La sauver, tu sais le faire (Talya)

@Talya S. Adams

Qu'est-ce que tu fais là ? Eden ? Rêveuse, assise sur le trône, les pensées bien loin. Combien de temps es-tu assise sur cette céramique froide qui regroupe peut être le pire des microbes ? T'en sais rien. Ben ouais t'es complètement à côté de tes pompes ! Tu divagues et tu ne restes pas accrochée au temps présent. Tu fou quoi bordel !? Allez on se ressaisit ! Tu avais promis à ta mère de passer pour que la famille Snow soit représentée, pour faire ton apparition avant le mariage, faire ta pub et essayer de montrer que t'es toujours en vie et que tu vas bien. Ouais ces derniers temps tu as complètement fais la morte, plongée dans les préparatifs, les naissances au zoo, t'as plus tête à rien ! Vivement les vacances. Cette période est toujours compliquée. Et ta mère ne cesse de te dire " ma chérie tu vas finir par faire un burn out " alors okayyyy pour ce soir, tu vas venir au manoir et okayyyy tu vas sourire, serrer des mains et surtout faire bonne figure comme tu sais si bien le faire. S'il y a un point positif, c'est que ton frère est là, et que pour une fois, c'est lui qui est le représentant de la famille neigeuse. Au moins cette corvée, tu n'en a pas besoin ! Allez, bouges toi ! T'es déjà méga en retard, tu crois qu'il reste des petits fours ? C'est le bruit de la chasse d'eau d'à côté qui te donnes le déclic. Okay c'est bon, le quart d'heure est passé, tu dois affronter cette foule de personnes que tu n'as absolument pas envie de voir.

Mais
Quoi ?
Attendez !
On arrête tout !
Pourquoi cette foutue porte ne s'ouvre pas ? Comment tu as fermé ce toilette Mademoiselle Snow ? Oh non non, non ! Tu paniques. Ah c'est sûr tu paniques. Tu remues partout. Tu t'agites. Tu tentes de l'ouvrir. Encore. Oui t'es encore en train d'essayer de l'ouvrir. Non le coup de pied dans la porte ne serre à rien. A rien ! Tu comprends enfin et tu t'assois sur le sol. Oh tes yeux qui arrivent au niveau de ce toilette malodorant. Ouais ça pue ce truc. Mais qu'est-ce que tu fais là ?

" Il y a quelqu'un ? "

Que tu tentes. Mais tu te souviens avoir entendu la porte se refermer il y a peu avec probablement la dernière femme qui aurait pu te sauver. Bien sûr que non il n'y a personne ! Comme si ça allait être aussi facile. Alors tu tentes à nouveau.

" Il y a quelqu'un ? "

Sans réponse.

" S'il vous plait ! " Un bruit de porte, alors, peut-être ? " S'il vous plait ! Je suis bloquée dans les toilettes ! "

Venez la sauver !

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« Sois la terre promise que je recherche, sois le pardon que je souhaite, sois le tout que mérite et l'atout qui me déchiffre. »

@Eden H. Snow

Haut-le-cœur. Je me sentais mal, les lustres étincelants dans la grande salle de réception me donnaient la sensation d'être enveloppée d'un halo étourdissant. Les conversations bourdonnaient autour de moi, mêlant rires, applaudissements et les notes mélodieuses d'un piano à queue dans une cacophonie ignoble. C'était l'une de ces soirées mondaines que je préférais généralement éviter, mais ce soir-là, j'avais cédé à la requête d’@Oscar Luccheti et m'étais glissée dans cette robe blanche élégante qui me semblait soudainement m’étouffer. Chaleur. Voix. Bruit. Foule. Je commençais à me sentir submergée alors je me suis éclipsée discrètement. L'air plus frais du couloir me fit du bien, mais je me sentais toujours aussi mal de l’intérieur. comme une sorte de nausée. Je me dirige vers les toilettes, avec en tête l’idée de me rafraîchir.

Mes pas résonnent légèrement sur le sol en marbre qui allait de pair avec toutes ces antiquités grecques. En poussant la porte, je fus enveloppée par une ambiance feutrée, à des années-lumière de l'agitation de la salle principale. Un miroir encadré d'or d’un goût kitschissime ornait le mur, reflétant mon visage un peu pâlot encadré de mes cheveux sombres. Pas de doute, les Ravenwood avaient vraiment des goûts de chiotte, même pour leurs chiottes. Mes yeux fatigués me regardent. Je me penche sur le lavabo en porcelaine, laissant couler de l'eau fraîche dans le creux de mes paumes. L'eau glisse sur ma peau, apportant un soulagement bienvenu. J'attrape une serviette en papier et tamponne doucement mon visage. Mon regard se perdit dans le miroir. Les retrouvailles avec Noah, ces histoires du passé qui resurgissent avec mon père, le mariage d’Eden… tout ça pesait sur moi, j’étais en petite forme.

