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    a taste of danger — leilo & milo

    Dim 24 Sep 2023 - 21:13
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    Leilo Per Nur
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    tw: harcèlement, poursuite non-désirée

    Ses bottines claquent contre le trottoir, d'un rythme régulier et assuré. Pourtant, ses pas sont tous sauf assurés. À trois heures et demie du matin, peu de gens marchent de façon assurée devant l'usine désaffectée. Une chose est certaine: il ne s'agit pas du coin favori de Leilo. C'est justement parce que la californienne connaissait le quartier comme le dos de sa main qu'elle savait qu'il était conseillé de ne pas y roder trop longtemps, ni trop tard. Mais quel choix avait-elle? Maddie lui avait parlé d'un nouveau bar huppé près d'Olvera Street, et sa curiosité avait été piquée. La « voyante » n'était pas du genre à refuser une opportunité par peur des enjeux: intrépide, elle croquait la vie à pleines dents, avec toute l'arrogance et la fougue de sa jeunesse.

    Et la soirée avait été agréable: des beaux garçons, aussi bêtes qu'ils n'étaient pas drôles, leur avaient payé tous leurs verres, sans qu'elles n'aient besoin de lever le petit doigt. Un battement de cils, un regard de braise, et c'était dans le sac. Les meilleures amies savaient parfaitement user de leurs charmes pour pouvoir passer une merveilleuse soirée. Maddie et Leilo avaient dansé avec enthousiasme jusqu'à la fermeture du bar. Puis était venue l'heure de rentrer. Maddie avait pris un uber pour rentrer. Leilo aurait bien attendu le bus, mais elle avait une bonne demi-heure d'attente. La brune rationalise. Elle se dit que rentrer à pieds lui fera du bien. Il faut dire que les finances ne sont pas glorieuses: chaque sou de côté est un sou de plus pour l'aider dans ses projets. Trente minutes à attendre un bus qui la ramènerait chez elle trente minutes plus tard (faute de nombreux détours) semblent moins intéressantes que quarante minutes de marche pour retrouver le confort de sa maison. L'usine désaffectée reste malheureusement un des obstacles incontournables sur son passé.

    Mais le pas de Leilo reste assuré: sa connaissance de la ville lui prodigue un certain réconfort. Sa connaissance de son environnement lui offre une certaine confiance. Elle sait également que le meilleur moyen d'être laissée tranquille, c'est d'agir comme si elle était parfaitement dans son élément — et elle l'était. Néanmoins, le bruit solitaire de ses bottines contre le trottoir trouve éventuellement réponse dans un écho lointain.

    Clop, clop, clop, clop.

    Des pas, plus fermes, plus bruyants. La brune continue sa marche bien cinq minutes, prenant un détour, puis deux, dans le but de vérifier qu'elle n'est pas suivie.

    Clop, clop, clop, clop.

    Elle tente de rationaliser. Elle se dit que c'est uniquement dans sa tête, qu'elle se fait des idées, qu'elle est en sécurité. Mais elle ne se retourne pas. Au lieu de cela, elle hâte le pas.

    Son poursuivant hâte le pas aussi.

    Clop, clop, clop, clop, clop, clop, clop.

    Elle se met à marcher de plus en plus rapidement, de plus en plus hâtivement. Elle voit un arrêt de bus, non loin de là, avec un homme qui attend. Elle sait qu'il pourrait bien se révéler être dangereux, mais le bruit de pas qui continue derrière elle la convainc que l'inconnu reste une solution acceptable à son dilemme.

    Leilo hâte donc de nouveau le pas. Plus qu'une rue à traverser.

    Clop, clop, clop, clop, clop, clop, clop.

    Son coeur bat la chamade, son souffle s'accélère. Elle s'apprête à traverser la rue lorsque

    WOOOSH

    Un bus manque de la renverser. Elle sursaute, a un mouvement de recul.

    C'est là qu'une main s'enserre autour de son poignet.

    Re: a taste of danger — leilo & milo

    Lun 25 Sep 2023 - 12:02
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    Skylar King
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    Leilo Per Nur aime ce message

    La vie n’est qu’un éternel recommencement. On a beau faire semblant de repartir de zéro, ce sont toujours les mêmes cartes qui reviennent sur le tapis. Alors pas forcément dans le même ordre mais il est impossible d’échapper à son destin. J’ai quitté l’Italie avec des promesses d’avenir radieux plein les poches. Je m’étais juré de rester dans le droit chemin, de ne pas céder à la facilité de la vie de malfrat, d’être un homme respectable. Mais je n’ai toujours pas d’as de cœur entre les mains, je n’ai que des piques maudits et des trèfles dont la couleur pétrole me coule sur les doigts et englue mes pensées. J’aurai tenu au moins quelques semaines mais la vie d’homme lambda ce n’est pas pour toi. Trop habitué aux cris et au sang, trop habitué à me battre pour survivre. La vie facile ne m’intéresse pas, elle ne m’intéresse plus. J’ai passé l’âge de croire aux contes de fée.

    Alors quand le mec sur lequel j’étais en train de tatouer l’insigne d’un gang du coin m’a proposé de passer boire un verre à leur QG, je n’ai pas vraiment hésité. Les gangs, les mafias sont les mêmes partout. C’est les mêmes codes, les mêmes règles et il faut croire que je maîtrise à la perfection toute cette merde parce qu’après avoir enchaîné quelques bières dans le local miteux, je suis toujours vivant. J’ai préféré m’éclipser avant que les choses dérapes, je ne suis pas idiot au point de défier un peu trop ma chance. Quand le taux d'alcoolémie atteint un certain seuil, un regard de travers peut vous valoir un coup de couteau dans le bide. Alors j’ai gentiment dit au revoir, laissé ma carte au cas où on aurait besoin de moi et j’ai traîné mes boots dehors.

