in spite of all the damage
Il y trois jours que le Jody’s Music Store est parti en fumée. Trois jours que je l’ai vu disparaître dans les flammes, sans rien pouvoir y faire. Je me suis rarement senti aussi impuissant et minuscule face à l’inattendu, et celui-là a eu l’apparence, qui plus est, d’une véritable catastrophe. Si seulement ça n’avait pu être qu’une question d’apparence… Mais non, non. Tout mon rêve a été détruit en quelques heures à peine. Je n’ai rien pu y faire. Joshua non plus. Les pompiers non plus. Personne. Le destin a frappé.
Désormais il n’y a plus que les cendres, entre les murs noircis et abîmés. Une odeur de brûlé règne sur les lieux, malgré les heures écoulées depuis le drame. Je regarde cette scène pour la dixième fois au moins, depuis que c’est arrivé. Seul et stoïque face aux restes de l’immeuble, je repense une dernière fois à tout ce que j’abandonne derrière les cendres, tout ce qui aurait pu être la recette de ma réussite. La mâchoire serrée, je lève les yeux un peu plus haut vers le ciel et dénigre cet acte de cruauté, d’où qu’il vienne. Que cette personne qui a déclenché l’incendie, si elle l’a fait volontairement, finisse par payer pour ça. Et c’est ainsi que justice sera faite.
Puis je fronce les sourcils, ferme les yeux un instant. Quitte mon immobilité pour m’en aller de cette rue et me diriger, tête haute, vers le campus universitaire. Il y a une personne que j’ai envie de voir, ce matin. Une qui a toujours cru en moi, parmi d’autres, et qui en plus de ça m’a aidé à mener à bout mon projet. Cela aurait pu ne pas être grand chose aux yeux de certaines personnes, mais pour moi ça a été énorme. C’est d’ailleurs en partie grâce à elle que nous allons bien nous en sortir avec les assurances. Il me suffit d’une dizaine de minutes de marche pour arriver face à l’imposant panneau de l’UCLA. Je contourne l’université et arrive jusqu’à la maison Gamma Psi, où y loge l’étudiante.
Une fois face à la grande porte, j’appuie sur la sonnette et attends patiemment que quelqu’un vienne m’ouvrir. Bien sûr, il s’agit d’une fille… Mais quand je remarque que celle-ci est en pyjama, je jette un coup d’oeil à ma montre qui m’indique qu’il est huit heures du matin passées depuis peu. La demoiselle n’a pas l’air bien réveillée d’ailleurs… Oups.
─ Bonjour, je viens voir Karen. Elle me connaît mais on n’avait pas rendez-vous. Je suis Andreas… Si tu veux bien aller lui dire que j’attends…
Heureusement que c’est une Gamma Psi. Elle me sert un vague sourire avant de dire :
─ Je vais la prévenir.
Une Alpha m’aurait insulté de connard pour avoir réveillé la maison à cette heure-ci… Il faut dire que j’ai oublié qu’on était en plein weekend…
Désormais il n’y a plus que les cendres, entre les murs noircis et abîmés. Une odeur de brûlé règne sur les lieux, malgré les heures écoulées depuis le drame. Je regarde cette scène pour la dixième fois au moins, depuis que c’est arrivé. Seul et stoïque face aux restes de l’immeuble, je repense une dernière fois à tout ce que j’abandonne derrière les cendres, tout ce qui aurait pu être la recette de ma réussite. La mâchoire serrée, je lève les yeux un peu plus haut vers le ciel et dénigre cet acte de cruauté, d’où qu’il vienne. Que cette personne qui a déclenché l’incendie, si elle l’a fait volontairement, finisse par payer pour ça. Et c’est ainsi que justice sera faite.
Puis je fronce les sourcils, ferme les yeux un instant. Quitte mon immobilité pour m’en aller de cette rue et me diriger, tête haute, vers le campus universitaire. Il y a une personne que j’ai envie de voir, ce matin. Une qui a toujours cru en moi, parmi d’autres, et qui en plus de ça m’a aidé à mener à bout mon projet. Cela aurait pu ne pas être grand chose aux yeux de certaines personnes, mais pour moi ça a été énorme. C’est d’ailleurs en partie grâce à elle que nous allons bien nous en sortir avec les assurances. Il me suffit d’une dizaine de minutes de marche pour arriver face à l’imposant panneau de l’UCLA. Je contourne l’université et arrive jusqu’à la maison Gamma Psi, où y loge l’étudiante.
Une fois face à la grande porte, j’appuie sur la sonnette et attends patiemment que quelqu’un vienne m’ouvrir. Bien sûr, il s’agit d’une fille… Mais quand je remarque que celle-ci est en pyjama, je jette un coup d’oeil à ma montre qui m’indique qu’il est huit heures du matin passées depuis peu. La demoiselle n’a pas l’air bien réveillée d’ailleurs… Oups.
─ Bonjour, je viens voir Karen. Elle me connaît mais on n’avait pas rendez-vous. Je suis Andreas… Si tu veux bien aller lui dire que j’attends…
Heureusement que c’est une Gamma Psi. Elle me sert un vague sourire avant de dire :
─ Je vais la prévenir.
Une Alpha m’aurait insulté de connard pour avoir réveillé la maison à cette heure-ci… Il faut dire que j’ai oublié qu’on était en plein weekend…
Je serais juste l'attrape-cœurs et tout. D'accord, c'est dingue, mais c'est vraiment ce que je voudrais être. Seulement ça. Salinger