I WANT TO REMEMBER A SIMPLE THINGS (Clarence)

I WANT TO REMEMBER A SIMPLE THINGS

Clarence & Leaven

Deux semaines de vacances. Loin de la radio, loin du zoo, loin de l'appartement, loin de tout. Leaven voulait en profiter pour se détendre un peu et se ressourcer mais surtout elle voulait profiter de la présence de son compagnon. Passer du temps avec Clarence, réellement, sans avoir à se soucier des horaires de travail qui couperaient l'instant, sans même avoir à se soucier d'être dérangés par quoi que ce soit ou qui que ce soit. Des vacances en amoureux dont elle profitait de chaque instant depuis leur arrivée d'hier. La montagne, l'air pur, même la sensation de froid était agréable, purifiante. Oui, réellement, elle aimait déjà ces quelques heures passées ici à Tahoe City, un endroit pour le moins magique, presque coupé de la civilisation et insensible au temps qui passe. C'était apaisant... ou tout du moins la plupart du temps! En effet, et il était logique qu'ils finiraient par passer rapidement à cette étape, Leaven était actuellement en grand stress. L'endroit inconnu? Non. La perte de Clarence on sait où? Non plus. A vrai dire, il était même tout près, très près. La blonde se tenait devant lui, sécurisée aux creux de ses bras qui la tenaient comme des sangles et pour cause, c'est sur des skis et en haut d'une piste qu'ils étaient. Elle avait juste à se laisser porter, à se laisser guider. Le colosse avait eu le droit à une rapide formation dans la matinée pour accompagner Leaven sur les pistes en toute sécurité et pourtant, c'est bien elle qui finissait par avoir peur d'y aller. En position de chasse neige, le rire jaune aux bords des lèvres, elle se trouvait ridicule mais ne pouvait définitivement pas se débarrasser de sa peur. « J'ai trop peur, on descendra jamais. » disait-elle, en riant d'elle-même. « Je te laisse y aller et moi je descend sur les fesses, ça irait comme deal ou pas? » Et même si elle ne voyait rien, l'image dans sa tête ne pouvait que la faire rire. Tant qu'elle pouvait éviter la peur, elle n'avait pas honte d'être ridicule.

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Le moment fatidique était arrivé : Leaven allait faire du ski. Les voilà en haut d’une pente recouverte d’une poudreuse providentielle, sous un temps clément pour apprendre à skier, loin de Los Angeles, rien que tous les deux. Ils fêtaient leur deuxième année de relation et Clarence avait décidé que Tahoe City serait le lieu parfait pour expérimenter de nouvelles choses et apprendre à se réapprivoiser. Les habitudes avaient rapidement repris leurs cours, mais il avait décidé d’approfondir encore davantage cette complicité, cette confiance qu’ils se portaient mutuellement. Et quoi de mieux que de pousser Leaven devant l’inconnu, de la faire essayer une activité qu’elle ne s’était jamais sentie capable de faire ? C’était le moment pour tous les deux de se lancer, elle la skieuse en herbe et lui, le moniteur sur qui tout reposait. Si Clay était excité comme un enfant, il parvenait néanmoins à ressentir l’appréhension de sa petite amie, plantée au creux de ses bras. Il laissa échapper un petit rire suite à sa remarque, pour l’encourager. « Il en est hors de question, je descends pas tout seul moi. » répliqua-t-il avant de planter un baiser dans son cou emmitouflé. « T’es prête, chérie ? » Il ne lui laissa même pas le temps de protester puisque déjà, il écarta légèrement ses pieds, qui avaient été positionnés comme des freins. Ainsi, tous deux commençaient à glisser lentement, sans prendre trop de vitesse, parce que Clay gardait ses pieds en chasse-neige. Il voulait d’abord faire découvrir la sensation de la glisse sur la neige, de la brise hivernale sur ses joues avant que la sensation de vitesse vertigineuse ne soit plus approchée. De toute manière, ils n’iraient jamais aussi rapidement qu’un véritable skieur. Clay, quant à lui, était plus snowboard mais on lui avait fermement fait comprendre que seul le ski serait possible pour Leaven. « Là, on commence à descendre, tu sens ? » Il savait qu’elle aimait qu’on lui décrive les choses, qu’on lui permettre de percevoir à son tour grâce à son imagination. Lui n’était jamais trop pragmatique dans ses explications, rien que pour laisser la place à la magie. « Tu sens la neige sous tes pieds, cet équilibre fragile ? » Ses bras enroulaient toujours la taille de la jeune femme mais il avait laissé un peu de leste pour qu’elle ne se sente pas emprisonnée et qu’elle comprenne d’ailleurs l’équilibre nécessaire pour pratiquer ce sport.

