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    it's just for business, right ? ▬ (talya et lorana)

    Mer 2 Aoû 2023 - 11:10
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    Lorana Ahmeti
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    @Talya S. Adams

    Elle a l’impression que rien ne va en ce moment. Les pièces du puzzle sont en vrac, éparpillées, impossibles à trier ; ça l’angoisse. Parce qu’elle s’est réfugiée derrière son couple factice par nécessité autant que par facilité. Pendant huit ans. Et aujourd’hui, ils sont au bord d’un précipice. Ils ne sont plus des gamins prêts à se sacrifier par amitié. Ils sont trentenaires, maintenant, et lui rêve de construire une famille. Quelque chose qu’ils ne peuvent malheureusement pas s’offrir mutuellement ; bien sûr qu’ils s’aiment, mais pas comme ça, pas de cette façon. La bague qu’elle porte au doigt le lui rappelle douloureusement, jour après jour. Il lui suffit de regarder sa main pour ressentir le poids de ces années de mensonge.

    Elle a tellement espéré que ça lui passerait, qu’elle serait capable d’aimer réellement un homme… Mais c’est peine perdue. La magie n’opère pas. Elle a eu beau tenter des rapprochements physiques avec son meilleur ami – son fiancé ; le mensonge a été aussi loin que ça – rien n’a fonctionné. Ce n’est même pas du dégoût ; ça ne lui parait simplement pas naturel, ça se heurte à tout ce qu’elle est et c’est cette lutte qui lui donne la nausée. Ça avait été comme essayer de mettre un carré dans un rond et de s’acharner en essayant de rendre ce carré bien rond ; ça avait été simplement impossible. Combien de fois a-t-elle supplié que tout s’arrête, qu’elle soit simplement capable d’être attirée par les hommes ? Combien de fois a-t-elle tenté de se convaincre que les femmes n’attiraient pas son regard ? Combien de fois a-t-elle lutté contre elle-même, se refusant des histoires pour ne pas avoir à accepter ce qu’elle est ? Il est fatigant de lutter contre soi-même. Fatigant de se battre constamment contre ses sentiments. Son meilleur ami n’y arrive plus, elle le sait. Il n’arrive plus à faire perdurer ce mensonge. Elle ne peut pas lui en vouloir ; il a déjà consacré huit ans de sa vie et de sa liberté. Huit ans à la soutenir et à s’oublier pour qu’elle puisse vivre une sorte de normalité. Ce n’est bon pour personne. Ni pour elle, ni pour lui et elle le sait.

    Lorana fait l’autruche. Le visage penché sur ses dossiers, elle se love dans le travail pour ne pas avoir à penser à la fin de sa journée, à son appartement, à son meilleur ami et à sa vie. Elle met toute son énergie dans son boulot, juste pour être exténuée en rentrant, comme si ça pouvait anesthésier son esprit. Elle est sur un truc important ; l’accès aux soins pour les personnes qu’elle accompagne. Ceux qui n’ont pas une thune, clairement pas assez pour se prendre une bonne assurance et encore moins pour allonger les prix exorbitants des soins dont ils auraient besoin. Son projet commence à émerger, à prendre une forme réelle et c’est bien la seule chose sur laquelle elle a une emprise aujourd’hui. Un partenariat avec des médecins urgentistes, pour garantir aux personnes SDF des soins minimums ; voilà pourquoi elle se bat aujourd’hui.

    Et, justement, elle a rendez-vous avec l’un de ces médecins. Ce sont des mois de travail qui commencent à aboutir, des mois à remuer ciel et terre pour rendre ce rendez-vous possible. Lora a fait un effort vestimentaire ; un tailleur qui lui donne un air professionnel, ses cheveux lâchés autour de son visage et un maquillage léger. Elle veut paraitre sous son meilleur jour, pour mettre toutes les chances de son côté. Elle veut que son sérieux transparaisse sur son apparence. Le stress monte alors qu’elle frappe à la porte du bureau du Dr Adams, même si elle connait son speech par cœur. Elle entre dans la pièce lorsqu’elle y est invitée et vient serrer la main de celle qui pourrait devenir sa collaboratrice.

    « Merci d’avoir accepté de me recevoir. » glisse l’albanaise, en se faisant violence pour faire mourir les papillons qui naissent dans son ventre. Il faudrait être aveugle pour ne pas se rendre compte de la beauté de l’urgentiste. Il faudrait être aveugle pour ne pas se dire qu’elle est particulièrement attirante. Mais Lorana est là pour le travail ; rien de plus. Pourtant, il serait mentir que d’affirmer qu’elle n’est pas légèrement déstabilisée, même si elle se sent stupide de l’être. Elle se fait l’effet d’une ado qui vient d’avoir un crush sur la jolie pom-pom-girl à laquelle elle n’a jamais adressé la parole et elle se trouve ridicule de le penser. « Je suis heureuse de voir que ma proposition et mon projet ont fini par intéresser quelqu’un. Encore merci de prendre du temps pour ça. Je suis convaincue qu’un partenariat entre mon service et l’hôpital pourra faire avancer les choses, au moins pour les personnes que j’accompagne. » Définitivement, Lora s’est préparée pour cette entrevue. Elle n’avait simplement pas prévu de se retrouver face à une femme aussi agréable à regarder.

    Re: it's just for business, right ? ▬ (talya et lorana)

    Mer 2 Aoû 2023 - 15:55
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    @Lorana Ahmeti


    « Beau travail tout le monde! On peut la transférer en soins intensifs. » Cette intervention avait été vraiment longue et éreintante. Cette femme avait été récupérée sur une plage de Santa Monica, elle avait du faire une crise d’épilepsie en nageant et elle nous avait été amenée en hélico. Elle avait absorbé une grande quantité d’eau. Pas tout l’océan non plus, mais bien trop pour un être humain. On avait du se battre pendant des heures pour la garder en vie… et je dois dire que si je prenais toujours chaque cas à cœur, cette femme avait mon âge et donc même si cela semblait perdu, je ne m’étais pas autorisée à arrêter la réanimation. Je l’avais intubée, aspirée, je l’avais réanimée trois fois. Trois fois j’ai cru qu’elle allait partir, mais c’était une battante. Elle avait repris une température acceptable, son état s’était stabilisé. J’étais soulagée. Je me suis traitée comme j’aurais aimé qu’on le fasse pour moi… et ça avait payé, ouf. « Docteur désolée de vous déranger votre rendez-vous est arrivé.» Je laisse notre sauvée des eaux aux mains de mes collègues, satisfaite, en retirant mes gants. Je retire rapidement mes gants, mon pyjama de bloc, mon calot avant de jeter un œil à mon téléphone. 13h57. Shit. Tant pis pour le café. Il était trop tard et je ne voulais pas louper mon entrevue.

    Ce projet semblait porteur. J’avais répondu à une annonce. Une jeune travailleuse sociale cherchait à permettre à des personnes en difficulté d’accéder aux soins qu’ils nécessitent. Ça résonnait complètement en moi, qui étais partie travailler à Haïti quelques temps après le séisme et qui de fait avait côtoyé la misère de très très près. Si je pouvais donner un peu de mon temps et aider à établir un partenariat avec l’hôpital, alors ça serait vraiment une bonne chose. Après tout pour moi, avoir accès aux soins était un droit. Pas un luxe. Je trouvais inacceptable et immonde qu’on ne puisse pas se faire soigner par manque d’argent.

