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    Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Dim 17 Jan 2016 - 22:34
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    Ash V-Hastings
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    Are you going to drop the bomb or not?

    Aristide & Ash
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    Soit A un succès dans la vie. Alors A = x + z + y. D’où x = travailler, y = s’amuser, z = se taire. . Ash esquissa un sourire. Quel fou cet Albert Einstein. Elle n’était pourtant pas très compliquée cette équation. L’équation de sa vie, qui pourtant manquait singulièrement de Y. Mais pas ce soir. Les examens venaient de s’achever, et Ash avait décidé de relâcher un peu la pression. Ses amis l’avaient tanné pour aller à une soirée célébrant la fin des examens du premier semestre, et Ash avait fini par céder, histoire de se détendre un peu. En période d’examens, il était toujours d’une humeur exécrable, massacrante. Son semestre, il l’aurait. Ce qu’il voulait, c’était l’excellence.  Un rien l’irritait, et la moindre contrariété le faisait sortir de ses gongs. Il voulait simplement qu’on le laisse en paix, noyé au milieu de ses formules chimiques et de ses mesures physiques. Mais quand la pression devenait trop forte, les chiffres et les lettre se mélangeaient, et sa dyslexie prenait le dessus. C’était son épée de Damoclès, toujours prête à le transpercer pour freiner son cerveau.

    Il était déjà vingt-deux heure lorsque Ash arriva enfin à la plage. Des flambeaux plantés dans le sable projetaient des ombres mouvantes, et des lampions tendus entres les palmiers éclairaient subtilement le lieu. Une scène en bois avait été dressée plus tôt dans la journée, et un groupe de rock avait déjà réchauffé l’ambiance. Autour de lui, des jeunes riaient, le légendaire gobelet rouge Américain à la main. Certaines filles lui semblaient trop légèrement vêtues pour la saison, et déjà certains types étaient ivres morts. Ash salua quelques visages connus, et parvint à se faufiler jusqu’à une paillottes qui servait de bar. Il commanda un Jägerbomb, plus pour occuper ses mains que par envie. Ses yeux verts se posèrent sur l’arrière-plan, l’envers du décors. Los Angeles, était dressée dans toute sa splendeur. Ses hautes tours, ses hôtels luxueux et ses panneaux lumineux brillaient dans la nuit. La ville ne se reposait jamais. Même le bruit des vagues s’échouant sur le sable n’étaient plus audibles. Ash laissa échapper un soupir et fourra ses mains dans ses poches, à la recherche de son paquet de cigarette. Il n’avait pourtant pas fumé depuis plusieurs semaines. Il en coinça une entre ses lèvres, l’alluma à l’aide de son briquet électrique, et releva la tête. Son regard croisa alors celui d’un homme, de l’autre côté du bar. Aristide. L’Anglais se figea une seconde ou deux, et détourna les yeux dans un battement de cil. Ils s’étaient disputés quelques jours plus tôt. Encore.  Ash ne se souvenait même plus du sujet de leur discorde. Mais en période d’examen, l’Anglais était loin d’être un modèle de patience, et le ton était vite monté.

    Et voila qu’Aristide était là. Là dans toute sa splendeur, son aise et son arrogance. C’était bien comme ça que Ash le voyait. À l’aise comme un poisson dans l’eau. Débordant de confiance en lui et en un Dieu imaginaire. Agaçant à souhait. Et pourtant, ils auraient pu être comme deux frères. Putain. L’Anglais tira sur sa cigarette, et finit par attraper son verre pour finalement rejoindre Aristide. Sans un mot il s’installa à côté de lui, posant son verre sur le comptoir. Tournait sans cesse dans son esprit la question de savoir si son ami serait venu, si lui-même n’avait pas bougé. Ash n’en était pas certain. Il n’était pas non plus certain de la raison qui le poussait à prendre les devants. Probablement parce qu’il ne voulait pas être seul devant son verre. Seul à contempler cette ville trop grande qu’il avait tant de mal à apprécier.  

    - Salut, lâcha-t-il.
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    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Mar 19 Jan 2016 - 13:04
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    Aristide Kendricks
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      La plage. Déjà abondamment investie par des centaines d’étudiants venus célébrer la fin des examens. Période rude pour beaucoup d’entre nous. Insomnie. Café par intraveineuse. Travail harassant. Pour des résultats concrets, pour réussir. Après des jours, des heures à plancher sur des sujets divers et variés il était temps. Il était temps que la soupape cède, que la pression s’évacue et que nous fêtions dignement la fin de ce calvaire. Pour se faire, une scène avait vu le jour. Un groupe tentait d’éveiller les étudiants, lancer la soirée, mettre de l’ambiance, les pousser à danser, à se laisser aller au son entêtant de la musique. Peu à peu, certains se laissaient tenter, embarqués par la frénésie d’autres. Ce n’était pas mon cas. Je les regardais se pavaner avec dédain avant de saluer quelques connaissances qui gravitaient autour de moi. J’échangeais quelques formalités d’usage, sur la vie, sur les partiels, sans trop m’épancher. Leur vie m’ennuie. Je préfère boire. Me contenter d’un cocktail, plutôt que d’entendre leurs jérémiades. Je sors des partiels, je suis ici pour m’amuser, rien d’autre. M’enivrer, trouver une proie pour me satisfaire le temps d’une nuit. La soirée s’annonçait riche en promesse.

      A l’écart de la scène je le vis. Le coin stratégique. Le cœur de la beuverie. Déjà, les habitués faisaient le piquet. Ils étaient magnifiques. De vraies têtes de vainqueurs. Leurs conversations étaient tellement philosophiques. Désespérant. Je me faufilai jusqu’au comptoir et pris une chope de bière. Je m’installai à une table et observai les différentes scènes théâtrales qui se nouaient devant moi. Je m’en délectai. A quelques mètres un gars draguait avec maladresse une blonde aux tétons très développés. Je les aurais bien titillés longuement. Une prochaine fois. Dans l’attente d’un tel moment, j’admirai l’attitude magistrale du gars, son élégance rare, son verbe fleuri. Visiblement, il n’avait pas sucé que des glaçons avant d’aborder la jolie donzelle. Elle tentait en vain de l’éconduire, sans grand succès, la lourdeur du mec était exaspérante. Je bus ma bière en attendant l’épilogue… La claque de fin. Enfin, elle arriva. Je jubilai de voir la mine déconfite, blasée de ce Dom Juan en carton-pâte. J’eus un rire moqueur. Je quittai ce mélodrame pour chercher du regard une autre petite scénette.

      Mais je le vis lui. De l’autre côté du bar. Nos regards se croisèrent. Je restai impassible. Étrangement, ce n’était pas la personne que je souhaitais voir ce soir. Malheureusement, le destin semblait me jouer des tours. Ce gars-là, je l’aimais terriblement. Sa gueule d’ange me faisait chavirer. On avait tellement de points communs. Mais à la fois tellement de divergences. Là où tout aurait pu se passer naturellement, couler de source. Rien. Nous entrions souvent en conflit. Pour tout. Pour rien. Comme si les disputes étaient un marqueur de notre relation tumultueuse. J’étais mal à l’aise et je finissais par regarder ma bière. Enfin ce qui en restait. Sa couleur ambrée, son délicat parfum de houblon. Pour ne plus le voir lui, son regard. Nerveusement, je tapai du pied contre la table. Cela s’accentua lorsque je sentis sa présence à côté de moi. J’eus un frisson. Pour autant, je n’osai pas encore le regarder, l’affronter. Trop fier... Je ne ferais pas le premier pas. Il s’en chargea. Il brisa le silence en me saluant. J’eus un pincement au cœur. Je me mordis la lèvre. Une partie de mon être voulait rester silencieux, le laisser mariner, ne surtout pas me dévoiler, lui montrer l’attachement que j’avais pour lui… Derrière mon air froid, insensible, je l’appréciais. Mais je suis bien trop con pour lui avouer ouvertement. Du coup, j’enchaînai directement : « Alors tes exams ? ». Pourtant, je n'étais pas inquiet. Il a toujours réussi. Ce n'est pas aujourd'hui que cela allait changer.

    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Mar 19 Jan 2016 - 22:22
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    Ash V-Hastings
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    Are you going to drop the bomb or not?

    Aristide & Ash
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    Pas un regard. Aristide ne daigna pas lui accorder un seul regard. Il fixait résolument sa bière, comme s’il espérait ainsi pouvoir le faire disparaître. Cette froideur apparente irritait Ash. Il sentait déjà la pointe de l’amertume percer. Regardes moi. L’Anglais tira une dernière latte sur sa cigarette et l’écrasa plus brusquement que nécessaire dans le cendrier, à peine entamée de moitié. Du coin de l’œil, Ash le vit se mordre la lèvre lorsqu’il le salua. Mais toujours pas un regard. Il avait envie de saisir son menton pour l’obliger à lui faire face. Bien sûr, il s’en fit rien. Il se contenta de regarder la fumée qui s’élevait encore de sa cigarette, et qui décrivit un ballet aérien avant de s’évanouir. Ses yeux s’attardèrent alors sur les groupes d’étudiant. Il ne voyait que des rires, des danses et des excès. Ash avait l’impression d’être un étranger dans ce décors. Une part de lui en voulait à Aristide de lui gâcher ce moment. Ne pouvaient-ils donc pas juste s’amuser ?