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L'appréhension se lisait sur son visage, s'entendait dans sa voix et paradoxalement, la voix calme et posée de Clarence, ses gestes pour le moins précis et assurés avaient cette tendance à la rassurer un peu. Dans ses bras, elle était protégée, elle en était persuadée. C'était une sensation qu'elle avait retrouvée dès l'instant où il l'avait de nouveau entourée de ses bras au zoo. Une sensation qui ne l'avait jamais quittée depuis et qu'elle ressentait encore maintenant. Son cœur tambourinait pourtant sa poitrine, entraîné par le stress. Elle flippait, clairement. Au point même de lui proposer de descendre tout seul tandis qu'elle descendrait la pente sur les fesses, de quoi s'assurer une vitesse réduite. C'était surtout ça qui lui faisait peur. Ne pas connaitre sa vitesse réelle, la possibilité de foncer droit sur un danger, la perte de l'équilibre, le risque de se péter un truc. De ce côté-là, elle estimait avoir assez donné et il était vrai que depuis son agression, même si tout allait mieux, elle sentait son corps - ou en avait l'impression en tout cas - plus faible qu'avant, plus fragile surtout.

De toute façon, elle n'avait pas le temps d'y penser plus que Clarence en décidait autrement, décroisant ses skis et l’entraînant avec lui dans la descente. Bien qu'elle était aveugle, elle avait pris le même réflexe que tout le monde lorsqu'elle était enfant et qu'elle avait toujours maintenant: fermer un instant les yeux face au danger, comme si ce dernier allait disparaître. Le souffle presque coupé, elle les sentait partir légèrement en avant et s'accrochait un peu plus aux bras de son compagnon. Heureusement pour eux, l'adulte qu'elle était reprenait tout de même le dessus après quelques secondes, se rendant compte que ce n'était pas si rapide et flippant que ça pour le moment. « Oui je le sens... et c'est justement parce qu'il est fragile qu'il est flippant ton équilibre. » disait-elle dans un rire jaune, s'habituant doucement mais sûrement à garder son équilibre et s'efforçant à rester dans la position qu'il lui avait apprise pour ne pas tomber. « Aller, un peu plus vite! » Un élan de courage? Sûrement! De toute façon, elle savait que la piste n'était pas spécialement longue et c'était l'occasion d'en profiter un peu. Elle ne voulait pas que Clarence se retrouve à s'ennuyer non plus.

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Ils s’étaient enfin lancés et Clay guettait avec impatience la réaction de Leaven qui ne se fit pas attendre. Un coup d’œil rapide pour vérifier qu’ils n’étaient pas en train de foncer sur un autre skieur puis il épia le visage de la jeune femme qui avait fermé les yeux. Même si elle angoissait, ce geste était bon signe parce qu’il n’y avait que dans la confiance qu’on se moquait d’être privé de la vue. Ca paraissait peut-être ironique dans le cas de Leaven mais elle gardait les mêmes habitudes au niveau du regard que n’importe quel autre être humain. Et visiblement, elle appréciait la sensation. Un sourire illumina aussitôt le visage de Clay. Il était débarrassé de toute fatigue physique ou psychique, de ses soucis, de ses interrogations qui avaient tant ponctué son quotidien ces derniers mois. L’air hivernal et vivifiant de la montagne le purifiait de toutes ses mauvaises ondes qu’il n’était pas habitué à subir. Il avait toujours été quelqu’un élevé dans l’optimisme et le pragmatisme et dernièrement, il avait compris combien personne n’était à l’abri de l’impuissance et du désespoir. Mais désormais, c’était derrière eux, tout comme ce départ inattendu sur les pistes de Tahoe. D’un léger mouvement habile des skis, il guidait la belle et leur couple vers un chemin infini, sans besoin de freiner, sans besoin de s’arrêter. « C’est ce qui s’appelle des sensations fortes, babe. » A peine eut-il fini de parler qu’elle réclamait déjà un peu plus de vitesse. A ce rythme-là, ils auraient rapidement fait d’arriver en bas.
« Alors tu vas desserrer un tout petit peu les pieds, chérie. Un peu plus parallèle, comme ça. » Il illustra ses propos avec ses propres skis, afin que Leaven sente que ses pieds n’étaient plus aussi protégés. Puis rapidement, ils prirent de la vitesse et Clarence se permit même de pencher un peu tantôt à gauche, tantôt à droite afin de faire de légères courbes. Il vérifiait toujours que le corps de sa petite amie suivait le mouvement, que la lenteur de ses gestes lui permettait d’appréhender le mouvement. Ses bras n’enroulaient plus sa taille, seules ses mains la tenaient par les hanches, près de son ventre. Il était prêt à l’arrêter et à stopper sitôt qu’elle le lui demanderait ou que la situation serait trop risquée. Il ne tenait pas vraiment à ce que l’un ou l’autre se retrouve le pied dans le plâtre après de telles vacances. Ils étaient là pour profiter de tout et pour dévorer la vie à pleines dents. Clarence était de plus en plus exalté par la situation, à la fois heureux de palper de la neige et fier que Leaven rélève un tel défi. « Ca te plait ? »

