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    Ghost (How can I move on) - Oscar

    Jeu 9 Mar 2023 - 15:02
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    Adriel Cole Snow
    Adriel Cole Snow
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    « - Allez, s'il te plaît Adriel, tu sais très bien à quel point ça compte pour moi... C'est ton père qui me l'a offert pour nos dix ans de mariage !  »

    Une antiquité, donc... Je pars en quête d'une antiquité, tel Indiana Jones dans un temple maudit. Mon temple à moi, c'est Los Angeles.

    « - Je ne m'en remet pas de l'avoir cassé, et tu sais que c'est quelque chose qui me tient à cœur, et puis tu n'as rien de prévu aujourd'hui, n'est-ce pas ? Alors que tes frères et sœurs travaillent et...  
    - Okey, c'est bon, t'inquiète pas, je vais y aller. Mais je ne te garanti pas de trouver...   »


    Connaissant mon père, à mon avis ça devait être un vase de créateur, ou quelque chose comme ça... Donc pas quelque chose que je trouverai facilement. Une recherche inversée sur internet m'a déjà démontré qu'il était impossible de s'en procurer un, mon dernier espoir étant le marché aux puces de la ville... On ne sait jamais, un miracle... Puis pour ma mère, bien sûr que j'irais... Tant que je peux lui rendre ne serait-ce qu'une minute son sourire... donc c'est parti, j'attrape ma veste, et sort de la maison, sans aucun espoir mais bien decidé a mener ma quête à son terme.

    Pas de taxi pour y aller, marcher le fera du bien. Il faut dire que mis à part mes folies nocturnes et quelques exercices à la maison, j'ai complétement arrêter le sport. Mon corps n'a pas tant changé qu'à l'époque, j'ai toujours été relativement musclé pour mes études, et même si j'ai un peu perdu en masse musculaire, j'arrive quand même a garder un corps agréable a regarder. Peut-etre grâce au fait de rarement manger des sucreries... Bref, en tout cas, marcher m'aidera à me vider un peu l'esprit. Ces derniers jours ont été pas mal compliqués, avec l'enterrement.

    En marchant, je croise pas mal d'endroits connus de ma jeunesse. Certains me font m'arrêter un instant, un sourire aux lèvres bien que deformé par la cigarette qui se trouve entre. Ce café, par exemple... Je me rappelle y avoir bu un chocolat viennois avec celui avec qui j'ai fais ma première fois. C'est que cette table, en terrasse, où l'on s'est regarder en ne pensant qu'à une seule chose : rentrer pour se retrouver tous les deux. Un bon souvenir, étrangement. Par contre quelques mètres plus loin, je retrouve un restaurant, où au contraire, je n'ai pas du tout envie de m'attarder. C'est ici où, de mon point de vue, ma vie a basculer. Ici où j'ai annoncé a mon père que j'abandonnais tout ce qui avait à voir avec les affaires familiales. Avec le recul, peut être qu'en m'investissant la dedans, même si je n'aimais pas trop, j'aurais eu une meilleure vie. Je ne préfère pas y penser, rien que de passer ici me donne une boule au ventre que je ne souhaite pas subir. J'accélère le bas, en terminant ma cigarette, jetant mon megot au sol avant de sortir un chewing gum.

    J'arrive enfin au marché, et bien que ça soit la première fois que j'y met les pieds, c'est exactement comme je l'imaginais : un endroit blindé, avec des étalages blindés de tout et n'importe quoi. Ça a du charme, je ne peux pas le nier, je comprend l'envie de trouver une perle rare là dedans, mais... Mon objectif étant un vase magnifique, je pense encore plus que je n'y arriverai pas... Mais bon, maintenant que j'y suis, je vais quand même chercher mon graal ! Puis je repartirai quand même avec un petit quelque chose pour ma mère même si je ne sais pas encore quoi. Je trouverai bien !

    En tout cas, il y a du monde... Et ça me fait peur. J'aime les gens, à petite dose, mais j'ai plutôt l'habitude de les fréquenter la nuit, et même d'être plutôt proche des inconnus mais... j'aime le fait de ne pas les voir, et danser n'a rien à voir avec le fait de s'excuser toutes les cinq minutes pour pouvoir avancer dans une rue. Mais je finis par repérer un petit étalage, avec des vases par dizaines. Ma chance est là ! Je m'avance, et analyse. Rien. Prévisible. Par contre, ce qui n'était pas prévisible, c'était qu'en me tournant pour partir, je heurte un homme en pleine face.

    « - Désolé, je regardais pas où j'al..   »

    Pause. Ces yeux. Putain. PUTAIN ! J'suis comme un con, sans finir ma phrase. J'y arrive tout simplement pas.

    « - Oscar.. ça fait... bizarre ? Oh que oui. Mal ? Aussi, contre toute attente ... longtemps.
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    Non je ne crois pas à ce que tu me dis. Tu cours à l'échec tel que je l'ai prédis. Tu n'as jamais été capable de t'assumer, renonce à tes chimères et viens me retrouver.
    J'aimerai tellement briser ta défiance, te prouver que je mérite ta confiance. Mais tu ne m'as jamais donné l'occasion de révéler ma passion.
    KoalaVolant

    Re: Ghost (How can I move on) - Oscar

    Mar 14 Mar 2023 - 4:29
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    Orientation & situation : homosexuel, en relation sérieuse avec Silas Caldwell, hésitant à rompre pour se mettre avec Gabriel Hartt
    Métier/occupation : Conseiller légal au centre LGBT de Los Angeles
    Études & fraternité/sororité : Doctorat partiel en exercice du droit. ("juris doctor" ; 7ème et dernière année jamais achevée suite à son agression)
    Résidence : Actuellement: Downtown, dans l'appartement luxueux de Silas. Anciennement: Eastside, avec son grand frère, Fabio
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    Talya S. Adams aime ce message

    « Oh, et celoui-ci, tou en penses quoi ? Il est bellissimo, non? Gabriele? Gabriele? »

    Le coeur en panique de ne pas te voir, là, près de moi. As-tu déjà fui?

    Une après-midi. Une simple après-midi à s'apprivoiser. On flâne le marché aux puces, à deux. Distraitement, timidement, nos mains se frôlent, comme celle de deux adolescents qui se cherchent encore, sans s'être trouvés. Et pendant un temps, je suppose que c'est un peu ce qu'on était. Mais je t'ai trouvé, maintenant, je crois, j'espère. Où es-tu donc passé?

    C'est au fond, vers le stand des livres, que j'aperçois de nouveau ton visage. Un simple regard suffit à me rassurer. Te voir, plongé en pleine lecture, suffit à me faire sourire. Je te reconnais bien là. Je n'ai pas besoin de t'avoir directement à mes côtés. Te savoir près de moi suffit à me rassurer.

    Et dans ce vase, c'est moi que je reconnais. Il me correspond. Je ne suis pourtant pas très vases, en temps normal. Les autres du stand ne m'ont pas marqué plus que cela. Toi non plus, visiblement. Mais celui-ci ... Je ne sais pas. Il a un petit quelque chose. Ce petit "je ne sais quoi" qui me donne envie de le ramener chez moi et de l'exhiber à tous mes amis, avec fierté.

    « Ça combien pour la vase ? » La somme réclamée est peut être un peu exagérée. Dans une vie passée, cela m'aurait peut être fait réagir. Je ne réalise plus trop, à présent. Je me contente d'ouvrir le porte-feuille, où se trouvent les billets de Silas. Quel que soit le nombre de liasses que je dépense, il semble toujours miraculeusement y en avoir d'autres pour les remplacer. J'avais oublié à quel point cela pouvait être agréable de ne manquer de rien.