Je me reconnecte avec le présent petit à petit et c’est alors que j’entends un bruit derrière l'une des portes des toilettes. Une femme était coincée à l'intérieur et appelait à l’aide. J’avais l’impression de connaître cette voix mais je me demande si je n’étais pas en train d’halluciner. J’hésitais un instant et je finis par m’approcher de la porte d'où provenait le son. « Est-ce que ça va là-dedans? » J’essaie d’appuyer sur la poignée mais je n’ai pas l’impression qu’elle ait envie de s’actionner même en forçant un peu. « Je vais vous aider à sortir! » Je tente pas mal de choses, passer une carte de crédit sur le côté du chambranle ne fonctionne pas… il m’aurait fallu un pied de biche. A défaut j’avais mes yeux de biche… hey!! mais j’avais aussi mes pieds!! Je retire mes talons pour pour prendre de bons appuis et je frappe. Une fois. Deux fois. Trois fois. Rien. La porte refuse de bouger. Décidément elle était bien coincée cette saloperie.   « Bon… désolée mais rien n’a fonctionné, reculez je vais essayer d’enfoncer la porte. » Je recule pour prendre un maximum d’élan. J’inspire profondément en espérant que j’allais libérer cette demoiselle en détresse. « Un… deux…. TROIS! » Je m’écrase de toutes mes forces contre la porte qui, surprise, cède et va percuter dans un grand fracas les murs de la cabine. Prise dans mon élan je me retrouve projetée contre la jeune femme.   « Ouch... ça va vous n’avez rien? » Je lève les yeux et je comprends instantanément pourquoi il me semblait connaître cette voix. « T-toi…? »

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@Talya S. Adams

T'as entendu Eden ? C'est la porte ! Ne perds plus espoir, la porte s'ouvre, quelqu'un entre ! Quelqu'un qui viendra te sauver ! Lèves-toi, bouges ton gros derrière qui n'a rien à faire sur ce sol ! Debout ! C'est bien, on voit l'espoir dans tes yeux, il est là, il te fait lever, reprendre goût à la vie, t'apercevoir que finalement, non, tu ne vas pas mourir ici et que tu peux arrêter de faire ta dramaqueen ... Oui on le sait qu'il y a 5 minutes encore tu ne faisais que ressasser ta vie et répéter sans cesse que tu es triste de ne pas avoir profité, que tu vas finir seule à mourir desséchée dans ces toilettes. MAIS TU VAS VIVRE ! " A l'aide ! " D'une voix enrouée probablement à cause de ce carrelage froid qui t'as congelée sur ce sol, quelle horreur quand on y pense. Mais personne ne te répond, à part le bruit de l'eau qui sort du robinet, frappe la céramique de l'évier et toi tu comprends que c'est foutu, terminé. Finalement ouais, tu vas peut-être finir par crever ici. Glauque.

Nouvelle tentative. " S'il vous plait, je suis coincée ! " Cette fois la voix n'est plus enrouée, mais apeurée, déroutée. Tu as cru à un mirage un instant, tu as cru qu'on allait te sauver, mais n'as-tu pas rêvé ? N'était-ce pas seulement une illusion finalement ? Alors que tu allais regagner le sol, perdre l'espoir que tu venais enfin d'acquérir les quelques mots t'en empêchent. T'aider à sortir de là. C'est tout ce dont tu rêves, là, maintenant. Sortir d'ici. Mais les minutes passent et ton espoir s'amenuise au fur et à mesure. La carte qui se glisse en vain, les pieds qui assènent la porte sans qu'elle ne bronche alors la dernière tentative, la dernière chance avant que tu ne dépérisses ici. Avec nonchalance, tu recules, ordre de la sauveuse. Plaquée comme tu peux dans les méandres nauséabondes, tu exécutes une prière, ou presque, sans trop savoir auprès de qui tu pries et comment il faut faire, tu tentes quelque chose pour donner un brin de chance à cette dernière tentative. Et finalement ... Trois secondes. Trois foutues secondes qui te paraissent si longues.

Tout se bouscule.
Tout s'envole.
La porte. La peur. Les corps.

" Je vais beaucoup mieux. " Que tu glisses comme réponse maintenant que tu sens le poids de l'enfermement partir et surtout avant de te rendre compte que ... " Talya ? " Est-ce vraiment elle ? Tu n'en crois pas tes yeux. Hallucination ? Nouveau mirage causé par cet enfermement ? Cette fois ton coeur accélère, mais non pas par cette peur de l'emprisonnement, mais plutôt par cette rencontre, ce sauvetage, ce ... Tu n'as plus de mots. Alors tes doigts essaient de remettre en ordre ta chevelure, tes habits froissés, tu espères même ne pas avoir pris l'odeur des lieux. " Merci. " De t'avoir libérée ! Et tu es mélangée, méprise, entre le souhait de partir en courant, de t'enfuir car tu as honte et l'envie d'apprécier simplement sa présence si proche de toi. Non. Tu ne dois pas. Même pas y penser d'ailleurs !