    Je trottine dans les couloirs et arrive en trombe dans mon bureau pour y être avant 14 heures. Mission accomplie. Il n’y a encore personne. J’ai un peu une tête de malade mentale alors je profite des quelques secondes qui me restent pour remettre un petit coup de frais. Coup de brosse, déodorant, parfum, mascara. J’enfile ma blouse et me voila fin prête.

    Just in time. Quatorze heures s’affichent au coin de mon ordinateur entrouvert et un toc toc résonne dans mon bureau. « Oui, entrez. » Entre cette opération sauvetage réussie et ce rendez-vous enthousiasmant, je devais contenir un peu mon excitation. Une jeune femme fait son apparition dans l’encadrement de la porte. Oh… Une jolie jeune femme. Très jolie même. Je ne me l’étais pas figurée ainsi. Son tailleur était impeccable, et elle dégageait une aura palpable « Merci d’avoir accepté de me recevoir.» Je plisse les yeux en la gratifiant d’un sourire franc. « Oh c’est bien normal! Votre projet m’a beaucoup touchée, je me devais de vous rencontrer. » Pendant que la jeune femme introduisait son projet je me rendais compte à quel point je buvais ses paroles. Elle avait un charme dingue. Capable de vendre du sable dans le désert. Bien sûr je me devais d’écouter ce qu’elle proposait, surtout que j’allais certainement être bien mise à contribution, mais mon premier a priori était des plus positifs. Elle présentait bien. Elle semblait posée. Savoir où elle allait. « J’ai hâte de savoir un peu plus précisément comment vous envisagiez ce projet … est-ce que je peux vous proposer un petit café? » Je plonge mon regard dans le sien. Intensément. Involontairement ou volontairement, dur à dire. L’accro à la caféine que j’étais possédait une petite machine perso, bien meilleure que la soupe de chaussettes qu’on nous servait aux machines de l’hôpital. Je comptais m’en faire un de toute façon alors je l’avais allumée en attendant que mon invitée du jour se positionne.
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    Re: it's just for business, right ? ▬ (talya et lorana)

    Mer 2 Aoû 2023 - 17:21
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    @Talya S. Adams

    Elle a essuyé pas mal de refus, avec ce projet. D’abord parce qu’elle l’avait lancé en le présentant à des médecins à leur compte ; une hérésie, visiblement, à croire que l’argent compte bien plus à leurs yeux que leurs patients. On lui avait presque rit au nez et ses supérieurs avaient même failli mettre un terme à cette expérimentation. Mais quand il s’agissait de défendre ses référés, Lorana savait trouver les bons arguments et se battre, même jusqu'à l'épuisement. Elle avait campé sur ses positions, et puisqu’elle était capable de continuer à fournir un travail de qualité suffisante dans ces missions principales, on l’avait laissé tranquille tout en pensant que ce projet finirait par tomber à l'eau. Jusqu’à ce que le Dr Adams réponde positivement. Lora avait eu du mal à y croire. « Oh c’est bien normal ! Votre projet m’a beaucoup touchée, je me devais de vous rencontrer. » Lorana peine à y croire, même en entendant ces mots. Pourtant, son esprit percute plus vite qu’elle, et un sourire joyeux et spontané s’installe sur ses lèvres pendant quelques instants. C’est une victoire pour la travailleuse sociale, une véritable victoire qu’elle voudrait pouvoir pleinement savourer. Elle n’avait simplement pas pensé qu’elle se retrouverait devant l’incarnation même de sa définition de la perfection et que ce détail la perturberait autant...

    « J’ai hâte de savoir un peu plus précisément comment vous envisagiez ce projet … est-ce que je peux vous proposer un petit café ? » Lorana est incapable de décoller son regard de celui de l’autre brune. Incapable de quitter des yeux les iris qui la fixent avec autant d’intensité. Le rouge lui monte légèrement aux joues, elle le sent, et elle finit par parvenir à détourner le regard, déglutissant pour se donner une contenance. Chasser le naturel, il revient au galop ; son fiancé lui aurait certainement dit quelque chose comme ça s’il l’avait vu réagir de la sorte. Difficile de ne pas réagir face à une jolie femme, pas alors qu’elle se prive du contact de la gente féminine juste pour rentrer dans sa norme familiale. Et pourtant, elle se fait violence pour diriger son regard vers autre chose ; la machine à café faisant parfaitement l’affaire. « Avec plaisir. » finit-elle enfin par articuler, en ayant cette impression d’avoir réagit avec un long train de retard. Il y a bien eu un bug de quelques secondes, oui, mais rien de véritablement notable. Tentant de faire comme si de rien n'était, la brune s'installe finalement en sortant de son sac une lourde pochette.

    « C’est un long travail que je vais tenter de vous synthétiser. Un travail qui me tient à cœur. » affirme-t-elle en s’autorisant à poser la pochette sur le bureau. Ses doigts courent déjà sur l’élastique pour l’ouvrir et elle en sort un document imposant qu’elle pose sur le plastique rigide. « J’ai consigné pendant plusieurs mois les demandes de soins des personnes que j’accompagne, en listant le nombre de refus auxquels ils ont dû faire face et les dettes engendrées par des soins vitaux. Je vous laisse ce rapport s’il vous intéresse. » Lora repose les yeux sur Talya, déglutissant à nouveau. Ce n’est pas le moment de se laisser distraire, pense-t-elle. Vraiment pas le bon moment. Mais l’urgentiste a une véritable aura, quelque chose de profondément attirant. Intérieurement, Lorana lutte, tente de faire abstraction de ses pensées parasites. « La synthèse qui en découle est qu’à l’heure actuelle, le public avec lequel je travaille n’a pas un accès correct aux services de santé de Los Angeles. Ils s’endettent alors qu’ils n’ont que peu ou pas de ressources, et ça les conduit à se voir tout simplement recalés lorsqu’ils font la demande d’être soignés. Or, c’est déjà un public fragile, qui n’ose pas accéder aux soins. Ils finissent par en développer une phobie à cause de la maltraitance institutionnelle dans laquelle ça les pousse. Pour être transparente avec vous, certains en meurent. J’ai perdu récemment une jeune femme que j’accompagnais dans le cadre de mes fonctions et qui n’a pas pu faire soigner une infection des poumons… elle avait vingt-cinq ans. »

    Des exemples comme ceux-là, Lorana n’en a malheureusement pas qu’un seul. Aussi difficiles soient ses mots, c'est une réalité avec laquelle elle essaie d'apprendre à composer, s'inquiétant chaque fois qu'une ou un de ses référés ne se présentent pas aux rendez-vous fixés. Si elle sent sa gorge se serrer, elle essaie pourtant de ne rien montrer, de rester la plus professionnelle possible. Elle fini par attraper sa tasse de café, ses doigts effleurant à peine ceux de son interlocutrice ; un geste anodin, qui la déstabilise pourtant encore un peu plus, bien qu'elle s'entête à continuer de faire comme si tout allait parfaitement bien. « L’idée serait de prendre en compte la réalité de ces personnes ; j’accompagne des hommes, des femmes et parfois même des familles entières qui vivent à la rue. L’association pour laquelle je travaille serait prête à avancer des frais médicaux, mais soyons honnête, ça ne peut pas représenter un financement à 100%. C’est pour ça que je me suis rapprochée des urgences. L’idée serait de faire bénéficier ses personnes d’un tarif minoré pour leurs soins, que l’association pourrait financer à 50%. Cela laisserait 50% à la charge de l’hôpital et du médecin. Autant vous dire que l’idée n’a pas séduit grand monde parmi vos pairs. Ce serait expérimental, bien sûr, mais j’espère pouvoir m’associer avec des professionnels qui pourraient pérenniser cette pratique. »

    Lora vient d’elle-même soutenir le regard de Talya. Cette fois, le sien brille d’une étincelle nouvelle ; celle de la détermination. Celle qui la fait passer de la femme déstabilisée à la femme qui sait montrer ce pour quoi elle est prête à se battre.