    C'est en cherchant ce fameux porte-feuille que je perds mes repères. Je ne regarde pas autour de moi. Je ne fais pas attention au corps qui me heurte.

    « Hé! Ragarde un peu où tou marches ... » Le porte-feuille tombe au sol. Je le ramasse. Je redresse mes yeux vers la source de cette perturbation. Et je me perds quelque peu dans ces yeux azur.

    Adriele.

    Des souvenirs que je pensais perdus à tout jamais s'éveillent par fragments.
    Des clichés, des déclics, des instants, des moments.
    Tout s'enchaîne, pêle-mêle, dans un kaléidoscope de remembrances.

    Coachella.
    Le Jardin des Roses.
    Le Port.
    Tobago.
    L'orphelinat.

    Deux vies, destinées à se croiser, à se heurter, en collision violente, intense, enflammée.

    Mon corps est encore recouvert de tes caresses, de tes tendresses, de tes baisers.

    Deux vies, entrecoupées, qui auraient pu s'accompagner ...

    Mais non.

    Pas pour moi. Ni pour toi. Pas pour nous. Ce n'était pas écrit dans les cartes.

    Jamais le bon endroit, jamais le bon moment ... Même aujourd'hui.

    Tu as l'art de valser dans ma vie lorsque je n'ai plus de place pour toi, et uniquement dans ces moments là. Et ça fait mal, quelque part. Terriblement mal. Cruellement mal.

    J'aurais pu t'aimer.
    Non.
    Une part de moi t'a aimé, très certainement.
    Une part de moi t'aimeras toujours, je pense, si je dois parler sincèrement.
    Mais pas maintenant, Adriele.

    Pourquoi choisis-tu donc toujours les pires moments?
    Il y a deux semaines, ça aurait pu le faire. Il y a deux mois également. Il y a deux ans.
    Mais pas maintenant, Adriele ... Malheureusement. Jamais maintenant. Ni à Coachella. Ni à Tobago. Ni ici, aujourd'hui, à Olvera Street.
    Jamais le bon moment.
    Le timing a toujours été notre plus grand ennemi.

    « Adriele! »

    Je souris, malgré tout, timidement.

    Ce n'est pas de ta faute si tu ne trouves jamais le bon moment. Non. Ni de la mienne, non plus. C'est la faute au temps. Un coupable qui est au delà de toute sentence ou réprimande. Nous ne sommes que ses victimes, toi et moi. Je ne peux pas t'en vouloir pour quelque chose qui n'est pas de ton ressort. J'espère que tu m'accorderas cette même grâce.

    « En effet ... Ça fait oune petit momento qu'on ne s'est pas vous ... Comment tou vas, dapouis le temps? »

    J'espère que tu vas bien, Adriele.
    Sincèrement.
    J'espère que tu le sais.

    J'espère que tu es heureux, enfin marié, enfin posé, enfin casé. Je me sentirais moins coupable de ne pas avoir attendu que tu refasses apparition inattendue dans ma vie, de façon pourtant si inévitable ...

    Jusqu'à ma mort, tu me suivras, j'en suis persuadé. Quel que soit l'endroit, quelles que soient nos situations ... La vie trouvera toujours une façon de te placer sur mon chemin pour me rappeler ce qui aurait pu être, mais que je n'aurai jamais.

    Quel cruelle farce du destin.
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    Re: Ghost (How can I move on) - Oscar

    Mer 15 Mar 2023 - 22:35
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    Je n’en reviens pas… Oscar, ici, sous mes yeux. L’horrible impression de vivre en même temps un rêve et un cauchemar. Comment est-ce que ça peut me tomber dessus ? Je n’ai rien fait de mal, je ne mérite pas d’avoir un retour de Karma de la sorte. Est-ce que c’est parce que même aux funérailles de mon père, je me suis dis que chaque invité qui pleurait serait bel et bien mieux sans lui ? Si on me punit pour de simple pensées, franchement, que Dieu aille se faire foutre. À la place, me voilà face à lui. Je ne peux pas m’empêcher de le regarder.

    Ses yeux

    Bien sûr que je n’ai jamais oublié cette lueur dans ses yeux. Pendant un instant, j’y lis de l’incompréhension, et l’instant d’après, il semble être vraiment content d’être là, face à moi, à me poser des banalités. Ou alors est-ce que je ne sais absolument plus lire la flamme qui l’anime ? Probable. Fort probable. Puis il ouvre la bouche, et rompt le silence qui s’installe entre nous, et qui m’a paru être une éternité.

    Sa façon de dire mon prénom.

    Ce « Adriel » qui me rappelle plein de souvenirs, des bons comme des mauvais. La fois où m’a appelé la première fois comme ça, de son accent chantant. Comme celle où c’était pour me faire comprendre que jamais ça ne marcherait entre lui et moi. Dans les deux cas, je ne peux pas oublier ce ton, cette voix, cet accent et sa façon de m’appeler. Adriele.

    Son parfum.

    Les souvenirs remontent, jusqu’à son odeur. J’ai l’impression d’être stupide, totalement idiot de me rappeler des moments passés qui, au final, feront beaucoup plus de mal que de bien, à n’en pas douter. Je me rappelle de tout, de notre rencontre, à nos baignades, à nos soirées associatives, à tout, en fait. Je sais, je pourrais me barrer, dire que non, ce n’est pas moi, mais je me suis déjà trahit en lui disant que ça faisait longtemps. Et je ne suis pas un lâche. Du moins, c’est bien une des dernières choses que je tente de faire croire.

    Ses lèvres.

    Qui bougent, et qui me rappelle à quel point à l’époque, je les trouvais douce. Là, elles ne s’animent pas pour me rappeler à se souvenir, mais bien pour me demander comment je vais. Beaucoup moins plaisant. Ça me fait mal. Pourquoi ? Pourtant, ça fait un moment, mais… Force de constater que je n’ai jamais vraiment renoncé. Est-ce pour ça que je ne suis pas heureux.

    Je sais que non. Mais le revoir ne m’aide pas.

    Il ne faut pas que je pense à comment aurait pu être ma vie avec lui. Je n’aurais jamais été marié, surtout avec une femme que je n’aime pas pour faire plaisir à mon père. Je ne serais certainement pas parti à New York. Qui sait, peut-être qu’il m’aurait aidé dans mes choix de carrière ? Et qu’au lieu de ne rien faire comme aujourd’hui, je serai épanoui ?

    Comment je vais ? J’en sais rien. Mal, je suppose. Mais je ne peux pas le lui dire. À quoi bon ? Alors je force un sourire, léger, juste la commissure de mes lèvres qui s’étire un peu.

    « - Ça va, je suis de passage à Los Angeles pour quelques mois..   »

    Comment je vais ? J’en sais rien. Si, ça ne va pas, pour plein de raison. Mon père, mon ex femme, ma mère qui déprime, tout qui semble me retomber sur la gueule, mon manque de dynamisme, et la nonchalance du quotidien. Nan, je ne suis pas heureux, mais je ne fais pas non plus grand chose pour l’être, soyons honnête.

    Ses cheveux

    J’ai envie de lui dire a quel point ça ne va pas, mais à quoi bon ? Il n’y peut pas grand chose. Puis bon, il a l’air heureux, lui. Je ne vais pas lui enlever ça.

    « - Et toi alors, qu’est-ce que tu deviens ?  »

    Ses mains.