Tu te ressaisis. Ou en tout cas tu essaies. Pas facile avec une entrevue pareille. Alors tu t'extirpes, sors de ce toilette qui te dégoûtes maintenant, probablement à cause de ce tête à tête avec la céramique trop long à ton goût. Tu ouvres l'eau pour en glisser sur ton visage comme pour te réveiller, te faire sortir de ce rêve, cauchemar, fantasme même ? Tu ne sais plus du tout où tu es et ce que tu dois faire. Une minute, tu as besoin d'une minute. L'eau fraîche te fait un bien fou. Et lorsque tu redresses la tête, que tes yeux plongent dans le miroir, tu ne te trompes pas, elle est bien là, elle n'a pas disparue, c'est elle et personne d'autre. Okay, que faire ? Que dire ? Arrêtes de remuer partout petit coeur ! Il faut moins rebondir pour que le cerveau fonctionne à nouveau, il est partit où lui d'ailleurs ? Hé oh tête d'ampoule on te parle ! T'es où ? Pourquoi on arrive pas à réfléchir correctement ? Allez on inspire, on expire. Bof. Pas terrible le résultat.

Demi-tour sur les talons, le corps droit. Tu lui fais face. Ou tu essaies. " Encore merci pour ... " Allez elle doit savoir pourquoi, pour avoir ouvert la porte, t'avoir extirpée de cette mort certaine. Enfin bon, est ce utile que tu lui donnes des détails ? Tu ne sais pas où te mettre et bordel que c'est gênant pour toi ! " T'es venue pour ... ? " D'un doigt tu montres la porte et tu ne finis toujours pas ta phrase, trouves tes mots Eden ! Ne perds pas ta contenance, enfin si bien qu'elle puisse encore exister d'ailleurs. T'es pathétique ma pauvre. Merde hein, c'est pas comme si elle ne te connaissait pas et que vous n'aviez rien à vous dire ! " Comment je peux te remercier de m'avoir sorti de là dedans ? " Parce que c'est tout ce qui te vient en tête là maintenant ? C'est tout Eden ? T'as rien d'autre ? Vraiment ? Que quelqu'un vienne la remplacer ! S'il vous plaît, changez moi cette actrice de pacotille qui n'est absolument pas douée pour une discussion et pour décrire ses sentiments, n'est-ce pas Eden ? Tes SEN-TI-MENTS ? Tu connais ça ? Allez bonne chance Docteur Adams avec celle-là !

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« Sois la terre promise que je recherche, sois le pardon que je souhaite, sois le tout que mérite et l'atout qui me déchiffre. »

Je n’ai pas le temps d’apercevoir les mèches couleur, que la blonde disparaît des toilettes. Wait. Elle ne venait quand même pas de s’enfuir? Genre juste comme ça? Avec juste un merci et ciao? Un peu assommée par le choc de mon corps contre la porte de bois, je reprends mes esprits et je sors à mon tour de la cabine vaguement malodorante. Quel enfer d’avoir été enfermée là-dedans. Le karma avait peut-être un peu fait des siennes mais la Snow ne s’en sortait pas si mal. Lorsque je m’extirpe à mon tour de la cabine, Eden est toujours là et je me surprends à être soulagée. Je croyais que je n’avais plus jamais envie de la voir de ma vie mais visiblement je m’étais encore trompée. Je l’observe silencieusement, faisant ce que je faisais il y a quelques minutes. L’eau qui coule sur ses traits fins. Elle se rafraîchit. Elle lève enfin la tête et je croise son regard dans le miroir. J’ai l’air fine, les bras croisés sur ma longue robe blanche, à regarder la fille Snow comme un documentaire animalier.

J’aimerais parler mais je n’y arrive pas. Ma gorge est comme nouée. Comme si mon corps refusait de coopérer. Refusait de laisser ma langue fourcher et dire quelque chose qu’il ne fallait pas. La voix d'Eden, si familière et pourtant si lointaine, me fait perdre pied. Tout en elle, les tremblements dans sa voix, la lueur dans ses yeux émeraude, tout me frappait en plein cœur. Elle était là, devant moi, réelle, vivante, alors que je l'avais crue partie à jamais. Mes émotions se mirent en ébullition, une tempête qui menaçait de tout emporter sur son passage, ne laissant que la désolation et le vide. Je me forçai à respirer, à reprendre mon calme, mais chaque inspiration était teintée de la douleur que j'avais enfouie depuis la dernière fois. Quand elle m’avait congelé le cœur. Qu’elle l’avait jeté au sol. Qu’il avait éclaté en mille morceaux. Quand elle m’a annoncé qu’elle allait se marier. Quand je lui ai dit que son père était mort. Quand elle m’a embrassé. Quand mon cœur a fait un retour arrière pour retourner dans ma poitrine. Quand j’avais failli lui dire. Mais qu’elle était repartie. Le sentiment que tout ce que nous avions partagé ne valait rien. Elle allait se marier. J'avais tenté de l'oublier, de me distancer. Rien. Rien n’y faisait. Seuls les cachets me permettaient de l’oublier provisoirement. Je voulais lui dire tellement de choses, lui crier ma douleur, mon amour inextinguible, mais je me sentais paralysée par la peur, par la possibilité que tout pourrait s'effondrer à nouveau.

