Un nouveau bar, à Central. Comment est-ce que je ne peux pas avoir testé ça ? Bon, il n’est pas ouvert depuis très longtemps, mais je suis du genre à savoir tout ce qui se passe, au niveau des bars de Los Angeles. J’ai un cercle assez fermé de consommateurs de boisson avec qui on s’échange les adresses, et là, j’en avais entendu que du bien. Puis le gérant a apparemment une formation de mixologue, donc… normalement, je pourrais passer un bon moment.
Pour l’occasion, je m’habille, prenant le temps de m’occuper de mon style, pour sortir du jogging que je traine depuis plusieurs jours. Depuis Oscar. Depuis que mon téléphone a capté sa voix, dans ce message vocal qui me hante. Depuis qu’il m’a avoué avoir un mec, lâchant ainsi la bombe Silas, comme je me plais à l’appeler. Puis je ne l’ai jamais vu, cet homme, et pourtant je l’imagine aisément être merveilleusement beau, avoir un physique de dieu grec. Peut-être que non, mais je me torture à cette pensée…
Alors ce soir, je veux me prouver que je ne peux pas avoir Oscar, mais je peux être canon, moi aussi. Oui, je me fais de la compétition avec moi même. C’est le début de la folie, non ? Et bien en tout cas, regarde bien Oscar. Regarde ce que tu as perdu. Peut-être. NON ! Merde. Regarde ce que tu n’auras plus. Je passe une chemise, d’une grande marque, aux motifs légers, mais qui fait son effet, avec un petit Chino clair, de belles chaussures… A croire que je vais à un rencard. Alors que non, mon but est juste de… de quoi, déjà ? De me prouver à moi même que je suis quelqu’un, moi aussi.
Ça y est, me voilà dans le bar, qui est sympa, je ne peux pas le nier. l’ambiance est cool, mais je suis là surtout pour les cocktails… Alors je me rend au bar, m’asseyant sur le tabouret, pour commander quelques créations du moment. Bon, je ne vais pas mentir : je les goutte toutes. C’est vraiment bon, les saveurs sont là, ce n’est pas un simple whisky coca ou un mojito basique… Non, c’est excellent. Je félicite plusieurs fois le serveur, qui m’indique que ce sont les créations du patron. Bah franchement, bien.
Bon après, j’avoue que je me laisse aller, la carte bleue n’étant pas un soucis, j’enchaine les verres, commandant la même chose sur la fin : un cocktail fort, à base de rhum. IN-CRO-YABLE ! Et alors que j’attrape le nouveau verre posé devant moi, j’aperçois un mec, grand, cheveux long, musclé, tatoué, percé… Je ne sais pas si c’est l’alcool ou juste le besoin de penser absolument à autre chose mais… Il me plait. Mes yeux le parcourent un instant, jusqu’à le voir passer derrière le bar. Le serveur t’appelle « boss », et mon intérêt augmente.
- Donc c’est à vous qu’on doit ces merveilles.. bravo, c’est incroyable. Et j’my connais
J’ai beaucoup trop bu, j’ai chaud, mais… j’veux une pause, dans ma vie. Me laisser porter.
Non je ne crois pas à ce que tu me dis. Tu cours à l'échec tel que je l'ai prédis. Tu n'as jamais été capable de t'assumer, renonce à tes chimères et viens me retrouver.
J'aimerai tellement briser ta défiance, te prouver que je mérite ta confiance. Mais tu ne m'as jamais donné l'occasion de révéler ma passion.