    Est-ce qu’il porte une bague, ou une quelconque alliance ou signe d’engagement ? NON ! Putain Adriel, retourne ton regard tout de suite… Clairement, je sais que j’ai des zones à éviter. Je pourrais… Regarder son épaule ? Oui, l’épaule, c’est bien….

    Mais malheureusement, ce sont ses mains, que j’ai regardé.

    Et ce vase ,qu’il porte.

    Celui de ma mère.

    Je sais que ce n’est pas le même, mais j’avoue que la ressemblance est suffisante pour que ce vase lui rappelle ses bons souvenirs. Mais il a déjà un propriétaire apparemment.

    « - Excuse moi mais… Où as-tu trouvé ce vase ? Je le cherche depuis que je suis arrivé, ma… ma mère en cherche un, je suis là pour elle. Elle vient de perdre mon père, et il lui avait offert un vase comme ça à l’époque, et elle est dévastée depuis qu'elle l'a cassé... Enfin, une femme en deuil, tu vois... Bref… Désolé, je parle trop… Tu peux m’aiguiller ? S'il te plait...  »

    Au moins, cette histoire de vase me permettait de me concentrer sur autre chose. Sur mon objectif premier.
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    Re: Ghost (How can I move on) - Oscar

    Mar 21 Mar 2023 - 1:42
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    Des images, qui déferlent, comme le flot torrentiel des vagues sur la plage de Tobago.
    On a vécu toute une vie ensemble, toi et moi, dans nos pensées, dans nos imaginations.

    Un seul regard me suffit pour me rappeler toutes les choses qui nous liaient. Comme deux étoiles filantes, perdues à travers le cosmos, qui se retrouvent par un heureux accident, plusieurs millénaires plus tard.

    Tu étais le bon.

    À un moment, tu as été le bon. Je l'ai senti au creux de mon ventre, jusqu'au berceau de mes reins. Tu dictais mes mouvements et les cris de mon bassin.

    Si je n'avais pas laissé mes peurs handicapantes me paralyser dans mon élan, qui sait ce qu'il serait advenu?

    Je revois la chambre d'hôpital.
    Les sessions de rééducation.
    Les machines effrayantes et l'odeur stérile des antiseptiques et des linges propres.
    Les sourires inquiétants de Maddox.
    Oliver et les ponts.
    Silas.

    Je me demande combien ce parcours aurait changé si je t'avais simplement donné une chance.

    Aurions-nous été heureux? Ou nous aurais-je détruit, comme je semble détruire tout sur mon passage?

    Désolé.

    Un mot qui m'a davantage déchiré que toi, très certainement.
    J'ai pleuré longtemps, après t'avoir dit au revoir, la dernière fois. Le souvenir du goût brûlant des larmes me revient en tête. Je crois que d'une certaine façon, je t'aimais, très probablement. C'est peut être pour cela que j'ai si facilement cédé à la peur qui me rongeait de l'intérieur.

    La peur que tu sois pareil que tous les autres avant toi.
    La peur que tu me blesses.
    La peur que tu me brises le coeur, tout simplement.

    Lorsque je pense à toutes les histoires que j'ai pu vivre, depuis ... J'en rirais presque, si j'avais encore la force de trouver un sens comique à l'ironie.

    Non, au final, de toi, je ne conserve que de bons souvenirs, Adriele. Mes sourires sont sincères. L'affection au fond de mes regards l'est tout autant. J'espère que tu es heureux, à présent. Que tu as trouvé un homme, ou une femme, qui t'aime, comme tu le mérites. Comme je n'ai pas eu la force de savoir le faire, tant d'années plus tôt. Car tu le mérites, je le pense sincèrement. Et ça me fendrait le coeur d'apprendre que tu n'as pas trouvé ce bonheur qui t'est pourtant dû.

    « Ja souis content si tou vas bien alora. Ça vraiment chouette que tou sois en ville, en tout cas. Tou vis où normalmente? »

    Une question simple, pour me projeter un peu dans ta vie, et découvrir l'univers auquel j'ai renoncé par ce simple mais décisif « désolé », tant d'années auparavant.

    Et moi, dans tout ça?

    Rougir. Se recoiffer. Détourner le regard.

    Évasif, comme jamais, j'évite de répondre trop directement. Comment je vais? Si seulement je le savais ... Un couple bancal, un autre qui naît, et comme d'habitude c'est le bordel dans mes pensées avec toutes ces émotions trop fortes pour moi que je ne sais jamais gérer. Des années de souvenirs de perdus, d'autres qui reviennent et qui me heurtent comme des fouets aux moments les plus inopportuns, comme ceux de nos moments partagés. Je reste hanté par les séquelles de cette agression que je n'ai jamais choisie mais qui me colle à la peau comme du pétrole.

    « Ma ... Ja ne daviens pas grand cosa, en vérité. Travailler é dourmire ... La routine, comme on dit. »

    Sourire aussi chaleureux que ma Sicilia natale. L'air semble toujours étrangement plus léger lorsque tu es dans les parages, en vérité.

    Ton regard semble s'attarder sur mes mains, un détail que je ne comprends pas avant que ta question ne clarifie tout.

    « Ça vase ...? Oh, il est carino non? Il était jouste là ... Devant moi ... Tou le veux ? »

    Pas besoin de réfléchir à deux fois: ce vase, je l'ai acheté avec de l'argent emprunté, de toutes façons. Si cela peut rendre la mère d'Adriel heureuse, le choix est vite fait. Je lui dois bien ça, après tout. Au fond de moi, je tiens toujours à lui.
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    2013

    2018

    2023

    Re: Ghost (How can I move on) - Oscar

    Mer 22 Mar 2023 - 1:39
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    Pourquoi est-ce que j’ai la désagréable impression que chacune des secondes qui passe dure des heures quand je fixe ses yeux ? Je sais que le temps ne s’est pas arrêté, je sens bien les passants marcher à côté de nous, continuant leur route en ne faisant pas attention à nous. Pourquoi est-ce qu’ils le feraient ?  Est-ce qu’ils comprennent tout ce qu’il se passe en ce moment même, ici, entre nous ?

    Rien. Strictement rien, en fait. Et c’est bien le problème.

    Je sais que je suis un idiot. Comment est-ce que des années après, il arrive encore à avoir cet effet là sur moi ? Comment est-ce que même après m’avoir rembarré, j’arrive à espérer ? Comment est-ce que même en l’imaginant loin de moi, je me dis que quoi qu’il arrive, je le recroiserai toujours ? Je ne sais pas pourquoi, mais cet mec est ancré en moi. Juste pas comme je l’aimerai, ça c’est certains.

    Est-ce que je l’ai oublié ? Ne serait-ce que quelques minutes ? Secondes ? J’aurais aimé, mais.. l’oubli aurait été beaucoup trop facile. Il fallait bien que la moindre de ses caresses reste bien dans ma tête, afin que ça me fasse bien mal à ce moment précis. À quoi bon aimer si ce n’est pas pour en souffrir ? Au moins, ça me prouve que je suis encore en vie.

    « - Je vis à New York.. Je n’ai rien qui m’y rattache vraiment, mais… c’est là que je vis…  »

    Les secondes passent, toujours. Les gens aussi, passent. Et moi, je sombre un peu plus.

    Rien ne me retiens, Oscar. Dis moi que toi non plus. Dis moi que tu regrettes, et que là, tu penses à la même chose que moi. Partir, loin. Tous les deux. Recommencer, ou plutôt, commencer notre histoire.

    Je ne peux pas être le seul à ressentir cette petite flamme au fond de mon ventre, si ?