Elle fit demi-tour, me faisant face, et je fus frappée par la beauté fragile de son expression. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, et je luttais pour ne pas me perdre dans ces yeux verts qui hantent mes pensées depuis si longtemps. « Je t’en prie ... » Comme si j’avais pu la laisser là-dedans. Mon souffle était court, ma voix presque brisée, trahissant toutes les émotions que j'essayais de contenir. La manière dont elle se frottait les mains, ses gestes légèrement nerveux. « Je suis venue pour ... j’avais besoin de … d’eau… d’air. »
Le temps semblait s'être suspendu autour de nous, et je pouvais sentir le poids du passé qui pesait sur chacun de nos mots. « Et... tu n’as pas à me remercier… » La douleur que je ressentais en la voyant était comme une plaie qui s'ouvrait à nouveau. Il y avait tant de non-dits entre nous, tant de questions sans réponse.  Mes yeux se perdent. Je regarde la Snow. Ses mains. Sa foutue bague de fiançailles est toujours là. Comme une insulte. Comme un crachat au visage. Comme un gros fuck à la vie merveilleuse qu’on aurait pu avoir. Elle. Moi. « Tu vas bien?... » Question de merde. Évidemment. Qu’est-ce que j’attendais comme réponse au juste? « Je veux dire... ça ne fait pas trop longtemps que tu es enfermée? Désolée. J’étais dans mes pensées. » Quant à la manière dont elle pouvait me remercier… Je n’allais pas lui proposer de m’offrir un verre sachant que i) ils étaient gratuits ii) ils étaient à proximité d’Elisa. Si on voulait que ça tourne au pugilat, c’était exactement où il fallait aller. Et ce n’était pas le but. Eden Snow est vraiment là. Devant moi. Et c’est une occasion. Une à ne pas louper. Le destin avait encore mêlé nos chemins et je ne pouvais me résoudre à croire que c’était juste pour me torturer. «… Il y a un observatoire d’étoiles à l’étage si … si ça te dit. Argument pour: ça sent meilleur que les toilettes. » Et ca sera plus propice à la discussion. Je ne sais pas si je suis un genre de masochiste et pourquoi je m’évertue à vouloir parler avec une femme que j’aime mais qui va se marier avec une autre. Peut-être parce que je crois que dans le fond elle m’aime aussi.

Alors … Je me jette à l’eau. J’ose. Elle en vaut la peine.
Tant que l’alliance n’est pas là … l’espoir reste entier.

@Eden H. Snow

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@Talya S. Adams  (madame vos avatars )

Cette foutue envie de fuir ! Tu la ressens au plus profond de ton âme, de tes entrailles ! Fuir. Encore et toujours. Tu ne sais faire que ça Eden, et pourquoi ? Pour la facilité ? Pour te voiler la face ? N'as-tu pas honte !? Tu n'arriveras donc jamais à faire face à la vie ? Aux sentiments ? Si, bien sûr que si tu en as envie de lutter, de te livrer, mais t'es juste nulle à ça. T'as peur. De te planter. De glisser, de ne pas remonter. T'as peur de ce qui pourrait arriver, transformer ta vie. Tu te sens si faible lorsque cette envie se glisse entre tes côtes et s'installe au plus profond de toi. Pourtant. Cette fois tu en es incapable. Car sortir maintenant, à l'instant ce serait comme un adieu irréversible alors que la vie, le destin, tu sais pas qui, mais t'as un foutu mec qui s'amuse à vous foutre sur le chemin l'une de l'autre. Saisis le ce destin ! Saisis-le !!!

Et t'es là, à faire semblant, alors que tu le sens, tu le sais, que le docteur Adams a probablement le même sentiment que toi. T'as envie de pleurer. Inéluctablement. Pour libérer toute cette pression accumulée. T'as cette impression de suffoquer, que le burn out te guette, mais en même temps, c'est de ta faute Eden ! Tu crois pouvoir tout enchaîner ! Les horaires difficiles du zoo, les préparatifs du mariage, tu penses que t'es invincible ... Spoiler alert ... C'est faux !

