Rush Week Ҩ
« i wonder why they say the limit is the sky. It seems to me we need to be whatever is that high »
J'avais écouté ces types à tour de rôle dans broncher, dans vraiment participer et dans me mettre directement en avant, une fois n'est pas coutume. La raison première cet que c'est ta manière de les jauger de voir qui ils sont, lesquels avec tu risques de t'endre, lesquels avec qui tu risques de ne pas accrocher. Tu tâtes le terrain en gros, t'es prudent. Puis ce soir c'est fait pour être authentique, pas pour tirer toute la couverture à toi. Alors tu la mets en veilleuse pot l'instant. Souriant à untel d'histoire, secouant la tête à d'autre. Tu te souviens à quel point t'aimais ça quand t'étais gamin, à quel point une nuit pareille t'aurais excité. Et t'étais excité comme une puce d'ailleurs, l'atmosphère, l'enjeu, la proximité: tout te grisait. Mais t'interiorisait comme toujours. Cette confrérie, tu voulais y entrer, tu voulais t'y faire ta place. Pas question de foirer. C'était le moment de montrer que t'étais pas toujours un gros con vaniteux.
T'as laissé le silence un moment pour t'assurer que plus personne ne voulait la parole avant de te laisser à tour. Tu les a dévisagé un par un: Zayn et enfin Sora. Tu ne les connaissais pas mais ils étaient destinés à devenir tes frères. Ainsi que les feu autres qui s'étaient échappés. Ils n'iraient pas loin, le temps de faire connaissance viendrait.
[color:3ad1=#666699 ]«Je sais pas si c'est connu aux États-Unis mais au Mexique c'est un truc que les gamins se racontent pour de foutre la trouille. C'est une famille qui est voiture, un soir, de retour de je sais plus quelle soirée. Ils sont un peu paumés, y'a pas vraiment des panneaux partout chez nous et ils se sont enfoncés dans une forêt, un peu comme celle-ci. Les enfants s'ennuient, la mère bougonne et finalement le père sort pour essayer de trouver du réseau. Ça peut prendre du temps et parfois même plusieurs kilomètres chez nous. Personne s'inquiète quand 5 minutes passent, puis 10. C'est là que ça comme. Un son sourd, lent et régulier. Un peu comme celui d'un tambour. BOUM. BOUM. BOUM. Ça sort un peu tout le monde de sa torpeur. On se demande ce que c'est, au milieu de cette forêt. Et on se demande jusqu'où est parti le père. BOUM. BOUM. BOUM. La mère décide d'aller le chercher, il n'a pas pu aller bien loin, elle l'attendra le long de la route. BOUM. BOUM. BOUM. Elle ouvre la portière et descend. Bientôt les enfants ne la voient plus, elle a été engloutie par l'obscurité. Et soudain, ça accélère. BOUM-BOUM. BOUM-BOUM. BOUM-BOUM. La mère ne revient pas, les enfants ne comprennent pas. Ils commencent à s'inquiéter, ils sont seuls au milieu de la forêt. BOUM-BOUM. BOUM-BOUM. BOUM-BOUM. Le bruit se rapproche, gagne en intensité, jusqu'à ce que soudain il se fasse assourdissant ! BOUM-BOUM. BOUM-BOUM. BOUM-BOUM ! Ils sortent de la voiture en hurlant et la dernière chose qu'ils voient c'est la tête de leurs parents, au bout de piques, dans les mains de cette chose et qui tambourinent sur le toit de la voiture.. »
Tu laisses ta voix mourir doucement. Tu sais pas ce qu'ils vont en penser mais elle t'avait toujours terrifié quand t'étais gamin. Puis tu conclus finalement en disant:
« Enchanté les gars, moi c'est Harlow. Harlow Chase-Whitaker. »
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