    « - Je vois… Effectivement pas très excitant comme quotidien… T’as quand même fini par avoir le job que tu voulais ? Et le bénévolat ? »

    J’espère que oui… Qu’il a tout fait pour devenir un homme heureux et épanoui. Mais est-ce que je veux vraiment le savoir ? Est-ce que je ne suis pas en train d’ouvrir des portes que je devrais laisser fermées ?

    Je devrais reprendre le bénévolat, maintenant que j’y pense. Certes je continue à faire des dons mais… Ce n’est pas suffisant. Il faudrait que je me bouge le cul. Peut-être que cette rencontre aura au moins servi à ça… Me rappeler tous ces souvenirs, me replonger dans la vision de l’homme « bien » que j’étais, à l’époque. Le suis-je toujours ? Pas sûr…

    « - Oui, il l’est.. Presque autant que celui qui le porte…  »

    Putain Adriel, ferme là…

    J’enchaine, comme pour ne pas lui laisser le temps de répondre.

    « - Je ne voudrais pas te le prendre si tu as eu un coup de coeur… mais si il n’a pas réellement de valeur sentimentale pour toi, j’aimerai bien te le racheter oui, si vraiment ça ne te dérange pas… »

    Et comme pour me justifier, encore…

    « - Tu ferai une heureuse, c’est certain, elle m’en parle depuis des jours. Je commence à saturer  »

    Wow, je sens quelque chose, sur le côté de mon visage. Un muscle, forçant mes lèvres à s’étirer, et mes pommettes à se relever légèrement. Un sourire ?
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    Non je ne crois pas à ce que tu me dis. Tu cours à l'échec tel que je l'ai prédis. Tu n'as jamais été capable de t'assumer, renonce à tes chimères et viens me retrouver.
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    Re: Ghost (How can I move on) - Oscar

    Dim 2 Avr 2023 - 6:03
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    C'est perplexant. Déstabilisant. Ce champ magnétique qui nous relie, toi et moi. Sens-tu son appel, pourtant si envoutant? Je regarde par dessus mon épaule, à la recherche de Gabriel, sans parvenir à le retrouver. Instantanément, mon ancre disparaît. Plus rien ne me raccroche au fond maritime. Je m'envole, je m'élance. Ton champ magnétique m'attrape, comme l'orbite d'une météorite. Et je me perds dans ton regard.

    Adriele.

    Cinq ans.

    Il ne s'agissait que de cinq ans, qui nous séparait, et qui m'avait empêché de pouvoir me projeter à tes côtés. Cinq années de jeunesse perdue, me rendant incapable de t'imaginer préparé à vivre quelque chose de réel, de concret ... Avec moi.

    Ces cinq années, tu les as gagnées.

    Mais je les ai gagnées, moi aussi.

    Et en cinq ans, j'en ai vécu, des vies.

    Vie de rue.
    Vie d'hôpital.
    Vie de richesse.
    Vie d'altruisme.

    J'ai été l'homme aux mille visages, j'ai appris et j'ai erré. J'ai muri, je me suis bonifié. Mais au final, cinq ans nous séparent toujours. Ta jeunesse reste une barrière qu'il m'est difficile à justifier.

    La jeunesse.

    Cruelle maitresse, qui fane, au fil des années.

    C'était pourtant moi, le cadet, le bambino, l'innocence incarnée. La douceur joviale, la tendresse incarnée. Délicat comme une plumeria, aux pétales plus soyeuses que la peau d'un nouveau né. Les hommes murs comme le vin chaud me charmaient et je sombrais, systématiquement, subjugué, entièrement conquis par leurs océans de connaissances et leur « maturité ». Car un homme plus âgé, ça a vécu plus de choses. Un homme plus âgé, ça connait des choses. Un homme plus âgé, ça a appris à respecter les autres. Ça a appris à aimer.

    Je n'ai pas toujours été le plus chanceux, à ce niveau, je dois le concevoir.

    Mais les hommes jeunes sont égoïstes, eux aussi. Ou peut être qu'il s'agit de tous les hommes, qui sont égoïstes? Sans discrimination?

    Moi aussi, je suis égoïste, à ma façon.

    Je sais.

    Mais j'essaie de me soigner.

    Tu reprends la parole. Ça me tire de me pensées, et je t'en suis reconnaissant. Si seulement tu le savais.

    « La Nuova York? Molto bene!! Ja toujours ou envie d'y aller! »

    On s'imagine la merveille qui nous est présentée au grand écran, dans tous ces classiques Hollywoodiens. Une ville regorgeant de rêves, d'opportunités, et de beaux hommes prêt à tout pour aimer. Tu y as ta place, très certainement. Beau comme une star de cinéma, charmant et séduisant comme la promesse de l'éternité. Oui, je te vois bien à New York. Et soudainement, tout fantasme de ce qui aurait pu être s'évapore très vite: ça n'aurait jamais pu marcher, entre nous ... Pas vrai?

    Ta place est à New York.

    Et la mienne?

    Je me perds, en vérité. Je ne sais plus trop où est ma place. Mais ce n'est certainement pas à New York. La ville doit être magique, mais cette magie n'est pas pour moi. Je ne me retrouve pas dans le bruit des klaxons et l'effervescence de la ville. Mon amour premier, c'est la mer, et son appel chimérique. Je ne pourrais pas renoncer au chant du sel et au parfum des vagues. Ma vie est ici, désormais, pour le meilleur et pour le pire. Je t'aurais retenu, privé de ton plein potentiel. Tu étais fait pour voyager. Je l'avais compris, dès le yacht. Moi aussi, je voyage ... Mais toujours près de l'eau. Ça reste une sorte de maison. De foyer. De refuge. Je ne m'égare jamais réellement.

    « Non ... N'est pas aussi emozionante que la Nuova York, ça est vrai! Ma il mio travail ma plaît boucoup en vérité: ja suis conseiller joudiciare au centro LGBT localé. N'est pas esattemente dou bénévolat, ma n'est pas trop différent non plous. Et pouis ja suis allé à Haïti il y a quelques années, avec oune amica ... Et toi? Tou fais quoi comme lavoro, maintenant? Tou fais toujours dou volontariato? »

    C'est peut être cette tendresse qui m'est la plus fatale, chez toi: cet altruisme que nous semblons partager, jusqu'à la moelle. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis porté volontaire pour une expérience pour te découvrir là, à mes côtés, sur le banc des bénévoles. Ça m'a toujours rassuré, d'une certaine façon. Et charmé, également. J'aime cette façon que tu as de penser aux autres, si je dois être honnête. Ça me donne l'impression que tu serais capable de penser à moi, si je t'en donnais la chance.

    Le compliment que tu m'offres me destabilise, légèrement. Tant et si bien que je me dis que ce serait pratique que Gabriele revienne, à cet instant précis ...

    Mais non.

    Gabriele ne revient pas, et je me retrouve seul, face à toi et à mon embarras.

    « Adriele ... »

    J'aimerais pouvoir te parler de Gabriele, et de Silas. Te dire que je suis indisponible, sentimentalement. Que je n'ai pas de place dans ma vie pour une nouvelle histoire. Que comme d'habitude, le timing n'est pas le bon. Qu'il n'est jamais bon, entre nous, et que nous devrions simplement nous rendre à l'évidence. Oui, j'aimerais dire toutes ces choses. Et je devrais très certainement les dire, toutes ces choses, justement.

    Et pourtant, je n'y arrive pas.

    Quelque chose me paralyse, dans la douceur de ton regard et le coeur de tes lèvres.