Ce face à face n'est que poison en intraveineuse. Tu souffres autant que tu te réjouis. Tambour de poitrine, glaçage de sang. Rien n'est rationnel dans ce que tu ressens et pourtant, sans pouvoir expliquer quoi que ce soit, tu as l'impression que vous étiez destinées. Putain encore ce destin, karma ou tout autre nom à la con qu'on pourrait lui donner. " Je crois que ça va " Mais t'es pas sûre. Pas à cause de ce moment d'enfermement, ce carrelage froid ou encore cette odeur désagréable, mais bien car t'as aucune idée de quoi dire, quoi faire, ou si, tu as trop d'idées et c'est bien ça le problème. Ton imagination n'est que trop grande pour ce que tu t'autorises, que tu considères avoir le droit, sans pêcher.

Et t'es là, à sourire à sa proposition. Comme une idiote. Tu ne devrais pas. Non, tu ne DOIS pas. Que faire dans un observatoire ? Discuter ? Papoter de la météo et des étoiles que vous ne serez jamais ? T'es trop bête, trop pleine d'espoir. Et pourtant les mots échappent. " Ouais. " Comment ça ouais ? Mais pour qui tu te prends ? Tu crois qu'elle entend quoi que ce soit avec ta petite voix de pacotille ? Et ce sourire que tu as, c'est bête, mais t'as l'air heureuse là, t'as l'air d'être ... Bien ? Mais tu sais que ce n'est pas bien, non, te ne dois pas. Tu as dis oui à quelqu'un d'autre. Mais est-ce que cela doit t'interdire de "discuter" ? T'es perdue, autant que nous ! " Je veux dire oui avec plaisir, je te suis. " Et t'as envie de lui tendre la main, ton geste te trahi, tu fais mine de te recoiffer. Tu fais la belle quoi, on le voit ! T'es mal à l'aise et t'es là sans bouger, car ton cerveau n'est pas certain. Est-ce qu'on a bien entendu la proposition ou est-ce que nous l'avons imaginée ? Sois sûre de toi belle blonde, sois sûre de toi !

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@Eden H. Snow ( merci la plus belle madame )

Son autorisation me passe un peu de baume au cœur puisque l’idée d’être seule avec moi autre part que dans ces maudites toilettes ne semblait pas la gêner outre mesure. J’ai vu son geste. Sa main qui se tend pour que je la prenne, mais qui termine finalement dans ses cheveux. Ok. La situation ne se présente pas tout à fait comme on l’espérait. Je lui fis un signe de tête en direction de la porte, espérant qu'elle comprendrait que c'était une invitation à me suivre. Je suis déjà venue quelques fois ici, et je connais le chemin. L'observatoire était un lieu magique, normalement ouvert au public, mais ce soir-là, l’escalier était fermé par une barrière d'interdiction. Tant mieux, au moins, on serait seules. Je décale la barrière et je referme derrière nous sans vraiment laisser de place au doute dans la tête de la Snow. Je faisais comme si je maîtrisais la situation. Je soulève un peu ma robe pour monter l'escalier qui menait à l'étage supérieur. Mon cœur battait la chamade, car je savais que c'était une étape cruciale. Peut-être que dans cet endroit magique, sous le ciel étoilé, nous pourrions enfin parler de notre passé, de ce qui s'était passé lors de notre dernière rencontre, quand nos lèvres s'étaient brièvement trouvées dans un baiser passionné.

Nous atteignons finalement l'observatoire. Au dessus du dôme de verre les étoiles scintillaient, la voie lactée s'étirant comme un ruban d'argent à travers le ciel. Je me tournai vers elle, captant son regard, et je fus submergée par la beauté du moment. « C'est magnifique, n'est-ce pas ? » Les seules lumières qui éclairaient nos visages étaient celles des étoiles et en la lune au-dessus de nous. Je me laissai tomber sur un énorme coussin épais disposé dans l'observatoire pour s’allonger et regarder les étoiles tel un lit, espérant qu'Eden me rejoindrait, il y avait largement la place pour deux. Mon regard ne pouvait se détacher de son visage, de ses yeux émeraude qui semblaient hésiter. « Eden... ? » Ma voix était douce, emplie d'une tendresse que je n'avais pas exprimée depuis si longtemps.
Je lui tend la main pour l’inviter à me rejoindre. « Approche. » Mon cœur battait la chamade en attendant qu’elle fasse les derniers pas qui la séparaient d’une promiscuité totale avec mon corps. J'espérais qu'elle serait prête à ouvrir son cœur, à partager ses pensées et ses émotions avec moi sous le ciel étoilé et surtout qu’elle n’allais pas partir en courant (cette fois)