    Le calme de la nuit contraste avec l’agitation du bar clandestin. Le volume élevé de la musique a laissé un bourdonnement désagréable dans mes oreilles et j'ai choisi de profiter un peu de l’obscurité avant de me traîner jusqu’à mon appartement qui n’est pas loin d’ici. Mes pas résonnent sur le goudron, il n’y a pas âme qui vive dans le coin. Il faut dire que le quartier n’a pas bonne réputation et que personne ne serait assez suicidaire pour fouler ces trottoirs à une heure aussi tardive. J’avance de quelques pas, pose mon épaule contre un abribus à la vitre depuis longtemps tombée en morceaux et allume une cigarette dont le bout rougeoie dans la nuit.

    Mon regard balaye la rue en face de moi, les commerces aux façades délavées, les appartements dont certaines fenêtres sont encore illuminées. Mais ce qui attire mon regard c’est une silhouette féminine qui remonte la rue face à moi. Son pas est rapide, son regard fixe et déterminé à atteindre son but. Reste à déterminer quel est son but. Je détache mes orbes de sa forme pour en repérer une autre à quelques pas. Un homme qui vient de trouver sa cible. Lui aussi, il faudrait déterminer son but mais dans tous les cas, ça ne sent pas bon pour la jolie brune qui vient de me repérer depuis le trottoir opposé. Un curieux ballet commence face à moi et me tire un sourire en coin. J’observe les mouvements des deux danseurs, tente d’anticiper leurs choix. Hum, hum, ma belle. Compte pas sur moi pour devenir un pion de votre partie de chasse.

    Mon air renfrogné ne semble pas te faire fuir. Entre la peste et le choléra, tu choisis de t’élancer dans ma direction. Toujours entouré de mon nuage de nicotine, je vois vos dernières actions se dérouler au ralenti, comme dans un film. Je te vois porter ton choix sur moi et dévier soudainement de ton chemin pour traverser la rue. Je vois l’homme derrière toi repérer ton mouvement et se mettre à courir pour te cueillir avant ta fuite. Et je vois parfaitement le bus arriver sans que le conducteur puisse te distinguer dans la rue mal éclairée. Impact dans 3, 2,...
    Tu pourras remercier ton futur agresseur pour t’avoir sauvé les miches. Un peu plus et tu étais transformé en pizza napolitaine. J’allume une deuxième cigarette pour assister à la suite de votre ballet. L’homme a ses doigts autour de ton poignet et j’attends ta réaction. Vas-y, bats toi. Défends toi. Ne m’oblige pas à devoir salir mon nouveau blouson en cuir.
    extensionauto_awesomeac_unitvolunteer_activism


    Unholy
    And when you want it, baby, I know I got you covered and when you need it, baby just jump under the covers

    Re: a taste of danger — leilo & milo

    Mar 26 Sep 2023 - 5:28
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    tw: tentative d'agression sexuelle, harcèlement, language cru, raciste et misogyne

    Son coeur s'arrête, son sang se glace.

    Elle sait.

    Il pourrait ne s'agir que d'un homme bienveillant, qui cherchait à la tirer du passage du bus. Mais non.

    Elle sait.

    Il pourrait ne s'agir que d'un touriste égaré, à la recherche d'un renseignement. Mais non.

    Elle sait.

    Il pourrait s'agir d'un mendiant désespéré, à la recherche d'une pièce pour pouvoir se payer une dose de plus. Toujours pas.

    Elle sait.

    Il pourrait s'agir d'un racketteur qui désire lui voler son téléphone. Si seulement. Mais non. Mauvaise pioche.

    Et Leilo, elle sait.

    Elle n'a pas besoin d'attendre, elle n'a rien besoin d'entendre. Elle n'a certainement pas besoin de se retourner. Ce simple contact non-sollicité contre son poignet suffit pour qu'elle sache, instinctivement, à quoi s'attendre.

    Comment? Parce que les expériences de ce genre ne sont malheureusement pas anodines pour les filles comme Leilo. Oh, non non. Au contraire: elles sont bien trop communes.

    Belle jeune fille isolée, au corps mince et svelte égal:

    1) proie irrésistible
    2) cible facile

    Elle a déjà eu droit aux regards lubriques et nauséabonds, aux sifflements vulgaires et dénigrants, et même aux techniques de drague à trois euros six centimes tentées à la fine en bar ou en boite de nuit. Ou même en plein jour. Ces hommes insistants, rarement très charmants, convaincus de leur facteur de séduction, insistants dans leur besoin de conquérir une femme qui décidément ne désire rien de plus qu'on lui foute la paix. Elle avait déjà dû faire face aux lourdingues en boite: ceux qui dansent collés-serrés contre son corps élancé alors qu'elle ne leur avait rien demandé et qu'elle ne désirait que passer un bon moment avec ses copines. Mais en boite, c'était quand même plus simple: il y avait des gens autour, de la foule, des témoins. Il suffit simplement de continuer comme si de rien n'était, d'ignorer l'homme qui tente sa chance. Au bout de quelques minutes, dans la majorité des cas, celui-ci finit par se lasser et part à la quête d'une nouvelle proie.

    Mais Leilo n'est pas en boite. Il n'y a pas de témoins, hormis l'inconnu de l'autre côté de la rue qui pourrait tout aussi facilement être un acolyte de son agresseur. Il n'y a pas d'autres proies.

    Il n'y a qu'elle, et cette main enserrée autour de son poignet. Et son coeur qui bat la chamade.

    Badum. Badum. Badum.

    « Bah alors ma p'tite dame on t'a jamais dit que c'était dangereux de se promener seule en pleine nuit? »

    L'haleine qui empeste l'alcool. L'intonation si grivoise qu'elle en devient écoeurante.

    Ne pas croiser son regard. Ne pas perdre son calme. Ne pas faire de mouvements brusques. Et surtout, surtout... Ne pas montrer que tu as peur.