    Re: it's just for business, right ? ▬ (talya et lorana)

    Mer 2 Aoû 2023 - 23:49
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    Talya S. Adams
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    @Lorana Ahmeti


    Je fais couler deux cafés un pour elle et un pour moi. Je dépose celui à son attention au milieu du bureau pour lui laisser de la place et ne pas l’interrompre. Je commence à siroter mon concentré de caféine. Mes pupilles scannent mon interlocutrice, l’écoutant dérouler son exposé avec intérêt…Pour l’exposé…Naturellement. Sa passion est belle à voir. Elle a dans les yeux une telle envie… c’est assez communicatif je dois dire. Je fais glisser quelques doigts sur la table pour m’emparer du dit rapport. Je quitte des yeux la belle brune pour y jeter un œil brièvement en feuilletant les pages. Je ne veux pas l’interrompre tant son discours est rodé et je ne veux pas la déstabiliser. Pourtant j’ai l’impression de le faire … de manière assez involontaire. Elle semblait sûre d’elle et en même temps légèrement gênée. Était-ce l’enjeu très important pour elle? Était-ce mon charme ravageur? Ahaha aucune chance, ça devait être l’enjeu. Il ne faut pas prendre ses rêves pour des réalités, Adams!

    Je tente de me reconcentrer sur la situation qu’elle décrit et si je ne suis pas sur le terrain au plus près des démunis comme elle, j’entends à quel point des personnes se trouvent en détresse.. et je le regrette profondément… mourir à 25 ans … pour un défaut de soin… « C’est absolument inadmissible de laisser des gens dans cette situation… » Je hoche la tête en accord avec ses propos. Elle me captive. C’est vraiment une bonne oratrice. J’imagine bien qu’il est compliqué pour mes pairs d’imaginer faire du « gratuit » mais peut-être qu’avec l’aide de l’association ce serait envisageable… pas tous bien sûr mais quelques médecins devraient pouvoir être convaincus. Je prends un instant pour réfléchir et je soupire doucement. « Mhh … alors honnêtement c’est un très beau projet et vous prêchez une convaincue concernant sa nécessité… » En écoutant son projet, je suis totalement immergée dans son récit poignant, ressentant l'émotion dans chacune de ses paroles. Je suis touchée par son dévouement envers les personnes les plus vulnérables. Je repose mes yeux sur son rapport puis sur elle. Je n’ai pas envie de la contrarier mais je pense qu’en l’état cela sera compliqué… je pince mes lèvres avec un air un peu préoccupé. « Mais… je ne pense pas que ça marchera… » Je replace derrière mon oreille une mèche de cheveux indésirable. Je regarde le rapport puis le repousse vers elle. « Pas en l’état… »

    Je prends une mine déconfite tout en sachant très bien ce que j’allais annoncer. J’essayais au mieux de maintenir ma couverture. « Vous savez madame Ahmeti…  ça serait bien plus facile de recruter des médecins si la fondation de l’hôpital vous accordait un budget… » Je ne veux pas garder le mystère plus longtemps. « Et…Ça tombe bien car le directeur est un ami…  je vous ai obtenu une subvention. » Je souris de toutes mes dents, ravie de mon coup, il allait falloir mettre en place tous les détails pratiques… mais en tout cas ces 2% du budget annuel de la fondation allaient bien partir dans ce projet! Cela devrait permettre d’aider des dizaines et des dizaines de personnes… et si le pilote se passait bien j’ambitionnais d’avoir encore plus. « Je vous ai eue hein? Ça vous tient énormément à cœur ce projet ça se sent … » Voir une personne aussi passionnée était à vrai dire très séduisant…

    Je termine mon café en ne la lâchant pas des yeux, un sourire au coin des lèvres. Je me perds dans ses iris, cherchant à décrypter les émotions qui y dansent « Quand vous m’avez écrit à propos de ce projet j’étais obligée de faire quelque chose… j’ai bossé dans l’humanitaire… je sais à quel point c’est impossible de regarder les gens dépérir passivement… » Je ne sais pas trop ce qui me prend de raconter tout ça mais le flot de la discussion me paraît naturel. Assise en face de Lorana, je ne peux détacher mes yeux de cette femme. Sa détermination et sa passion pour son projet résonnent en moi, faisant battre mon cœur plus rapidement. Je me sens attirée par sa force de conviction et sa beauté. Son sourire joyeux m'envoûte, nos regards s'entremêlent avec une intensité troublante. Où c’était juste dans ma tête?

    « Il y aura bien sûr certains détails à régler… je vous donnerai les coordonnées du secrétaire de la fondation pour que vous puissiez échanger… mais la bonne nouvelle n’importe quel médecin de l’hôpital devrait être en mesure de procéder aux soins pour les personnes en difficulté… sans distinction… et je me propose de coordonner le projet côté médecins pour m’assurer que tout se passe bien… » J’affichd un sourire tendre en m’enfonçant dans mon fauteuil. « Qu’est-ce que vous en dites? »
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    Re: it's just for business, right ? ▬ (talya et lorana)

    Ven 4 Aoû 2023 - 0:23
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    @Talya S. Adams

    Je ne sais pas ce qui me déstabilise le plus ; elle, ou l'enjeu ? L'enjeu est définitivement de taille, je ne me laisse aucun droit à l'échec. Pas sur ce projet, ni sur aucun autre d'ailleurs. Les personnes que j'accompagne, celles qui comptent sur moi, méritent bien que je me batte pour eux jusqu'au bout, peu importe si ça doit finir par m'épuiser. Je m'en remettrais, avec du repos et un bon verre de vin ; eux, en revanche, n'ont pas cette chance. Ils ne peuvent pas faire couler un bain chaud, allumer quelques bougies et mettre un peu de musique pour oublier momentanément leurs soucis. Ils n'ont que le bureau et l'écoute des travailleurs sociaux, et de temps en temps un peu de bonté d'un inconnu dans son bon jour. Elle est d'accord avec moi ; bien sûr que c'est inadmissible. Cette détresse ne devrait pas exister. Voir la jolie brune acquiescer à mes propos me procure une bouffée d'adrénaline et l'impression de pouvoir décrocher la lune ; je n'ai jamais été aussi près de la concrétisation de ce rêve, aussi près de trouver une personne aussi investie que moi dans les choses qui comptent à mes yeux. Bien sûr qu'il fallait que ce soit grâce à une femme aussi belle qu'éloquente ; ça n'aurait pas été drôle, sinon. J'en oublierais presque l'intensité avec laquelle nous nous fixons, et les traits trop parfaits du visage. L'euphorie de voir mon travail récompensé prend momentanément le dessus...