    Et je me surprends, malgré mes efforts les plus vaillants, à m'imaginer une vie, à tes côtés.
    Et je me demande s'il s'agit réellement de quelque chose auquel je désire renoncer?

    Je rougis.

    « Tou es toujours aussi sédoucteur, à ce que ja vois ... »

    Et si je te laissais une chance, une opportunité, pour une fois?

    Minuscule, infime ...

    Mais une opportunité tout de même?

    Sauras-tu combler ce vide grandissant en moi, appelé solitude, que je ne parviens jamais à combler? Silas n'a pas su. Gabriele ne saurait probablement pas par où commencer.

    Et toi?

    Sauras-tu réussir là où tant d'autres ont auparavant échoué?

    Je ne suis pas un homme facile, Adriele. Indécis, instable, volatile, impossible. Je ne sais pas ce que tu me trouves, Adriel. Mais si tu le trouves ... Penses-tu pouvoir continuer de le trouver une fois que le désir initial se sera apaisé et que l'intrigue aura subsisté?

    « Oh non, Adriele, les mamme c'est important ... Si ta mamma a basoin de ça vase ja te l'ouffre sans problema ... Ça me fait plaisir, veramente. »

    Tu le sais, en plus, que ça me ferait plaisir. Pour tous mes défauts, mon visage n'a pas pour habitude de savoir bien masquer mes émotions. Prends le, ce vase. J'y tiens. Et je sais que tu peux le voir au fond de mes yeux.

    « Alors il faut veramente que te lo do, ce vase. C'est ouna questione di vita o di morte! »

    Tu souris. Et ça me fait sourire aussi.
    Et je rougis, parce que j'avais oublié combien tu étais beau, quand tu souriais.
    Et je me dis que je me sens toujours aussi étrange, quand tu me regardes. Comme si j'avais de la chance que tes yeux se posent sur moi. Comme si j'avais de la chance que tu puisses t'intéresser à moi. Toi, à qui la chance a toujours souri, et qui a toujours eu le monde entier à tes pieds.

    Je n'ai jamais compris ce que tu pouvais réellement me trouver.

    Le vase est échangé, les mains s'effleurent. Battements de cils, battements de coeurs et je ...

    « Ja ... »

    Parle, Oscar.

    « Ja ... »

    Je ne trouve pas mes mots.

    « Ja souis content da te rivedere, Adriele. »

    Et c'est bien là le problème, je crois.
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    2018

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    Re: Ghost (How can I move on) - Oscar

    Mer 5 Avr 2023 - 23:34
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    Ah, New York... Effectivement, c'était là bas que ce trouvait ma nouvelle vie, mais... Soyons honnête, pourquoi suis-je allé là bas ? Pour les affaires ? Par amour ? Non, je n'ai jamais voulu réellement reprendre les affaires familliales, et encore moins me marier par interet. Je ne croyais pas tant en l'amour, pour moi ce serait juste un bout de papier que je pourrais interrompre à tout moment. Alors oui, je l'ai interrompu, mais je ne pensais pas que l'échec d'un mariage me tiendrait autant à coeur. J'ai merdé, je n'aurai jamais du lui donner de l'espoir. Ni même lui donner une seule seconde d'attention, pour le coup. Mais on fait tous des erreurs, pas vrai ?

    Los Angeles me manque, parfois. Parfois, seulement. Je n'y ai pas spécialement d'excellents souvenirs, mais... Il faut bien avouer que le départ fut difficile, les premiers mois, et surtout la séparation avec ma famille. Rectification, encore. La séparation avec ma mère et ma soeur... J'ai tant loupé, et les appels ne valent pas une étreinte réconfortante. Trop de fierté en moi pour avouer que moi aussi, j'aurais eu besoin d'elles. Certains qui me sont chers ont évolués, ici, et je n'ai pas pu être là pour les plus grands moments...

    Les fiançailles de ma sœur.

    La naissance de l'enfant de Kai, que je n'ai vu qu'après quelques mois.

    Puis des emménagements, des promotions, des rêves qui se réalisent...

    Qu'est-ce qu'il est devenu, lui, pendant mon absence ? Est-ce qu'il est heureux ? Est-ce qu'il a construit une vie ? A-t-il des enfants, depuis ? Un mari ? Son doigt dit que non, mais on ne sait jamais, un pacs, un concubinage, que sais-je... Et est-ce qu'il donne toujours autant aux autres ? trop de questions, et bien que j'aurai pu souhaiter ne pas le croiser dans ce marché, j'ai envie de savoir... Qui es-tu maintenant, Oscar ? Bien sûr que j'ai envie de savoir... Raconte moi même en détail, si ça peut te rendre heureux de parler de tout ça. Déballe tout, ouvre toi, raconte moi avec passion, comme à l'époque. Te voir ainsi animé ne peut que me rappeler en quoi j'adorais nos discussions.

    Mais surtout, est-ce que tu es heureux ? C'est la vrai question... Et pourtant je ne me tenterai pas à te la poser. J'ai bien trop peur de la réponse, pour le coup. Alors je me contente de t'écouter me dire que New York, c'est passionnant. La ville l'est, moi beaucoup moins. Je n'y suis pas pour les bonnes raisons, et bien que j'y ai mes habitudes, ce ne sont pas de bonnes routines.

    « - Vas y, ne serait-ce que pour des vacances... New York vaut vraiment le coup, il faut juste regarder au délà des buildings... Mais je ne doute pas que tu sauras le faire. »

    Trop de gens n'y voit que des hommes d'affaires pressés et des artistes prêt à tout donner pour réussir. Mais New York, c'est tellement plus que ça... Mais les trésors que cette ville renferme ne se dévoilent qu'aux personnes qui prennent le temps de les chercher...

    Et lui, dans tout ça.. Je l'écoute, avec attention, comme à chaque fois qu'il ouvre la bouche, il faut bien le dire. Puis cet accent... Il chante toujours aussi bien à mon oreille... Le voyage, en quelques mots. J'entends chaque mot prononcé, m'enfermant dans une bulle où oui, il n'y a que nous. Le monde autour continue très certainement de tourner, mais ici, il n'y a que toi, et moi.

    Discutant, comme si de rien était. Alors comme ça il travaille au centre LGBT de la ville ? Un travail utile, bien que trop peu représenté, et pourtant Dieu sait le nombre de personnes qui ont besoins de personnes comme Oscar dans leur vie. Puis le voyage à Haiti ? Il a évolué dans sa vie et pourtant, j'ai l'impression d'avoir exactement le même homme face à moi. Tant mieux, je souhaite à ceux qui ne le connaissent pas de ressentir la même première impression que moi face à ce coeur en or.

    « - Moi c'est beaucoup moins passionnant, je te préviens... »

    Autant qu'il soit prêt... Si lui est resté droit dans ses valeurs, moi... Je les ai toujours, mais ça ne se voit pas réellement, il est vrai...

    « - Je ne travaille pas, en ce moment... J'ai aidé mon père pendant quelques temps mais ce n'était clairement pas pour moi, donc... J'ai refusé de faire quelque chose qui ne me plaisait pas. Et je n'ai pas trouvé ce qui me poussait à me lever le matin, donc... Pour l'instant, je me cherche à ce niveau là. Ce n'est pas quelque chose sûr lequel je peux me venter mais.. je ne veux pas bosser dans quelque chose qui ne me va pas. J'ai déjà donné... Je veux un job de passion, qui me donne envie de donner à fond, tu vois ? Et pour le volontariat, pas vraiment... Je participe à quelques projets...  »

    Une merde, voilà ce que je suis. J'sais bien que le verre de sky que je m'envoie à 10 heures du matin m'empêche de me bouger le cul. Il faudrait que j'arrête, effectivement, mais... On ne va pas se mentir, j'arrive pas. Et vu mon manque de sommeil en ce moment, j'avoue que ça devient mon carburant. Pas de jugement, vous avez votre café, vous.