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Tu la suis. Comme la lumière du phare dans la nuit guidant les marins déboussolés, tu es sur un bateau. Qui chavire au grès des vagues et des larmes qui s'abattent sur toi. Tu es sur un bateau, rafistolé au grès des années et des obstacles. Tu es sur un bateau près à s'échouer, tentant d'amarrer dans un port qui t'es destiné. Dure comparaison, florilège de métaphores que tu pourrais aborder pendant des heures. Il ne te manque plus qu'une marinière et te voilà propulser dans un environnement aquatique noyant ton propre cœur et tes propres sentiments. Elle est ton phare. Alors qu'Emma a toujours était ton port. Implacable vérité que tu essaies d'assimiler, ou de te convaincre. Tu doutes. Encore. Et toujours. De nouveau au moment de passer cette barrière qui va t'isoler du reste du lieu, du reste des invités, du reste du monde. Avant de franchir ce pas tu ne peux pas t'empêcher de jeter un œil en direction de la pièce principale, là où probablement ton frère et ta mère sont présents, peut-être t'attendent-ils ? Peut-être ce sont-ils déjà fait à ton absence ? Le moment d'hésitation. Et finalement, la barrière disparait et tu continues de suivre la lumière de ce phare dans la pénombre de la nuit.

Et tu te transformes. De marin, tu passes à astronaute. L'observatoire t'arrache un soupir de stupéfaction. " Ouah . " C'est ... Tu n'as pas de mots. Et ce n'est plus l'océan qui t'accueille pour ce soir, mais la mer d'étoiles qui t'enveloppe. Magnifique est un terme trop faible pour décrire le sentiment qui habite la Snow, impressionnée, stupéfaite par cette nature, cet univers qui ne cesse de surprendre. " Oui ? " A ton prénom. Comme un appel qui te sort de cette impression de n'être rien, un microbe dans cette étendue lumineuse, de ta contemplation pour que ton regard se perde sur cette autre beauté de la pièce. Talya. La main qui se tend, que tu hésites à capturer dans la tienne. Comme un non retour. Comme un voyage spatial que vous devez entreprendre à deux. Ensemble. Pour éviter les astéroïdes, traverser les anneaux et affronter la chaleur d'un soleil pour peut-être en devenir un. Tu hésites. Tu n'as pas ta combinaison antiradiation ni même ton casque pour obtenir assez d'oxygène. Et si tu n'arrivais plus à respirer ? Et si ... C'était elle ton O², ta molécule de survie ? Tu hésites. Tu succombes. Tu saisis. Cette main, cet appel pour la rejoindre sur ce coussin qui sera votre capsule.

Tes yeux se perdent en la regardant, ton esprit se perd lui aussi. Cette robe lui va si bien. Elle est si belle et tu es ... Si ... Paumée ! Cette galaxie est trop grande, trop large, trop folle pour toi. Et cette place que tu occupes te donne l'impression qu'il s'agit de la place du coupable devant le juge. Que tu dois maintenant tout avouer, tout assumer. Es-tu prête ? Pas certaine. Alors tu tentes de repousser le moment. " Comment tu connais cet endroit ? " Et tu fuis, le regard qui retourne vers le ciel, observant de nouveau ces étoiles si lointaines. Te demandant si elle a l'habitude de venir ici et peut-être d'emmener les filles qu'elle embrasse dans sa vie. Combien sont-elles ces touristes qu'elle emmène en voyage spatial à travers l'univers ?

@Talya S. Adams

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Soyons un Eden

« Sois la terre promise que je recherche, sois le pardon que je souhaite, sois le tout que mérite et l'atout qui me déchiffre. »

Le soupir de stupéfaction qui s'échappa de ses lèvres en découvrant l'observatoire des étoiles me réchauffa le cœur. La beauté de cet endroit magique avait le pouvoir de transcender les mots, et j'étais heureuse de la voir réagir avec tant d'admiration. Je ne pouvais m'empêcher de sourire en la regardant.
Lorsque tu répondis à mon appel en murmurant un « oui? », un frisson parcourut mon échine. Je réalise que c’est vraiment elle. Qu’elle est vraiment ici devant moi. En chair et en os. Pas juste dans mes pensées. Pas juste dans mes rêves. Son hésitation à saisir ma main était palpable, comme si elle se demandait si elle était prête. Je la gratifie d’un sourire chaud et rassurant. Je ne veux pas de pleurs ce soir. Je ne veux qu’un bon moment. Entre deux… entre deux quoi? Entre deux personnes. On va dire ça comme ça.

