moins, il ne pouvait se fier qu’aux dire de son ex-petite-amie.

    Clarence la laissa poliment s’expliquer tandis qu’il se releva pour aller se servir une tasse de café. Puisqu’il savait qu’elle n’en était pas friande, il fit également chauffer de l’eau avant de poser une tasse et une boîte de sachet de thé pour qu’elle se serve. Il l’avait volontairement posé bruyamment afin qu’elle reconnaisse le tintement typique de ces boites-là – tout en sachant qu’elle saurait ensuite se débrouiller et choisir à l’odeur si toutefois elle le souhaitait. Tout comme lui, avait-elle perdu l’appétit ? Depuis quelques semaines, Clay oscillait entre des périodes où il se sentait vaseux au point de se nourrir machinalement et d’autres où il compensait des fringales par des quantités inimaginables. D’ailleurs, son ventre se mit à gargouiller à l’unisson avec son cœur qui avait décidé d’accélérer la cadence. La faim ou l’amour ? C’était toujours deux sentiments qui pouvaient provoquer les mêmes réactions et Clay ne saurait dissocier l’un de l’autre ce soir-là. « J’ai plus vraiment envie de dormir. » Surtout quand elle était si près de lui. Il entoura ses mains autour de sa tasse fumante pour ne pas les égarer ailleurs avant de reprendre, d’une voix qui se voulait très sérieuse : « As-tu réfléchi depuis ? Je veux dire quels sont tes ressentis depuis que tu es partie ? » Des mots qui avaient encore du mal à franchir ses lèvres sans lui brûler la langue. « Ca te fait du bien d’avoir de l’espace ? » Et de ne pas te sentir poussée par l’homme pressé que je suis. Ses yeux clairs se fixèrent sur sa bouche en attendant que ses lèvres pulpeuses ne répondent, ou ne fassent tout simplement quelque chose. Le simple fait de la voir se mouvoir à ses côtés était aussi déstabilisant et électrisant qu'au premier jour. Sauf que cette fois-là, Clay perdait ses moyens et préférait rester distant.

    Re: Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret.

    Dim 13 Déc 2015 - 15:52
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    Clarence & Leaven

    Sourire. Sourire par politesse mais surtout par envie. Discuter avec lui, être dans la même pièce que lui, même si cela ne comblait pas totalement le manque, ça l'effaçait un peu, ça faisait d'elle une personne un peu plus heureuse pendant cette soirée. Elle était de ses gens qui cachent facilement leur ressentis, à être neutre comme on dit, sans expression, mais avec Clarence, elle ne pouvait pas tricher, elle ne le voulait pas de toute façon. Alors c'est avec un sourire franchement amusé qu'elle accueillait sa remarque concernant son mauvais caractère. Si ses yeux n'étaient plus vraiment expressifs depuis longtemps, son sourire, lui, l'était pleinement.  « Je crois que tu es juste comme tout le monde. » Elle la première était de mauvais poil lorsqu'elle était fatiguée, il fallait croire que c'était une caractéristique de l'humain. Tout comme le fait de boire quelque chose de chaud et d’énergisant au réveil comme elle pouvait le sentir maintenant. Le colosse s'était levé pour faire un café. Une odeur qui embaumait littéralement toute la pièce, pour Leaven en tout cas, tandis qu'elle prenait le temps de son côté d'abord de s'asseoir sur le sofa avant de sentir la boite du thé. Boire du café à cette heure, c'était pas vraiment son truc. « Merci. » Attrapant un sachet, elle vérifiait de nouveau son odeur avant de le mettre dans sa tasse qu'elle avait aussi repérée au bruit et à la petite source de chaleur qu'elle dégageait avec l'eau fumante.