    Enfin il consentit à lui répondre. Mais il ne lui rendit pas son salut, lui demandant d’emblée comment c’étaient passés les examens. Le peu de volonté qui lui restait parti en fumée, comme emportée par le vent. Aristide lui imposait des barrières que Ash était pourtant venu abattre. Ne se rendait-il pas compte de l’effort que lui avait demandé le fait de le rejoindre ? Une dizaine de mètres qui pourtant lui avaient semblé des kilomètres. Pourquoi es-tu donc si fier ? Qu’as-tu à prouver Aristide ? Rien. Pas à moi. Ash s’était pourtant attendu à faire face à un masque de froideur. En temps normal, il ne s’en formalisait pas, n’insistait pas. Ça ne l’intéressait pas de forcer les choses, ou de faire des efforts pour quelqu’un qui ne le méritait pas. Mais Ash n’arrivait pas à être indifférent à Aristide. Il ne voulait pas que le français se lasse de lui et de ses sautes d’humeur. Il ne voulait pas que Aristide décide que leur amitié, si fragile fut-elle, n’en valait plus la peine. L’Anglais garda le silence, le temps de boire une longue gorgée de son verre. Il ne voulait pas répondre. Il voulait que Aristide daigne le regarder. Ce serait déjà un bon début. Mais Ash céda. Encore une fois.

    - Tout c’est bien passé, répondit-il d’un ton neutre. Et les tiens ?

    La réponse ne l’intéressait qu’à moitié, il savait qu’il avait réussi. Aristide était trop entêté pour échouer aux examens. Ash lâcha des yeux la mer, sombre masse noire qui ondulait face à lui, et les posa sur Aristide, cherchant obstinément son regard. En attendant, il observa la courbe de sa mâchoire. Sa barbe de quelques jours avait l’air rugueuse. Mais Ash chassa aussitôt cette pensée.



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    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Jeu 21 Jan 2016 - 10:07
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    Aristide Kendricks
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      Sa réponse fut concise. Courte. Sans vraiment d’envie. Pour autant, elle ne m’étonnait guère. Il n’avait jamais rien raté dans sa vie estudiantine. Ses capacités intellectuelles, impressionnantes, lui permettent de cartonner à chaque fois, quoiqu’il se passe, malgré les difficultés qui puissent se mettre en travers de son chemin. Ses facilités m’exaspéraient parfois. Souvent. Même si je n’avais pas à rougir des miennes. Je levai les yeux de ma bière, pour le regard, enfin. Son regard ténébreux me scrutait, me passer au rayon X. Depuis combien de temps, je l’ignorais. Je l’obnubilais sans doute. Pourtant, il me déstabilisait ce regard insistant.

      Je ne répondis pas immédiatement. Je laissai le silence, relatif, s’installer. J’étais captivé par son regard, par l’aura qu’il dégageait. J’en perdais toute notion du temps. Je le fixais, simplement, m’abreuvant de son regard. Enfin, ma bouche s’ouvrit, des paroles sortirent : « Ma foi… Je pense m’en être plutôt bien tiré… Après, on ne peut être jamais sûr de rien. ». J’esquissai un sourire discret. Je n’aimais pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Portant la bière à mes lèvres, je terminai mon verre. Dépité. A sec. Je pestai intérieurement. Je n’eus d’autre solution que de me sustenter son doux visage en face de moi.

      J’étais nerveux. Je tapotais le recoin de la table, comme si je jouai du piano. Finalement, je quémandai : « Tu n’aurais pas un clope en rab ? ». Question rhétorique. Ash avait toujours sur lui un paquet de clopes. J’attendis donc qu’il m’en sorte une, pour m’occuper les mains, avoir ma dose de nicotine pour compenser la pénurie d’alcool. Peut-être refuserait-il de me donner ce que je demande, par rancœur. A cause de notre dernière dispute. Assez virulente. Toujours est-il que j’embrayais sur une nouvelle question, en toute légèreté et avec un air rieur : « Tu es prêt à chauffer le dancefloor ? ». Je tournai la tête vers la scène. Les étudiants, peu à peu, s’agglutinaient autour, électrisés par la musique. Il y avait vraiment du potentiel parmi eux. J’espérais y trouver chaussure à mon pied et occuper une partie de ma nuit. Je suis persuadé que Ash pourrait en faire tomber des filles à ses pieds avec son petit accent de British à la Colin Firth, et pas seulement elles. Moi aussi. Je plongeai mon regard dans le sien. Moi aussi, je serais capable de succomber à son charme, même si parfois son attitude m’insupporte, son arrogante réussite m’exaspère. Je lui offrirais mon être, mon corps tout entier. Il deviendrait l’objet ardent de mon désir, il nourrirait mes fantasmes et supplanterait Maxime.

      « Dis-moi tout ! Tu as une fille dans le viseur ? ». Les filles ne manquaient pas ici. J’eus un léger sourire passager lorsque je repensai à l’homme imbibé d’alcool draguant avec beaucoup de maladresse la fille qui était attablée à quelques mètres de nous. Parmi les filles qui se déhanchaient, il y en a bien une qui attire son attention, qui a la chatte tellement chaude, qu’elle participe activement au réchauffement climatique et qui n’attend plus que sa lance pour stopper le feu qui brûler en elle et la soulager. J’épiai ses réactions, la moindre lueur dans ses yeux qui pourrait le trahir. Je profitais de son regard de braise qui faisait son petit effet sur ma personne. Mais, professionnel, je restai droit dans mes bottes et ne montrait absolument rien. Impassible. Machinalement, je posai une main sur son épaule et, à l’image d’un psy qui amadoue son patient et le pousse à se dévoiler : « Tu sais, on est entre nous. Tu peux tout me dire ! » Et qui sait, demain j’aurais peut-être tout oublié. La fête sera passée par là.

    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Ven 22 Jan 2016 - 20:52
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    Ash V-Hastings
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    Are you going to drop the bomb or not?

    Aristide & Ash
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    Les secondes s’écoulaient, comme des perles sur un fil d’or. Bon sang Aristide. À quoi jouait-il ? Alors c’était comme ça qu’il avait décidé de se venger ? En évitant soigneusement son regard ? Ash entrouvrit les lèvres, s’apprêtant à lui lancer une petite pique, lorsque enfin Aristide daigna tourner la tête vers lui. Les mots s'étranglèrent alors dans sa gorge muette. Inquiet, il guetta les possibles traces d’une colère froide. Il l’attendait, la réplique cinglante. Tellement, que son cœur rata un battement. Pour ça, ou pour autre chose. Mais l’orage ne vint pas. Ils se regardèrent, tout simplement. Décidé à ne pas se laisser intimider, Ash soutint son regard sans ciller. Mais il était trop déstabilisant. Cette façon de le regarder le dérangeait. Finalement, il aurait préféré que Aristide lui cri dessus.

    Ash finit par détourner le regard, avant que ses joues ne rosissent et ne le trahissent. Il fixa un point imaginaire devant lui. Le sang battait à ses tempes avec la force d’un tambour, en rythme avec son cœur affolé. Qu’avait-il à le fixer ainsi ? Heureusement, il n’avait pas rougi, seul ses yeux marquaient son trouble. Trouble qui s’effaça lorsque Aristide lui répondit enfin. « Je suis sûr que tu t’en en es très bien tiré ». Ash posa à nouveau les yeux sur lui, un sourire léger flottant sur les lèvres. C’était là un moyen pour lui de se racheter. Il n’avait pas l’habitude de faire des compliments. Encore moins de les penser. Ash vivait dans un monde ou la barre était haut placée. Bien entendu il ne l’avouerait jamais à voix haute, mais il avait une haute estime de Aristide. Au fond, il l’enviait. Ça devait être bon de ne pas se prendre la tête, de boire à outrance et de coucher avec une nouvelle fille tous les soirs, sans aucune éthique. Ash en était incapable. Sa vie était remplie de fantômes, tournée vers un passé regretté. Lorsqu’il lui demanda une cigarette, l’Anglais fouilla dans les poches de sa veste pour y dénicher son paquet. Il l’ouvrit et le tendit au français. « Vas y, sers toi. » Puis il fit un signe au barman. « La même chose s’il vous plait ». C’était sa tournée.