    « Mais… je ne pense pas que ça marchera… » Le retour sur Terre est brutal ; j'ai l'impression de sentir mon monde s'écrouler alors que les mots me tombent dessus. Comme si une chape de plombs venait de me recouvrir j'ai l'impression d'en perdre mon souffle et je suis presque certaine que ça doit se voir, même si j'essaie de le camoufler. J'avale ma salive, juste pour tenter de me donner une contenance, pour ne pas me liquéfier sur place. Mes collègues, mes supérieurs, tous m'avaient prévenue et mise en garde. Mon projet ne peut pas se réaliser, il n'y a bien que les travailleurs sociaux pour penser au social. Pourtant, j'avais cet espoir, je le gardais précieusement au fond de moi ; le corps médical ne peut pas être insensible à ce que traversent d'autres êtres humains. Leur fichu serment d'Hippocrate n'est pas seulement un conte de fée que l'on se repasse en boucle pour ne pas avoir peur d'aller chez le docteur. J'essaie d'inspirer doucement, je me cache derrière le sourire que je maintiens coûte que coûte. J'écoute, j'encaisse, je fais ce que je sais le mieux faire ; prétendre que tout va pour le mieux, que ce n'est pas si grave. Mais ça l'est, au moins pour moi. « [...]« Et…Ça tombe bien car le directeur est un ami…  je vous ai obtenu une subvention. »

    Hein ? Je me fige et je n'ai aucune idée de l'expression qui peut bien s'afficher sur mon visage à cet instant. Je dois certainement donner l'air de m'être pris une porte en plein visage, le temps que l'information me monte au cerveau. « Je vous ai eue hein? Ça vous tient énormément à cœur ce projet ça se sent … » Belle et intelligente ; elle est définitivement redoutable et un rire léger m'échappe pour lui céder la victoire. J'ai l'impression de pouvoir de nouveau respirer. « Vous n'imaginez pas à quel point. J'ai littéralement failli vomir d'angoisse sur votre bureau... » Charmant. Vraiment, je n'aurais certainement pas pu mieux faire niveau commentaire. J'inspire à nouveau profondément, le plus discrètement possible ; ce n'est pas vraiment l'image que je veux qu'elle se fasse de moi... Je ne sais pas exactement quelle image je veux lui laisser, mais il est certain qu'il ne s'agit pas de celle-ci. Idiote, ne puis-je m'empêcher de penser. « Enfin, pas littéralement... Vous m'avez comprise. » Le rire qui s'échappe de mes lèvres est clairement gêné. La réalité, c'est que je ne sais plus vraiment où me mettre et je la laisse donc poursuivre. Mon visage s'éclaire à mesure qu'elle parle et j'ai du mal à ignorer les battements de mon cœur qui se décident à danser sur un rythme endiablé. Nos regards se croisent, et la pression de la performance passée, j'ai vraiment de la difficulté à ne pas me perdre dans le sien. Je ne suis pas certaine d'avoir envie de détacher mon regard d'elle... Mais à quoi je pense, exactement ? Pourquoi je bois ses paroles de cette façon ?

    « […] j’ai bossé dans l’humanitaire… je sais à quel point c’est impossible de regarder les gens dépérir passivement… » Elle coche des cases dont j'ignorais jusqu'à l'existence avant de croiser son chemin ; voilà ce qui me passe par la tête. « J'imagine que vous avez dû voir des choses qui marquent et qui forgent la professionnelle que vous êtes aujourd'hui ! Ma famille a fait partie de ceux qui n'avaient rien lorsque nous avons immigré aux Etats-Unis alors... je suppose que c'est en partie à cause de ça si je suis incapable aujourd'hui de simplement rester les bras croisés. Je suis contente de trouver quelqu'un qui ressent les choses de la même façon. Vraiment. » Je n'ai pas l'habitude de m'exposer de cette façon... Mais c'est venu trop spontanément, je n'ai pas pris le temps de réfléchir à mes mots car lui parler est particulièrement fluide ; encore quelque chose qui vient légèrement me perturber. Laissant mon regard fuir sur la tasse de café que je m'empresse de porter à mes lèvres, je tente de me convaincre que ce n'est qu'un fait anecdotique, un bout de ma vie que j'aurais pu partager avec n'importe qui... Mais qui crois-tu duper, Lorana ? Je réprime un soupire et retrouve le courage de venir me perdre dans son regard. D'un geste que je ne remarque pas vraiment, je viens placer une mèche de cheveux derrière mon oreille. Le langage non verbal est inconscient mais bien souvent universel... Et puis, j'ai cette façon de ne réussir qu'à acquiescer à ses mots comme hypnotisée par le timbre de sa voix. Merde. Il faut que je me reprenne.

    « Qu’est-ce que vous en dites? » « Que nous devrions commencer par nous tutoyer, Dr Adams, puisque nous risquons de nous voir régulièrement. » dis-je du tac au tac avec un large sourire, avant d'ajouter un peu précipitamment ; « Dans le cadre de ce projet et de notre collaboration, bien sûr. » Je ne sais pas pourquoi je me suis sentie obligée de le préciser et je me réfugie de nouveau derrière ma tasse pendant quelques secondes. Bien sûr que ce n'est que dans le cadre de notre collaboration, je n'avais même pas à le préciser ! J'ai l'impression de dérailler, d'être en roue libre dans ce bureau. L'urgentiste y est définitivement pour quelqu'un, peu importe à quel point je veux me convaincre qu'il ne s'agit que du stress lié à tout l'enjeu de ce programme. Le liquide chaud me fait du bien ; je fais mon possible pour me remettre les idées en place. « Je ne sais pas comment vous – te – remercier pour... tout ça. J'avais préparé tout un exposé pour pouvoir obtenir quelque chose, même un arrangement ridicule... J'ai même répété ce que je voulais dire jusqu'à assez tard dans la nuit, ça a été jusque là. » Je ponctue ma phrase d'un petit rire, avant de poursuivre ; « Je dois bien avouer que je me suis fait avoir. Mais si je pouvais me faire avoir tout le temps de cette façon, je serais probablement la personne la plus chanceuse de ce monde. »

    Oh, Lora, il n'y a pas qu'une victoire professionnelle qui pourrait te faire te sentir la plus chanceuse sur terre ; il n'y a qu'à regarder Talya pour le savoir.

    Re: it's just for business, right ? ▬ (talya et lorana)

    Ven 4 Aoû 2023 - 14:56
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    @Lorana Ahmeti

    Le temps semble s'arrêter dans cette pièce, empreinte d'une énergie électrique alors que nos émotions se mêlent et s'entrelacent. Je l’observe silencieusement, captivée par tout ce qu’elle dégage. De son charme naturel, aux battements de ses cils, à son arc de cupidon…Euh… Non… Je veux dire son tailleur très élégant. Oui surtout enfin non. Euh… disons… sa coupe de cheveux? Je bois les expressions de son visage comme le meilleur vin de l’humanité. Je suis captivée par les émotions que je vois défiler dans ses yeux. Soudain elle fait la sortie la plus improbable et je ne peux m’empêcher d’éclater de rire. Un rire sincère et complice. Avec un sourire, je réplique: « Vous savez, j’ai un patient qui a carrément vomi sur moi la semaine dernière alors… à la limite ça n’était pas trop grave de vomir sur mon bureau. » Le pire dans tout ça, c’était que mon anecdote était vraie. Je cherche aussi à la mettre un peu plus à l’aise.