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C'était étrange. Etrange mais bien. Etrange mais nouveau, et Leaven aimait tout ce qui était nouveau. Elle était rarement la première à baisser réellement les bras face à la difficulté, elle était rarement la première à ne pas vouloir se lancer vers la nouveauté et donc, pour elle, l'inconnu total. Si la plupart des humains avaient la chance de pouvoir appréhender les choses par la vue, elle n'avait rien de son côté. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était ressentir les choses sur le moment présent, et pour ça, il fallait tenter l'expérience, se lancer d'avance dans l'aventure sans savoir à quoi s'attendre. C'est exactement ce qui était en train de se passer tandis que Clarence et elle s'étaient lancés ensemble sur une piste de ski. D'abord prise par la peur, elle s'était détendue, doucement mais sûrement, au fil des secondes et de la descente. C'était une sensation bizarre mais plutôt agréable, il fallait l'avouer. Assez pour qu'elle demande relativement vite d'augmenter un peu leur vitesse histoire de ressentir davantage de sensations. Elle pouvait toujours ressentir la promiscuité entre Clarence et elle mais elle sentait aussi très bien que plus le temps avançait, plus il mettait de la distance entre eux, profitant de l'élan de confiance de la blonde. Elle trouvait son équilibre, appréciait l'expérience et desserrait davantage ses pieds pour prendre de la vitesse, suivant les mouvements de Clarence pour aller à gauche ou à droite. C'était une expérience unique qu'elle gravait dans sa mémoire, sourire aux lèvres.

« Oui, ça me plait! » Disait-elle avec enthousiasme. Elle était heureuse d'être là, avec lui, de vivre de nouvelles choses en sa compagnie et même si elle gardait une part d'appréhension, elle appréciait beaucoup le moment. Du moins jusqu'à ce qu'elle perde l'équilibre et se retrouve le nez dans la neige, emportant forcément son petit-ami avec elle qui se trouvait derrière elle. D'abord surprise de la chute, elle n'avait pas su retenir un petit cri de surprise avant de tomber au sol et de rouler un peu sur la poudreuse et finalement, c'est sur le dos qu'elle se retrouvait, littéralement morte de rire. « Au secours. Je vais pas savoir me relever. » parce qu'elle était en ski et que forcément, ça glissait et pour les personnes peu habituée comme elle, il était toujours difficile de se relever d'une chute en gardant ses skis aux pieds sans faire de grand écart. « En rentrant à l'hôtel, il va nous falloir de quoi nous réchauffer parce que ça promet. » Quelques minutes de ski et déjà une chute. Pour sûr qu'en rentrant, ils auraient de la neige dans leurs combinaisons à ce rythme-là et qu'ils seraient bien content de retrouver de la chaleur. « Ça te dirait un sauna? J'ai cru comprendre qu'il y en avait un. » Quoi? Quitte à taper dans la chaleur, autant prendre celle qui fait du bien et réchauffe vite, non?

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Ca y est, elle n’avait plus peur. C’était galvanisant de voir Leaven sortir de ses habitudes, d’apprécier des moments qu’elle avait peut-être un jour jamais cru pouvoir expérimenter. A son tour, Clarence commençait à profiter des sensations de la poudreuse sous ses pieds : skier, c’était étrange. Il avait comme l’impression de surfer sur les vagues, excepté que le sol était encore moins palpable. Il n’y avait pas la force de l’océan pour soutenir ses pas mais la friabilité de la neige. Parfois, c’était comme s’ils se décollaient légèrement du sol, comme s’ils s’apprêtaient à s’envoler. Il avait envie de lui faire découvrir la liberté, de l’abandonner pour qu’elle puisse sentir ses bras dans le vent, son corps faire front contre la gravité et ses pieds glisser irrémédiablement jusqu’en bas. Mais ça, c’était un risque qu’il n’était pas prêt à prendre et comme pour lui rappeler qu’avec sa petite amie, celle-ci vacilla légèrement. La surprise fut suffisante pour qu’à son tour il perde l’équilibre et qu’ils se retrouvent la tête la première dans la neige. Vu la vitesse à laquelle ils descendaient, ils ne s’étaient pas fait mal mais le premier réflexe de Clay fut de vérifier que Leaven allait bien. « Attends. » parvint-il à articuler au milieu d’un rire incontrôlé. C’était ridicule mais si vivifiant. Le blond se concentra pour se relever habilement puis il attrapa les poignets de la jeune femme pour qu’elle en fasse de même. Quand elle lui proposa une petite récompense, il ne put s’empêcher de la serrer tout contre lui, en profitant pour voler quelques baisers dans son cou. « Ne me dis pas ça, je vais nous faire tomber volontairement. » Il se repositionna derrière elle, de la même façon qu’avant mais il profita du manque de repère de Leaven. En effet, ils étaient maintenant dos à la piste. « Un sauna en ta compagnie, c’est le genre de choses qui ne se refusent pas. » Alors qu’il lui murmurait à l’oreille, il écarta doucement les pieds pour qu’ils glissent à nouveau sauf que cette fois, elle dévalait en arrière. Clarence allait encore plus lentement qu’auparavant, jetant régulièrement des coups d’œil derrière lui afin de vérifier qu’il n’y avait personne. « C'est reparti. » Heureusement, les gens s’écartaient sur leur passage. Ses bras s’enroulèrent autour d’elle pour la coller contre lui. « Alors, ça fait quoi de tourner le dos à l’inconnu ? » C’était déroutant, excitant, un peu comme le quotidien qu’il partageait avec elle.