    Ash leva vivement les yeux vers Aristide suite à sa question, un sourire amusé aux lèvres. Lui ? Prêt à chauffer le dancefloor ? Il suivit le regard de ce dernier qui épiait le devant de la scène. Se trémousser entre des inconnus ? Très peu pour lui. Pas maintenant. Pas sobre. « Je serai prêt le jour où tu feras vœux de chasteté. C’est-à-dire jamais. » Ash éclata de rire et saisit son nouveau verre avant de se tourner une nouvelle fois vers Aristide, qui lui offrit le même regard pénétrant que quelques minutes auparavant. Et encore une fois son cœur accéléra inexplicablement. L’éclat de son rire s’effaça peu à peu de son visage, pour ne laisser que l’ombre d’un sourire. Il leva son verre vers son ami, et trinqua. « A notre réussite ! ». L’Anglais but une longue gorgée. Il n’avait pourtant pas l’habitude de boire beaucoup. Depuis quand avait-il besoin de boire pour affronter Aristide ? Il faillit d’ailleurs s’étouffer en avalant une gorgée de travers, suite à sa seconde question. S’il avait une fille dans le viseur ? Avait-il seulement le temps ? Machinalement, son regard se porta sur un groupe de filles qui riaient, ou plutôt gloussaient, bruyamment. C’est vrai qu’il pourrait, s’il le voulait… Ash haussa les épaules d’un air détaché, et regarda le ciel, l’air innocent. « Plutôt un homme en fait… » Il jeta un vague coup d’œil à Aristide, un sourire accroché aux lèvres. « Il s’appelle Harper Lee, et j’ai rendez-vous ce soir même avec son bouquin ». Un rire léger s’échappa de ses lèvres, tandis que son regard devenu espiègle se posait à nouveau sur lui. Oui, Ash était en train de se payer sa tête. Il ne pouvait s’en empêcher maintenant que les choses étaient rentrées dans l’ordre. Lorsque le français posa une main sur son épaule, dans un geste confidentiel, Ash se pencha vers lui, jouant le jeu. Il frissonna lorsqu’il sentit sont souffle chaud contre son oreille, mais parvint à garder son sourire. Il lui donna un léger coup de coude dans les côtes, amusé. « Tu sais bien qu’il n’y a personne. Ce genre de fille ne m’intéresse pas ». Ash désigna du menton la demoiselle que Aristide regardait, ou plutôt bouffait des yeux. Et oui, grillé. Peu de tissu, déhanchement de chaudasse, qui aime attirer les regards et attiser les jalousies. « Sérieusement Aristide, tu devrais avoir un peu plus de gout que ça. Je pensais que tu aimais les défis. Que tu étais un peu plus… exigeant ». Ash prononça ce dernier mot en levant les yeux vers Aristide, un sourire satisfait aux lèvres, et but une gorgée de son verre. Pourtant au fond, l’Anglais savait parfaitement que son ami pouvait avoir toutes les demoiselles qu’il voulait. Toutes les femmes, et tous les hommes.  



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    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Sam 23 Jan 2016 - 1:36
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    Aristide Kendricks
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      Certes. Je ne bénéficiais pas de ses facultés intellectuelles immenses, mais j’avais des possibilités. J’étais persuadé d’avoir réussi, mais je préférais rester modeste, ne pas trop me vanter. Je réussissais toujours. J’étais doué. Tout simplement, et pas seulement dans les études. Je me congratulais intérieurement, tellement je me trouvais exceptionnel. Lorsqu’il me tendit son paquet de cigarettes, j’en saisis une et ajoutai : « Merci ! Et je suppose que là, il y a ton briquet de compétition ! ». Une protubérance dans son pantalon trahissait sa présence. Je glissai ma main à l’intérieur de sa poche et le sortit. Je coinçai la cigarette entre mes dents et machinalement je l’allumai et repositionnai le briquet à son emplacement initial tandis que le jeune homme à mes côtés, commandait sa tournée. Je tirais sur la cigarette et fis un cercle avec la fumée. A nouveau, je pénétrais dans son regard : « Hum… Grand prince ! ». De payer sa tournée.

      Lorsque je l’incitai à s’accaparer le dancefloor, il afficha un sourire. Le genre de sourire qui signifie ‘Tu rêves mon grand’. Pourtant, il serait parfait au milieu de toute cette populace se mouvant au rythme de la musique. Il pourrait faire chavirer des cœurs. Lorsqu’arrivèrent à mes oreilles ses propos, je le dévisageai, le fusillai du regard. Comment osait-il ! A l’image de Gibbs avec DiNozzo dans NCIS, je lui tapai d’un coup sec le haut de la tête : « Très drôle ! Petit con insolent ! ». Je regardai un instant le ciel étoilé avant que mes yeux ne retombent, instinctivement, sur le regard d’Ash. La cigarette dans une main, l’autre tâtonna la table à la recherche du gobelet de bière. Elle entra en contact finalement avec lui. Je m’en saisis, sans le lâcher des yeux. Il leva son verre et trinqua. Nos deux consommations s’entrechoquèrent. Nous bûmes.

      Alors que je lui posais une question anodine sur la gente féminine, il manqua de s’étouffer. J’aurais tout gagné s’il tirait sa révérence ainsi. Mais j’avais compris. Inutile qu’il me fasse une explication détaillée. C’était un acharné de travail, il ne songeait pas aux formes harmonieuses, au parfum envoûtant et aux jambes écartées des jolies jeunes filles. Il préfère les livres, se nourrir intellectuellement. Petit joueur. Il fallait qu’il profite de la soirée pour emballer des filles et les tirer les unes après les autres. Une machine. Voilà ce qu’il devait être ce soir. Il fallait qu’il se sorte un peu les doigts du cul le jeune. Et là ses mots m’assommèrent littéralement. Il avait un homme en vue. What ? Mon souffle se coupe, mes doigts se crispent autour de mon gobelet et mes yeux demeurent fixés aux siens. Il sourit. Le con. Il m’avait eu. Il méritait que je lui déverse ma bière sur la tête, pour me venger de son affront. Mais j’eus ma vengeance bien plus vite que prévu… Lorsque je compris qu’il parlait d’un livre… Et quel livre ! Celui de Lee Harper… Ce grand homme… Cet éminent écrivain qui est en fait… Une femme. Alors qu’il semblait fier de son coup en me faisant croire qu’il avait un rencard avec un homme, je me sentis partir dans un fou rire. J’en avais les larmes aux yeux. Je tentais de me ressaisir, de respirer convenablement pour redevenir sérieux. Après quelques secondes où j’évacuais ce trop plein d’émotion je lui appris sérieusement, calmement : « Tu sais que Harper Lee est une femme ? Je crois que je vais devoir t’aider à parfaire ton éducation sexuelle et te montrer que les hommes et les femmes ne sont pas constitués de la même manière. Dieu a créé l’homme à son image… Tu sais l’histoire d’Adam et Eve ? Au bout de six jours de labeurs démesurés, Dieu a voulu se faire une bonne côtelette au barbecue donc il en a pris une d’Adam et il a créé Eve. Même si la femme découle d’Adam, il y a quand même une différence… de taille… Si tu commences à confondre une bite et un vagin c’est grave… C’est comme si tu m’affirmais par A + B que l’hippopotame et le rhinocéros c’était la même chose… Sauf que si tu commences à jouer à saute-mouton avec le second tu risques de trouer ton slip et d’avoir mal au cul ! » Après cette longue tirade, le fou rire repris de plus bel. J’en avais mal aux côtes. Je me calmais, sous les yeux dépités d’Ash. Je bus quelques gorgées de bières afin de me réhydrater après cette longue prise de parole. C’est à ce moment là qu’il me donna, en traître un coup de coude dans les côtes. Déjà qu’elles étaient douloureuses à cause de mon moment d’hilarité, il en remettait un couche le bougre. Enfin, comme un ultime aveu, il m’indiqua qu’il n’avait personne et que la fille que je reluquai de temps en autres, quand mon regard n’était pas perdu dans celui d’Ash ne l’intéressait pas. Je continuais à me moquer en rétorquant : « Et donc tu préfères des nuits torrides avec un livre de Harper Lee… C’est vrai que c’est muy caliente ! Pour ton anniversaire je t’offrirais le Kamasutra… Tu pourras joindre l’utile à l’agréable. ». Je lui fis une tape amicale dans le dos avant de porter la bière à mes lèvres. Et je l’écoutai. Il me reprocha de ne pas être assez exigeant, de viser plus haut et pas seulement les occasions. Je lui répondis : « Tu sais les filles pour moi, c’est comme aller au restaurant. J’ai envie de passer du bon temps, m’éclater. Parfois, je vise l’excellence avec des restaurants côtés, à la cuisine raffinée mais d’autres fois je n’ai pas envie de m’emmerder… J’ai juste faim. J’ai juste envie de me remplir le bide, de manger, sans faire de chichi et là je vais aux restos à volonté. Certes la qualité est moins bonne… Mais au moins je rentabilise au max. C’est juste une question d’appréciation, de volonté, d’humeur… Simplement ».

    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Dim 24 Jan 2016 - 23:01
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    Are you going to drop the bomb or not?

    Aristide & Ash
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    Ash observa les doigts de Aristide plonger dans le paquet pour en ressortir une cigarette, et la placer entre ses lèvres. Il l’entendit vaguement parler de son briquet, et tâta machinalement les poches de sa veste. Il sentit alors la main de son ami se glisser contre sa hanche, puis dans la poche de son jean pour en sortir son briquet. Bordel. Ash serra les dents en réprimant l’envie de se dérober. Il n’avait pas vraiment l’habitude de genre de contact physique, surtout pas avec un homme. Mais Aristide semblait à l’aise, fidèle à lui-même. Sans aucune ambiguïté. L’Anglais but une gorgée de son verre pour se calmer, et éviter de se poser trop de questions. Il observa le cercle de fumée qu’Aristide venait de former, avant de se décider à le regarder. Son regard était pénétrant, déstabilisant. Le surnom qu’il lui donna l’étonna, ses yeux s’écarquillèrent, et il laissa échapper un rire. Ash lui adressa alors un clin d’œil. « Arrêtes, je vais croire que tu me dragues ».        