    Coincé entre ses mains, elle patientait que le thé s'infuse un peu tout en écoutant attentivement les questions du blond. Il fallait se douter qu'à un moment ou un autre, ces questions allaient tomber, même si à vrai dire, elle ne s'y attendait pas de si tôt. Si elle les résumait, il lui demandait simplement si elle avait bien fait de le quitter finalement. Depuis le début, elle se disait qu'elle ne venait pas ici pour faire la guerre, qu'elle ne chercherait pas la bagarre mais comment répondre à ces questions délicates sans prendre le risque de le froisser? Peut-être que le temps qui séparait leur dernière dispute à cet instant avait  fini par apaiser les choses et que quoi qu'elle puisse dire, cela ne nuirait pas plus à leur relation. Pourtant elle prenait le temps de réfléchir, de tourner sept fois sa langue dans sa bouche comme on dit. Même si sa réponse n'était pas blessante, elle prenait le temps de choisir ses mots pour tenter d'exprimer au moins ce qu'elle ressentait présentement.  « On va pas se mentir. C'est sûr que je me sens moins oppressée, j'ai moins l'impression de devoir prendre rapidement une décision. » En sommes, plus libre, parce que ses décisions n'influençaient plus sur deux personnes mais bien sur elle uniquement et ça, forcément, ça mettait moins de pression. Pourtant, c'est bien un haussement d'épaules qui apparaissait ensuite, suivi d'un visage légèrement incliné par le bas, tristesse voyante, presque palpable dans l'air. Il y avait clairement un mais. « En dehors de ça, humainement parlant, sentimentalement parlant, je peux pas dire que c'est bénéfique, bien au contraire. » Le manque la frappait parfois, l'absence de Clarence la bouffait souvent. Il lui manquait, indéniablement et ce sentiment négatif passait bien au dessus de tout le reste. « Tu me manques plus que je n'ai peur. » Une façon bien à elle d'avouer que leur relation était plus importante que les peurs qu'elle avait vis-à-vis d'un enfant, que leur couple passait avant tout le reste, c'est ainsi qu'elle le ressentait et qu'elle avouait en quelque sorte son erreur d'avoir claqué la porte.

    Spoiler :


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    Re: Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret.

    Mer 16 Déc 2015 - 11:31
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    C’était si informel de parler de sa propre rupture avec la jeune femme qui avait quitté son appartement, valise à la main, quelques semaines plus tôt. C’était si ironique de se retrouver avec elle dans la salle de repos de son lieu de travail alors qu’il avait si justement fui tous les endroits qui pouvaient lui rappeler sa présence. Il fallait se rendre à l’évidence, Leaven était partout parce qu’elle n’avait tout simplement pas quitté sa tête ou son cœur. Dans une décennie aussi charnière que celle que traversait Clarence, c’était à la fois réconfortant de se dire qu’il y avait une personne pour qui il pouvait ainsi perdre la tête et à la fois inquiétant de se dire qu’il n’était plus aussi capable de tourner la page, de passer autre chose comme la jeunesse lui permettait de faire. Quand on était jeune, on était insouciant, on se disait qu’on avait tout le temps de recommencer encore, plus fort, plus intensément. Aujourd’hui, la situation était beaucoup plus compliquée. En fait, il n’avait pas réellement envie de savoir comment Leaven vivait la situation. Bien entendu, il s’inquiétait pour elle, pour son bien-être, il aurait tout fait pour que cette situation ne la fasse pas souffrir. Mais il ne voulait pas entendre ce qu’était son quotidien sans lui. Il ne voulait pas l’entendre dire qu’elle était soulagée de ne plus avoir de pression sur les épaules, de décision hâtive à prendre. Pourtant, elle était bien là pour quelque chose. Était-elle seulement là pour s’enquérir de ses problèmes de sommeil ? De la solitude de Thor ? Elle aurait très bien pu l’appeler ou lui envoyer un message puisque, où qu’il soit, il lui aurait répondu aussi rapidement. Mais elle se tenait à côté de lui, souveraine de son repos éphémère, et il semblait que le temps s’était arrêtée. Il était enfin temps d’avoir la discussion qu’ils n’avaient pas eue tant elle s’était vite échappée. Il était temps de mettre les choses à plat comme ils avaient cru faire tant de fois avant que les non-dits ne polluent leur quotidien autrefois si paisible. Eux, deux êtres si francs, s’étaient rendus compte à quel point ils avaient besoin de se préserver, quitte à taire des questions essentielles à leur couple. Ils n’étaient ni plus faibles ni plus invincibles que n’importe quel autre duo à Los Angeles – voilà peut-être une autre réalité qui lui avait mal d’apercevoir. Quand Leaven prit enfin la parole, Clay ne put pas s’empêcher de protester, d’une voix ferme mais calme : « La décision n’était pas à prendre dans les prochains jours, tu sais. » Peut-être s’était-il montré pressant mais concevoir un enfant ne se décidait pas puis ne s’appliquait pas en l’espace de quelques mois. Il avait simplement émis un besoin, une envie qui le taraudait de plus en plus alors que les deux s’épanouissaient ensemble. Chaque fois qu’elle osait évoquer le sujet, Clay avait l’impression d’avoir commis une grosse erreur, d’avoir proposé un meurtre. Elle était moins oppressée et alors que le fils Burns avait toujours cru que son omniprésence était bienveillante, il découvrait une toute autre façon d’appréhender les choses.