    Lorsqu’elle évoque son passé, je l’écoute, bercée par la force de sa détermination et la beauté de son esprit. Une lueur d’intérêt. Non pas que le reste ne m’intéressait pas loin de là. En fait elle m’intéressait beaucoup trop. Mais qu’elle s’ouvre sur son histoire familiale … ça voulait dire qu’elle se sentait assez en confiance pour le faire… Avec sincérité et sans vraiment réfléchir aux conséquences possibles de mes questions, je demande: « Ça a du être difficile de changer de pays… vous venez de quel endroit? » Si je n’avais pas eu la richesse culturelle de naître dans un autre pays et de déménager ici, cela n’était pas le cas de Lorana… et comme tout ce qui avait un rapport avec elle, c’était prodigieusement intéressant. C’était une chance d’avoir vécu ailleurs à mon sens, mais j’étais aussi consciente que ça pouvait générer de la souffrance… du déracinement … je ne me verrais pas tout plaquer ici pour partir à l’étranger m’établir… je l’avais fait sur un coup de tête quand j’étais partie à Haïti après le séisme… mais je savais que j’allais revenir. Je savais que je reverrai mes amis. Que ma vie n’était pas en danger. Je la trouve terriblement intrigante. La brune fait naître en moi un désir irrésistible de la connaître davantage, d'en apprendre plus sur elle.

    Son regard soutient le mien, et je me sens hypnotisée, comme si nos âmes se parlaient dans le silence de nos paroles. Cette proximité si envoûtante me perturbe. Je ne m'attendais pas à ressentir une telle attraction pour mon rendez-vous de quatorze heures. Ça non. Quand elle propose de nous tutoyer, je me laisse emporter par son élan, heureuse de cette nouvelle intimité que je grappillais. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de me blâmer pour ma réaction incontrôlée. « C'est un projet professionnel, rien de plus » je me répète intérieurement, cherchant à me convaincre que les papillons dans mon estomac ne sont que le résultat de l’excitation de ce projet naissant… « Avec plaisir… et du coup tu peux m’appeler Talya.  Est-ce que moi aussi je peux t’appeler par ton prénom? » Je demandais par politesse mais j’espérais bien qu’elle dise oui. Surtout que son prénom était si doux. Je reprends avec un sourire en coin ses paroles. « Dans le cadre de ce projet et de notre collaboration bien sûr… » Je crois que je l’intimide un peu. Ou alors peut-être que moi aussi je l’intrigue. Je ne m’aventurerai pas à dire que je lui plaisait peut-être… mais j’avais l’impression de percevoir dans son language non verbal que je ne la laissais pas indifférente. Je me demandais si mon language non verbal me trahissait.. J’avais l’impression de sourire béatement. Que ma peau même si elle était halée ne pouvait s’empêcher de chauffer sur les joues. Que mes yeux étaient secs tellement je ne voulais pas louper une miette de Lorana. Je sens des fourmis dans des muscles que je ne me connaissais même pas.

    Sa remarque m’a fait sourire (ah bon?). Me remercier? Mes sourcils se soulèvent. « Me remercier pour quoi? D’avoir soumis un projet brillant à la bonne personne? Ce n’est vraiment pas grand chose… » Pourtant si… ensemble nous allons changer le quotidien de milliers de personnes… mais no big deal. Je ne voulais pas qu’elle m’idolâtre pour ça non plus. Certes ça rendrait possible un projet qui lui tient absolument à cœur… mais la vraie héroïne dans tout ça, c’était elle. C’était elle qui s’était battue pour que ce projet existe. Pas moi. Je n’avais fait que frapper à la bonne porte.

    « Hyper mignon… » Je lâche sans réfléchir quand elle me dit qu’elle a passé la soirée à répéter. Je me mords la lèvre inférieure consciente d’avoir laissé sortir des mots qui n’auraient pas du. Joue la cool Adams. « Surtout qu’il y a de meilleures manières d’occuper sa soirée… » Quoi? Mais Talya? Chut! Je crois que je m’enfonçais à mon tour dans des sables mouvants. « Partenaire?… » Je m'efforce de garder mon sourire, mais je sens que mes joues ont rougi légèrement. Je lui tends la main avec un regard complice. J’avais envie de ce contact et j’espérais que ça ne soit pas trop tôt dans notre conversation. Naturellement mon regard se porte sur ses mains et j’aperçois…
    Sa bague.

    Oh non pas encore.
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    Re: it's just for business, right ? ▬ (talya et lorana)

    Dim 6 Aoû 2023 - 0:24
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    @Talya S. Adams

    Je suis définitivement nerveuse, d'une nervosité qui n'a finalement pas grand chose à voir avec le contexte professionnel de cette rencontre, je m'en rends bien compte. Elle me rend nerveuse ; ce n'est pas une mauvaise chose, c'est simplement... déstabilisant. Et son rire qui tinte dans la pièce ne fait qu'accentuer cette nervosité ; parce que je voudrais entendre ce rire, encore et encore. Ce rire qui vient alléger les mots stupides que j'ai pu dire, suivi de cette anecdote qui me fait rire à mon tour. « La vie de médecin doit être faite de tellement de glamour et de charme... » dis-je avec autant d'ironie amusée que de second degré, rentrant dans ce jeu pour désamorcer une situation qui n'a probablement pas tant que ça besoin de l'être. Je sens ma propre tension baisser un peu car j'ai l'impression qu'elle ne me trouve pas si gourde que ça. Au contraire, ce rire partagé fait émerger une connexion et je me sens... plus légère. Toujours nerveuse, mais plus légère tout de même grâce à cette complicité qu'elle arrive à créer d'un claquement de doigts. Assez légère, en tout cas, pour m'étaler sur ma vie, visiblement.

    « Ça a du être difficile de changer de pays… vous venez de quel endroit? » Mon sourire semble accroché à mes lèvres sans aucune chance d'en disparaître, je suis touchée qu'elle me pose la question. Est-ce qu'elle s'intéresse à moi, ou est-ce que je me fais des idées ? Le lieu et le moment sont probablement mal choisis pour espérer qu'elle s'intéresse à moi. Est-ce vraiment ça ? Est-ce que j'espère vraiment qu'elle ait de l'intérêt pour ma personne ? C'est certainement ridicule... « D'Albanie. J'y ai vécu jusqu'à mes 4 ans seulement. » Je n'ai de souvenirs de cet endroit que les photos qui remplissent nos albums de famille et pourtant je m'y sens profondément attachée. L'Albanie fait partie de mes racines, j'y ai fais mes premiers pas, dis mes premiers mots et vécu mes premiers instants. Même si je suis indéniablement américaine aujourd'hui, je me refuse à l'être entièrement ; c'est bien pour cette raison que je ne me suis pas séparée de ma green card au profit de la nationalité de mon pays d'accueil. Je souris à Talya, apaisée de lui partager ce bout de ma vie. Mes origines font parties de cette partie de moi fière d'être ce qu'elle est. Pendant un bref instant, presque suspendu, je me surprends à vouloir lui proposer de développer le sujet autour d'un verre ce soir ; mais je ne peux pas. Les mots restent bloqués, et je décide de changer de sujet. Je ne sais pas ce qui me retient le plus entre la peur de me faire refouler et celle qu'elle accepte cette proposition presque déplacée...