Elle finit par saisir ma main, un acte simple mais chargé de sens, et je la guidais vers le coussin qui serait notre bulle dans cette nuit sous les étoiles. Là, allongées côte à côte, nos épaules se frôlent légèrement, je me perds dans la profondeur de son regard émeraude. Mon cœur battait la chamade, non seulement à cause de la beauté du ciel étoilé au-dessus de nous, qui, si je l’avais déjà vu était toujours impressionnant, mais aussi à cause de la proximité que nous partagions. La chaleur de son corps près du mien contrastait avec la froideur de l'espace, créant une sensation à la fois réconfortante et électrisante. Sa voix rompit le silence, et je me tournai légèrement pour lui faire face. Mon sourire persistait, bien que teinté de mélancolie. « J'ai découvert cet endroit il y a quelques années. C'était un refuge pour moi, un lieu où je pouvais échapper à tout, même si ce n'était que pour un court instant. Je suis venue ici souvent, pour contempler les étoiles et réfléchir. »

Mes yeux se perdirent à nouveau dans l'infini céleste au-dessus de nous, puis je repris doucement, ma voix emplie de cette tendresse que je n'avais pas exprimée depuis si longtemps. « Mais ce soir, c'est encore plus spécial. Parce que tu es là… ».   Mon regard revint vers elle, cherchant le sien avec une intensité captivante. « Tu es une étoile filante, tu es tu es toujours trop lointaine pour que je puisse t'atteindre. »
Je glisse sur le coussin géant, me rapprochant légèrement, mes doigts frôlant les siens. « Peut-être que, même si nous sommes sur des trajectoires différentes, nous pouvons encore trouver un moment pour briller ensemble… tu ne crois pas? » Mon cœur était un mélange tumultueux d’amour et de douleur. Je voulais qu’elle comprenne à quel point elle était importante pour moi, même si, je savais que notre amour était compliqué, qu’elle avait choisi une autre voie, une autre femme, et que je devais respecter cela.

Pourtant, cette nuit sous les étoiles était une lueur d'espoir dans l’obscurité de mon existence, une occasion de se reconnecter, de parler de ce qui nous avait séparées et peut-être, juste peut-être, de trouver un moyen de réparer ce qui avait été brisé… du moins j’avais envie d’y croire.

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Tu te sens si ... Bien. Peut-être trop bien ? Est-ce possible de l'être ? Coupable de ne pas te sentir mal, coupable de penser à un autre avenir que celui qui va être scellé dans peu de temps, coupable d'aimer une autre personne que celle que tu vas épouser. Tu es coupable, tu en es certaine ! Et encore plus si proche d'elle, cette brune a un effet sur toi, hypnotiseur, non, pas exactement, tu ne sais pas quel mot mettre sur ce qu'elle arrive à générer, mais lorsque tu es si proche, tu te sens happée, elle est ton soleil. Et tu l'évites, son regard. Tu l'évites car tu as peur de t'y perdre. Tes prunelles figées en direction du ciel, comme pour t'y accrocher, pour ne pas succomber. Sa voix te guide. Tu l'imagines plus jeune, ici, à admirer une voix lactée intouchable. Tu te souviens même de la première fois où vos chemins se sont croisés, à cette pensée, ta mâchoire se serre. Si tu avais su ... Tu essais de rester concentrée sur les étoiles qui brillent, qui vous protègent, vous éloignent de la réalité trop dur à affronter.

Tu inspires, comme pour chercher l'air qui ne cesse de s'enfuir.
Inconfort. De la situation, de ta position.
Tu expires, pour récupérer cette sensation de vivre.
Incompréhensible. De la timidité qui te ronge.

Ses mots t'atteignent, en pleine cible. Dans ce cœur attendri qui t'habite. Tu souhaites lui donner raison, de toute ton âme, mais tu n'y arrives pas car tu as cette petite Eden qui souhaite te garder intacte, non coupable, qui te chuchote que c'est mal, que tu n'as pas le droit. A quoi ? Au bonheur ? A cet amour enfoui ? A ce lien qui vous unie depuis une décennie sans savoir s'il est réel ? Mais cette même petite Eden le sait aussi, qu'elle a tort. Elle pense à Emma. Elle pense à toutes ces années. A ces épreuves. Elle pense et elle oublie. Car à force de penser, on se perd.

Tu n'oses pas répondre, car tu as peur. De te perdre, dans ses yeux. De te perdre, dans cette relation. De gagner un amour pour en perdre un autre. Mais cette question en suspens t'oblige à sortir de ta carapace. " Je ne sais pas " Toujours rivée sur le ciel qui illumine la pièce. Tu es sincère. Plus que jamais. Pourtant tes doigts entrelacent les siens. Pour te donner de la contenance, ou du courage, ou même de la réalité. Qui te dis que tu n'es pas encore dans ces toilettes en train de mourir et d'imaginer cette scène avant de ne plus jamais la revoir ? Mais la chaleur de sa main dans la tienne te semble bien exister. Encore plus ce frisson qui te foudroie. Alors c'est vrai ? Tu te trouves bien ici ? Si proche d'elle et loin de tout ? Qui pourrait savoir ? Qui pourrait deviner votre présence ?