    L'entendre prononcer mon prénom me tire de ma rêverie. Merde. Bien sûr que c'était une mauvaise idée ! Je ne sais même pas ce qu'il m'a prit pour le coup, j'ai sorti ça... comme ça ? J'suis con, putain.

    « - Désolé, c'est... sorti tout seul »

    Et pourtant, il rougit. Est-ce que ça l'a touché ? Est-ce que c'est plutôt de la gêne ? Sûrement que oui, qu'elle idée de sortir ça, comme ça, alors qu'on s'est croisé il y a seulement quelques minutes ? Non, vraiment, j'suis con. Puis si c'était autre chose que de la gêne, il aurait sûrement dit quelque chose en retour... non ? Non, bien sûr que non. T'es juste con, Adriel.

    J'préfère remettre mon attention sur le vase... Il est juste parfait, c'est vrai... On pourrait presque croire que c'est celui qui a été cassé, mais... ça doit être une copie. Mais je sais que c'est ce vase là qui pourra lui rendre le sourire. Et il me l'offre, comme ça, sans rien demander en retour. Un coeur en or, je vous dit. Surtout que c'est pour une femme qu'il n'a jamais rencontré. Non vraiment, là... Je ne peux que m'incliner devant cette preuve de bonté. Et ça parait tellement naturel la façon dont il me le donne, c'est... iréel. Je n'aurai pas pu rêver mieux.

    Il tend le vase, et me le pose entre les mains. Mes deux paumes encerclent le vase, touchant sans le vouloir la peau d'Oscar. Bien sûr que c'est un contact banal... hein ? Alors pourquoi est-ce que ça me fait aussi bizarre ? Pourquoi est-ce que j'ai l'impression qu'avec ce simple contact, il va pouvoir lire jusqu'au plus profond de mon âge ? Je décale mes mains, créant un frottement léger, une caresse, à peine. Est-ce que c'est ce contact qui le fait hésiter ? Je l'entends essayer de parler, je vois ses lèvres bouger, sans pour autant qu'une phrase ne se forme. J'ai peur, c'est normal ?

    Ne lâche pas le vase, ne lâche pas le vase, ne lâche pas le vase...

    Qu'est-ce qu'il va bien pouvoir dire ? Pourquoi est-ce que ça semble si difficile de parler ? Des millions de scénarios se font en une seconde dans mon esprit, mon imagination n'a jamais autant travaillé en si peu de temps et pourtant... la réalité vient tout balayer, ne me laissant qu'avec la réalité. Il est content de me revoir.
    C'est moi où ça sonne comme un au revoir ?

    « - Moi aussi, Oscar. Et je suis sincère.. Je sais que la dernière fois qu'on s'est vu ça ne s'est pas forcement bien terminé, mais... Vraiment, je suis content de te revoir aussi »

    Et je souris, pour la deuxième fois. Une voix off quelque part dans ma tête laisse raisonner dans mon esprit un "nouveau record enregistré : deux sourires en moins de deux minutes !"

    « - Et pour le coup, je te dois une grosse faveur pour ça ! Si jamais tu as besoin, n'hésite pas à demander... ça me ferait plaisir de t'aider »

    Et de te revoir, aussi.
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    Re: Ghost (How can I move on) - Oscar

    Dim 16 Avr 2023 - 6:01
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    Je m'abreuve de tes conseils, comme autrefois.
    Adriele, l'homme cosmopolite, l'homme à la vie gouvernée par les voyages. D'une certaine façon, je me suis installé avec ton fantôme. La vie peut être ironique, parfois. J'ai fui la potentialité d'une histoire avec toi par peur que tu ne puisses pas réellement t'engager comme je pensais en avoir besoin ... Comme je pensais le mériter. Depuis cette fuite lâche et irréversible, ma vie s'est tant vu chamboulée que je ne peux m'empêcher de me demander si les choses auraient été aussi terribles qu'elles l'ont été si j'avais eu ta présence à laquelle je raccrocher. Lorsqu'enfin j'ai trouvé la lumière de l'autre côté du tunnel, c'est la main de Silas que j'ai saisie ... Un homme qui te ressemble bien trop, sur bien trop de points – bien plus que je ne voudrais l'admettre. Lui aussi, il a des moyens. Lui aussi, il est cosmopolite ... Lui aussi, il voyage. Un peu. Beaucoup. Beaucoup trop souvent.

    Et finalement, ce que j'avais toujours appréhendé s'est matérialisé. Oscar, femme-trophée. Oscar, oublié, abandonné à la maison, alors que Silas vit ses belles aventures à Berlin, Monaco, Tel Aviv, Shanghai... Oscar qui pleure, au lit la nuit, tel un bambino de cinq ans, dans l'attente du retour de son bien-aimé. Même histoire, homme différent. Les choses auraient-elles été pareilles si c'était à toi que j'avais donné une chance, toutes ces années plus tôt? Je me résigne à me dire que oui, car c'est ce que j'ai besoin de croire pour pouvoir mieux digérer tout ce que j'ai vécu depuis notre dernière rencontre. Pourtant, je ne parviens pas à taire cette voix insistante au fond de ma tête.

    Et si les choses auraient été différentes, avec Adriele?
    Et si lui, il aurait su ... ?


    Su quoi?

    Comment correctement m'aimer. Mode d'emploi.

    Il faut y mettre un peu de passion, et beaucoup de patience.
    Trois grammes de sensibilité, une cuillère à soupe de générosité.
    Une pincée de fantaisie pour trois mille kilogrammes d'attention.
    Trois louches d'affection, deux granules d'humour.
    Mais surtout, et avant tout ... Énormément d'amour.

    « Ja prends nota! Oh, tou sais ... Les bouildings na sont pas si terribles que ça, en vérité ... La statoue de la Libertà! L'edificio dello stato impero! La Stazione Grande Centrale! »

    Tous ces édifices emblématiques des émissions et clichés qui ont meublé ma jeunesse, ainsi que ma convalescence. Les bâtiments siciliennes ont leur charme, certes. Mais la vie cosmopolite a toujours un certain attrait lorsqu'il s'agit de quelque chose auquel on n'a pas été habitué.

    « Ja na ta crois pas! Tou as accompli plein de cosas passionnantes, j'en souis soûr! »

    Un mot encourageant, et pourtant, j'y crois sincèrement. Ce n'est pas parce que je n'ai pas su me projeter avec toi que je n'ai pas vu le potentiel précieux que tu recelais en toi. J'ai vu ta sensibilité, ta créativité, ta bienveillance, ton humanité. J'ai été attiré par ces qualités qui font de toi le fabuleux homme que tu es. Et si les gens changent, il est vrai ... Moi, je suis prêt à parier que tu n'as pas changé tant que ça. Je refuserais d'accepter le contraire. Tu ne peux pas avoir tant changé que ça. L'alternative serait bien trop triste pour pouvoir être réellement envisageable. Non. J'ai besoin que tu sois aussi généreux et empathique que tu l'étais autrefois. Promets moi que c'est toujours le cas. S'il te plait.