    Et une fois de plus, il regrettait d’avoir ouvert la bouche lorsque le visage de Leaven se déroba de son regard. Après une gorgée de café finalement peu savoureuse, il délaissa la tasse sur la table pour concentrer toute son attention. Il fallait être pragmatique, objectif, essayer de se débarrasser de toutes ses émotions pour être le plus attentif, le plus compréhensif : un exercice des plus difficiles. Néanmoins, Leaven lui avoua finalement que le manque surpassait la peur, que son être ne s’accommodait pas à son absence. Ses paroles faisaient échos à ses impressions à lui, il aurait pu dire exactement la même chose. « Ca n’a jamais été mon intention de te faire peur, Leaven. » Rester humble, ne pas s’emballer. Rester digne toujours, faire passer les autres avant soi, toujours. Il tendit le bras pour que sa main aille délicatement chercher le poignet de la jeune femme. Une légère pression lui indiqua qu’elle devait se relever légèrement pour aller s’asseoir sur le canapé à ses côtés. Une fois à sa hauteur, son bras se glissa autour d’elle, par-dessus son épaule, dans son dos, autour de sa taille. Une étreinte anodine, chaste, respectueuse mais qui était bien plus loquace que tous les mots qu’il aurait pu chercher. Contre lui, il l’attira et un bref soupir s’échappa de sa bouche. Comment avait-il pu mettre ça en péril pour ses besoins personnels ? Il était égoïste, voilà tout. « Je suis désolé. »

    Re: Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret.

    Ven 18 Déc 2015 - 6:00
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    Identité HRP : Aurore
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    Nationalité/origines : Américaine (origines Israéliennes par sa grand-mère maternelle)
    Avertissements contenu : Handicap visuel, parentalité (grossesses multiples dont gémellité)

    Mention de : violences physiques et verbales (père sur mère et ex), alcoolisme (père), manipulation et séquestration (ex)
    Orientation & situation : Pansexuelle mariée depuis le 1er janvier 2022 avec Clarence Burns. Le 1er janvier 2024, cela fera dix ans qu'ils sont ensemble.
    Métier/occupation : Chroniqueuse Web, elle a son propre podcast, ce qui lui permet d'être également maman au foyer.
    Études & fraternité/sororité : Etude en communication.
    Résidence : Les Burns résident à la périphérie de Los Angeles, relativement proches pour y travailler mais assez éloignés pour élever leurs enfants loin du tumulte du centre-ville.
    Choisir, être choisi, aimer :

    tout de suite après viennent

    le souci, le péril de perdre,

    la crainte de semer le regret.

    Clarence & Leaven

    Les mots n'étaient pas simples à choisir, ses pensées se heurtaient, se contredisaient. Leaven ne savait pas comment formuler précisément ses pensées parce qu'elle se souciait surtout que leurs disputes ne se répètent pas. Peut-être que tout cela, leurs disputes, leur séparation, n'était basées que sur des quiproquos, sur un problème de compréhension créé par la colère, l'angoisse, l'impulsivité et l'impatience. Alors si elle était ici pour s'expliquer avec lui, pour mettre les choses à plat et peut-être faire table rase de tout ça, ce n'était pas pour recommencer à se disputer parce qu'elle ne saurait pas exprimer correctement ce qu'elle ressentait. Elle prenait donc son temps et malgré ça, la première erreur ne mit pas de temps à résonner dans la pièce et sa réponse à faire se entendre à son tour. Elle avait eu la mauvaise idée de parler d'une décision hâtive à prendre, ce à quoi Clarence répondait naturellement que ce n'était pas le cas. Même si la voix de Clarence n'était teintée d'aucune méchanceté, elle se sentait pourtant obligée de se justifier, ne serait-ce justement que pour mettre les choses au clair. « Je sais mais c'était la fausse impression que j'avais malgré tout alors forcément, je me suis sentie soulagée. » Elle avouait sa faute, celle d'avoir mal compris la demande de Clarence, probablement. Elle en profitait aussi pour tenter de se faire mieux comprendre « J'avais l'impression de devoir de te dire dans les prochaines semaines si oui ou non je serais prête à faire un enfant avec toi un jour. C'était idiot de ma part mais c'était plus fort que moi. » A cet instant, elle se sentait bête, dépassée par elle-même. Ses peurs l'avaient probablement poussée à entendre les choses d'une certaine oreille, celle qui l'aiderait à fuir.