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Ce fou rire valait le détour. Si la peur de tomber et se faire mal était d'autant plus présente depuis son agression, pour le coup, la blonde n'y pensait même plus. Elle était juste bien ici, avec Clarence, loin du reste et même cette chute surprise ne lui faisait rien regretter et ne lui donnait pas de mauvaises pensées, bien au contraire, elle en riait, bien que coincée bêtement au sol tant que son petit-ami ne viendrait pas l'aider. Une aide qu'il lui apportait très vite pour la remettre debout sur ses jambes. Désorientée, elle l'était mais une fois de plus, en la présence de Clarence, elle savait qu'elle ne craignait rien et l'idée de ne pas vraiment savoir dans quel sens elle se trouvait - hormis par l'attractivité de la pente - ni même où ils étaient sur la piste, ça ne l'empêchait pas de sourire sous les dires du blond et de se concentrer là-dessus plutôt que sur le reste. « Comme si on avait besoin de ça. » disait-elle dans un léger rire, frissonnant sous ses baisers pourtant chauds comparés à l'air ambiant. Clarence n'avait pas besoin d'ensevelir Leaven sous la neige pour qu'elle l'accompagne dans un sauna, il lui suffisait de lui demander et elle le suivrait probablement au bout du monde. Collée à lui, elle glissait naturellement ses mains contre ses bras, bien heureuse de cette étreinte mais peu consciente de ce qui était en train de se tramer. Si Burns ne pouvait pas se faire le plaisir de faire du snowboard avec elle, il arrivait toujours à détourner la normalité par un petit peu plus d'action et de surprise, assez pour faire en sorte de descendre la piste... à l'envers!

Naturellement et inconsciemment, ses mains et ses bras s'étaient resserrés autour de ceux de Clarence tandis qu'elle en profitait largement pour se coller à lui, sans pour autant mettre tout son poids, pour sûr qu'ils finiraient de nouveau dans la neige sinon. « Hum, c'est une bonne question. » L'arrivée en bas de la piste était plutôt rapide, son colosse de petit-ami ayant probablement choisi une courte piste pour commencer et tester les limites de Leaven. Leaven qui avait toujours les poings fermés en profitait pour se tourner vers lui, approchant ses lèvres des siennes sans difficulté, le connaissant physiquement par cœur depuis longtemps maintenant. « Je dirais que faire face à l'inconnu, c'est un peu comme... ça. » Et non, elle ne l'avait pas embrassé, préférant plutôt lui écraser la neige qu'elle avait dans les mains, ramassée après sa chute, dans un rire plutôt franc. « C'est flippant, surprenant parce qu'on s'y attends pas et en même temps c'est plutôt drôle. » Profitant du plat du bas de la piste, elle avait tendance à faire glisser ses skis à reculons, cherchant probablement à échapper au gourou du blond même si elle savait très bien que c'était peine perdue. « Et par la même occasion, j'avoue que ça me venge un peu du fait que depuis tout à l'heure tu m'embrasses partout sauf sur les lèvres, et ça je suis pas d'accord monsieur Burns. » Parce qu'elle adorait leurs baisers, parce qu'elle ne saurait désormais plus s'en passer... et tant pis si pour cette cause elle allait devoir manger de la neige à son tour.