    « Tu sais, y'a rien que j'aime plus au monde que sauter les p'tites arabes dans ton genre. »

    Le ventre qui se retourne. Violents hauts le coeur. Elle avait pourtant l'habitude des réflexions racistes et des observations ethniques à son sujet. Mais dans ce contexte précis, ça demeurait particulièrement répugnant.

    « Lache moi. »

    Elle tente de masquer les tremblements de sa voix par un ton qui se veut autoritaire et ferme. Elle espère qu'il comprendra son message. Elle ne désire certainement pas voir la situation escalader.

    L'attention non-désirée: la cruelle malédiction des femmes comme Leilo, trop tentantes, trop irrésistibles, ayant commis le simple crime d'exister et d'être au mauvais endroit, au mauvais moment. Et pourtant, ce geste si simple était souvent traduit comme un affront: ce n'était jamais de la faute aux hommes, s'ils se comportaient comme des animaux. C'était à la femme de savoir dresser des parfaits inconnus qu'elle n'avait jamais rencontré auparavant, ou, à défaut de savoir le faire, de ne pas leur donner des raisons pour les importuner. La situation en est tellement absurde que Leilo ne sait pas si elle désire rire ou pleurer.

    « Roh, ça va, fais pas ta coincée, j'plaisantais, ça va... » Elle se demande ce qu'elle trouve plus répugnant: son haleine ou ses mots. La différence est bien minime, dans tous les cas: toutes les molécules de son autre ont envie de hurler au secours.

    « Lache. Moi. »

    Elle tente de garder son calme: on lui avait souvent conseillé de ne pas envenimer les choses dans ces situations particulières. Plus facile à dire qu'à faire: son tempérament, habituellement explosif, se voit soudainement muselé par son instinct de survie. Pourtant, Leilo ne désire rien de plus que de se mettre à le cribler d'injures: enculé, enfoiré, salopard, bon à rien. Elle n'a aucun respect pour les hommes comme lui. Tout ce qu'ils méritent, c'est sa colère.

    Mais il est tard, et elle est seule. Elle redresse son regard vers l'inconnu, de l'autre côté de la rue. Ses sourcils se froncent en voyant qu'il semble les dévisager avec fascination. C'est quoi son problème, exactement? Pourquoi ne lui vient-il pas en aide?

    « T'es certainement perdue... Une jolie fille comme toi dans un coin dangereux comme celui-ci... Ma voiture est pas très loin, si tu viens avec moi j'peux te ramener chez toi, hehe. »

    Son coeur se soulève. Elle est convaincue qu'elle va être malade. Le scénario semble tout droit issu d'un film d'horreur. Elle voit déjà la une des journaux: jeune femme retrouvée morte derrière l'usine désaffectée. Et encore, si seulement son imagination s'arrêtait là. Mais, ironie du sort, Leilo a une vision. Elle qui pourtant prône toujours que les visions, c'est qu'un attrape-touriste... La voilà bien servie par le karma. Et quelle vision. Il s'agit d'une vision d'horreur.

    Elle se voit déjà, malmenée par cet inconnu qu'elle ne connaît ni d'Eve, ni d'Adam, et qui la dégoûte au plus haut point. Elle se voit hurler, crier, se débattre. Elle se voit subir ses désirs les plus vicieux et pervers, sans pouvoir s'échapper, consciente que l'agression se terminerait inévitablement par sa mort, mais pas avant une expérience particulièrement douloureuse et traumatisante. Elle sent ses jambes faiblir, ses yeux se remplir de larmes. Ce n'était pas ainsi qu'elle imaginait sa vie se dérouler, en tous les cas. Même Sid semblait être un gain de loto en comparaison. Elle pense à sa mère. Elle se demande comment elle survivrait, sans elle.

    Non.

    Ça ne sera pas son destin.

    « Non merci. »

    Un mouvement sec, elle libère son poignet. Elle s'apprête à traverser la rue lorsqu'elle sent une traction vers l'arrière. Elle crie, plissant des yeux, alors qu'il la tire par les cheveux.

    « Ferme ta gueule, salope. »

    Ce qu'elle craignait est en train de se produire. L'adrénaline grimpe, et Leilo commence à paniquer. C'est également là que son caractère explosif prend le dessus. Elle commence à frapper, à l'aveugle, vers l'arrière, sans se soucier.

    « MAIS LACHE MOI PUTAIN ESPÈCE DE TARÉ! »

    Elle crie, bien fort, dans l'espoir vain que quelqu'un, n'importe qui, l'entendra et viendra à son aide. Elle se débat comme elle peut, mais rien ne semble marcher.

    « AU SECOURS! »

    Elle crie à plein poumons, bien déterminée à ce qu'on l'entende. Pas un bruit, pas un chat. Rien d'autre que le silence, en guise de réponse à ses plaintes.

    Son coeur bat la chamade. L'adrénaline continue de grimper. La violence de son agresseur aussi.

    « Ferme ta gueule sale pute. »

    Sa main dégueulasse qui se pose sur ses lèvres, et Leilo qui ne réfléchit même plus: elle mord, de toutes ses forces, cette main qui lui donne la nausée. Elle mord avec toute l'énergie et toute la férocité qu'elle avait emmagasiné en elle depuis le début de cette rencontre éprouvante.

    « AH PUTAIN MAIS T'ES COMPLÈTEMENT MALADE, PAUVRE CONNASSE! »

    Un coup de coude vers l'arrière, en visant bien la mâchoire. Et Leilo grimace sous la douleur, car elle vise mal et se prend son menton pile sur le point sensible du coude, celui qui provoque une sensation particulièrement unique lors des chocs stridents. Guidée par l'adrénaline et son instinct de survie, la californienne s'apprête à courir lorsqu'il lui attrape le bras de nouveau.

    « Tu vas pas t'en tirer comme ça, pétasse! »

    Elle se débat, elle tape dans le vide, mais la situation lui glisse entre les doigts, dérapant si rapidement qu'elle ne parvient plus à la rattraper.