    « Oh oui, ja vois parfaitement ... » Un sourire emprunt de compassion, malgré la gêne de ne pas savoir réellement quoi dire. Il semblerait que je ne te croise pas dans tes meilleurs moments. Et pourtant ... Pourtant, j'ai espoir, Adriele. « Ja penso que c'est oune bonne decisione, alora ... Si ça na ta passionnait pas, tou ne pouvais pas continouer comme ça eternamente ... » Je prends le temps de réfléchir à ma prochaine réplique. « Des projets? Lesquali? »

    Un compliment, issu de tes lèvres, vient se perdre sur moi. Je rougis, embarrassé, ne sachant que trop peu comment réagir à tant de sincérité. Mon regard cherche distraitement Gabriele au loin, comme pour m'assurer qu'il n'avait rien entendu ... Sans succès. Aurais-je rêvé ces regards entre lui et moi et cette candeur dans le timbre de sa voix? Est-il complètement indifférent et insensible à mes charmes? Je n'ai pas le temps d'y songer davantage: c'est Adriele qui me parle désormais.

    « Ja ... Non, pas bisogno da t'excouser ... Ja ... Merci. Ça fait toujours plaisir ... » Je sais bien, pourtant, qu'il s'agit là d'une mauvaise idée: répondre aux avances, jouer le jeu, me prêter à la séduction ... Et pourtant, je ne peux m'en empêcher: il y a quelque chose dans ton regard qui m'empêche de réellement me dérober à tes attentions. J'ai envie de me sentir vu par toi. C'est bizarre, je sais. J'espère que tu ne m'en voudras pas.

    « Tou n'as pas changé, en tout cas », je finis par affirmer en souriant. Toujours aussi séduisant, toujours aussi sympathique. Cet échange se révèle être bien plus agréable que je ne l'aurais cru possible – en grande partie grâce à ta belle personnalité.

    C'est bien entendu cette belle personnalité qui m'encourage à te tendre ce vase qui semble tant te tenir à coeur. Nos mains se frôlent, un instant, un contact ... Et je suis si stupéfait que je manque de laisser l'artefact tomber au sol. Heureusement, je me rattrape.

    Mon coeur se pince en t'entendant me reparler de notre dernière entrevue. De nombreux souvenirs restes flous, comme des chimères oniriques, suite à l'hôpital ... Mais celui-ci reste aussi clair que l'eau et aussi brutal que la roche. Deux amants, dans l'eau, sous un crépuscule des plus tendres. Un aveu déchirant, une séparation ferme et définitive. Oscar qui nage vers le rivage, abandonnant Adriele à sa triste destinée. Ce n'est pas le souvenir dont je suis le plus fier. Ma honte n'est qu'amplifiée par l'évidence que tu t'en souviens tout aussi férocement, ainsi que la façon tendre et empathique avec laquelle tu abordes le sujet. Je me sens cruellement inférieur à toi et à ta gentillesse sans limites. Serait-ce finalement sentiment d'inadéquation qui m'a fait fuir, il y a tant d'années...?

    Mon embarras est évident. Gêné d'être confronté aux faits, je reste évasif dans ma réponse, autant sur le plan oral que physique. Mes regards sont fuyants. Je t'évite, autant que je le peux. La vérité, c'est que je n'assume toujours pas la façon dont je t'ai traité. J'ai si honte. Tu méritais mieux que ça. Bien mieux que ça. Bien mieux que moi ...

    « Adriele ... »

    Je ne sais pas vraiment quoi répondre à cet aveu qui me déchire le coeur autant qu'il me rassure. Tu ne m'as pas oublié. Cette vérité pourtant flatteuse et rassurante ne fait qu'accroître ce sentiment de culpabilité qui me dévore.

    « Ja na pourrais jamais exprimer à quale punto ja souis dispiaciuto ... »

    Mes yeux, intenses, finissent par retrouver leur chemin vers les tiens.

    « Ça est incroyablement généreux, in verità ... Ma tou ne me dois absoloument rien ... C'est la moindre des cosas que ja pouvais faire, après tutto qu'il s'est passé ... »

    Je porte ma culpabilité comme une croix autour de mon cou, qui embrume mes iris et alourdit mes épaules. La pesanteur n'est qu'accrue par cette sensation désagréable de savoir que tu m'as déjà pardonné, et possiblement il y a longtemps. Alors que ce que j'ai fait était impardonnable. Moi-même, je ne sais pas si je parviendrai un jour à m'en absoudre.
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    Re: Ghost (How can I move on) - Oscar

    Mar 18 Avr 2023 - 23:21
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    Bien sûr qu'il y a de belles choses, à New York. J'y vis depuis quelques années maintenant, et je sais que j'ai tendance à oublier les belles choses de la ville... Ou alors est-ce parce que je suis devenu un connard ? Le genre à se plaindre de tout, en oubliant les belles choses de la vie derrière ? Le genre de personne qui va se plaindre de traces sur les verres dans un restaurant alors que la nourriture est incroyable ? Ca ne m'étonnerait pas que je sois devenu ce genre de personne... Tout ce que je déteste. Bien sûr qu'il y a de belles choses, à New York. J'y vis depuis quelques années maintenant, et je sais que j'ai tendance à oublier les belles choses de la ville... Ou alors est-ce parce que je suis devenu un connard ? Le genre à se plaindre de tout, en oubliant les belles choses de la vie derrière ? Le genre de personne qui va se plaindre de traces sur les verres dans un restaurant alors que la nourriture est incroyable ? Ca ne m'étonnerait pas que je sois devenu ce genre de personne... Tout ce que je déteste.

    Bien sûr, Oscar, qu'il y a de belles choses. Je me rappelle encore aujourd'hui de la première fois que je suis allé voir une comédie musicale là bas. Incroyable. Je me rappelle aussi de mes premiers pas sur Time Square, qui bien que ça ne soit que des écrans, donne vraiment n'impression d'être important, au sein de la ville... Ce sentiment de vivre, et d'avoir au final trouvé sa place... Que de la poudre aux yeux, je n'ai rien fait la bas, mais la sensation, je m'en rappelle encore... Central Park ! Rien que ça... Passer du temps à lire là bas, s'allonger un instant. J'ai beau avoir divorcé, je ne peux pas nier avoir passé de beaux après midi avec mon ex femme, sa tête sur mes cuisses, à laisser le chant des oiseaux nous bercer. Et Ellis Island...

    C'est ces petites choses qui au final, me font rester là bas. J'ai de bons souvenirs, malgré ma vie qui a basculé. Et je sais qu'il faut que je m'y raccroche. L'entendre s'extasier sur New York me fait réaliser que oui, malgré tout, j'ai de la chance. Beaucoup de personnes  voudraient avoir ma place, et mon appart dans cette ville... Le fameux rêve américain, non ? Bien sûr que j'ai de la chance, mais on a tendance à ne plus voir ces côtés là, quand on se laisse avoir par l'habitude. J'en suis la preuve. Je devrais peut-être prendre le temps de me promener dans la ville, et de retourner dans les lieux qui m'ont tant plu, quand je suis arrivé... Je le ferai, je me le jure.

    En entendant Oscar, j'ai encore plus honte. Il pense réellement que j'ai malgré tout, accompli des choses importantes ? Rien du tout... Le bilan de ces dernières années est loin d'être positif, tellement que j'en ai honte. Je ne mentirais pas sur mon expérience, mais je sais que je ne pourrais pas non plus me venter de ce que j'ai fais. Rien. Un bon gros zéro pointé. Si, j'ai pas mal joué d'argent, est-ce que je peux essayer de tourner cette expérience positivement ? Après tout, j'ai remporté de grosses sommes là dessus, en pariant. Il faut dire que je m'y connais pas mal dans le domaine, je pourrais essayer de creuser différemment plutôt que de me contenter de parier dans mon coin... En tout cas Oscar, dans l'état actuel des choses, je ne me vente de rien. Je n'ai rien fait de véritablement bien.