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Avec Leaven, les moments les plus simples devenaient des aventures inoubliables. Qui aurait pensé qu’un jour Clarence skierait en arrière avec la femme de sa vie dans les bras ? Certainement pas lui. Il était des choses qu’il découvrait davantage au fur et à mesure que le temps passait avec sa petite amie et chaque matin, il avait hâte de découvrir ce que la vie lui réservait. Comme tout le monde, il y avait eu des bas mais comme son père s’était appliqué à lui faire comprendre, ils ne duraient jamais. C’était peut-être ce passage à vide qui avait forgé la solidité du couple et désormais, il s’était promis de ne plus rien regretter. La neige filait sous leurs pieds et l’instigateur de cette position spéciale se permettait de lancer des sourires aux visages incrédules qu’ils croisaient sur leur passage. Le regard des autres ne l’avait jamais touché et ça n’était pas aujourd’hui que tout ça allait commencer. Quand la jeune femme décida de se retourner pour lui faire face, Clay dût se concentrer quelques instants pour retrouver l’équilibre. Les chutes dans la neige étaient peut-être divertissantes – et très agréables sitôt que le corps de Leaven se retrouvait contre le sien dans n’importe quelle circonstance – mais il ne tenait pas à se cogner la tête si près du but. Il attendit avec impatience sa réponse et fut si hypnotisé par sa voix, puis son visage, puis ses yeux puis son sourire mutin qu’il ne put anticiper la boule de neige qu’elle lui écrasa sur le visage. Une légère exclamation de surprise s’échappa de sa gorge, suivie d’un grognement faible qui expiait toute la froideur de la neige qui dégoulinait sur sa mâchoire jusque dans son cou. « Merde, c’est gelé. » A présent qu’ils étaient sur du plat, il se permit de lâcher Leaven, le temps d’essuyer son visage. « T’es sérieuse, petite profiteuse ? » lui dit-il, attendant qu’elle puisse s’éloigner un peu avant qu’il ne l’attrape. Bien sûr, Clay omit de la prévenir que son dos allait bientôt taper contre un arbre et qu’elle allait bientôt se recevoir toute la neige des branches sur la tête. « Et depuis quand la diplomatie n’existe plus ? Suffisait de me le dire, madame. »
Il avançait bruyamment avec ses skis pour qu’elle essaie d’évaluer à quelle distance il était. Puis une fois qu’elle eut reculé une fois de plus, elle se retrouva coincée contre le tronc large du sapin. Personne ne prêtait attention à eux et à leur allure de pingouin, les clients bien trop occupés à profiter de la poudreuse épaisse. « Je n'ai même plus envie de skier maintenant. » Il laissa son visage proche du sien afin de la distraire tandis que sa main droite vint secouer lentement la branche au-dessus d’eux. Elle allait déguster à son tour.

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Son sourire de grande gamine ne trompait personne. Elle était heureuse. Heureuse d'être là, heureuse d'être avec lui, heureuse de pouvoir l'embêter sans avoir à se soucier de quoi que ce soit. Et si finalement, le bonheur, c'était ça? Vivre sa vie, se foutre des autres, laisser le positif vous prendre aux tripes et mettre un coup de pied au cul à tout le reste. Et si finalement, le bonheur, c'était ça? Se sentir libre, le plus simplement du monde. Aimer à en crever, ne détester aucune minute, aucune seconde. Savoir que peu importe ce qui allait se passer, c'est avec lui que ses jours se finiraient. Et si finalement, le bonheur, c'était lui? Clarence Burns. Les chamailleries pouvaient être aussi nombreuses qu'elle le voulait, au fond d'elle, elle le savait, c'était lui et personne d'autre. Lui et ses grognements d'homme des cavernes mécontent, lui et ses réflexions parfois un peu simplettes qui la faisaient si souvent sourire d'idioties. « Non, c'est vrai? Si tu me l'avais pas dit, j'aurais jamais deviné dis donc. » Lui et cette façon, elle en est sûre, qu'il a de la regarder. Lui et sa fabuleuse manière qu'il a de l'aimer. Lui et le cocon protecteur qu'il avait posé sur elle sans même avoir besoin de la toucher. Lui et ses pas de géant qu'elle pouvait facilement distinguer parmi tant d'autres. « Diplo-quoi? Je suis pas sûre que ce mot soit dans mon vocabulaire. » Lui et sa façon qu'il avait de la faire sourire pour la moindre chose. « Il suffisait de le demander, il suffisait de le demander... bah c'est ce que j'ai fait figure-toi, à l'instant! » Lui et son sourire malin, elle le savait, à l'idée qu'elle puisse marcher dans ses plans sans le savoir. Lui et la promiscuité qu'il entretenait toujours avec elle. Lui et sa voix aussi apaisante et sécurisante que sexy et aguichante. Lui et ses lèvres qu'elle avait follement envie d'embrasser. Lui... et ses surprises à la con qui la faisait hurler tandis qu'elle tentait en vain de se cacher en se collant davantage à lui.