    C’était bon de rire avec Aristide. Ash aimait cette complicité qu’il y avait entre eux quand ils parvenaient à ne pas se disputer. Mais même lorsqu’ils s’entendaient bien, ils ne pouvaient s’empêcher de se taquiner. Par réflexe, il rentra la tête dans les épaules lorsque Aristide lui tapa le sommet du crâne, avant de protester. « Hé, c’est pourtant la vérité ! ». Ash secoua légèrement la tête. Se donner en spectacle sur la piste de danse, très peu pour lui. Il aurait peut-être dû inviter Aristide à y aller sans lui, sûr qu’il s’amuserait. Mais l’Anglais ne lui souffla pas l’idée, préférant le garder auprès de lui encore un instant. Il remarqua ma main de son ami qui tâtonnait la table à la recherche de son verre. Il sentait son regard sur lui. Ce regard troublant, dérangeant et plaisant à la fois. Lentement, Ash leva les yeux vers lui. Il lui raconta ses déboires amoureux, son idylle avec un roman. Des conneries. Si seulement il savait. Que la dernière jeune femme qu’il avait aimé était morte avec sa famille. Que les Américaines lui semblaient toutes pales à côté d’Elle. Elle, avec son accent, sa façon de plisser le nez lorsqu’il la taquinait, ses taches de rousseur sur ses épaules, et ses cours de français. Ash se demanda vaguement si Aristide savait qu’il avait appris le français. Qu’il aimait la France, Paris et ses lumières. Certainement pas. Ash fit tiré de ses songes par les éclats de rires de Aristide. Il fronça les sourcils devant ce brusque retour à la réalité. Il le regarda, surpris, tandis que ses lèvres s’étiraient en un petit sourire, contaminées par son rire. Jusqu’à ce qu’il comprenne qu’en fait, Aristide se moquait de lui. Harper Lee, une femme ? À vrai dire il ne c’était pas posé la question. Il avait eu ce camarade à Oxford, Harper Harris. Et il y avait bien ce joueur de basketball, Harper Williams. En prenant le livre dans la bibliothèque de son oncle, Ash n’avait pas vraiment réfléchi, il l’avait déposé sur son bureau en attendant de le commencer ce soir. Il ne lui était pas venu à l’esprit que cet Harper-là puisse être une femme.

    Son sourire disparu aussitôt, et ses traits se fermèrent. En le voyant rire de son erreur comme si c’était la blague du siècle, Ash eut envie de le laisser planté là. L’Anglais était certain qu’il ne faisait pas que rire, il s’en délectait. Il n’aurait pas réagi ainsi si l’erreur venait de quelqu’un d’autre. L’Anglais avait envie de lui faire ravaler sa joie. Les études étaient à la fois son point fort et son épée de Damoclès. Surdoué, mais dyslexiques. Brillant, mais trop sérieux. C’était pourtant ce qu’il faisait de mieux. Apprendre. Il ne savait rien faire d’autre. Pas comme Aristide. Pas comme Aristide qui brillait à la fois sur le plan scolaire, et de sa vie sociale. Ash détestait qu’on le charrie sur ses erreurs. Il n’aimait pas avoir tort. Parce qu’il y avait toujours quelqu’un pour se faire un malin plaisir à le rabaisser pour lui montrer que même lui pouvait avoir tort. Ça lui rappelait ses premiers pas à l’école, quand il n’arrivait pas à apprendre à lire comme les autres. Quand il était incapable de retenir quoi que ce soit, et que ses notes étaient catastrophiques. C’était avant qu’on ne se rende compte que les méthodes classiques n’étaient pas les bonnes pour quelqu’un comme lui. Ash détestait être pris pour un idiot. Et il détestait ce ton qu’Aristide employait pour lui expliquer quelque chose qu’il savait déjà, et se servant de sa foutue religion pour illustrer ses propos. « Ce qui est grave c’est que tu me sortes ces conneries de femme découlant d’Adam. » La phrase lui avait échappé, soufflée dans un son à peine plus audible qu’un murmure, entre ses dents serrées. « Je te remercie pour ces explications des plus passionnantes, je ne doute pas que tu sois callé sur ce genre de questions de différenciation, mais par pitié épargnes moi les détails ». Ash avait parlé d’un ton sec qui tranchait avec sa bonne humeur précédente. Bien entendu que Aristide était callé. Il ne pouvait pas se contenter de conquérir toutes les femmes de Los Angeles, ce serait trop facile. Il lui fallait aussi les hommes. L’Anglais ne savait pas pourquoi ça lui semblait soudain si important, ni pourquoi ça le mettait en colère. Encore une fois Ash se tendit lorsque il sentit la main de Aristide dans son dos. Savait-il seulement ce qui se cachait sous sa chemise ? Non, probablement pas, sinon il ne le toucherait pas. Il vida son verre dans une tentative de se calmer les nerfs. Il savait que son comportement était irrationnelle.

    Ash évita soigneusement le regard du français, lui expliquant néanmoins qu’il n’avait personne en vue, mais que lui-même ferait bien d’avoir un peu plus d’exigence. Mais Aristide avait visiblement décidé de se continuer à se payer sa tête. «  Ah oui excuse moi, j’avais oublié que toi il te fallait des livres avec des images pour comprendre. Donc, des filles complètement ivres et idiotes, tu trouves ça muy caliente ? » Ash émit un sifflement faussement impressionné. La suite du discours n’était pas plaisant à entendre. L’Anglais ferma les yeux quelques secondes. C’était bien là toute la différence entre eux. Il avait été élevé dans les valeurs, aux côtés d’une mère forte, aux convictions ô combien idéalistes. Elle aurait été estomaquée par ces propos. Lorsqu’il rouvrit les yeux, ils étaient emplis d’une grande lassitude. Il fixa la mer en se demandant s’il avait un problème. Après tout, ici tout le monde se comportait comme Aristide. Il n’était pas raccord. « Wouha… ». Ash ne savait pas quoi dire. C’était probablement le discours le plus macho qu’il n’avait jamais entendu. Une partie de lui était déçu, voir même attristé, sans qu’il ne sache pourquoi. Après tout, Aristide faisait bien ce qu’il voulait. Sans réfléchir, Ash tendit la main et attrapa la cigarette qui se consommait au coin des lèvres du français. Il la porta à ses lèvres et prit une longue bouffée. « Donc t’as jamais eu envie d’une relations stable ? Personne n'a jamais été assez bien pour toi ? Bouffer tous les soirs au resto, ça doit être lassant à la longue ».  Ash parvint à esquisser un sourire dans sa vaine tentative d’humour. Remarquant que le barman zyeutait dans leur direction, Ash lui fit signe de les resservir. Peut-être que ce soir il pourrait faire une exception à sa routine.



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    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Jeu 28 Jan 2016 - 8:35
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      Le cercle de fumée, peu à peu se dissipa dans l’atmosphère. Je le dévorai des yeux après quelques gestes tactiles qui me plurent. La recherche de son briquet avait été une excuse exquise pour pouvoir le toucher. Comme si son contact rechargeait une pile intérieure et me procurait du plaisir. Il me donnait chaud. Ash. Il crut, il pensa que je le draguais. Je le provoquais, simplement. J’approchais mon visage du sien et posais nonchalamment ma main sur sa cuisse musculeuse. Je sentis qu’il sursauta. Je me mordis la lèvre. Je soufflai au visage un air chaud. Le temps semblait s’être suspendu quelques secondes. Je profitai. De ma main sur sa cuisse. De nos visages si proches. « Loin de moi, l’idée de vouloir te draguer ! Je t’apprécie trop pour pouvoir te faire cet affront ! » Et pourtant, je rêvais de lier mes lèvres aux siennes, de déposer un baiser au creux de son cou, de l’étreindre longuement. Chose impossible. Irréalisable. Je me contenterais de l’apprécier. De loin.

      Lorsqu’il me défia de faire vœux de chasteté, je ne pus résister de lui taper le sommet du crâne. Il protesta, arguant qu’il s’agissait de la pure vérité. Or, je peux faire vœux de chasteté, une soirée, une seule, ce soir, pour que, d’un pas décidé, il s’accapare le dancefloor, à la John Travolta. Pour mettre un terme à ses allégations, je lui répondis un simple « Que tu crois ! Je dis simplement que tu ferais un tabac d’enfer, là-bas sur la piste ! » Tout le monde aurait d’yeux que pour lui, son visage angélique, poupin, son allure élancée en feraient chavirer plus d’un. L’idée saugrenue de le voir danser se dissipa lorsqu’il fit une honteuse erreur, à la limite d’un blasphème pour la littérature. Il crut que Harper Lee était un homme, avec tout l’attirail qui le caractérise. Je ne pus, même avec toute ma bonne volonté, contenir mon fou-rire, tellement il jaillit de bon cœur. Son armure se fissurait. Ash n’était pas surhumain. Comme tout le monde, il pouvait faire des erreurs. Grossières. Mais des erreurs quand même. Lui, qui ordinairement maîtrise tout à la perfection, de A à Z, là, il perdit pied pour mon plus grand plaisir.