    C'est moins risqué de lui proposer de faire tomber les barrières de la courtoise politesse, puisque nous allons être amenées à travailler ensemble. « Avec plaisir… et du coup tu peux m’appeler Talya.  Est-ce que moi aussi je peux t’appeler par ton prénom? Dans le cadre de ce projet et de notre collaboration bien sûr… » J'en oublie de respirer quelques secondes, sans être certaine de ce que j'ai cru percevoir. Non, je me fais des films. Mais alors comment expliquer cette tension qui existe depuis la première seconde de notre rencontre ? Comment expliquer que quelque chose, dans sa façon de me regarder, m'intimide autant et me rende aussi nerveuse ? J'essaie de me concentrer sur le factuel ; si je suis intimidée, c'est peut-être juste parce qu'elle m'a plu à la seconde où je l'ai vue, alors qu'elle est restée prodigieusement professionnelle durant toute notre conversation. Oui, ce doit être ça ; ce n'est sûrement que parce que je me sens stupide de la trouver si attirante. N'est-ce pas ? Oh, Lora, si tu pouvais te voir à cet instant, tu te trouverais bien ridicule à refuser de voir ce sourire et cette communication non verbale qu'elle t'offre sur un plateau. « Tu peux m'appeler Lorana, ou Lora, avec plaisir. » dis-je après quelques secondes de ce trouble dans lequel je me suis laissée tomber. Je fini par déglutir, sans complètement remarquer à quel point mon langage corporel me trahit. Sans y faire attention mon buste s'est rapproché du bord du bureau, comme pour réduire la distance entre nos deux corps. Sans m'en rendre compte, mon regard a glissé de celui de Talya pour venir s'attarder sur la forme de ses lèvres.

    « Me remercier pour quoi? D’avoir soumis un projet brillant à la bonne personne? Ce n’est vraiment pas grand chose… » Sa modestie est craquante, et je laisse échapper un très léger rire amusé en secouant la tête. « Ça vaut toutes les richesses du monde pour moi, j'ai l'impression d'avoir enfin gagner une guerre après avoir livré bien trop de batailles. » ne pus-je m'empêcher de glisser, d'un ton définitivement plus doux que ce que j'aurais voulu. C'est vrai. Je ne sais pas si elle réalise ce qu'elle a fait, et à quel point ça fait d'elle un être humain que j'ai envie de connaître, même au delà de sa beauté évidente. Certainement pas, et ça ajoute à son charme - celui que j'aimerais de toute mon âme ne pas réussir à percevoir, car les choses seraient tellement plus faciles pour moi comme ça. Mais je le perçois, c'est évident. Alors je perds peut-être un peu mes moyens, je ne fais même plus attention à ce que je dis... « Hyper mignon… » Non, elle n'a pas dit ça, certainement pas. J'ai probablement rêvé, je ne vois pas d'autre explication... « Surtout qu’il y a de meilleures manières d’occuper sa soirée… » C'est difficile, cette fois, de faire comme si je n'avais pas entendu ou comme si j'avais mal compris. Je me sens rougir sans pouvoir y faire quoi que ce soit. Je détourne le regard et pour un peu, je tenterais presque de me faire toute petite sur ma chaise. Machinalement, je viens tripoter l'élastique de la pochette désormais vide qui se trouve devant moi. « Partenaire?… » « Je... » Elle me tend la main, et je me sens soudain idiote, laissant mourir mes mots avant de dire une bêtise. Elle a certainement juste voulu être gentille avec moi, rien de plus. Détendre l'atmosphère, c'est tout. Je force un léger rire en venant prendre sa main, et je me perds dans son regard. Et ce contact... Sa peau est encore plus agréable que ce que je me figurais. J'en ai oublié cette bague que je porte, surtout pour éviter les questions de mon entourage. Cette bague qui crie un mensonge et qui dit pourtant de moi que je ne suis pas libre ; ce n'est pas ce que j'ai envie qu'elle pense. Ce n'est que lorsque mon regard ose s'échapper vers le contact physique qui nous lie que je réalise que je porte ma bague. Je me défais de la chaleur de sa paume un peu abruptement pour ranger ma main sous le bureau et recouvrir la bague de mon autre main.

    Il me faut quelques secondes pour m'apercevoir que ce geste peut être particulièrement mal interprété. Mon cœur s'emballe ; est-ce que je suis prête à laisser passer ma chance à cause d'un malentendu ? Je ne suis même pas sûre de savoir ce que je veux réellement à cet instant. Pitié, Lorana, sois courageuse... « Est-ce qu'on pourrait fêter notre collaboration autour d'un verre ? Ce soir ? » Mon cœur me donne littéralement l'impression qu'il essaie de s'échapper de ma poitrine en passant par ma gorge. Merde, peut-être que je vais réellement vomir sur son bureau, finalement. « Ce sera probablement plus sympathique de discuter des... disons des détails autour d'un cocktail... » Reste maintenant à savoir de quels détails je veux parler ; suis-je toujours en train de parler du projet qui m'a conduite dans ce bureau aujourd'hui ou bien de cette bague qu'elle a sans doute possible remarqué ?

    Re: it's just for business, right ? ▬ (talya et lorana)

    Dim 6 Aoû 2023 - 23:12
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    @Lorana Ahmeti


    Son sourire doux et ses yeux pétillants me captivaient, me faisant oublier le cas épineux qui avait précédé sa venue. J'étais attirée par son charme énigmatique, et chaque mot qu'elle prononçait semblait avoir un écho en moi. J’avais le sentiment que nous étions
    faites pour nous connaître, elle et moi. Pour une raison inexplicable. Nos âmes semblaient s’être perdues de vue dans une autre dimension et se retrouver enfin dans celle-ci. Alors que nous échangions sur le côté glamour du médical, je répondais avec un côté amusé. « Oh tu sais l’effet blouse blanche et stéthoscope sur les épaules ça fait son petit effet en général. Regarde. » Je sors mon stéthoscope de la large poche de ma blouse pour la poser sur mes épaules. « Alors, ça marche? » Je ris, mais derrière mon rire, je mets un doigt de pied dans l’eau pour prendre la température. Est-ce ça avait l’air de la perturber ou est-ce que ça la faisait juste rire? Je prends un air vaguement charmeur sans trop en faire.

    On discute de ses origines albanaises qui intriguent mon esprit curieux. Je n'avais entendu que peu parler de ce petit pays du Sud Europe… je me demandais s’il lui restait quelque chose de sa vie là-bas. « Ha oui 4 ans seulement. C’est jeune! Tu y es née alors? C’est pas la porte à côté… Tu es venue vivre ici avec ta famille? » Je ne voulais pas sonner comme un agent de l’immigration mais j’avais sincèrement envie d’en apprendre plus sur elle.

    Lorana - du coup - me fit sourire en me permettant de l’appeler par son prénom. C’était quand même mieux comme ça non? Surtout si on était amenées à se revoir régulièrement pour travailler ensemble. J'étais flattée de recevoir cette marque de confiance de sa part et j’étais surtout - disons-le franchement - ravie car cela nous rapprochait légèrement. Une première barrière était tombée. Alors que nous avions conclu notre partenariat de manière quasi-officielle, nos mains se serrèrent dans une poignée chaleureuse. Un peu trop non? Avoue-le Talya. Ce simple contact déclencha une légère étincelle en moi. Un petit feu d’artifice dans mon ventre. Sa peau était aussi douce qu’elle en avait l’air et je me surprenais à avoir envie de garder sa paume contre la mienne, même si c’était un geste complètement anodin. Un détail néanmoins déclencha une tempête infernale de questions dans mon crâne. La bague qu'elle portait à son annulaire. Elle semblait vouloir la cacher, et cette discrétion éveilla ma curiosité. Quelle histoire se cachait derrière ce bijou ? Peut-être était-il à sa grand mère … Peut-être était-elle engagée dans une relation ? Cette question me tourmentait, mais je n'osais pas la poser.

    Cela me poussa à me remettre en question. L’avais-je vraiment troublée ou tout cela était-il le fruit de mon imagination? Peut-être qu’elle était juste sympa. Depuis le début. Qu’elle n’était pas franchement réceptive à mon charme, mais plutôt une professionnelle qui avait besoin d’une autre ; alors elle avait acquiescé et joué mon jeu pour obtenir ce qu’elle attendait. J’avais vu quand elle avait rougi. Est-ce que je ne faisais que m’intimider? Sans doute. Sa bague. Pourquoi cacher sa bague?

