A Fish into the sea | Noah - Vicky

A fish into the sea

Victoria regardait ses amis à écailles tourner en rond dans l'aquarium qui lui faisait face. Elle portait dans ses bras un porte-formulaire contenant des informations sur ces créatures mais plutôt que de prendre des notes comme pourrait le faire n'importe quel docteur, elle se contentait de le serrer contre sa poitrine. Elle s'était toujours sentie proche de ses protégés mais elle l'était encore plus à présent depuis son accident. C'était sa première journée de travail depuis sa sortie de l'hôpital malgré la compréhension de son patron qui lui avait gentiment proposé de prendre son temps. Mais son appartement silencieux en était trop pour elle, elle préférait voir des gens, les voir car c'était tout ce qui lui restait maintenant. Etant vétérinaire, elle n'avait fort heureusement pas le devoir de faire les visites et parler avec les gens et, de cette même manière, fort peu de personne venait lui demander des renseignements. La perte de l'ouïe et de la parole demandait à revoir la majeure partie de sa vie, tout devait tourner autrement, ne serait-ce que devoir mettre son bipper sur vibreur afin de pouvoir se rendre compte qu'on a besoin d'elle et de même son téléphone ne lui servait plus vraiment à part pour les messages. Imaginez seulement les commandes de pizzas et la galère que ça pouvait être.

Mais, Vicky était comme elle était et malgré tous ses malheurs, elle avait su rester altruiste et s'occuper des autres plus que d'elle-même, un comportement que même son psy, collé d'office suite au traumatisme, n'avait pas réussi à expliquer. C'était aussi une des raisons pour lesquelles elle était revenue à son travail, peu importe ce qui lui était tombé dessus, elle voulait constamment en faire plus pour les autres sans se soucier de son propre bien-être. Perdue dans son silence, elle finit par se ressaisir, sans même prêter attention à la foule qui allait et venait à côté d'elle admirer les poissons qui se donnaient en parade face aux visiteurs. Elle posa sa main délicatement sur la vitre pour se rapprocher un peu plus d'eux et, comme pour lui répondre, l'un des poissons se rapprocha d'elle au plus proche de la vitre et passa devant sa main, donnant l'illusion du point de vue de la jeune italienne qu'il venait se faire caresser. Peut-être que la proximité avec ces animaux avait fini par créer une empathie entre eux ou alors, c'était juste une coïncidence et son imagination qui lui en donnait cette impression. Elle saisit alors son bic avant d'ouvrir le dossier et d'y noter des informations relatives au bien-être des habitants de l'aquarium. Ici, tout allait bien, elle pouvait continuer sa visite de routine et pivota que 90 degrés pour partir dans le couloir, continuant d'écrire tout en débutant sa marche comme elle en avait l'habitude. Sauf qu'habituellement, elle pouvait se référer au monde qui l'entourait par les sons, une capacité aujourd'hui inutilisable. Aussi elle se rendit compte bien trop tard qu'elle allait percuter un des visiteurs et lui rentra dedans sans pouvoir s'arrêter. Elle recula avec l'impact, se rattrapant de justesse en prenant appui sur ces pieds mais laissa tomber les documents qu'elle portait avec elle, rebondissant sur le sol sans le moindre bruit à ses oreilles.

