@Meridiana Van Allen
Certains jours, tout ce que l'on souhaite faire est de retrouver une amie et de passer une bonne soirée ; j'étais exactement dans cette optique. Ma journée de travail avait été intense, avec une urgence que je n'avais pas vu venir. L'une des jeunes femmes que j'accompagnais était venue me voir en pleurs pour me raconter ce qui lui était arrivé dans la nuit. Une expérience douloureuse suivie d'un accompagnement au commissariat pour déposer une plainte contre X ; le genre de chose qui n'aboutit jamais, mais je n'avais pas eu le courage de le lui avouer. J'avais dû insister pour que cette jeune soit entendue et plus encore prise au sérieux, et je dois bien avouer que ça m'avait épuisée. Se battre contre les institutions faites normalement pour protéger avait définitivement un côté frustrant et exaspérant auquel je ne parvenais toujours pas à me faire... J'avais ensuite passé le reste de ma matinée avec cette jeune fille, jusqu'à réussir à lui dénicher une place en hôtel social pour le mois. Ce n'était probablement qu'un pansement sur une jambe de bois, mais au moins elle serait en sécurité pendant ce temps ; une maigre consolation qui m'avait laissé un goût un peu amer malgré ce que mes collègues voyaient comme une petite victoire.
J'avais terminé assez tard ; il était déjà 20h30 lorsque ma clef s'était mise à tourner dans la serrure de mon local professionnel. La fatigue de la journée était davantage psychique que physique, et je n'avais aucune envie de rentrer chez moi et de me retrouver nez à nez avec ce quotidien bâti sur des fondations branlantes. C'était certainement pour cette raison que j'avais sorti mon portable pour envoyer un message à Meri. S'il y avait bien une personne qui pouvait comprendre l'épuisement professionnel, c'était certainement elle. Meri faisait partie de ces personnes que j'avais rencontré d'abord dans un contexte de travail ; nous avions accompagné la même personne dans une affaire, et j'avais profondément aimé son humanité. De fil en aiguille, nos caractères avaient fait le reste, nous conduisant à nous voir en dehors des heures de bureau. J'appréciais toujours de passer du temps avec la brune et aujourd'hui, j'avais besoin de pouvoir décompresser en sa compagnie. Rapidement, j'avais tapoté quelques mots sur mon téléphone, avant de les lui envoyer :
J'espérais sincèrement une réponse positive à ma perche tendue. Et une fois la réponse obtenue, ce fut avec plaisir que je m'étais motivée à aller chercher notre repas du soir et deux bouteilles. La perspective de voir Meri ce soir avait réussi à effacer un peu de mon épuisement mental. Après un message envoyé à mon fiancé pour le prévenir de ne pas m'attendre ce soir, je sonnais chez Meri jusqu'à entendre sa voix : « J'ai de quoi manger et boire ! » lançais-je joyeusement à travers l'interphone, pour m'annoncer. Même si je me sentais peut-être un peu tâche au milieu de ce quartier, j'étais heureuse de pouvoir passer une soirée avec une personne que j'avais appris à sincèrement appréciée et avec laquelle j'avais des valeurs communes ; aussi, ce fut mon plus beau sourire qui se dessina lorsque la bouille de Meridiana se présenta à moi.
J'avais terminé assez tard ; il était déjà 20h30 lorsque ma clef s'était mise à tourner dans la serrure de mon local professionnel. La fatigue de la journée était davantage psychique que physique, et je n'avais aucune envie de rentrer chez moi et de me retrouver nez à nez avec ce quotidien bâti sur des fondations branlantes. C'était certainement pour cette raison que j'avais sorti mon portable pour envoyer un message à Meri. S'il y avait bien une personne qui pouvait comprendre l'épuisement professionnel, c'était certainement elle. Meri faisait partie de ces personnes que j'avais rencontré d'abord dans un contexte de travail ; nous avions accompagné la même personne dans une affaire, et j'avais profondément aimé son humanité. De fil en aiguille, nos caractères avaient fait le reste, nous conduisant à nous voir en dehors des heures de bureau. J'appréciais toujours de passer du temps avec la brune et aujourd'hui, j'avais besoin de pouvoir décompresser en sa compagnie. Rapidement, j'avais tapoté quelques mots sur mon téléphone, avant de les lui envoyer :
Salut ! Quelque chose de prévu ce soir ?
Vin, sushis et netflix, ça te tente ? J'ai eu une longue journée, j'aurais bien besoin de m'échouer sur ton canapé avec un plaid et un bon film feel good... mais j'aurais surtout besoin de ta compagnie !
J'espérais sincèrement une réponse positive à ma perche tendue. Et une fois la réponse obtenue, ce fut avec plaisir que je m'étais motivée à aller chercher notre repas du soir et deux bouteilles. La perspective de voir Meri ce soir avait réussi à effacer un peu de mon épuisement mental. Après un message envoyé à mon fiancé pour le prévenir de ne pas m'attendre ce soir, je sonnais chez Meri jusqu'à entendre sa voix : « J'ai de quoi manger et boire ! » lançais-je joyeusement à travers l'interphone, pour m'annoncer. Même si je me sentais peut-être un peu tâche au milieu de ce quartier, j'étais heureuse de pouvoir passer une soirée avec une personne que j'avais appris à sincèrement appréciée et avec laquelle j'avais des valeurs communes ; aussi, ce fut mon plus beau sourire qui se dessina lorsque la bouille de Meridiana se présenta à moi.