« Ahhhhhh, ça rentre dans mon col! » Eclatant de rire entre deux cris, elle tentait de chasser la neige qui leur tombait dessus et qui la gelait littéralement. Bordel, il avait raison, c'était foutrement froid. Riant doucement, elle faisait mine de bouder, une petite moue sur le visage. « J'ai un petit-ami tellement cruel, pauvre de moi. » La branche enfin dépourvue de neige, sa liberté de se redresser retrouvée sans crainte d'avoir de nouveau de la neige qui rentre dans ses vêtements, elle restait près de lui, attrapant son visage entre ses mains pour échanger un court baiser, coupé par ses propres mots. « C'est le problème quand on est amoureuse, on a tendance à trouver un petit côté drôle et/ou mignon à notre tortionnaire. » Retrouvant de nouveau ses lèvres pour un baiser un peu plus long, elle souriait tendrement. « Me concernant, je suis très très très très amoureuse. » Un dernier baiser, un nouveau sourire, elle tapotait doucement son torse tandis qu'un frisson franc traversait son échine et qu'elle lui faisait remarquer une petite chose par des chuchotements. « Dis-moi qu'on peut aller au hammam maintenant... la neige fondue est en train de s'infiltrer dans le pantalon de ma combi et je dois avouer que tu as raison... c'est super froid. »


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Dans le vestiaire masculin, Clarence prit soin d’enrouler la serviette qu’il avait dû apporter afin de pouvoir avoir accès au hammam. Ils avaient réussi à trouver un créneau non sans mal car à cette heure-ci, les gens commençaient à se précipiter dans cette cabine à chaleur humide qui apaisait les muscles maltraités par les longues heures sur les pistes. Il voulait passer un moment en intimité avec Leaven après lui avoir fait découvrir les joies du ski. Visiblement, elle avait apprécié et ce bon moment avait éveillé dans le gros gaillard des envies d’affection. Lui qui était d’ordinaire protecteur et démonstratif par les gestes, il l’était d’autant plus depuis ces dernières semaines. Il avait le besoin de la sentir près de lui, de sentir son odeur à chacun de ses actes. Il rangea ses affaires dans son casier, le verrouilla avant de se diriger dans le couloir qui menait aux cabines. Leaven l’attendait devant la porte de son vestiaire, afin qu’il la conduise jusqu’à bon port. Au-dessus de sa serviette blanche, il devinait le lacet d’un maillot de bain. Tant de vêtements qu’il aurait souhaité laisser de côté… « Allez viens, on va se réchauffer. » lui glissa-t-il à l’oreille, d’une voix volontairement trop sensuelle pour ne pas être risible. Il prit sa main et tous les deux se réfugièrent dans l’antre enfumé du hammam. « Ca change de la neige. » dit-il, enjoué, tout en enlaçant sa taille de ses bras. Il déposa plusieurs baisers sur sa tempe, sa joue, sa mâchoire, son épaule nue et se résigna à placer sa main sur le mur pour qu’elle puisse se repérer. Il lui laissait toujours le temps de s’habituer à de nouveaux lieux, de la laisser explorer de son toucher incroyable ce qui l’encourait et bientôt, c’était comme si elle avait toujours vécu entre ses quatre murs de mosaïque. Clay s’occupa de régler la température intérieure : il aimait la chaleur étouffante et cette impression de réellement sentir chaque membre de son corps. Il aimait cette sensation étrange de faux étouffement alors que la fumée purifiait ses bronches. Il ne savait pas néanmoins ce qu’il en était de la belle blonde à ses côtés c’est pourquoi il demeura raisonnable. Il s’assit dans un coin, rabattant déjà ses cheveux en arrière pour ne pas qu’ils collent à son front puis il attrapa doucement le poignet de Leaven. « Par ici, mademoiselle. »

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Elle avait hâte d'y être et en même temps, elle ressentait ce petit stress spécifique. A la fois sûre d'elle et hésitante. Pressée et reculante. Si on devait la comparer à quelque chose, à l'intérieur, c'était un véritable acarien au salon de la moquette, excitée comme une puce sans pour autant le montrer à l'extérieur. Enveloppée dans sa serviette, elle attendait patiemment son compagnon devant la porte des vestiaires, ne tenant pas spécialement à s'aventurer toute seule dans les couloirs, elle serait bien capable de se perdre après tout. L'attente était probablement la pire des choses à l'instant mais heureusement pour elle, Clarence ne tardait pas à montrer le bout de son nez et à faire sentir sa présence. « Enfin, j'ai tellement froid. » Entre leur moment sur les pistes de ski, la neige qui était entrée dans sa combinaison - bien qu'elle l'avait amplement cherché et mérité, certes - et l'attente dans le couloir simplement en maillot de bain et en serviette, elle avait de quoi avoir froid et être en manque de chaleur. Ce qu'elle n'hésitait pas à notifier au grand blond en empruntant le ton qu'il avait lui même employé. « Je compte sur toi pour me réchauffer, bien entendu. » En l'accompagnant dans le hammam et pas que, bien entendu mais ça, il était assez grand pour le comprendre.