    Je n’avais pas envie de croire à cette version dystopique. Cette femme était peut-être vraiment un ange déguisé en ange. Pas un loup déguisé en brebis. Je dois dire que j’avais pris un petit coup derrière la tête au moment où elle me proposa d’aller boire un verre. Je me forçais à ne pas réfléchir à ce que ça pouvait vouloir dire. M’inviter à sortir ne voulait pas dire que je lui plaisais, cela ne voulait pas dire que je ne lui plaisais pas non plus. Pour le moment l'idée de passer du temps en sa compagnie m'enchantait. Je ne pouvais m'empêcher de la regarder, elle et son sourire charmeur qui faisait s’accélérer mon cœur, son rire contagieux, son regard de feu. Si j’étais un peu plus sur la réserve du fait de ma découverte fortuite, le désir de la connaître davantage grandissait en moi, et de toute façon, si on devait bosser ensemble il allait falloir que je la connaisse mieux. Alors autant commencer dès maintenant. Je resterais peut-être un peu plus sur mes gardes, pour m’assurer que je n’allais pas encore souffrir pour rien. Les femmes qui en aimaient d’autres, j’avais déjà donné.

    Malgré cette légère appréhension, j'étais séduite par Lorana, vraiment, et refuser son invitation tenait de la bêtise profonde, puisque même si tout cela restait professionnel, la connaître mieux et sympathiser serait une bonne chose. J’ai l’impression que ma réflexion a duré plus qu’elle n’aurait dû, j’espère que cela ne s’est pas trop ressenti. « On pourrait en effet oui, Lorana, je finis vers 20 heures. On peut se retrouver directement quelque part? » J’affiche un sourire mais teinté d’une pointe de réserve. J’attendais de voir. Il y avait peut-être une explication bien plus favorable pour nous que « Lorana est déjà bien bien engagée dans une relation ». Attendez une minute, j’ai dit nous? « Il me semble qu’à peu près tout est mieux avec un cocktail… parler business ne fait pas exception. Je me rendais compte que ma sortie sonnait légèrement alcoolique sur les bords, pour un médecin ça ne faisait pas très bon genre. « Euhm… enfin avec modération hein bla-bla-bla… Tu connais ça. Modération et moi n’étions pas de très proches amies mais il allait falloir faire avec ce soir, c’était avant tout pour le business, pas vrai?
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    Re: it's just for business, right ? ▬ (talya et lorana)

    Sam 12 Aoû 2023 - 0:46
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    Talya S. Adams aime ce message

    @Talya S. Adams

    Si l'on m'avait dit que mon rendez-vous de 14h me ferait passer par tout un tas d'émotions, j'aurais probablement éclater de rire. Pour moi, il ne s'agissait que du travail ; rencontrer une partenaire potentiel, exposer mon idée, essayer de glaner son adhésion... Jusqu'à avoir Talya face à moi. Talya, et son regard que j'ai du mal à soutenir, qui m'ébranle complètement. Talya, et ce foutu stéthoscope qu'elle autour de son cou, avec ce petit numéro qui me fait rire. Ce genre de rire trop aigu que l'on réserve aux personnes qui nous font un certain effet ; c'est précisément ce son qui m'échappe alors que j'acquiesce avec un air mi-épaté, mi-amusé, mais surtout définitivement séduite. « Je ne peux pas nier que ça ajoute un petit quelque chose... »

    L'air qu'elle affiche me fait douter ; sommes-nous toujours dans la plaisanterie, ou est-elle sérieuse ? Je sens mon palpitant louper un battement et ma salive peine à se frayer un chemin le long de ma gorge devenue sèche. J'aurais tout donné pour ne pas ressentir tout ça, pour ne pas être perturbée par le brun de ses yeux, par son regard, par la pulpe de ses lèvres que j'imagine si douces. J'aurais tout donné pour ne jamais ressentir tout ça pour une autre femme. Les mots de mes parents me restent en tête, me tirent vers le bas, m'enchaînent à cette honte que je sens arriver en même temps que l'envie de découvrir l'urgentiste autrement que derrière un bureau. Mon meilleur ami a beau me dire que je n'ai aucune honte à avoir, c'est bien elle qui s'entremêle finalement à l'envie chaque fois que mon regard s'attarde trop longtemps sur des courbes féminines.

    J'ai l'impression que je titille sa curiosité ; mes origines ne sont pas un sujet que j'aborde tout le temps, mais cela alimente actuellement la conversation et me détourne un peu de ce mélange d'émotions qui menacent d'exploser dans mon crâne. C'est cette même conversation qui nous fait devenir plus proches, qui nous sort déjà un peu de ce cadre de travail derrière lequel je voudrais courir me réfugier. « J'y suis née, oui. Dans un village qui s'appelle Mollagjesh. Je suis arrivée à Los Angeles avec mes parents et ma première petite sœur. » Je ne sais pas si tout ça est vraiment intéressant, mais je sens définitivement que Talya a réellement envie de connaître mon parcours. Je ne sais pas si ça me rassure ou si ça accentue la pression que je me mets, mais je ne peux pas nier qu'il y a quelque chose d'agréable à savoir que l'on intéresse une personne qui nous plait. Et plus notre échange dure, plus j'ai la certitude que je ne suis pas la seule à être sous le charme. Je me sens pourtant un peu gauche, maladroite autant dans mes mots que dans mes réactions, mais il y a cette petite voix instinctive qui me dit que Talya pourrait partager le crush qui est en train de naître tout au fond de moi. Un crush que je voudrais pouvoir ignorer, mais il est difficile d'y arriver lorsque la personne en face tend des perches au moins aussi longues que la distance qui sépare les États-Unis de l'Albanie. « Et toi, tu as toujours vécu à Los Angeles ? » Je fini par laisser ma curiosité prendre le dessus. J'ai moi aussi envie d'en connaître davantage sur elle.

    Notre accord s'est scellé si facilement que notre entrevue pourrait déjà prendre fin, mais je n'en ai aucune envie et je crois qu'elle non plus. Nous faisons durer les choses, c'est évident. Le contact de nos mains m'électrisent d'ailleurs ; il n'y a définitivement aucun autre endroit dans lequel je voudrais me trouver à cette seconde très précise, juste avant que ma bague ne nous saute aux yeux. Une bague que j'ai souvent l'habitude de laisser à la maison, sauf lorsque je l'oublie à mon doigt, comme aujourd'hui. Et j'ai l'impression que Talya se ferme alors que je cache ma main. L'impression d'une distance un peu froide qui me tombe dessus, comme si je venais de faire quelque chose de mal. Une petite partie de moi voudrait lui expliquer tout de suite, lui dire que ce n'est rien d'important, que ce n'est qu'un leurre... mais à quoi bon ? Je ne lui dois rien, et même si je voudrais la rassurer, les mots restent bloqués dans ma gorge. Car la rassurer reviendrait à admettre à voix haute qu'elle me plait. La rassurer reviendrait à lui dire que j'espère plus qu'une relation professionnelle, alors même que je ne sais pas exactement moi-même ce que j'espère réellement. Ma bouche va plus vite que mon cerveau quand elle lui propose d'aller boire un verre.