      Afin de montrer ma suprématie, ma supériorité évidente, je partis dans une tirade explicative sur la différenciation biologique entre un homme et une femme, en y glissant une petite référence biblique, histoire de faire enrager Ash. Je connaissais son aversion épidermique pour la religion. Je percevais déjà dans son regard une certaine animosité. J’attendais une réplique cinglante de sa part, je vis qu’il se retint. Pourtant, j’entendis sortir quelques bribes de sa bouche. Je ne lui en tins pas rigueur, même si emporté par mon exaltation, j’aurais pu copieusement l’envoyer bouler, en y éprouvant une excitation malsaine. Rien, je demeurai silencieux, pensif. Il me remercia pour mes explications détaillées sur la différence homme-femme. « Arrête de faire celui qui est choqué par mes propos ! A moins que tu sois puceau et que tu n’ais jamais trempé ton biscuit ! » Finis-je en haussant les sourcils ? Il avait une réaction rétrograde. Il n’était toutefois pas cureton.

      Lorsque j’eus l’idée lumineuse, solaire, à mon image de lui offrir pour ses menues affaires le Kamasutra, il me renvoya manu militari dans mes vingt-deux mètres. Tacle dans les règles. Bien joué le petit jeune. Il m’excitait le bougre. Pourtant, je ne me laissai pas démonter et lui envoyai en visage : « Ben oui écoute… J’ai un cerveau lobotomisé et si les livres n’ont pas d’images, il est compliqué pour moi de les lire… Tu ne crois pas que c’est mieux d’avoir une image pour illustrer des propos ? Au moins tu vois ce que c’est que prendre une fille en levrette et tu ne tâtonnes pas trois heures avant de beurrer la tartine ! » Silence.  Je continuai : « J’avoue, que ce n’est pas très vendeur mais bon, pour les culbuter, je n’ai pas besoin qu’elles me fassent une démonstration de leurs capacités intellectuelles. Tant qu’elles sucent bien et qu’elles font preuve d’agilité et d’esprit d’initiative, ça me va ». Silence. «  Et comme disait le grand, l’immense philosophe, Baloo, une sommité en la matière ‘Il faut savoir se satisfaire du nécessaire’ ». Un peu d’eau fraîche et de verdure, que nous prodigue la nature… Bla bla bla… Vive Disney et ses leçons de vie.

      Lorsque je fis ma comparaison culinaire, je le vis lever les yeux au ciel, les fermer. Une onomatopée s’échappa de sa bouche. Il n’apprécia pas. Je n’en avais cure. Il était tellement désirable lorsque la moutarde lui montait au nez, surtout à cause de moi. Je l’écoutai me sermonner. Ses paroles n’eurent aucun effet sur moi. Pas d’électrochoc. Au contraire, plutôt une pointe d’humour dont j’avais le secret : « Je préfère manger au resto plutôt que de vivre un Cauchemar en cuisine ! ». Silence. Petit sourire en coin. Fier de mon jeu de mots. D’abord Baloo, puis Gordon Ramsay. Mes références télévisuelles sont inépuisables. Il ne me reste plus qu’à citer Kim Kardashian et je crois que j’aurais fait le tour. Pour autant je n’en restai pas là. Il me posait des questions. Je m’y devais d’y répondre. Je bus une grande gorgée de bière avant de m’y coller, toujours plongé dans son regard énigmatique : « J’espère bien trouver chaussure à mon pied et pas seulement fourreau à mon épée. Mais ce n’est pas chose aisée. Il faut qu’il y ait quelque chose, une alchimie qui ne se limite pas au sexe. Or, personne, pour l’instant n’a trouvé grâce à mes yeux. Pourtant, je ne pense pas avoir un gros niveau d’exigence et être compliqué… Un jour ou l’autre, je vais bien finir ma moitié… Mon Eve, mon Héloïse, ma Juliette, mon Arwen… Enfin t’as compris l’image. J’ai déjà eu des vues sur quelques personnes… » Toi par exemple mon grand « … mais c’est juste impossible, inenvisageable. » Une histoire avec Maxime est proscrite. Nous nous ferions lapider si la société était au courant… Et l’Eglise ? Peu encline à reconnaître une relation incestueuse entre un oncle et son neveu « Et je ne vais pas espérer des choses si au final je vais droit dans le mur. » Et si c’est pour foutre en l’air une ‘amitié’ autant passer mon tour. « Je crois que je vais me contenter d’aller au restaurant quitte à te décevoir. C’est plus pratique. Pas d’attache sentimentale, juste du plaisir, rien que du plaisir. Mais peut-être qu’un jour, sans m’y attendre… » Silence. Mon regard devint plus pénétrant. « Au pire, je deviendrais un vieux con acariâtre, à la Tatie Danielle, qui n’aura rien d’autres à foutre dans sa vie que d’emmerder le monde, jusqu’à ce que la Mort décide de me soustraire à la vie. » Je bus encore une gorgée en attendant sa réaction.

    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Sam 6 Fév 2016 - 21:34
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    Ash V-Hastings
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    Cette proximité. Ce sourire. Cette main sur sa cuisse. Aristide jouait avec des braises à peines nées. Une faible lueur, résistant dans les cendres. Une petit source de chaleur que Ash ignorait, qu’il gardait enfouie en lui, dans son inconscient. Son esprit était tourné vers d’autres horizons, et comme la nature le voulait, son chemin croisait parfois celui de demoiselles à son gout. Jamais il ne se retournait vers les hommes, cette pensée ne l’avait même jamais effleurée. Aristide le savait bien, c’est pourquoi Ash le laissait faire. Il était persuadé que le français n’attendait qu’une chose : qu’il se dégage en grognant pour pouvoir le taquiner. Lui-même n’était pas du genre tactile, et n’aimait pas être touché sans en avoir invité la personne. Ce qui était rare depuis qu’il était arrivé aux Etats-Unis.

    Il n’était plus qu’un automate. Un automate qui avait oublié ce qu’était le désir. Personne ne trouvait grâce à ses yeux, et la moindre tentative le faisait se braquer. Autrefois, Ash se savait séduisant. Aujourd’hui, c’était comme s’il avait oublié. Comme s’il ne se résumait plus qu’à cette brulure qui couvrait son dos. Et pourtant, la main de Aristide ne le révulsait pas. Il se tendit simplement, comme si ce simple geste allait le bruler. Il parvint même à glisser une note d’humour en lui demandant d’arrêter de le draguer. La réponse de Aristide le surprit tout autant qu’elle le toucha. Juste là. En plein cœur. Un sourire se dessina lentement sur ses lèvres, léger, flottant, presque tendre. Un sourire qu’il croyait disparu. Ash détourna les yeux pour le cacher. Aristide se moquait probablement de lui, mais qu’importait. Il venait de lui dire qu’il l’appréciait. Et que ça avait de la valeur pour lui. Je t’apprécie trop pour pouvoir te faire cet affront. Il avait son respect. Ash aimait le comprendre comme ça. « Bien. Ravi que les choses soient claires dans ce cas ». L’Anglais laissa échapper un rire, saisit la main de Aristide, et la dégagea de sa cuisse pour la poser à plat sur la table, comme pour illustrer ses propos.  

    Mais Aristide avait ce don de le faire passer du rire à la colère. Du sourire à la frustration. De la bonne humeur à l’agacement. De quoi lui faire tourner la tête. Ash avait l’impression d’être une girouette, alors que lui, rien ne semblait l’atteindre. Ce qui l’agaçait d’autant plus. Ça l’énervait de ne pas comprendre ce qui se passait dans la tête du français. Ash aimait l’ordre, et la logique. Aristide était le contraire. Il était impétueux, têtu et imprévisible. Il savait ce qui l’énervait, et comment l’utiliser contre lui. Et ça, l’Anglais ne le digérait pas. Pourtant il était là, comme un con, à ne jamais pouvoir couper les ponts définitivement. Il revenait toujours, irrémédiablement. Ash lui lança une regard noir lorsqu’il osa lui demander indirectement s’il était encore puceau. « Rassures toi, ces propos ne m’étonnent pas venant de ta part. Merci de t’inquiéter de mon épanouissement sexuel, mais ce n’est pas parce que je ne saute pas sur tout ce qui bouge que je suis puceau. C’est juste que… Oh et puis laisses tomber, tu es désespérant ». Ash ne savait pas ce qu’il allait dire. C’était juste que quoi ? Qu’il n’avait rien fait depuis plusieurs mois ? Qu’il était en reconstruction ? Qu’il avait le mal du pays ? Qu’est-ce que Aristide savait de tout ça au fond ? Rien. Même pas son vrai prénom. Ash passa une main dans ses cheveux, une habitude qu’il avait lorsque son cerveau de surdoué pensait à trop de chose en même temps. À tellement de choses que ses sentiments ne suivaient plus. Ça lui donnait le vertige. « Ah oui, donc tu as besoin d’image pour savoir comment faire ? Je comprends mieux… Après tout on a le talent, ou on ne l’a pas ! » Ash lui adressa un sourire narquois. Taquiner Aristide sur ses performances au lit, voilà un nouveau terrain à explorer.  