    Finalement, une dernière idée lui survient. Et voilà qu'elle vise bien vers l'arrière, avec sa bottine droite, qu'elle relève assez rapidement pour que l'homme se plie en deux lorsqu'elle lui cogne la bourse avec son talon.

    Et Leilo court.

    Elle court plus vite qu'elle n'a jamais couru, vers l'abruti qui reste planté là, de l'autre côté de la route, sous la lumière des réverbères et les reflets de l'abribus.

    « AU SECOURS! » s'exclame-t-elle en traversant la rue à toute allure, son poursuivant de nouveau sur sa piste. Elle est consciente qu'elle se jette peut être dans la gueule d'un autre loup, encore plus dangereux que le premier... Mais la brune n'a pas beaucoup d'options à sa disposition. Dans ces circonstances, même un risque incertain semble préférable à un danger garanti.

    Re: a taste of danger — leilo & milo

    Ven 6 Oct 2023 - 12:35
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    Je ne pensais pas que cette nuit me réserverait encore des surprises. Après tout, je viens d’échapper à un verre avec un gang qui m’aurait pendu par les couilles s’ils connaissaient ma véritable identité. Mais ces débiles ne savent pas reconnaître un membre d’un gang ennemi même quand il se paye le culot de venir boire leur bière directement au comptoir de leur QG. Soit proche de tes ennemis, c’est ce qu’on m’a toujours appris et c’est ce que je fais depuis que je suis en âge de comprendre que c’est la loi du plus fort qui règne en maître. L’Italie, les États-Unis, deux pays différents mais dans mon milieu les règles ne changent pas. Tues avant de finir au fond de l’eau avec un joli cadeau en plomb au bout des pieds, il n’y a pas d’autres choix.

    Ma cigarette, dont le filtre camel s’écrase entre mes lèvres, brille comme un phare au milieu de la nuit. Je parie avec le bookmaker invisible qui vit dans ma tête, pose cinquante dollars sur ta tête. Mon instinct me dit que tu n’es pas une pauvre petite princesse sans défense. Alors comme on regarde un mauvais drame, je regarde votre lutte depuis mon abribus dont il ne reste que la structure métallique. Je hoche la tête d’approbation à tes coups et manque de me mettre à sourire quand ton talon percute les bijoux de famille de ton agresseur. Pas mal, bambina. Par contre, tu es bien trop bruyante. Tes cris ne vont t’apporter aucune aide. Pire, ils risquent de faire sortir mes nouveaux amis et tu n’auras aucune chance de rentrer chez toi quand quinze mecs ivres et demeurés te tomberont dessus. Si c’est les flics que tu cherches à rameuter, tu peux toujours t’époumoner. Tu auras perdu ta voix depuis plusieurs siècles quand une voiture de police osera s’aventurer jusqu’ici. Je suis même sûr qu’il passerait devant toi sans s’arrêter parce que ces lâches ont peur des représailles de petits gangs du quartier. Non, ma belle, il n’y a que toi pour te sortir de ce merdier.

    Ton prochain moove, je ne l’ai pas anticipé. Au lieu de courir jusque chez toi, tu prends la décision hautement stupide de foncer droit sur moi. C’est de ma faute, à force de jouer au voyeur, je t’ai donné l’illusion d’une carte joker aux reflets d’or. Un grognement remonte dans ma gorge parce que je sais que je vais devoir me mêler de tes histoires. Même si je décide de te laisser te démerder toute seule, le cazzo ivre sur tes talons ne va pas nous lâcher.  Je ferme légèrement les paupières, aspire une nouvelle taffe de nicotine et secoue doucement la tête dans un geste agacé.

    Arrête de gueuler, bambina.


    Accent italien que je ne pourrais jamais gommer même si je décide de m’installer définitivement à Los Angeles. Mais grâce à mon frère qui rêvait de vivre ici, mon anglais est impeccable. Coup d'œil vers la porte du bar où personne ne semble avoir entendu tes appels de détresse. Tu pourras remercier le dieu du heavy métal de couvrir ta voix. Tu te ranges à mes côtés et l’homme à bout de souffle se pose en face de deux, semblant hésiter sur la suite à donner. Lui non plus, n’avait pas prévu l’entrée d’un nouveau pion sur l’échiquier.

    Cette salope est à toi ?

    Je tourne le visage de ton côté, te regarde de haut en bas sans même te cacher mon inspection. Mon épaule est toujours appuyée contre le poteau comme si toute cette situation était parfaitement banale pour moi.

    Hum, non.

    Rictus qui s’étire sur les dents pourries de ton assaillant qui retrouve toute sa confiance.

    Ok, alors je la récupère.

    Difficile de ne plus agir quand je me retrouve malgré moi au cœur de l’action. L'homme s’élance en avant, tu fais un pas en arrière et mes réflexes me poussent à m’interposer entre vous deux. J’espère que mon message sera assez clair pour l’autre abruti parce qu’il ne me faudrait pas grand-chose pour refaire son portrait façon Picasso.

    Casse-toi connard ! Elle est à moi, je l’ai vu en premier !

    Très bien, il n’a donc aucun instinct de survie. Tant pis pour lui. Il va me falloir être rapide pour ne pas attirer l’attention. Dans un geste désespéré, il balance son poing dans ma direction, poing que j’évite facilement en me penchant vers l’arrière. Malheureusement, mon épaule percute ton corps et c’est toi qui te retrouves au sol. Ok, vous commencez à me saouler tous les deux.

    Je me retourne, attrape le revers de ta veste pour te propulser sur tes jambes et te donne ma cigarette à moitié consumée.

    Tiens ça.