    Fort heureusement - ou malheureusement, tout dépendait du point de vue - leur séparation avait révélée une chose d'autant plus importante. Il lui manquait, terriblement. Ce manque qu'elle ressentait surpassait de près comme de loin les peurs qu'elle ressentait et elle savait au fond d'elle que cela signifiait qu'elle pouvait faire des efforts plus grands encore, que quelque part dans tout ça, la présence de Clarence saurait soulager et apaiser tous ses maux, assez pour dépasser tout ça. Ses angoisses étaient plus faciles à gérer et moins douloureuses que l'absence de celui qu'elle n'avait pas cessée d'aimer malgré tout. L'amour d'un homme et pour un homme plus fort que tout le reste, peut-être qu'elle devait y croire finalement et ce, bien qu'elle avait vécues des expériences catastrophiques.

    Lovée dans ses bras, elle profitait de cette étreinte apaisante pour rebondir sur les paroles du colosse, calmement mais avec toute la sincérité dont elle avait toujours fait preuve. « C'est pas toi qui me fait peur, ni même ta demande. C'est de faire un enfant en étant aveugle qui me fait peur. C'est de savoir qu'il risque d'être comme moi. C'est l'idée de devoir gérer seule quand tu seras pas là. C'est de savoir que je le verrais jamais grandir, que je risque de faire encore plus d'erreur que les autres. C'est de comprendre que je serais freinée par mon handicap là où j'ai toujours su le mettre de côté et ce, dès que la grossesse sera là. C'est l'idée qu'il soit confronté aux dangers et que je puisse pas l'aider, ou pire, que ce soit moi qui le mette en danger alors que je suis censée le protéger. C'est le fait d'être consciente qu'il sera moqué parce qu'il sera peut-être différent et que, si c'est pas le cas, pour sûr, il sera moqué parce que je suis différente. » Haussant les épaules, elle concluait par l'évidence tout en ravalant ses foutues larmes qui coulaient bien trop facilement à son goût depuis quelques temps . « C'est de moi, de mes capacités et de tout ce que mon handicap peut engendrer que j'ai peur. C'est d'être une mauvaise mère, une mère fautive d'avoir rendu son enfant aveugle qui me fait peur. Sans ça, pour sûr que la question ne se serait même pas posée et que j'aurais été partante pour faire un bébé alors arrête d'être désolé pour une chose que tu n'as pas faite. » Oui, c'est ce qu'elle souhaitait avant tout: qu'il arrête de s'en vouloir alors que le souci c'était seulement elle et que le moyen le plus efficace pour arrêter tout ça, c'était de faire un travail sur elle-même.

    Se détachant de lui, elle restait pourtant proche, glissant sa main le long de son épaule puis de son bras afin de trouver la main de Clarence, la serrant dans la sienne. Pendant un instant, quelques secondes seulement, elle semblait réfléchir tout en caressant cette épiderme qui lui avait manqué, comme tout le reste. « Quand je t'ai dit que mes peurs étaient plus fortes que moi, quand j'ai dit que je voulais plus être malheureuse parce qu'on s'engueulait tout le temps... » Un sourire, fin, rapide, qui marquait presque sa gêne de devoir exprimer la suite et pourtant elle en ressentait le besoin. « ... Aujourd'hui je me rend compte que j'avais tort. C'est d'être loin de toi qui me rend d'autant plus malheureuse que les disputes. C'est ce que je ressens pour toi qui est plus fort que moi et plus fort que tout le reste. » ... « Je t'aime Clarence et j'ai compris que tu as raison. Ça sert à rien de tourner en rond chacun de notre côté et de contourner, c'est à deux qu'on devrait affronter et passer au dessus de ça. » A présent tout ce qu'elle cherchait à avoir, c'était un signe de sa part, une réponse, peu importe sa forme, maintenant qu'elle se sentait bêtement rongée par le stress.