Entremêlant ses doigts aux siens, ils se retrouvaient vite dans la cabine à la chaleur enveloppante et si Leaven ne pouvait pas la voir, elle sentait la vapeur d'eau sur son corps, d'abord par des frissons à cause de la différence de température et bientôt par des gouttelettes qui venaient se former sur elle. C'était agréable mais pas autant que les baisers que Clarence parsemait sur sa peau dénudée. Son sourire la trahissait sûrement. Ici, elle était juste bien, apaisée, plus amoureuse que jamais. Elle profitait de ce court instant pour caresser tendrement ses bras qui l'entouraient avant qu'il ne se détache d'elle pour la laisser découvrir les lieux par elle-même. Longeant les murs, la salle était plutôt simple et assez intimiste à son goût sans être oppressante. En toute honnêteté, elle s'en fichait un peu tant qu'ils pouvaient se détendre tous les deux, une chose que Clarence avait bien comprise puisqu'il l'attirait à lui. S'installant près de lui, elle glissait ses jambes au dessus des siennes, s'approchant au maximum perpendiculairement à lui de façon à caresser tendrement son torse. Elle ne tenait plus, il fallait qu'elle lui dise maintenant qu'ils étaient au calme. « T'as rien remarqué depuis qu'on est arrivé? Le midi notamment... » Elle lui laissait un petit temps de réflexion, quelques secondes à peine, qu'elle craquait déjà. « Je veux pas te faire de faux espoirs ou des illusions mais je trouve ça important de te le dire. » Haussant un peu les épaules, elle continuait sur cette voie. « Je sais pas si c'est un signe du destin ou un coup du hasard mais j'ai oublié ma pilule à la maison et je compte pas aller en chercher en pharmacie et encore moins des préservatifs. Je peux pas te promettre de ne pas la reprendre quand on rentrera, j'en sais rien mais je veux essayer, voir si ça me fait si peur que ça, au moins pendant deux semaines. S'il avère que je me fasse à l'idée de pouvoir tomber enceinte du jour au lendemain, il est fort probable que je l'abandonne jusqu'à ce que ce soit le cas. » Déposant un baiser sur son épaule, elle redressait un peu son visage vers lui. « Qu'est-ce que tu en dis? »

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Dans le noir, de dos, de loin, les yeux fermés, les mains dans le dos, Leaven était belle. Même si on ne plaisantait pas avec le sujet, Clarence pouvait bien se faire crever les yeux maintenant, il garderait à jamais cette image d’elle. Détendue, confiante, souriante, sensuelle. Il y avait des choses quotidiennes, des tableaux qu’on connaissait par cœur dont on finissait par se lasser. On finissait par détourner le dos au connu pour tendre les bras à l’inconnu. Lui-même pourtant si ardu à la tâche, toujours dévoué dans ce qu’il faisait, s’était déjà lassé. Il y avait des choses qui l’avaient ennuyé, qu’il avait fini par abandonner. Mais contempler sa petite amie était bien la seule activité qu’il était prêt à répéter encore et encore, plusieurs fois par jour jusqu’à ce qu’il ne soit plus en mesure d’ouvrir les yeux. Entourée de ce halo de fumée épaisse et humide, elle était l’incarnation de la perfection. Que pouvait-il faire sinon l’attirer à lui ? C’était toujours étrange de se rendre compte davantage qu’elle était la bonne chaque fois qu’une minute ensemble s’écoulait. Ca n’était même plus effrayant tant c’était évident. C’est pourquoi il avait appris à la laisser marcher à son rythme et à lâcher prise parce qu’il savait qu’elle ne comptait plus franchir la porte de leur appartement, une valise à la main. Il écarta un bras juste assez grand pour qu’elle vienne s’y loger, appréciant cette chaleur humaine décuplée par la température du hammam. Avaient-ils seulement besoin de parler ? Sa main libre vint se poser sur sa cuisse, près de son genou, et il laissa ses doigts caresser doucement sa peau tandis qu’il s’apprêtait à fermer les yeux. Il s’apprêtait à profiter du silence et du confort d’être isolés du reste du monde. Mais Leaven ne semblait pas l’entendre de cette oreille et ce fut sa voix calme qui résonna dans la pièce. Elle lui posa une question simple mais qui dut lui demander un moment de réflexion. Non il n’avait rien remarqué. Aussitôt l’angoisse de l’homme qui ne s’apercevait pas des changements chez sa bien-aimé lui monta à la gorge mais elle ne dura pas longtemps quand sa petite amie prit enfin le temps de lui expliquer.
Elle n’avait donc pas l’intention d’aller quérir la si précieuse pilule ? Cela voulait-il dire qu’ils allaient, oh mon dieu, devoir faire abstinence durant deux semaines ? Mais elle le rassura et lui confia vouloir explorer ses limites et laisser le destin faire son travail. Au moment où Clarence réalisait les potentielles conséquences, son cœur explosa dans sa poitrine bien que le reste de son corps démontra un contrôle parfait. « Tu es sûre, babe ? » Il tourna un regard concerné vers elle, tout en écartant une mèche collée à sa joue à elle. « On peut faire un petit tour rapide sur le chemin du retour. Ca ne me dérange pas. » Mais elle n’eut pas besoin d’ouvrir la bouche parce qu’il lut la détermination sur son visage. Elle voulait essayer. Si Clay n’était pas un homme bien élevé, il aurait pu jurer que cette nouvelle incongrue était l’aphrodisiaque le plus efficace de la planète. « J’en dis que j’en dis. » marmonna-t-il, un sourire aux lèvres. Il s’empara avec puissance de sa mâchoire pour attirer sa bouche vers la sienne. « J’en dis qu’on fait comme si de rien n’était ? C’est-à-dire que si j’ai envie de te faire l’amour maintenant, on peut enfreindre le règlement du hammam ? » Ses baisers dérivèrent dans son cou chaud tandis que son cerveau, lui, continuait d’appréhender la nouvelle. Elle tentait le coup. Ils tentaient le coup ?