    Je te laisse ma clope pour me retourner vers notre meilleur pote et cette fois, quand j'agrippe sa veste, ce n’est pas pour l’aider à se remettre debout mais pour envoyer mon front en plein dans son nez. Un craquement sinistre résonne dans la ruelle et il s’écroule inconscient sur le sol. Un problème en moins. Je récupère ma cigarette et esquisse un pas vers la gauche.

    On bouge. Vite.

    C’était un miracle que jusqu’ici, personne ne soit sorti du bar pour fumer ou prendre l’air. Mais la chance tourne vite et on s’est déjà trop attardé. Ma main se presse dans ton dos pour te faire accélérer le mouvement mais nous ne sommes pas assez rapides. La porte du bar s’ouvre sur trois barbus à la démarche approximative dont les rires gras s'arrêtent en nous remarquant. Même d’ici, je peux voir la lueur de luxure qui vient de s’allumer dans leur regard.

    Porca puttana troia….

    Re: a taste of danger — leilo & milo

    Lun 9 Oct 2023 - 3:04
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    Le souffle saccadé, la voix rauque, tous ses signaux d'alerte sont en ébullition. Ses mécanismes de défense s'enclenche, son instinct de survie aussi. Tous les coups sont permis pour se tirer indemne de cette affaire terrifiante. Elle croit pouvoir trouver soutien chez cet inconnu qu'elle ne connait pourtant ni d'Eve, ni d'Adam. Venant à son encontre pour réclamer son aide. Sa réplique, violente et inattendue, la pétrifie malgré elle. Un mélange de colère, d'indignation et de tristesse s'éprennent d'elle. Pourquoi est-ce que le monde se montre parfois aussi cruel envers les femmes? Leilo aimerait pouvoir marteler sa poitrine de coups et le traiter de tous les noms. La seule chose qui la retient, c'est la sensation que cela risquerait d'empirer sa situation. Et le maigre espoir que ce rustre pourrait potentiellement lui offrir un peu de soutien face à l'autre psychopathe qui la pourchasse encore la convainc de ne pas s'attirer ses foudres... Pour le moment.

    En parlant de son agresseur, le voilà qui décide à les rejoindre. Elle grimace face aux mots répugnants de l'homme. Le désir de lui cracher au visage est fort, celle de le gifler l'est tout autant. Leilo a moins peur maintenant qu'elle ne se sent plus seule. Il faut dire que la colère est une puissante génératrice de courage. Malgré tout, la brune se retient de réagir, le corps immobile, malgré les légers frissons qui parcourent son corps pour la faire trembler. Il y a tant de variables, tant de possibles issues à cet échange que son cerveau court-circuite: la brune ne parvient même plus à s'épuiser en simulant toutes les possibles débouchées.

    Elle peine à savoir si elle devrait être soulagée que l'inconnu ne revendique pas une « propriété » sur elle. La féministe indépendante en elle est apaisée par cette affirmation. La femme nerveuse et traumatisée par l'expérience qu'elle vient de subir aurait secrètement préféré qu'il feigne au moins qu'ils se connaissaient. Elle demeure sur la défensive, prête à courir, prête à griffer si nécessaire. Elle serait lionne, elle serait tigresse. Elle serait aussi féroce qu'elle en aurait besoin pour s'échapper de ce cauchemar. Ce n'est certainement pas un porc lubrique qui aurait raison d'elle. Ce n'est pas la fin qu'elle choisit pour son histoire, et elle demeure maîtresse définitive de son destin.

    Elle se braque cependant lorsqu'il est question de la récupérer. « Mais ça va pas? Hors de question! Dégage, connard! » Oui, Leilo perd tout son charme et toute sa civilité lorsqu'elle se fait agresser en pleine rue. Et oui: c'est totalement compréhensible, et justifié. Sa colère est fondée. Ses émotions sont valides. Elle existe. Ses droits ne sont pas ambigus, et elle n'hésitera pas à les revendiquer. Elle se met en position de défense: le puma, prêt à bondir sur sa victime pour le déchiqueter en morceaux. Ses ongles sont prêts: elle l'aveuglerait si nécessaire.

    Ses yeux clignent, stupéfaits, lorsque l'inconnu s'interpose entre eux. Leilo a un mouvement de recul vers l'arrière. Le désir de fuir se fait fort. La belle gazelle pourrait prendre ses jambes à son cou et tenter de s'évader. La décision ne serait pas sans risques. Son corps ne lui donne pas le choix: pétrifiés, ses muscles refusent de bouger.

    Casse-toi connard ! Elle est à moi, je l’ai vu en premier !

    Leilo n'est pas une femme violente. Pourtant, le désir de lui casser les dents semble presque irrésistible. Elle aimerait trouver le bon mot à dire, le bon geste à avoir, pour montrer qu'elle ne se laissera pas avoir, qu'elle est forte, féroce, indépendante. Elle aimerait pouvoir être cette femme qu'elle croyait pourtant être, cette femme qu'elle avait toujours désiré être: assurée, ferme, sûre d'elle. C'est souvent dans les pires moments que les gens réalisent leurs lacunes. C'est certainement dans un moment terrible que Leilo réalise qu'elle n'est pas aussi robuste et coriace qu'elle le croyait. Avant même qu'elle ne puisse trouver la bonne réaction, les choses en viennent aux poings. L'instinct prend le dessus, elle tente de se rapprocher dans un désir vain de venir en aide à cet inconnu qui semble avoir prolongé son espérance de vie, au moins de quelques minutes, idéalement de plusieurs années. Il s'agit clairement là d'une erreur.

