Une petite semaine à la montagne Tahoe City, c'est tout ce dont j'ai besoin. L'air montaganard, la neige... Ca me rappelle la Russie et ses conditions climatiques draconniènes. Une pause parfaite dans ma vie pour me couper un peu du monde du business et de la ville. Puis, j'ai entendu dire que beaucoup des étudiants de l'UCLA pourraient y être ; ça ne me dérangerait pas de croiser certaines personnes sur les pistes de ski.
Avec ma monstrueuse valise, je débarque enfin à l'hôtel de Tahoe City, un superbe chalet en bois assez rustique mais parfaitement classe et charmant dans son genre. Mes pas résonnent contre le parquet jusqu'à la réception où une jeune femme tout à fait élégante m'adresse un large sourire. " Bonjour, j'ai passé une réservation au nom de Barovitch. " je demande. J'aurai dpu venir ici avec Sapphire, évidemment, mais cette tarée a encore trouvé mieux à faire -entre ses hommes et ses boutiques- donc me voilà seule dans cet endroit si dépaysant. Bonjour le retour aux sources. " Oui, bien sur, nous vous avons attribué la chambre numéro 205, au 2e étage. Votre colocataire s'est déjà installée. " Comment ? " Ma quoi ? " Arborant un air beaucoup plus sérieux que celui avec lequel je suis entrée il y a quelques secondes, je dévisage la demoiselle pour avoir des précisions sur cette colocataire. " Je m'excuse mademoiselle, mais nos chambres sont très convoitées ; nous vous avons donc placé dans une chambre pour deux. Mais ne vous en faites pas, la jeune fille qui vous accompagne est très sympathique. " Tss... Mon regard la toise de bas en haut avec mépris. Je déteste ces quiproquos imprévus. Levant mon index vers elle et la menace presque " Bien. Je vais monter m'installer, mais au moindre pépin, je réclamerai une nouvelle chambre. " C'est ainsi que je tourne les talons et laisse cette incompétente se démerder avec ses si précieux clients.
Quand j'arrive devant la porte, je m’apprête à sortir la clé de la chambre de ma poche mais ne fais rien puisque celle-ci est déjà ouverte. Alors j'entre sans même toquer, pour découvrir une magnifique petite pièce à l'ambiance propre mais cosy. Tout à fait idéale dans ce décor hivernal. Je note immédiatement la présence d'une valise, au fond, près du lit qui borde la fenêtre, constatant que le lit restant est le mien. Ils n'ont qu'un seul coussin en plus de ça ? Ca, il va falloir que j'y remédie. C'est contraire au confort russe ça ! J'avance alors dans ce nouvel endroit avant de découvrir la fameuse colocataire qui s'était isolé sur le balcon. Mon corps se fige instantanément. "Salut Zoé. " lance Rosie. Immanquablement, un sourire se dessine finalement sur mes lèvres, comme soulagée d'apprendre que je n'aurai pas affaire à une campagnarde invétérée et emmerdante. Voire la petite blonde dans cet endroit me ravit au plus haut point. C'est donc elle qui va partager ma chambre ? Cette idée me retourne complètement, c'est mieux qu'une bonne nouvelle. " Rosie... C'est pas vrai, c'est toi qui partage cette chambre-ci ? " Je pose mes affaires à côté de mon lit avant de m'approcher d'elle, toute sourire. " C'est dingue ce que cet hôtel fait bien les choses ! " Ne le dites pas à la réceptionniste ! Son air indifférent m'énerve toujours. Mais à cet instant je passe outre... Parce qu'il y a Rosie.
extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activismLa passion de Louise aura raison de moi, autant que celle de Molière a eu raison de lui. J'ai vu ces flammes danser sur ma peau jusqu'à entrer dans mes chairs et les brûler. Mon corps paralysé, j'ai senti la douleur crisper chacun des membres de mon corps. Et mon cri s'élevait dans la salle, transperçant le toit pour flotter jusqu'à la lune. Car c'est là-bas que j'ai abandonné ma fierté et mon amour propre.