I want to remember a simple things

Sentir ses mains sur elle, entendre son souffle à ses oreilles, caresser sa peau du bout du doigt. Tout était à même de la détendre, de faire en sorte de simplement apprécier ce moment de béatitude, l'un parmi d'autres qui promettaient de joncher leurs vacances. C'était justement parce que c'était un moment calme et serein dans leur journée et dans leur couple qu'elle se permettait de le perturber un peu, souhaitant seulement que ça puisse rendre ce moment d'autant plus unique et heureux. Jouant quelques instants avec les nerfs de Clarence - parce qu'en petit-ami attentionné et en tant qu'homme tout court, elle savait très bien que ça allait le stresser un peu ce genre de question - elle finissait par lâcher la bombe tant attendue. Ne plus prendre la pilule, essayer de vaincre ses peurs au delà du psychologique, rendre les choses plus concrètes, plus réelles encore. Elle ne pouvait pas dire que ça ne la stressait pas de rendre officielle la possibilité de tomber enceinte à tout moment mais l'amour qu'elle portait à Clarence était au dessus de tout, ses craintes y comprises. Les épreuves qu'ils avaient affronté ensemble l'avaient convaincue d'une chose simple: elle ne craignait rien à ses côtés. C'était cette sensation de sécurité qui avait finalement ponctué sa réflexion et l'avait décidé à en parler à Clarence, en plus de son oubli de la pilule chez eux. « Oui, j'en suis sûre. » Rien de plus, rien de moins. Elle ne voulait pas revenir sur sa décision, pas pendant leurs deux semaines de vacances en tout cas.

Pressant ses lèvres contre les siennes quelques secondes, elle ne pouvait s'empêcher de frémir sous ses baisers qu'il dérivait dans son cou. Un léger rire passait le seuil de ses lèvres alors que sa main glissait contre la nuque de son petit-ami. « Comme si de rien n'était hein? Je doute que toi, si connu pour tes envies de parentalité, tu sois capable de faire comme si de rien n'était. » Comme lui avait si bien dit son frère, c'était dans ses gênes chelous d'Irlandais. Une façon drôle de dire que c'était ancré en lui et que maintenant qu'elle acceptait de fonder une famille, c'était évident que l'homme ne pourrait cacher sa joie et son empressement de mettre en route cette famille. « T'es sûr qu'il y a pas de caméra quelque part? » Même si elle imaginait qu'il y avait beaucoup de buée, de vapeur, elle se disait que des caméras de surveillance avec des objectifs anti-buée, ça devait bien exister et elle comptait sur lui pour vérifier. Amusée par sa réaction bien plus physique que verbale, elle se glissait sur lui à califourchon et attrapait son visage entre ses mains, l'obligeant à quitter son cou pour revenir l'embrasser encore, encore et encore. Mordillant doucement sa lippe, elle souriait contre ses lèvres et murmurait quelques mots. « Si t'es sûr qu'on va pas se faire prendre, je suis pas contre qu'on commence l'entraînement bébé maintenant. » Et puisqu'elle n'était pas pudique, caméra ou non, elle tirait sur la ficelle de son haut de maillot de bain, libérant sa poitrine et se collant davantage à son petit-ami. « Je t'aime Clarence Burns. »

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