    « Ufff! » La voyante tombe à la renverse, son équilibre déstabilisé par l'énergie cinétique du corps de l'italien. Avant même qu'elle n'ait le temps de se relever, voilà qu'elle sent une poigne ferme la tirer vers le haut. Elle a l'impression d'être en dehors de son corps, passagère prisonnière de ce qui lui arrive, incapable de prendre le volant, les rennes de son destin. Elle est tellement sonnée qu'elle accepte même la cigarette qui lui est tendue, avant de se réveiller. « Dégueu », grimace-t-elle. Elle ne connait pas ce type. Elle ne sait pas d'où il a sorti ce mégot. Elle n'est pourtant pas germaphobe, mais il y a quand même des limites. Elle manque de jeter le mégot au sol, par réflexe, avant de se rattraper lorsqu'elle réalise qu'il risque de lui en vouloir. Et si froisser les gens était généralement bas sur sa liste de priorités, elle était particulièrement d'optique à ne pas le froisser, lui: son aide lui semblait essentielle, vitale, même, à l'heure actuelle.

    Ses yeux clignent de nouveau lorsqu'elle voit le crâne de l'inconnu se plonger droit dans le nez de son agresseur. Le bruit est si assourdissant qu'elle a l'impression que ses tympans sont fissurés par l'impact. Bouche-bée, elle voit l'attaquant s'écrouler contre le sol alors que l'inconnu récupère sa cigarette. Il lui faut deux secondes pour retrouver ses esprits, avant de souffler un simple:

    « Ça va aller? »

    L'idée même de casser le nez d'un nuisible avec son crâne ne lui viendrait jamais. Vu la rapidité du geste, la puissance de l'impact, et sa conséquence, la brune parierait sa main sur le feu que ce n'était pas expérience particulièrement indolore. Si elle reste légèrement agacée qu'il ne soit pas intervenu plus tôt, et plus efficacement, elle ne peut pas nier ressentir une certaine reconnaissance à son égard: l'essentiel reste qu'il soit intervenu, non?

    Elle n'a cependant pas le temps de réfléchir bien longtemps: voilà qu'il lui sermonne de bouger.

    « Quoi? »

    Incrédule, elle cligne de nouveau des yeux. Son cerveau tente d'effectuer les calculs. Avait-elle remplacé un mal par un pire? Ce serait bien trop ironique. Leilo se met à rire nerveusement.

    « Tu crois sérieusement que je vais suivre un type que je connais pas en pleine nuit, dans ce quartier? » Le voilà, son piquant, son mordant. Elle ne réfléchit pas aux possibles conséquences de ses mots: à l'éventualité qu'il puisse potentiellement être plus dangereux que le premier. Sa colère et indignation combinées suffisent à éveiller cette répartie qui lui est si emblématique. « Hors de question. » Une porte s'ouvre alors derrière eux, et le coeur de Leilo s'alourdit. « Ce bar... » chuchote-t-elle à demi-mots. Elle le connaÎt, ce bar. Et elle en vient instantanément à regretter ne pas avoir suivi les conseils du fameux inconnu.

    Son ventre se retourne lorsqu'elle croise les regards voraces de ces chacals affamés. Il s'agit du genre de situations qui ne semble survenir que dans les films. C'est également ce genre de moments qui poussent réellement Leilo à questionner la potentialité d'un « Dieu », omnipotent, omniprésent: s'il existe, ce serait vraiment le dernier des connards vu toutes les merdes qu'il abattait sans cesse sur elle, sans qu'elle ne lui ai rien demandé. Nerveusement, sa main cherche celle de Milo, un geste étrange qu'elle ne saurait expliquer, comme un besoin de se confirmer qu'il est bien là, ou de lui imposer de ne pas l'abandonner, seule face à ces rustres.

    « ... Tu les connais? » finit-elle finalement par souffler d'un espoir si inconfortable qu'il lui intime déjà la réponse qu'elle essaie de nier.

    Re: a taste of danger — leilo & milo

    Lun 9 Oct 2023 - 16:30
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    Une douleur sourde fait vibrer mon front, là où le nez de l’homme maintenant inconscient sur le sol est venu se briser. Ce serait mentir de dire que je n’apprécie pas ces ondes de douleur qui viennent réveiller mes plus bas instincts. Comme un lion, l’appel du sang tend chacun de mes nerfs, comme si mon corps me hurlait de continuer à me battre, de continuer à briser des os. Mes bonnes résolutions redeviennent poussière face à cette violence si familière. Je maintiens ma poker face, visage calme et posé alors qu’à l’intérieur je bous d’une colère sourde.

    Pendant un instant, je suis de retour en Italie. Mon frère est à mes côtés et il m’apprend à me battre. Je suis jeune, je ne sais même pas si j’ai quinze ans mais je ressens encore la fierté qui fait gonfler ma poitrine. Je suis avec les grands, avec mon frère, mon héros. Pas question, de s’entraîner sur un sac de sable ou dans une salle de sport. Ici, c’est la loi de la rue. Alors il m’a emmené sur une de ses missions, un règlement de compte entre petite frappe du quartier. Il me hurle de balancer mes poings devant moi mais je ne rencontre que du vent. Mon adversaire, par contre, vise parfaitement mon estomac avec le talon de sa basket. J’ai le souffle coupé, de la bille plein l'œsophage. Son pied fend de nouveau les airs jusqu’à ma mâchoire. Un filet de sang accompagne ma chute et ce n’est qu’à ce moment-là que mon instinct de survie se met en marche. Je frappe, encore et encore, jusqu’à ce que mon frère et ses potes me félicitent avec des éclats de rire et des tapes sur l’épaule. Je suis couvert de sang et je bois ma première bière. C'est un de mes plus beaux souvenirs d’enfance parce que ce jour-là, j’ai vu la fierté dans les yeux de mon frère.

    Retour à la réalité, et sous cet abribus en morceaux. Je récupère ma clope, inspire de la nicotine pour calmer mes nerfs et jette mon mégot plus loin sur le trottoir. Je ne réponds pas à ta question parce que je sais qu’elle n’est qu’un réflexe. Tu te fous de savoir comment je vais, comme je me fous de savoir si tu es soulagée de voir ton assaillant au sol. Je ne l’ai pas fait pour toi. Ou peut-être un peu. Tout ce que je veux c’est rentrer chez moi et me casser de ce quartier maudit. Mais tu n’es pas de cet avis et je ne peux même pas dire que je suis surpris. Je l’ai su à ta manière de froncer les sourcils. Tu me balances que tu ne veux pas suivre un inconnu et je n’ai pas le temps de te balancer deux ou trois saloperies au visage que la porte derrière nous s’ouvre.