    Spoiler :


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    Re: Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret.

    Dim 20 Déc 2015 - 18:36
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    Les deux anciens amants, amoureux, les âmes sœurs se confondaient en excuses comme si leur fierté avait finalement disparu. Comme s’ils ouvraient enfin les yeux, ils s’expliquaient enfin et exposaient enfin les raisons pourtant évidentes pour lesquelles ils s’étaient éloignés si vite. Les enfants qu’ils avaient été étaient-ils enfin redevenus des adultes ? Les deux personnalités différentes aux valeurs sûres et aux opinions arrêtées pouvaient-elles enfin se réunir en la paire indissociable et complice qu’il y avait eu ? Clarence craignait que les dommages ne soient irrémédiables, qu’ils ne soient allés trop loin pour un sujet qui n’en valait pas la peine. La paternité ne valait-elle réellement pas l’amour que Leaven lui portait ? Il ne s’était jamais posé la question puisqu’il avait toujours été convaincu qu’il aurait les deux. Il ne s’était jamais demandé s’il avait à choisir entre la femme de sa vie et la possibilité d’avoir et d’élever une progéniture. Et lorsque le dilemme s’était présenté à lui, il avait essayé en vain de l’esquiver et de forcer la jeune femme dans des décisions et des chemins de vie qu’elles n’avaient jamais considérés jusqu’alors. Des choses qu’il regrettait amèrement et qu’il avait enfin l’occasion de lui dire. Leaven n’avait pas rechigné à se blottir dans ses bras et Clay eut la sensation que ça faisait des années qu’il ne l’avait pas étreinte. Ca lui avait tellement manqué, il en avait eu tellement besoin ces dernières semaines. Il la sentait sereine dans ses bras, débarrassée de toute remontrance ou de toute tristesse. Il aurait pu passer la nuit ici, rien qu’à la garder contre lui et à l’écouter respirer calmement. Il aurait pu se contenter de son souffle, de son parfum comme berceuse jusqu’à ce qu’un collègue ne débarque et que Burns ne comprenne qu’ils n’avaient rien à faire ici tous les deux. Son appartement était trop empreint de disputes et de souvenirs mais ici, c’était si informel. Il n’y avait rien qui leur appartenait, rien qui pouvait refléter ce qu’ils avaient vécu. Mais c’était ici qu’elle avait décidé de le trouver, pour se confier à lui et prendre enfin son courage à deux mains. Finalement, ça n’était pas lui le plus courageux des deux.

    Clarence s’efforçait de se mettre à la place de la jeune femme et d’ainsi comprendre l’angoisse qui la submergeait sitôt qu’elle pensait à la possibilité d’avoir un enfant. Etait-ce si difficile de prendre ce risque ? Et si les probabilités qu’on hérite de son handicap, ne fallait-il pas essayer de penser aux probabilités qu’on n’en hérite pas ? Le trentenaire avait toujours été quelqu’un d’optimiste – même après s’être fait tirer dessus, même lorsque son père partait des mois durant à la guerre. Il y avait toujours quelque chose à retenir, toujours quelque chose de positif qu’on pouvait retirer d’une expérience. Ici et maintenant, il osait croire qu’il avait appris à écouter véritablement les émotions qui habitaient son ex-petite amie mais aussi qu’à son tour, elle comprendrait qu’il n’y avait pas que la peur de se lancer dans l’inconnu. « Je vois... » Se contentait-il d’ajouter, d’une voix discrète. Il ne voulait pas la couper dans son élan, il n’essaya même pas de retenir les larmes qui menaçaient de couler de ses yeux azur parce qu’il pourrait tout aussi bien en entrainer davantage. Il la tenait toujours contre lui, tendrement, amoureusement et son silence en disait beaucoup sur l’attention qu’il lui portait. Puis quand elle prit sa main dans la sienne, ses prochaines paroles firent à nouveau écho à ses propres sentiments. Elle l’entendait formuler des choses qu’il pensait et qu’il ressassait lui aussi. C’était à deux qu’ils devaient surmonter ça et avancer, comme ils le faisaient depuis presque deux ans. « Tu as raison. » Ils se renvoyaient la balle, inlassablement mais le résultat était le même : ils avaient commis une erreur. Son regard s’attarda sur leurs doigts qui s’entremêlaient et il finit par poser ses lèvres sur le dos de la main de Leaven. Il déposa un baiser puis deux avant de dire tout ce dont il était capable :  « Tu m’as manquée, Liv. » Puis ce fut au tour de son front tandis qu’il articulait : « Il n’y a que toi qui compte, je n’aurais pas dû agir ainsi. J’aurais dû comprendre, outrepasser tout ça parce qu’il n’y a que toi qui compte, tu sais. » Sa bouche demeura à quelques centimètres de son front tandis que ses bras l’invitaient à grimper pour s’asseoir sur ses cuisses. Ses mains demeurèrent auprès de sa taille, réprimant le besoin de retrouver des habitudes non oubliées. « C’était trop dur de te laisser partir. Même dans le désaccord, j'aurais dû être là pour toi. »