    Ash détestait ça façon de parler des femmes. Ne voyait-il ses conquêtes que comme de nouveaux jouets à tester ? « T’es vraiment tordu. Je sais pas comment tu fais pour les attirer avec de tels propos. Me cites pas Baloo, tu n’es certainement pas dans le nécessaire, t’es déjà dans l’excès. J’aimerai voir le jour où une nana te mettra un râteau ». Cette pensée le fit sourire. Il était là, nonchalant et parfaitement à l’aise dans ses propos. Son regard était droit et sûr de lui. Comme s’il était prêt à conquérir Los Angeles. Ash ne doutait pas qu’il en était capable. Son sourire se fana rapidement, lorsqu’il se rendit compte qu’il avait été comme lui. Ça remontait à un an seulement. Sans les propos vulgaires et machos. Ash devait lui reconnaître un moins ça : il avait de l’imagination quand il s’agissait de faire des comparaisons ou des figures de style. Mais il fut étonné de sa réponse lorsqu’il lui demanda s’il n’avait jamais eu envie d’une relation stable. Il pensait que Aristide allait lui rire au nez, qu’il lui affirmerait ne pas croire en ce genre de relation durable. Au lieu de quoi, il lui confia qu’il n’avait tout simplement pas encore trouvé sa moitié. L’Anglais l’écouta avec attention, presque heureux de l’entendre tenir un tel discours. Mais Il tiqua lorsque qu’il prononça le prénom de sa sœur. Juliette. Symbole de l’amour pur, mais destructeur. Le cœur lourd, Ash déposa son verre qu’il allait porter à ses lèvres. « C’est toujours pareil hein. Ces personnes sont toujours inaccessibles ». La rancœur raisonnant clairement dans sa voix. Son amour naissant lui avait été arraché. Même après un an, sa gorge se serrait. Mais il était venu aux Etats-Unis pour retrouver un semblant de vie normale, et s’il gardait son passé en mémoire, il était déterminé à ne pas laisser des fantômes l’anéantir complètement. « T’as raison ». Ash secoua légèrement la tête et se redressa, comme pour reprendre contenance. « Ça serait dommage de te prendre un mur. Abimer un si beau visage… Je ne suis pas sûr que les filles continuent de te tomber dans les bras avec le nez de travers ». Ash lâcha un rire. Il n’avait pas l’habitude de boire de l’alcool. Généralement, il se contentait d’une bière. Il n’avait jamais très bien tenu. Ce serait donc le dernier verre, puisque déjà il sentait les effets. Enfin son cerveau ralentissait, et se détendait. « Ouais… Peut-être que je devrai m’faire un resto un de ces quatre alors ». Ash fixa son verre, comme s’il réfléchissait sérieusement à la question à voix haute. Arriverait-il à se glisser dans la peau d’un Américain ? Il finit par lever le regard vers Aristide qui le fixait avec une certaine intensité. Ses yeux verts brillaient sous l’effet de l’alcool, comme si une lueur c’était allumée, chassant son habituel regard calculateur et neutre. « Et les chats. N’oublies pas les chats. Tout vieux con acariâtre qui se respecte a un chat. » Mais derrière son sourire taquin, Ash savait que c’était faux. Aristide ne finirait pas comme ça. Ça lui faisait drôle d’attendre son ami parler ainsi. Quelque part, ça le soulageait. Ça signifiait qu’il n’était pas fermé à une possible relation durable. L’Anglais repoussa son verre un peu trop brutalement sur la table. Mais après tout, qu’est ce qu’il en avait à faire ? Rien. À moins que…  



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    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Sam 20 Fév 2016 - 23:58
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      J’étais désespérant. Parfois, c’était bon but. Pousser les gens à bout, juste par plaisir. Pourtant, je sentis qu’il n’était pas aller au bout de ses pensées. Il se refreinait devant moi. N’étant guère enclin à passer à autre chose s’il y avait encore de la moelle à sucer, je décidai d’enfoncer plus profond le clou, afin d’arriver à mes fins. « C’est juste que quoi ? » Il fallait qu’il crache le morceau, qu’il opère une catharsis et ainsi aller de l’avant.

      Je le vis passer une main dans ses cheveux, comme le font les mannequins dans les pubs pour des shampooings ou des gels. Il dégageait quelque chose d’excitant que je n’arrivais pas à décrire. Le beau gosse. Mais mon regard vers se bellâtre se délita lorsqu’il se moqua à de moi. Il crut que je m’inspirais des images explicites et colorées du Kamasutra. Je le laissais dire. Toutes les personnes qui étaient passées dans mon lit savaient que je n’avais pas besoin d’un vulgaire bouquin pour les satisfaire. « Comment ça tu comprends mieux ? Je n’ai pas besoin de cela pour coucher ! Je vise très bien, je te rassure ! » Lui dis-je en lui faisant un clin d’œil. Je continuai à le provoquer, qu’il réponde à mes provocations, pour jouer avec lui. Peut-être le faire sortir de ses gonds. Voir sa beauté colérique. La savourer sans limite. Pourtant, il n’avait pas l’air de vouloir lâcher prise contre moi. Rien, il se maîtriser. Peut-être que, si je me rapprochais, que je remettais ma main sur sa cuisse, il changerait. Sentir la chaleur dégagée par son cœur, le sursaut provoqué par cette main sur lui… Savoureux. Pourtant, je m’abstins, préférant le dévorer des yeux.

      Lorsqu’il me demanda si je ne désirais pas trouver une personne aimante, charitable, avec qui passer le reste de ma vie, je lui répondis que oui… Citant quelques figures féminines de couples célèbres. Mais je ne me faisais pas d’illusion. Je resterais seul. Du moins pour l’instant. Je n’avais pas envie d’avoir une chieuse dans les basques. Je voulais vivre ma vie, profiter de ma jeunesse. Dans cinq ans, peut-être, mais pas maintenant. Je voulais encore écarter des jambes, explorer des forêts vierges… M’amuser tout simplement.

      Lorsqu’il fit ce constat amer de l’inaccessibilité des personnes, je ne pus que le confirmer par un « Et oui ! » complètement dépité. Je ne pourrais jamais me blottir dans les bras de Maxime, sentir son souffle sur ma nuque, ses baisers dans mon coup. Je n’aurais droit simplement qu’à des rêves fugaces. Et Ash dans tout ça. Trop concentré sur ses études, il ne risquait pas de tomber dans mes bras. Un mur se dressait devant moi. Insurmontable, indestructible. Je ne pus m’empêcher de sourire lorsqu’il envisagea que je pus égratigner mon si joli visage. « Je te rassure ce n’est pas à l’ordre du jour ! » Sauf si nous effectuons un dérapage incontrôlé.

      Lorsqu’il me parla de son envie de se faire un resto, mes yeux s’illuminèrent. Intéressant comme perspective. Autour de nous, il y avait suffisamment de jolies filles pour se faire un pantagruélique repas. Il n’avait qu’à tendre la main pour saisir la pomme dans laquelle il désirait croquer : « La coquillette de certaines est tellement al dente que tu devrais te régaler ! » Lui soufflai en lui faisant un clin d’œil. Leurs moules, en cette soirée, étaient ouvertes, prêtes à être cueillies. Mais nous n’en étions pas là encore. Lorsque je lui fis part de la vision que j’avais de ma vieillesse future, seuls, sans compagnie d’aucune sorte, il me rappela l’importance, capital des chats dans l’imagerie populaire du vieil acariâtre… « J’aime les chiens ! Les chats je préfère les faire cuire à la broche ! ». J’enchaînais plusieurs gorgées de bière avant de poursuivre : « Je te rassure, je n’en ai jamais mangé un seul ! ».

    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Dim 28 Fév 2016 - 23:01
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    Ash V-Hastings
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    Are you going to drop the bomb or not?

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    Ash contemplait son verre vide. À côté de lui, Don Juan en personne. Incarnation du personnage de Molière, revisité par Schmitt. - Les hommes m’envient parce que je fais ce qu’ils n’osent pas faire, et les femmes m’en veulent parce que je leur donne du plaisir à toutes. A toutes.    - Sornette ! Les hommes vous haïssent parce que vous volez leurs épouses ou leurs sœurs, et les femmes parce que vous les abandonnez après leur avoir fait les plus douces promesses. Quelque part il savait qu’il n’accepterait jamais cette part de Aristide. Il n’y arrivait pas. Pourtant avec d’autres, il s’en fichait. Mais ce soir, c’était déjà une petite victoire personnelle. Le français était là, avec lui, pas sur la piste de danse à se coller derrière une femme comme une moule à son rocher. Ash le taquina sur ses performances au lit, bien que Aristide lui assura qu’il n’avait aucun problème pour viser. « Mouais… Tu sais ce qu’on dit. Généralement c’est les mauvais coups qui se la racontent le plus. » L’Anglais lui jeta un coup d’œil, amusé. Oui, Aristide se vantait beaucoup. Embrassait-il si bien que ça ? Et ses mains ? Précises ? Audacieuses ? Son regard fut accroché un bref instant sur ses lèvres pleines. Étaient-elles aventureuses ? Ash secoua lentement la tête. Et chassa bien vite ces pensées.