    Une insulte fuse entre mes lèvres et je sais que si on n’agit pas très vite, on est foutu. Tous les deux, bordel parce que Madame n’a pas voulu suivre un putain d’inconnu. Il fallait y penser avant de courir dans ma direction, Bambina. Trop inconnu pour te sortir de ce merdier mais assez bien pour te défendre contre un pauvre type ivre qui s’est mis à fantasmer sur ton cul. Je tente de mettre en marche mon cerveau, de connecter mes neurones pour nous sortir rapidement de là. Les nouveaux arrivants nous fixent, un sourire carnassier sur les lèvres. Nous venons de passer du camp des prédateurs à celui des proies et ce n’est pas bon. Pas bon du tout.

    La solution me vient quand ta main s'agrippe à la mienne. Et t’as plutôt intérêt à me suivre dans mon plan sinon ça sera chacun pour soi ma belle. Dans un mouvement fluide, je tire sur ton bras et te plaque contre le montant métallique de notre abri. Je suis maintenant dos à la petite troupe mais mon corps plus grand et plus large que toi les empêche de nous voir. Je rapproche mon visage du tien de sorte qu’ils pensent que je suis en train de t’embrasser.

    Notre seule chance de rentrer chez nous vivant c’est que tu me fasses confiance pendant dix minutes. Alors suis le mouvement et garde tes protestations pour plus tard. Ne regarde pas dans leur direction. Tu me regardes moi ou tes pieds. Et surtout, tu n’ouvres pas la bouche.

    Santa Maria. J’offre une dernière prière à n’importe quel dieu qui passerait par là et je recule d’un pas. C’est une mission suicide et je suis quasiment sûr que tu vas tout faire foirer et que nos semelles vont bientôt patauger dans le sang mais si les miracles existent, c’est le moment de croire en la magie. Je garde ta main dans la mienne, tout en passant mon bras autour de tes épaules. Réflexe idiot mais je veux garder un lien physique entre nous. Je fais demi-tour et choisis de repartir vers mon quartier plutôt que dans la direction que tu avais prise initialement. Je lève un bras en signe d'au revoir et balance un clin d'œil vers un de mes mecs qui m’a servi une bière.

    Merci pour la soirée les gars et… Pour les filles.

    Je te désigne du menton, réponds à leurs rires gras par un sourire forcé et accélère la cadence. Maintenant, il n’y a plus qu’à espérer que nous serons loin quand ils comprendront que tu ne fais pas partie de leur brebis et qu’ils auraient pu s’amuser avec toi. Je serre doucement ta main et pose celle qui est libre sur le couteau planqué à ma taille. Dans une feinte amoureuse, je penche ma tête comme pour te susurrer des mots doux à l’oreille.

    Quand je te dis de courir, tu cours. Au feu, tu prends à droite puis directement à gauche. Attends-moi derrière l’épicerie.

    Les bruits de pas derrière nous m'indiquent que le miracle ne sera pas pour ce soir.

    Re: a taste of danger — leilo & milo

    Mer 11 Oct 2023 - 5:13
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    Le coeur qui bat. Le sang qui bout. Maintenant que le choc est passé, c'est à la colère de se révéler: cette colère, féroce, intense et juvénile, qui coule dans ses vaines. La colère propre à une fille à qui on avait promis que le monde lui appartiendrait, mais qui continue de découvrir, jour après jour, à quel point cette promesse était bridée par des conditions, des exceptions ou des mises en garde. Elle a envie de hurler, Leilo. De crier, à pleins poumons. Elle finit par s'armer de courage pour se rattraper de son attaquant et lui cracher dessus, bien bruyamment. « Sale porc. » Ce n'est pas sophistiqué. Ce n'est certainement pas un comportement jugé approprié pour une « jeune fille » de son âge. Elle le sait, en plus. Et elle s'en fout, totalement. Cet homme l'avait traitée comme un objet. Un sac d'os, un morceau de viande. Il ne méritait rien de plus, ni de moins, que son mépris, son dégoût, sa rage.

    Une porte s'ouvre alors. Son coeur s'arrête. Sont-ils de nouveau dans le monde civilisé, entourés de témoins et d'alliés? Ou sont-ils tombés dans la gueule du loup? Une antre de démons, tous plus vicieux et voraces que leurs prochains. Son regard tente de masquer son inquiétude, alors qu'il se pose sur son interlocuteur. Elle ne sait pas si elle espère qu'il s'approche de ces hommes avec camaraderie, ou si elle le redoute: au premier abord, ils ne semblent pas être de ceux qu'elle aimerait fréquenter. Après réflexion, elle se dit qu'il vaudrait quand même mieux pour elle que l'inconnu ne les connaisse pas. Appelez cela l'instinct, ou l'intuition. Appelez cela ce que vous voulez, elle s'en fiche bien, en vrai.

    Instinctivement, sa main attrape celle de l'italien. Un geste qu'elle regrette presque immédiatement, alors qu'il la plaque avec une agilité et trop abrupte, trop féroce. Elle est prête à se débattre, à crier de nouveau, persuadée que son cauchemar ne fait que commencer. Son coeur se remet à battre la chamade. Sur le moment, elle se surprend à haïr cet homme, qui lui avait faussement donné l'espoir qu'elle était en sécurité. Elle savait. Elle savait qu'elle ne pouvait pas lui faire confiance, qu'elle ne devait pas le suivre. À en juger par ses actions, elle avait pleinement raison.