    Re: Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret.

    Dim 27 Déc 2015 - 17:29
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    Vider son sac, bon dieu ce que cela pouvait lui faire du bien! Elle se sentait bien, sereine, la seule tristesse qui pouvait plus ou moins teinter sa voix de temps en temps était celle d'avoir perdu du temps en étant éloignée de Clarence, rien d'autre. Son seul regret était d'avoir eu peur au point d'être partie. Elle l'aimait, pour sûr qu'elle l'aimait! Elle n'avait jamais arrêté de l'aimer depuis qu'elle était sûre de ses sentiments à son égard, elle n'avait jamais cessé de l'adorer même depuis leur séparation relativement violente, verbalement parlant. Leaven était ainsi, capable d'aimer au point de ne pas savoir détester ou au point de ne pas en vouloir à la personne, peu importe ce qui a pu être dit ou fait. Elle aimait entièrement, intégralement et Clarence, elle l'aimait pour ce qu'il était, elle l'aimait pour ses projets, pour ses désirs, pour tout ce qui l'animait malgré tout. Elle l'aimait au point d'exprimer son erreur et par la même occasion son désir de revenir, de retrouver la vie paisible qu'ils avaient en étant un couple heureux que rien ne semblait pouvoir séparer - à part eux-même visiblement. - Elle voulait retrouver ce qu'elle considérait être sa place, elle voulait retourner à leur appartement, ramener ses affaires, reprendre leur vie d'avant. Elle voulait que tout cela soit possible, qu'il l'exprime également, qu'il lui fasse signe qu'il était du même avis, qu'il avait le même désir au delà de celui d'avoir des enfants biologiques. Dans la tête de la blonde, leur couple passait avant, son amour pour lui passait au dessus de ses peurs mais est-ce que c'était le cas de Clarence? Après tout, on dit souvent que dans un couple, l'un aime plus que l'autre. Est-ce que l'amour de Clarence pour Leaven était suffisant fort pour passer au dessus de ses désirs d'enfant? C'est ce qui la rongeait le plus pour le moment parce que si elle exprimait tout ce qu'elle avait sur le cœur, le colosse de son côté ne pipait pas un mot pour le moment.

    Jusqu'à ce que le couperet tombe et que l’apaisement prenne possession des organes de la jeune femme. Trois mots avaient suffit pour la faire sourire. Il était d'accord avec elle. Trois mots qui englobaient tant de choses, tant de sentiments aussi forts que positifs. Ses lèvres sur sa main puis sur son front, entrecoupés de quelques mots qui renforçaient l'idée qu'ils devraient être ensemble pour régler tout ça, pas séparément. Une idée qui plaisait tout particulièrement à Leaven qui ne pouvait pas s'empêcher de sourire, même timidement. Sous l'impulsion de Clarence, elle se retrouvait vite sur lui, optant pour s'asseoir de travers, laissant ses jambes flâner sur le sofa. « Toi aussi tu m'as manqué, terriblement. » A vrai dire, cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi seule malgré la présence de son frère. Sa main sur l'un de ses bras remontait doucement, retrouvant vite la joue du trentenaire qu'elle caressait tendrement de son pouce. « C'est pas grave. On a nos torts tous les deux, on était bornés tous les deux. Je crois qu'il est temps d'avancer au lieu de remuer le couteau dans la plaie, tu crois pas? » Un fin sourire sur les lèvres marquait son désir de passer à autre chose, de laisser tout cela derrière eux pour mieux avancer ensemble. Collant son front au sien, elle murmurait, comme un secret. « Embrasse-moi et ramène-nous à la maison. » Oui, il s'agissait clairement d'un ordre. Elle ne voulait pas le quitter, pas ce soir, pas maintenant qu'ils arrivaient à se parler sans se hurler dessus, pas maintenant qu'elle était plus amoureuse que jamais. Pas maintenant alors qu'elle pouvait dire qu'elle était de nouveau heureuse.

