Riley
le 1er Juillet 2017.
Lola,
La nuit est tombée depuis plusieurs heures déjà, mais je n'ai pas sommeil. C'est réguliers tu sais, ces nuits sans sommeil. Depuis que je suis partie.
Tu ne vas peut-être pas me croire mais si tu veux la vérité, c'est que je n'ai jamais dormi seule. Joshua, Alice, Andreas, toi, et puis tous les autres, des corps chauds, sans visages, sans noms. Des ramparts à travers la nuit...
J'essaie de faire autrement tu sais. Je rentre tard pour me fatiguer, pour m'empêcher de penser, pour m'écrouler. Je marche dans les rues pendant des heures... À la recherche d'étoiles. Mais il n'y en a pas ici. Même au cœur de la nuit les lumières polluent le ciel, les asphyxie.
Ce qu'il me reste c'est de la lumière aux fenêtres, lucarne sur le quotidien de familles, de couples, de personnes seules. Je passe du temps à les observer... J'imagine ce qu'est leur vie et souvent ça me fout la trouille parce que je n'y vois que la routine et l'ennui. Les mêmes gestes nuit après nuit, la même représentation que je finis par connaître par coeur.
Et puis parfois quelque chose change. De la colère, des larmes, des rires à ne plus finir. Les personnages s'animent derrière ses fenêtres et enfin, je les trouve vivants...
Alors je me demande, tu crois qu'on peut-être heureux dans la routine ? Tu crois que c'est possible de ne pas se laisser anesthésier par un quotidien trop bien réglé ?
C'est peut-être stupide mais cette nuit, j'ai essayé de nous imaginer derrière une de ses fenêtres. La réalité c'est que je n'y suis pas arrivée. Après ces mois de séparation et de silence, j'oublie peu à peu quelles sont tes habitudes, ce que tu aimes faire lorsque tu rentres chez toi, quels sont tes éclats de rires, tes impatiences. Est ce qu'elles sont les mêmes aujourd'hui ?
Ce soir je t'écris parce que j'ai besoin de savoir ce qu'il se passe aujourd'hui derrière ta fenêtre, comment tu vas et comment tu vis.
Riley.
Lola,
La nuit est tombée depuis plusieurs heures déjà, mais je n'ai pas sommeil. C'est réguliers tu sais, ces nuits sans sommeil. Depuis que je suis partie.
Tu ne vas peut-être pas me croire mais si tu veux la vérité, c'est que je n'ai jamais dormi seule. Joshua, Alice, Andreas, toi, et puis tous les autres, des corps chauds, sans visages, sans noms. Des ramparts à travers la nuit...
J'essaie de faire autrement tu sais. Je rentre tard pour me fatiguer, pour m'empêcher de penser, pour m'écrouler. Je marche dans les rues pendant des heures... À la recherche d'étoiles. Mais il n'y en a pas ici. Même au cœur de la nuit les lumières polluent le ciel, les asphyxie.
Ce qu'il me reste c'est de la lumière aux fenêtres, lucarne sur le quotidien de familles, de couples, de personnes seules. Je passe du temps à les observer... J'imagine ce qu'est leur vie et souvent ça me fout la trouille parce que je n'y vois que la routine et l'ennui. Les mêmes gestes nuit après nuit, la même représentation que je finis par connaître par coeur.
Et puis parfois quelque chose change. De la colère, des larmes, des rires à ne plus finir. Les personnages s'animent derrière ses fenêtres et enfin, je les trouve vivants...
Alors je me demande, tu crois qu'on peut-être heureux dans la routine ? Tu crois que c'est possible de ne pas se laisser anesthésier par un quotidien trop bien réglé ?
C'est peut-être stupide mais cette nuit, j'ai essayé de nous imaginer derrière une de ses fenêtres. La réalité c'est que je n'y suis pas arrivée. Après ces mois de séparation et de silence, j'oublie peu à peu quelles sont tes habitudes, ce que tu aimes faire lorsque tu rentres chez toi, quels sont tes éclats de rires, tes impatiences. Est ce qu'elles sont les mêmes aujourd'hui ?
Ce soir je t'écris parce que j'ai besoin de savoir ce qu'il se passe aujourd'hui derrière ta fenêtre, comment tu vas et comment tu vis.
Riley.
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