    Talya fait durer le suspens ; j'ai l'impression que mon cœur alterne entre des battements frénétiques et aucune pulsation du tout. J'angoisse, sans réellement savoir ce que je crains. Mais lorsque mon prénom s'échappe de ses lèvres, c'est un frisson qui me secoue et un sourire qui se met à grandir sur mon visage sans que je ne sois en mesure de le restreindre. Difficile de cacher ma joie alors que celle-ci m'enveloppe complètement. « Ce serait parfait. » dis-je. « Je devrais finir à peu près à 20h également. » Malgré sa réponse positive, je continue à ressentir sa réserve et j'ai du mal à déglutir. Je ne sais pas si c'est la bague ou ce geste que j'ai eu de couper brutalement notre lien physique, mais je sens que quelque chose l'a heurtée. Cela me conforte dans l'idée - finalement - que je dois certainement lui plaire et, honnêtement, je ne sais pas si je suis heureuse de cette information. Mais cela me semble logique ; pourquoi cette réaction si ce n'était pas le cas ? Les choses seraient tellement plus faciles si je ne lui plaisais pas, si le crush pouvait être à sens unique. Il ne s'agirait que de moi et ma faculté à refouler mes émotions, à les ranger au fond d'un placard pour les oublier là et ne plus jamais y penser ; quelque chose que j'ai pris l'habitude de faire, qui ne me demande plus aujourd'hui qu'un bref effort de sacrifice.

    Malgré la tension qui s'est glissée au milieu de notre conversation, je suis incapable d'effacer l'amusement qui éclaire mon faciès. « Il va nous falloir une sacrée créativité pour faire cohabiter cocktails et modération ensemble... » dis-je sans réfléchir, avant de rire légèrement. Comme ça, nous sonnions toutes les deux un minimum alcooliques sur les bords ; voilà une belle manière de lui faire comprendre que je n'étais pas en reste face à un – ou, plus généralement, plusieurs – mojitos et autres cocktails plus ou moins classiques. Faire la fête m'avait toujours fait du bien, et je suis heureuse de ne pas avoir perdu ce goût pour l'amusement en prenant de l'âge. « Enfin, j'imagine qu'il faudra quand même qu'on l'invite à notre petite soirée pour garder l'esprit clair... » Malheureusement, arrive-je à me retenir de dire. Ma phrase sonne presque comme une question, avec ce bref espoir d'être contredite. A-t-elle envie de garder l'esprit clair ce soir ? Ai-je envie de garder l'esprit clair... ? Le moment est mal choisi pour y réfléchir ; j'aurais dû le faire avant de lui proposer cette soirée. Maintenant, il est un peu tard pour faire marche arrière.

    « On se dit à 21h au Celtics ? » Je veux avoir le temps de pouvoir me changer avant de la rejoindre... Je ne suis pas sûre qu'il s'agisse d'un date, mais je veux tout de même me montrer sous mon meilleur jour. « Ce n'est pas le bar le plus glamour de la ville, mais je m'y sens en sécurité et l'ambiance y est incroyable. » Maintenant, je sonne vraiment comme un pilier de bar. En vérité, je n'avais pas été si souvent que ça dans ce bar, mais il avait quelque chose de chaleureux et surtout de safe là-bas. Bien plus que dans certains autres bars. « Sauf si tu as une autre proposition, bien sûr ! S'il y a un endroit où tu as l'habitude d'aller, je serai ravie de découvrir ! » Je ne veux rien lui imposer ; à vrai dire, je veux surtout mettre toutes les chances de mon côté pour que l'on puisse se programmer - et passer - une bonne soirée. « On devrait s'échanger nos numéros personnels. Pour nous retrouver plus facilement. » Et peut-être aussi un peu parce que j'ai vraiment envie d'avoir son numéro...

    Re: it's just for business, right ? ▬ (talya et lorana)

    Dim 13 Aoû 2023 - 18:19
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    La lumière de l'après-midi caressait doucement mon bureau, tandis que les mots de Lorana créaient des flots d'émotions en moi. Son histoire, son aura, son charme aussi captivants qu'une énigme à résoudre, m'avaient entraînés dans son sillage. Mes yeux suivaient ses gestes avec une attention presque hypnotique, notant chaque sourire, chaque clignement de cils, chaque expression qui échappait à son contrôle.
    Et puis il y avait ce rire, ce rire aigu qui vibrait dans l'air, un rire qui enchantait l'oreille comme une douce mélodie. J'acquiesçais à ses paroles, tout en essayant de dissimuler le frémissement qui me traversait chaque fois qu'elle me lançait un de ces regards qui me donnaient chaud plus qu'ils ne le devraient. Mon cœur battait un peu plus vite à chaque fois qu'elle me faisait cet effet.

    Alors que les rayons du soleil s’infiltraient sur nos visages par les fenêtres, je pris la décision de reléguer les mystères entourant la bague de Lorana dans un coin de mon esprit. Ce mystère, je m'engageais à l’explorer plus tard, à la faveur de la soirée. Ce rendez-vous était professionnel. S’il devait être plus, j’aurais bien le temps de démêler les suppositions de la vérité.

    Lorana parlait de son village natal, de son voyage jusqu'à Los Angeles, et chaque mot semblait être une clé pour décrypter son mystère. Elle me demandait ensuite si moi j’avais toujours vécu ici. Sans intérêt pensais je, mais je me devais de lui répondre. « Oui… en dehors d’Haiti l’année dernière j’ai toujours vécu ici. Pur produit américain j’imagine… Mes yeux se posaient involontairement sur ses lèvres, imaginant leur goût, tout en écoutant attentivement son récit. Je me mordis à nouveau la lèvre pour m'empêcher de trop laisser mes pensées divaguer, d’imaginer un avenir où nos vies pourraient s'entrelacer d'une manière plus intime. Je m'amusais à suivre chaque inflexion de sa voix, chaque geste gracieux de ses mains, tout en me demandant si elle pouvait ressentir la même tension entre nous.

    La proposition d'aller boire un verre vint clore notre conversation, mais l'ambiguïté planait dans l'air. Est-ce que c’était un rendez-vous boulot ou autre chose? Sa bouche disait que c’était pour le business - ses yeux eux ... disaient autre chose. J'arborais un sourire malicieux. « Oui garder l’esprit clair … absolument… et ne t’inquiète pas je suis certaine qu'on saura rendre le Celtics plus glamour à notre manière… ça sera parfait!» Les bars que je fréquentais étaient peut-être plus guindés … mais l’idée de me pointer dans un bar sans forcément dégainer ma meilleure robe et mes Jimmy Choo était assez séduisante en soi… bien que du coup je ne savais pas trop comment j’allais m’habiller.

    L'échange de numéros sonnait une porte ouverte vers un monde où nos conversations pourraient s'épanouir au-delà des barrières professionnelles. Mon sourire s'élargit, tandis que je soutenais son regard avec une lueur taquine qui dansait dans mes yeux. J’ouvre un tiroir et je griffonne mon numéro sur un post-it. « Désolée si jamais tu reçois un message bizarroïde de mon numéro, c'est juste mon téléphone qui a pris un peu trop de caféine. Je ne peux pas le contrôler… il a son propre esprit. » Et tandis que notre conversation touchait à sa fin, je ne pouvais m'empêcher de prononcer doucement « Bon et bien je crois que ce rendez-vous de 14 heures était très productif. J’ai hâte de voir ce que va donner le rendez-vous de 21 heures. » Mon regard brillait d'une promesse silencieuse. Elle n’était pas encore partie que j’avais déjà hâte de la retrouver ce soir pour discuter plus posément autour d’un verre.
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