    Il changea rapidement de sujet, pour dévier sur quelque chose de plus sérieux. Peut être finalement trop sérieux à son gout. Les voilà tous deux en train de se lamenter sur leur sort, soupirant sur leurs histoires impossibles. Ça piqua sa curiosité. Ainsi, Aristide avait quelqu’un dans le viseur ? Quelqu’un qu’il lui était inaccessible ? Pour changer. Ash se promit de découvrir de qui il s’agissait. L’idée que malgré toutes ses conquêtes, le français pensait à quelqu’un ne l’enchantait finalement pas autant qu’il l’aurait cru. Qui était donc cette personne ? Et surtout, qu’avait-elle de si spécial ? Agacé de se poser toutes ses questions, Ash se demandait s’il ne devait pas davantage s’occuper de lui. Il émit l’hypothèse d’un restaurant. L’idée avait l’air de plaire à Aristide qui déjà l’encourageait. Il regarda sur la piste de danse, peu convaincu. Ash leva les yeux au ciel. « Ça ne veut pas dire que je me jetterait sur la première inconnue. » Il jeta un coup d’œil en direction d’une jolie blonde qui tanguait dangereusement sur ses talons compensés. « Je ne crois pas qu’une seule de ses filles soit à la hauteur. Généralement l’alcool les rend un peu stupides, et je ne suis pas fan des gloussements. » Ash esquissa un sourire moqueur. Les petits rires aigus l’insupportaient. Il les trouvait tellement bête à glousser ainsi sur son passage, notamment lorsqu’il était à la bibliothèque. Ash laissa échapper un rire lorsque Aristide lui affirma cuire les chats à la broche, avant de se sentir obligé de préciser que c’était faux. « Merci de laisser ces pauvres chats tranquille, trop aimable. » Maintenant que l’alcool enivrant lentement son esprit, Ash commençait à s’intéressait au groupe qui se produisait sur scène. Il ne pouvait s’amuser que lorsque son cerveau ralentissait, et le laissait apprécier le moment présent, sans se poser des dizaines de questions.



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    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Lun 14 Mar 2016 - 8:22
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    Aristide Kendricks
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      « Et tu vas me sortir que c’est la poule qui chante la première qui a pondu l’œuf aussi ? » Dis-je d’un air amusé. Vraisemblablement, il ne savait plus quoi dire. Il s’agit d’une phrase construite de toute pièce lorsque l’on a plus d’argumentaire à déployer. Finalement sur un ton badin, alors qu’il me regardait avec insistance je lui glissai : « Si tu veux tester… Je suis ton homme ! ». J’amenai mon verre à mes lèvres pour le vider en riant, scrutant sa réaction, la moindre de ses mimiques. Puis j’ajoutai : « Mais il faut prendre un ticket ! » Comme à la poissonnerie. Nos deux verres vides faisaient peine à voir, d’un signe de la main, j’indiquai au barman de nous servir la même chose. La soirée ne faisait que commençait. Mes yeux se plantèrent dans ceux d’Ash. Bien entendu, le jeune homme, n’avait pas besoin de ticket pour coucher avec moi, il n’avait pas besoin de cela. Il était un VIP. Un simple mot, un simple geste et il pourrait griller toutes les priorités. Il avait la chance, que dis-je, le privilège d’être dans mes petits papiers. Il n’était pas n’importe qui pour moi !

      Nos nouvelles consommations arrivèrent lorsqu’il m’annonça qu’il serait tenté par un petit resto ce soir. Je ne pouvais que le soutenir dans cette voie, d’autant plus que la marée avait été particulièrement bonne. Ici ou là se dandinaient quelques sirènes à la plastique enthousiasmante. « Te prends pas la tête ! Un verre, un prénom, une petite ritournelle et basta ! Tu es trop cérébral mon ami ! Desserre les fesses ! ». A ses yeux aucune des filles présentes n’étaient dignes de lui. Pas à la hauteur, pour reprendre ses termes. Le chieur. Il était exaspérant. Je levai les yeux au ciel en me mordillant les lèvres, signes de mon agacement. Je bus une gorgée d’alcool avant de lui répondre : « Putain Ash ! Tu n’es pas là pour trouver l’amour ! Juste pour tremper ton biscuit, tirer un coup ! Rien de plus ! Tu n’as pas besoin d’une fille détentrice d’un doctorat en aéronautique pour mener à bien tes petites affaires ! » Silence. Je me levai et me positionnai derrière et commençai à lui masser les épaules : « Il faut que tu lâches prise ! Tu dois déconnecter ton cerveau ! » Je m’approchai de lui, de son oreille pour lui souffler « Et tu sais, si tu ne supportes pas le gloussement des filles, tu les bâillonne comme le jambon ! » J’étais plutôt fier de mon petit jeu de mots pourri, en bon Français qui se respecte : « Et tu veux que je te dise un truc ? Même si elles te disent le contraire, derrière leur image fade de Miss sainte-nitouche, elles aiment cette soumission que tu imposes ! » J’abandonnai ses épaules et retournai m’asseoir en face de lui : « Ne me sors pas l’excuse de leurs gloussements exaspérants ! Et de toute manière le lendemain tu ne te souviendras pas de son nom ! Ne te prends pas le chou bordel ! »

      Lorsque je lui avouai que je préférais voir les chats cuits à la broche lorsque que nous envisagions ma vieillesse, il me demanda de les laisser tranquille… « D’accord ! Mais toi, ce soir, tu as des chattes à faire passer au grill ! » Dis-je en lui faisant un clin d’œil. J’observai la scène, les gens se trémoussaient au rythme de la musique. Dans la foule je crus reconnaître un visage, une silhouette. Je me tournai vers Ash et le questionnai : « Là-bas, ce n’est pas la meuf qui bosse chez ton oncle ? ». Charlotte, si ma mémoire ne me faisait pas défaut. Un ravissement petit ange que j’ai eu plaisir à faire choir dans les ténèbres, dans mes bras, pour une nuit. Je bus une gorgée en la regardant se déhancher sur la piste de danse. Elle avait le rythme dans la peau la bougresse.

    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Jeu 24 Mar 2016 - 17:37
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    Charlotte S. Fawkes
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    La fin des examens avait enfin sonné. Les étudiants de LA s'étaient donnés rendez-vous à la plage pour fêter ça dignement. L'après-midi un concert de rock était organisé, Charlotte n'avait malheureusement pas pu y participer, elle travaillait au J'stings, elle avait prévu de rejoindre ses camarades de classe après son service. En arrivant sur les coups de 22h30, Charlotte pu constater que ses amis étaient déjà bien entamé par l'alcool, qu'à cela ne tienne ! Elle avait grand besoin de relâcher la pression, entre son travail, ses études et l'éloignement de sa famille, la jeune femme avait l'esprit bien occupé. Cette soirée était le moment idéal, le cadre était idyllique, la plage avait été aménagée pour l'occasion, un vrai petit avant goût de vacances d'été. Sable fin, palmiers, éclairage de circonstance, voilà qui changeait des soirées NewYorkaises.

    À peine arrivée, Charlotte fut embarquée dans un duel de téquila paf avec Sarah, son éternelle binôme d'HEC. Duel qu'elle remporta haut la main, sans mérite vu l'état de son amie mais voilà qui avait eu le mérite de la mettre dans l'ambiance. Les deux jeunes femmes se lancèrent sur la piste de danse. Sarah était déchainée, elle ne dérogeait pas à sa réputation de fêtarde. Après quelques minutes deux jeunes hommes de leur classe vinrent leur proposer un bain de minuit. Sarah ne se fit pas prier et bondit sur l'occasion. Charlotte refusa l'invitation poliment, elle n'était pas assez alcoolisée pour trouver l'idée séduisante, d'autant plus que les soirées étaient encore relativement fraîches. Elle observa amusée Sarah s'éloigner aves les garçons, au milieu des quelques fous qui se baignaient déjà.

    Charlotte se dirigea vers une paillote qui servait de bar, mais s'arrêta net en apercevant un visage qu'elle connaissait bien. Kendricks. À chaque fois que Charlie croisait le chemin d'Aristide elle ressentait le même sentiment étrange ; vous savez comme lorsque l'on monte des escaliers dans le noir, on pense qu'il reste encore une marche et là notre pied se perd dans le vide, l'espace d'un instant votre cœur palpite puis semble s'arrêter brusquement; le jeune homme provoquait chez elle ce sentiment mais aussi et surtout de la colère. Personne n'avait autant de talent que lui pour vous faire comprendre que votre existence lui importait peu, à chaque rencontre leur relation se détériorait un peu plus. Une femme humiliée est rarement de bonne composition. Alors que Charlotte semblait enfin revenir à elle, elle devint livide. Ash était installé à côté du jeune homme. Son Ash avec Kendricks : impossible, monstrueux. Ça ne pouvait être qu'un malheureux hasard, ils étaient tout deux accoudés au même bar car ils étaient venus passer commande en même temps, Ash lui parlait par simple politesse, il ne pouvait pas en être autrement. C'est alors que Kendricks se leva, se plaça derrière Ash et commença à le masser. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. La jeune femme fut pris d'une panique incontrôlable. A quoi jouait-il ? Il n'y avait jamais rien d'innocent et désintéressé chez Aristide , il avait forcément quelque chose derrière la tête et ça Charlie avait le plus grand mal à l'encaisser. Elle se reprit pourtant et s'avança vers le bar, prenant bien soin d'être invisible, elle se faufila entre deux personnes. Il lui fallait un petit remontant.