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Victoria & Noah
xxx« Et pour que tu sois, toujours plus, toujours plus forte, et que le vend de la vie, soulève tes ailes et te transporte, Love life... »
J'avais pris l'habitude de faire le tour du zoo une fois par semaine. Ce n'était pas un devoir que je m'imposais, bien au contraire, c'était une activité qui savait m'apaiser, qui le laissait réfléchir, prendre des décisions. J'avais l'impression que les animaux me parlaient et j'avais besoins de ça. Ma copine ou mon ex, ou je ne sais qui encore venait de partir et ils avaient le don de soulager ma souffrance. Je m'étais retranché dans la facilité, devenir celui que je n'était pas, celui qui baissait les bras, celui qui se contentait de perdre pied et filer vers la décadence. J'avais postulé pour entrer chez les Delta, je m'étais remis à fumer et à boire... Je n'en étais pas fier mais je ne voyais pas comment faire autrement. C'est ridicule je le sais mais je n'avais personne d'autres vers qui me tourner, Maggie avait ma seule préoccupation ces derniers mois et voilà qu'elle venait de s'envoler en me laissant... Je n'y comprenais plus rien en amour. Je crois que je suis réellement maudit. Je ne veux plus, plus jamais revivre ça, plus jamais ! Je ne veux plus tombé amoureux, je ne veux plus souffrir pour une simple histoire de cœur parce qu'au final c'est toujours la même rengaine, tu rencontre la fille, elle te plaît, tu lui plaît, vous sortez ensemble, tout est beau puis elle fini toujours par partir... C'est horrible ce que je dis, Amy était morte et je ne pense pas que ça ai été sa volonté mais elle n'était plus là. Maggie m'avait fait languir, je m'étais littéralement jeté à ses pieds, je lui ai tout donné, j'ai essayé d'être l'homme parfait, romantique et tout, et voilà comme je suis récompensé... Je ne veux plus être cet homme attentionné et droit, j'en ai marre... Mais j'ai peur de me perdre, c'est pour ça que je viens au zoo, pour me rappeler que la vrai vie c'est celle que je me laisserais vivre..
C'est alors après deux trois branche de bambou donné à Zozo la girafe que je décida que ma routine commençait vraiment à me dégoûter. J'aimais me balader dans ce zoo mais parfois ça me rappelait à quel point j'étais seul... Je décida de changer mes plans, rien de bien extraordinaire mais, je décida d'aller à l'aquarium. Ces petites bêbêtes à écailles réussiront peut-être à me remonter le moral. C'est donc à l'aquarium que je me rendis avec l'espoir d'avoir une étincelle, à recevoir ce choc qui me ferais enfin comprendre les choses, à réussir à vivre malgré les blessures. Je n'y arrivais plus moi. Je ne savais plus comment vivre...

C'est donc un peu bouleversé que je me baladais tant bien que mal entre les aquarium géant qui m’éblouissait. Je ne savais pas qu'il y avait autant de poissons qui pouvait exister et que la tranquillité de leur va et vient dans l'immensité de l'eau transparente pouvait être aussi magnifique. Je m'étais longuement arrêté devant un aquarium contenant des poissons des Caraïbes, ils avaient des couleurs éclatantes. J'avais envie être comme eu, libre. On utilise souvent l'expression « comme un poisson dans l'eau » , j'aimerais tellement l'être... Je ne voudrais pas me retrouver dans un aquarium, comme ils le disent si bien dans la petite sirène, c'est être en cage à attendre son heure fatidique. Quoi qu'on dit que les poissons ont la mémoire courte alors, qu'ils soient là ou autre part... mais l'aquarium apportait une certaine sécurité...
Je me surprenais à rêver de quel poisson je pourrais être dans une vie antérieure, certainement pas un poisson méchant, enfin qui mange ses congénère, sûrement un poisson timide et tout petit, je me verrais bien en Hippocampe, j'ai toujours trouvé ça majestueux malgré sa petite taille. J'avais lu de nombreuses choses sur eux quand j'étais plus jeune, j'aimais me plonger dans la lecture détaillé des profils d'animaux dans leurs endroits naturels. Comme par exemple j'aimais le fait que chez les hippocampe c'était le mâle qui porte les œufs et je trouve un certain charme au fait que ce soit la femelle qui prenne les rennes pour conclure avec le mâle.

Bref, j'étais vraiment conquis par cet endroit qui semblait limite irréel de par sa beauté. Pourtant ils y avaient tous ses enfants autour qui couraient, s'émerveillaient et criaient. Je souriaient en les voyant lâcher des gros « waaa ». Je me contenais sinon je ferais comme eux et mon ego en prendrait un coup... Je contentais donc de les regarder s'approcher des aquariums la bouche grande ouverte. Ça avait le dont de me faire sourire. Et c'est bien à cause de ma dispersion d'esprit que je ne m' aperçu pas que je fonçais droit sur une jeune femme qui elle non plus ne semblait pas avoir fait attention à regarder devant elle car le choc fut brusque et soudain. Je lâcha un petit bruit de surprise et attrapa son bras pour ne pas qu'elle tombe, elle avait été plus secoué que moi. Ces dossiers étaient éparpillés sur le sol et je ne plongea directe avec elle pour l'aider à tous ramasser. « Oh je suis vraiment désolé, je ne regardais pas devant moi.. j'espère que vous n'avez rien. Ça va ? » Je la regarda et lui tendis tous ce que j'avais ramassé. « Je m'en veux, j'espère que je n'ai pas déranger tous vos dossiers... » Je regarda son pull et vit l'insigne de l'aquarium et son prénom. Elle s'appelle Victoria...
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A fish into the sea