Comme un élan de courage inattendu ton visage se tourne enfin pour la regarder. Traits tirés signe destructeur de sentiments contraires qui te rongent. Une envie irrépressible de l'embrasser et de la repousser en même temps. " Je pourrais tout détruire, tout briser et ... " Tu ne seras jamais assez bien pour elle, Talya. Il est temps d'admettre que tu es incapable de prendre une décision. " Et je pourrai ne plus jamais briller en détruisant tout " T'as envie de te lever, de courir, de fuir, mais tu ne fais rien ! Au contraire, t'es figée dans cet instant alors que tes doigts serrent un peu plus forts les siens.

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Soyons un Eden

« Sois la terre promise que je recherche, sois le pardon que je souhaite, sois le tout que mérite et l'atout qui me déchiffre. »

Ses doigts s’entremêlent avec les miens, et comme à chaque fois que son corps est en contact avec ma peau, j’ai l’impression de me consumer. Comme si elle était le feu et moi une flaque d’huile. Une étincelle suffit à tout embraser. Je la contemple tandis qu’elle a les yeux portés sur le firmament. Telle une statue grecque, ses yeux en amande et ses lèvres bien dessinées. Elle était la perfection incarnée. Alors que mon cœur bat la chamade, ses prunelles émeraudes se posent sur moi. J’ai l’impression de fondre. De couler sur moi-même. Son regard me réconforte autant qu’il me tue. Je tente de soutenir son regard même si je sens mes joues s’échauffer. Nous sommes proches. Si proches. Tellement proches…

Il ne suffirait que de quelques centimètres, que de quelques grammes de courage pour ressentir de nouveau cette sensation incroyable. Elle est lancée à pleine vitesse, elle m’a suivie ici. Elle est là, seule avec moi, avec les étoiles comme seules témoins. Et pourtant elle freine. Elle freine de peur de déraper. Et je la comprends… Elle seule avait quelque chose à perdre ce soir. « Je comprends Eden…» Je souffle doucement en me tournant complètement sur le flanc pour me trouver face à elle. « Je comprends, vraiment. » Ma main libre glisse sur sa tempe pour écarter une mèche blonde de son visage et la replacer derrière son oreille. Mes iris sombres la fixent longuement dans un silence absolu. Je sens la tension nouer mon estomac et réchauffer mon cœur. « Je comprends que tu n’aies pas envie de prendre ce risque… mais à quoi bon continuer à briller dans une galaxie où tu n’as pas envie d’être…?» Bon … je m’avançais peut-être un peu. Qui sait peut-être qu’elle était bien, elle, dans sa galaxie lointaine… mais dans ce cas pourquoi m’avait-elle embrassée la dernière fois? Est-ce que c’était le fruit d’émotions enfouies et complexes? Est-ce que c’était la mort de son père qui l’avait chamboulée mais est-ce qu’elle était vraiment si mal dans son couple? Et Adriel? Adriel son frère qui m’avait dit qu’il ne les voyait pas ensemble… Et toutes ces fois à se croiser, à l’université, au café, en boîte, au cinéma… est-ce que l’univers ne nous envoyait pas des signes? Est-ce que l’univers n’avait pas envie qu’on soit dans la même galaxie?

« Eden… Je… » Mes mots meurent dans ma gorge… mais je marche sur des œufs. « Je n’arrête pas de penser à toi... depuis ce baiser… On a cette connexion… ce truc inexplicable… dis-moi que tu le ressens toi aussi et que je ne suis pas folle… dis-moi que ce n’est pas juste dans ma tête… » Mes doigts serrent légèrement les siens. Mes yeux la transcendent et la supplient dans le même temps. Pourvu que ça ne soit pas que dans ma tête, pitié. Ses yeux semblent me pénétrer comme deux poignards. Pourquoi ça fait à la fois si mal et c’est si bon? J’expire doucement … j’ai envie de l’embrasser… encore et encore … et encore… et encore… j’ai envie d’oublier que demain ou après-demain ou le mois prochain elle sera unie à une autre. J’ai envie qu’elle soit à moi. J’ai envie d’être à elle. Le feu me consume tandis que je regarde la fille des neiges. « Eden est-ce … est-ce que je fais fausse route en ayant tous ces sentiments pour toi ? » Mot pour mot ce qu’Eden lui avait dit… au sortir de cette boîte de nuit miteuse, lorsqu’Eden l’avait vue proche de son ex. Ça lui avait fait mal, comme j’ai mal maintenant. Mal de l’imaginer épouser cette autre femme, après tout ce qu’on avait vécu ensemble. En souvenirs. En sentiments. En ratés aussi. Nombreux. Mais pourtant. Les années avaient passé mais les sentiments eux… sont toujours là.

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I’VE LOVED AND I’VE LOST