    « Trois grenades, s'il vous plait » commanda-t-elle au barman qui la regarda sans sembler comprendre ce qu'elle lui demandait.

    « Jägerbomb avec un shooter de vodka », expliqua-t-elle, le jeune homme posa devant elle trois Jägerbomb et trois shooters de vodka.

    Cela faisait peut être un peu trop. Boire dans ce genre de situation était toujours à double tranchant, soit ça vous permettait de passer définitivement à autre chose et de profiter de votre soirée soit ça vous faisiez perdre le contrôle. Vu son état, Charlie décida de courir le risque, elle immergea les trois shooters dans ses verres de Jägerbomb et les descendit cul sec tour à tour avant de retourner sur la piste de danse plus survoltée que jamais. La jeune femme avait beau se concentrer sur la musique de toutes ses forces, elle était acculée par une foule de sentiments : jalousie, colère, honte, peur. Peur qu'Ash apprenne son aventure avec Aristide, il ne la regarderait plus jamais de la même façon. Mais en y réfléchissant bien Kendricks n'avait aucun intérêt à balancer ce genre d'information... Charlotte ne parvenait pas pour autant à se calmer. Pourquoi fallait-il que ce soit Ash ? Ash était un homme de principe, sur lequel on pouvait compter, quelqu'un de bon et d'attachant, quelqu'un qui comptait énormément pour Charlotte. La jeune femme commençait à sentir l'effet de l'alcool qu'elle avait ingurgité, chacun de ses membres semblait plus léger mais son esprit ne se libérait pas pour autant. Elle se forçait à éviter tout contact visuel avec Kendricks et Ash, pourtant son regard semblait irrémédiablement attiré par les deux jeunes hommes, impossible de penser à autre chose. Elle jeta un coup d'oeil furtif et croisa un court instant le regard d'Aristide.  Charlie fit mine de rien mais sentit ses joues s'empourprer et les battements de son cœur s'accélérer. Il l'avait vu, elle en était certaine, impossible pour elle de rester passive plus longtemps, il en allait de son devoir d'amie, elle se devait de sauver Ash des griffes de Kendricks. Charlotte réajusta sa jupe patineuse, ferma les boutons de sa blouse jusqu'en haut et s'approcha d'eux d'un pas décidé. Elle était de nature très expressive et jouer la comédie n'allait pas être simple mais ce n'était pas la première fois qu'elle devait s'y coller, à chaque fois qu'elle rencontrait Aristide en réalité. Arrivant à leur hauteur, elle se plaça délibérément entre les deux jeunes homme en pleine discussion.

    « Ash ! Contente de te voir, je ne pensais pas te trouver ici ! » elle serra le jeune homme contre elle, tournant le dos à Aristide puis se plaça à côté de Ash sans lâcher son bras. Charlotte n'était pas d'un naturel particulièrement tactile mais elle ressentait le besoin de faire comprendre à Aristide qu'Ash n'était pas n'importe qui pour elle. Si la bienséance ne la retenait pas, elle serait certainement enroulée bras et jambes autours d'Ash, enrouler son bras autour du sien semblait donc un bon compromis. On pourrait toujours mettre son côté tactile sur le compte de l'alcool. Charlie posa finalement son regard sur Aristide, ou plutôt sur sa bouche, il lui était en effet impossible de le fixer dans les yeux.

    « Votre visage ne m'est pas inconnu, vous êtes client du J'stings ? » questionna Charlie en tendant sa main à Aristide pour le saluer.

    Charlie reporta immédiatement son regard sur Ash.

    « Mais voilà pourquoi c'était calme au bar ce soir, tout le monde est ici ! »

    La jeune femme posa un œil sur leur consommation à peine entamée.

    « Je peux me joindre à vous le temps d'un verre ? Les HEC ont décidé d'aller se baigner, pour moi il est encore trop tôt. » ajouta-t-elle comme  pour se justifier. Elle n'attendit pourtant pas la réponse des garçons pour interpeler le barman.

    « Un Lagavulin s'il vous plaît. »

    Whisky, ce verre là, elle n'allait pas le boire cul sec, elle allait le savourer, elle avait besoin de réconfort, le savourer très lentement, elle avait l'intention de rester le plus longtemps possible, contrecarrer les plans d'Aristide était toujours un plaisir, d'autant plus quand il avait pour cible Ash.
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    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

    Mar 5 Avr 2016 - 14:19
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    Are you going to drop the bomb or not?

    Aristide, Charlotte & Ash
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    Un sourire moqueur étira les lèvres de Ash. Aristide se payait sa tête avec son histoire de poule. « Encore faudrait-il savoir qui de l’œuf ou de la poule est arrivé le premier ». L’Anglais leva les yeux vers lui, un éclair de défis traversant ses pupilles vertes. Ash n’avait pas vraiment l’habitude qu’on lui tienne tête. Généralement il parvenait à avoir le dernier mot. Mais jamais avec Aristide. Comme ce type pouvait être agaçant. Il cilla lorsque le français lui proposa de tester une aventure d’un soir avec lui. Il osa même lui expliquer qu’il devrait prendre un ticket pour attendre son tour. Une bouffée de colère l’envahit inexplicablement. Comme s’il avait besoin d’un ticket. Il avait qui il voulait, quand il voulait. Ash lui jeta un regard pénétrant en se penchant vers lui. Sa main frôla son bras nu dans une caresse retenue. « Je ne crois pas avoir besoin d’un ticket. Je ne suis pas quelqu’un de très patient. » Ash le fixa quelques secondes, et se redressa en ramenant vers lui le cendrier, comme si de rien n’était. Il alluma nonchalamment une cigarette tandis que le barman remplissait une nouvelle fois leurs verres. L’anglais tira sur sa cigarette en regardant sa bière mousser. Il avait déjà bu plus que d’ordinaire et ne tenait pas très bien l’alcool. Mais ça, il n’était pas prêt à l’avouer à voix haute.

    Ash sentait bien qu’il exaspérait le français, et ça lui plaisait. Chacun son tour. Il leva calmement les yeux vers lui lorsque Aristide cria son prénom, précédé d’une injure. Il le considéra, sa cigarette au coin des lèvres et sa main prête à saisir son verre. Avant qu’il n’est eu le temps d’esquisser un geste, le français se leva souplement pour se placer derrière lui et commencer à la masser. Son cœur loupa un battement, et il faillit s’étrangler avec la fumée de sa cigarette. « Qu’est-ce que tu fous bordel ? » Ses muscles se tendirent instantanément, comme si Aristide venait de lui envoyer une décharge électrique. Pouvait-t-il sentir à travers sa chemise la brulure qui couvrait son dos ? L’Anglais serra les dents jusqu’à ce que ça en devienne douloureux, mais ne put s’empêcher de frissonner lorsqu’il sentit le souffle de Aristide contre son oreille. Pourtant, impossible de saisir un traitre mot de ce qui sortait de sa bouche beaucoup trop proche. Il ne sentait que ses mains chaudes contre ses épaules tendues à l’extrême. Il ne put respirer correctement que dès qu’Aristide le lâcha, imprimant sur ses omoplate le souvenir d’une brulure cuisante. Ash garda résolument les yeux fixés sur le cendrier, agacé par le comportement de son acolyte. « Chacun son délire, perso j’aime pas considérer les autres comme des objets ». Aristide était irrécupérable. Il consentit tout de même à regarder la piste de danse lorsque le français lui demanda si ce n’était pas la meuf qui bossait chez son oncle. Comment Aristide arrivait-il à avoir autant de succès avec un tel langage ? Ca le dépassait. Effectivement Charlotte était bel et bien présente, et se déhanchait sur la piste de danse. Il la vit alors tourner la tête dans leur direction et regarder Aristide, avant de se retourner précipitamment. Pathétique. Ash devina qu’elle rajustait ses vêtements, avant de s’approcher d’eux. La jeune femme le prit alors dans ses bras, tout à coup enjouée. Mais ça lui semblait trop… trop ! Pas naturel. « Salut Charlotte, c’est ton jour de repos ? » Ash esquissa un sourire crispé quand elle s’accrocha à son bras. Bordel, c’était quoi leur problème aujourd’hui ? Elle salua ensuite Aristide, qu’elle croyait reconnaître. Alors c’était ça ? Elle voulait probablement faire la connaissance de Aristide en passant par lui. C’était pour ça qu’elle faisait sa potiche tout à coup. Elle demanda alors à se joindre à eux, mais interpela le barman sans même leur laisser le temps d’acquiescer. Ash dégagea alors son bras, que la jeune femme serrait encore, et attrapa son verre pour en boire une gorgée. « Trop tôt ? Dis plutôt que tu n’es pas encore assez bourrée ». Ash haussa les épaules et leva les yeux vers l’océan face à lui, où une bande de jeune pataugeait, sautant dans les vagues et riant comme des enfants.

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    Re: Are you going to drop the bomb or not - Aristide

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