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    Re: Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret.

    Dim 3 Jan 2016 - 15:00
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    C’était difficile d’accepter que Leaven ait raison. C’était toujours aussi compliqué d’essayer de porter un œil objectif sur la situation alors que les deux jeunes gens s’étaient ainsi torturés pendant des semaines. On pensait toujours échapper au pire, on pensait toujours que ça n’arrivait qu’aux autres et qu’ils étaient plus fort que le reste du monde. Cette épreuve lui avait rappelé qu’ils étaient tout aussi vulnérables, que l’amour que la sœur Campbell lui portait ne pouvait pas tout endurer. Elle ne pouvait pas tout encaisser tout comme il ne pouvait pas tout obtenir. Il avait construit une ligne d’avenir certaine et pavée mais il réalisait dès à présent qu’il ne serait pas seul sur le chemin. Clarence devait apprendre à conjuguer des ambitions communes et des refus individuels. C’était peut-être ça, vivre à deux. C’était peut-être ça qui lui avait manqué par le passé. Durant cette brève époque solitaire, il n’avait cesse de repasser en revue les anciennes disputes, les anciens désaccords à la recherche de ce qu’il avait raté. Mais Leaven était là, ce soir, pour lui montrer qu’il fallait toujours aller de l’avant, sans quoi on ne trouverait jamais la solution. La solution avait existé depuis le début : eux, tous les deux, ensemble. Quand Leaven lui sourit, Clay ne put s’empêcher de l’imiter à son tour, prenant soin de laisser les doigts de la belle s’égarer sur les petites fossettes de ses joues. La plaie finirait par être pansée tout comme ses déceptions finiraient par disparaitre peu à peu au profit de nouveaux espoirs. Ca n’était pas terminé loin de là, il savait que les prochains temps seraient difficiles. Si la cohabitation reprendrait son rythme habituel, il y aurait des concessions à assumer et des mauvaises questions à éviter. Il fallait se réapprivoiser et la jeune femme eut la solution toute trouvée. « C’est comme si c’était fait, madame. » Tendrement, il glissa ses paumes à ses joues comme si ce contact suffirait à lui faire comprendre toute l’affection qu’il lui portait puis il l’embrassa. Simplement, avec l’engagement qu’il dédiait chaque fois que ses lèvres se posaient sur les siennes, avec le même message, les mêmes envies. Il ne voulait pas en faire des tonnes, il ne voulait pas faire de plans sur la comète et anticiper des situations qui peut-être ne surviendraient pas. Se laisser vivre, voilà la leçon qu’il retenait.

    Ses bras s’infiltrèrent sous ses genoux et enroulèrent sa taille avant que Clarence ne se décide à se lever, Leaven toujours dans ses bras. Elle aurait très bien pu sortir par elle-même mais il rattrapait le temps perdu où son corps n’avait pu approcher le sien sans sentir une réticence. « Ca tombe bien, j’ai les crocs et il y a des restes dans le frigo. » Conséquence directe du départ impromptu de Leaven : il avait inconsciemment continué à cuisiner pour deux et bien souvent, les restes finissaient par s’entasser sur une étagère réfrigérée. Mais la faim de son estomac n’était plus la seule à alimenter son être. Désormais, il était avide de côtoyer Leaven, de se réveiller à ses côtés, de l’aider à se laver les cheveux ou à se faire belle pour lui. Il était avide de se faire pardonner et de reprendre leur vie ensemble comme s’ils ne s’étaient jamais quittés.

    FIN DU SUJET.
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