Bien que le choc était inattendu, les réflexes de la jeune blonde lui évitèrent une chute sur son derrière mais elle sentit également une main se refermer sur son bras pour l'aider à rester en équilibre. A voir de loin, la position qu'ils donnaient ressemblait à un tango muet. Victoria "baissa" la tête pour voir qui l'avait rattrapé pour découvrir un jeune homme aux alentours de la vingtaine. L'habitude – bien que rentrer dans les gens n'en 'était pas réellement une – lui aurait fait dire un "désolé", cependant, son esprit se rattrapa et, comme un poison sur la berge, elle s'interrompit la bouche ouverte quelques seconde. La seule chose qu'elle pouvait faire, c'était un hochement de la tête, ce qu'elle fit. Muette depuis quelques semaines seulement, sa connaissance du langage des signes étaient loin de lui permettre de fournir une conversation, elle pouvait à peine se présenter rapidement mais il y avait fort peu de chance que son interlocuteur – si ce mot était toujours valable dans ce cas – le connaisse également. C'était quelque chose que l'italienne avait remarquée depuis qu'elle devait utiliser ses mains pour former des mots. Beaucoup de gens s'occupaient de parler des langues étrangères : le français, l'espagnol, l'italien et d'autres mais rares étaient ceux qui pensait à la langue des signes pourtant universelle. Elle espérait juste que le jeune homme ne la prendrait pas pour une malpolie de ne rien dire.

Elle plongea alors sur le sol pour ramasser les feuilles qui trainait ici et là en tentant de les remettre dans un ordre précaire, ces dernières n'étant pas numérotées. C'est quand elle vit que les feuilles arrivaient dans son champ de vision, tenue par la personne qu'elle avait bousculée qu'elle leva les yeux vers lui pour se rendre compte que ses lèvres bougeait. Intérieurement, Victoria jura, n'ayant pas encore l'habitude de regarder les gens pour vérifier qu'ils sont en train de leur parler. Combien de phrase avait-il déjà dit en vain, pensant que la personne devant lui était une véritable malotrue. Elle essaya de capter les derniers mots de sa phrase mais là encore, sa faculté à lire sur les lèvres était assez médiocre pour le moment. Elle déposa les feuilles et ferma les yeux, visualisant alors ce que son professeur faisait comme geste pour s'exprimer. Ce valait le coup de tenter, on ne sait jamais. Et puis, c'était mieux que de ne rien faire. Elle rouvrit alors les yeux et comme une personne qui cherche ses mots, elle déplaça ces mains tremblantes jusqu'à elle pour se montrer puis passa la même main sur ses lèvres comme pour les fermer avec une fermeture éclair pour enfin poser un doigt sur son oreille avant de le faire revenir sur sa bouche. Si elle n'avait pas fait d'erreur, elle venait de lui dire qu'elle était sourde et muette. De peur de ne pouvoir continuer, ou même être comprise, elle prit le porte-document et retourna une des feuilles qu'elle venait de ramasser. Sortant un Bic de sa poche, elle écrivit dessus quelques mots assez grands pour qu'ils soient lisibles de là où il se trouvait. Elle devrait penser à se procurer un calepin pour écrire au gens de cette manière, ou encore mieux, une petite ardoise. Sur la feuille on pouvait lire : "Merci beaucoup Désolée" sans aucune ponctuation. La jeune fille d'habitude si souriante se sentait un peu gênée de la situation regardait à présent attentivement la personne devant elle pour capturer un mot ou deux de ce qu'il allait dire.

(HS : sorry du retard )

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