    « -J'ai aidé à la construction d'écoles en Afrique, et au sauvetage des tortues Luth au Costa Rica... J'ai un peu honte d'avoir seulement envoyé de l'argent, mais... Je n'ai pas trop pu me déplacer, ces derniers temps... »

    Qu'est-ce que ça me manque, ça... Quand j'y repense, j'aurais adoré aider à la construction même de l'école, ne serait-ce que pour mettre quelques pierres à l'édifice, dans le sens littéral du terme... Avant, j'allais directement sur place, pour rencontrer les enfants qui allaient profiter de ce qu'on construisait, les parents, les habitants en général, et j'essayais au maximum d'être là pour eux... Même pour les tortues, avec le recul, je suis dégouté de ne pas avoir été réellement là. Alors oui, j'ai financé des expéditions et un refuge, mais... Est-ce que ça vaut le temps que j'aurai pu passer auprès de l'espèce ? Après tout le mal que j'ai fais au nom de mon père et de son entreprise, est-ce que je ne me devais pas d'aller sur place pour me racheter ? Si seulement, putain. Encore aujourd'hui, j'essaye d'être là pour les animaux du monde entier, histoire de balancer avec les refuges que les Snow ont battis au nom de l'argent...

    Je n'ai pas changé, qu'il dit... Et pourtant, si seulement il pouvait voir au delà de mon visage... Est-ce qu'il réussi à voir au delà ? Est-ce qu'il voit les cicatrices que je porte, peu profondes, mais qui pourtant me force à me poser des questions sur l'importance de ma propre existence ?

    Bien sûr que j'ai changé, Oscar. Toi aussi, tu as changé. Nous avons tous changé. Alors oui, peut-être que j'ai la même tête qu'il y a cinq ans, si on retire mes lunettes de vue... Et encore, tu ne les vois pas, elles ne me servent que pour lire. Je déteste porter mes lunettes, j'ai l'impression d'être un bobo qui se donne un style alors que clairement, sans elles, je ne vois plus grand chose, au niveau de la lecture. Mais toi, Oscar, je te vois.

    Ou alors, est-ce que tu parles d'autre chose que le physique ? Selon toi, est-ce que je n'ai pas changé mentalement ? Dans d'autres domaines ? Est-ce que je n'ai pas changé, dans le sens où je reste celui que tu as recallé il y a quelques années ? J'en sais rien, et je crois qu'au fond de moi, je ne veux pas savoir. Je ne préfère pas. J'ai changé, mais une part de moi est content que tu ne le vois pas. Garde l'image de moi du mec ambitieux, qui adorait la vie, qui sortait beaucoup, et qui donnerait tout pour les autres. Garde l'image de moi, de l'homme qui souriait à chaque fois qu'un éclat de rire d'enfant s'entendait. Garde l'image de moi, celui qui t'aimait, et que tu as décidé de laisser à l'écart de ta vie. Ces mots, même juste pensés, me font mal. Putain, j'suis con, hein ?

    Il redit mon prénom. Adriele. Dans sa bouche, mon prénom semble beaucoup plus chantant, plus doux, et plus exotique, forcement. Et pourtant, je déteste quand il m'appelle comme ça. Je sais bien que s'il prononce mon prénom, c'est qu'il a envie de dire plus que ça, et de me dire que j'abuse, qu'on ne peut pas, ou alors que je ne devrais pas. Et rien qu'à l'entendre, je culpabilise de l'avoir complimenté. J'ai bien vu que ça l'avait mit mal à l'aise, et pourtant... j'ai pensé chaque mot, et ils sont sortis tellement naturellement. C'est sûrement le pire, dans tout ça.

    Et c'est lui qui est désolé ? Mais de quoi ? JE suis désolé. Pourtant je compris que ce dont il est désolé, c'est bel et bien de m'avoir écarté, il y a quelques années. Bien entendu, je sais qu'il ne parle pas vraiment du fond mais plutôt, de la forme... Je ne pourrais pas lui en vouloir de m'avoir dit ce qu'il pense, même si ça m'a fait mal. Il faut croire que j'ai cru à cette connexion pour deux. Mais en tout cas, il n'a pas a être désolé pour ça. Il faut que je te le dise.

    « -Ne soit jamais désolé d'avoir été sincère. Je suppose que c'était mieux comme ça, de toute façon »

    Mes yeux retrouvent les tiens, et ça me coupe un instant les jambes. J'arrive pas a bouger, je ne peux même pas détourner le regard. Putain mais merde, des années plus tard, pourquoi est-ce que je ne peux juste pas... en rire ? Ne soit pas désolé, Oscar, je ne veux pas que tu le sois. Je devrais te remercier, de m'avoir tout de suite dit que ce n'était pas possible. Je devrais te remercier de ne pas m'avoir fait perdre du temps, car Dieu sait que j'aurai pu t'attendre pendant longtemps, à l'époque. Un signe de toi, et j'aurai été à toi. Alors que là, au moins, je savais directement à quoi m'en tenir, même si j'ai toujours eu du mal à comprendre pourquoi est-ce que tu ne m'as même pas laissé une chance.

    Mais en entendant ses derniers mots, j'avoue que... Je suis perdu. Alors ce n'était pas ta bonté qui t'as fait renoncé à ce vase ? Ce n'est pas la bonté de ton âme qui me permet de pouvoir apporter une bonne nouvelle à ma mère ? Est-ce que tu fais tout ça juste pour que justement, j'oubli comment s'est passé notre dernier entretien ? Merde... j'avais pas pensé à ce côté là...

    « -Je.. je vais y aller. Faut que j'aille apporter ça à ma mère, du coup, encore merci... »

    Je sers un peu plus le base contre moi, avec l'aide de mon bras, alors que je sors un vieux ticket de caisse de ma poche de veste. Tu seras content de voir que j'ai payé un pack de bière et des carottes râpées. Mais ce n'est pas pour ça que je le sors. Je sors également un stylo, que j'ai toujours sur moi. Un héritage, de mon père. Mais là n'est pas l'importance. J'écris sur ce vieux tickets, prenant appui sur ma cuisse, mon numéro de téléphone. Pourquoi ? J'sais même pas.

    « -Tiens, si jamais... »

    Si jamais quoi ? Pourquoi est-ce qu'il voudrait mon numéro ? Il ne me l'a même pas demandé. Bordel, encore une connerie. Comment je la justifie, moi ?

    « - On ne sait jamais, si t'as besoin, tu peux appeler quand tu veux. Puis ça pourrait être sympa de se revoir autour d'un café, et pas juste par erreur, tu ne crois pas ? »

    J'ai un petit sourire, alors que je fais déjà un pas en arrière. J'vais retourner voir ma mère, et... réaliser tout ce qui s'est passé en dix minutes, qui m'ont paru être une bonne heure... Digérer mes propres pensées, et me remettre de mes émotions.

    « - Rentre bien, fais attention à toi  »
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    Non je ne crois pas à ce que tu me dis. Tu cours à l'échec tel que je l'ai prédis. Tu n'as jamais été capable de t'assumer, renonce à tes chimères et viens me retrouver.
    J'aimerai tellement briser ta défiance, te prouver que je mérite ta confiance. Mais tu ne m'as jamais donné l'occasion de révéler ma passion.
    KoalaVolant

    Re: Ghost (How can I move on) - Oscar

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