    « Aïe... Mais lâche moi, putain! » souffle-t-elle finalement, assez audiblement pour qu'il puisse l'entendre, trop peu pour attirer l'attention des trois hommes. En parlant d'eux, elle laisse son regard se balader en leur direction. Elle voit la lune réfléchir sur un revolver, attaché à la ceinture du premier. Tout espoir qu'ils pourraient la tirer d'affaire s'évaporent à cet instant là: elle remarque également que l'italien n'a pas de flingue dans sa ceinture. Mieux vaut le démon qu'on connaît que celui dont on ignore tout.

    Elle se met à trembler. Ses soupirs deviennent de plus en plus saccadés, ses yeux de plus en plus effrayés. Que va-t-il faire? Que va-t-elle faire pour s'en tirer, indemne? Son souffle s'intensifie, alors qu'il prend la parole. Il veut sa confiance. Dix minutes. C'est ce qu'il lui demande. Dix minutes de confiance. Dix minutes de silence. Elle regarde ses yeux, comme il lui ordonne. Non pas parce qu'elle préfère le regarder plutôt que ses pieds, mais parce qu'elle espère pouvoir déceler, dans son regard, si ses intentions sont honorables. Le regard de Milo est brumeux. Énigmatique comme la nuit, l'obscurité ne facilite pas la tâche de la Californienne, qui peine à déceler le moindre indice dans les pupilles noires de son interlocuteur. Malgré tout, dix minutes de plus à vivre semble être une offre bien intéressante, pour l'offre. La meilleure offre qu'elle semble avoir devant elle. Alors elle accepte, en silence. Elle retient les violents frissons qui menacent de la mettre à genoux. Elle se mord la lèvre pour se retenir de crier. Elle finit par abaisser son regard, parce qu'elle préfère ne pas se torturer en se demandant si cet inconnu va la blesser, ou pire.

    Il recule finalement. Elle tente de régulariser son souffle – les résultats de cet essai sont mitigés. Sa main emprisonne toujours la sienne. Elle le suit, en silence. Elle a l'impression d'être passagère dans son corps, lorsqu'il passe son bras autour de ses épaules. Elle préfère ne pas y penser. Elle préfère disparaître, ailleurs, dans un souvenir sécurisant. À ce moment là, c'est le visage de @Thaddeus Eberhart qui se dessine, étrangement, dans ses pensées. Elle repense à sa douceur. Au confort qu'elle avait toujours ressenti, en sa présence. C'est étrange, de se dire que c'est peut être la dernière chose à laquelle elle penserait. Pas à sa mère. Pas à sa meilleure amie. Pas même à son dernier ex, celui avec qui elle avait eu sa plus longue relation. Non. Thaddeus: un homme qui l'avait plaquée par téléphone, et qu'elle n'avait pas revu depuis ... Quoi, deux ans?

    Elle a un haut-le-coeur lorsque Milo la désigne en parlant « des filles ». L'envie de le gifler n'est qu'égalée par le désir de vomir. Elle se retient de faire l'un comme l'autre. Elle reste silencieuse. Immobile. L'instinct prend soudainement le dessus, Leilo ayant ce sentiment viscéral qu'elle devrait faire ... Quelque chose. Elle se surprend à sourire, à les saluer d'un signe de la main, aussi discret qu'il est charmant. « À la prochaine, les gars, hihi. » finit-elle par souffler, d'une voix étonnamment mièvre et mielleuse – une voix qui ne lui ressemble pas. La voyante savait user de ses charmes pour obtenir ce qu'elle désirait, dans un bar notamment. Mais elle reste étonnée de sa capacité à user de ses talents dans cette situation spécifique, alors que tout son être lui intime l'ordre de crier et qu'elle se fait violence pour marcher droit.

    Ils continuent de marcher, dans la nuit. Plus ils s'éloignent, plus la brune hésite à mettre un coup entre les jambes de Milo pour tenter sa chance et courir. Si elle n'était pas en talons, elle le ferait très probablement. Elle ne peut s'empêcher de constater que la société est vraiment sadique avec les femmes. Ce constat la rend d'autant plus énervée. Mais la pression que l'inconnu exerce sur sa main l'encourage à ne pas faire de mouvements brusques. Elle ne saurait dire si cette pression lui donne l'impression d'être rassurée, ou menacée. Quoi qu'il en soit, elle fonctionne. Leilo reste docile. Leilo continue de jouer la mascarade.

    Elle écoute attentivement les paroles du brun. S'agit-il d'un piège qu'il lui tend? Devrait-elle l'écouter? Courir, ça elle veut bien. Mais irait-elle pas plutôt à gauche, puis à droite? Pour s'échapper? Elle connait cependant le quartier. Elle sait exactement de quelle épicerie il lui parle. Et elle sait aussi qu'il lui désigne la direction d'un des endroits moins dangereux du périmètre. Si elle allait dans le sens inverse, elle risquait de retomber dans le même cirque que plus tôt, si ce n'est pire. Les pas commencent à s'accélérer derrière eux. Étais-ce de sa faute? Aurait-elle dû rester silencieuse, comme il le lui avait réclamé, plutôt que de jouer le jeu et d'attirer leur attention à son visage? Elle n'a pas le temps de trop y réfléchir: voilà qu'il lui ordonne de courir. La brune court alors de toutes ses forces. Elle court, malgré l'inconfort de ses talons, qu'elle aimerait bien retirer, tout en sachant qu'elle n'a pas le temps de le faire. Comme indiqué, elle tourne à droite au feu, grillant le feu rouge (heureusement que le traffic est plutôt calme, à cette heure ci. Ou pas, d'ailleurs: elle aurait pu arrêter une voiture et réclamer de l'aide. Peut être.), avant de tourner à gauche.

    Elle voit enfin l'épicerie, s'arrêtant au niveau de celle-ci pour retirer ses chaussures, et prendre le temps de respirer. Un soupir gigantesque s'échappe d'entre ses lèvres, alors qu'elle se sent soudainement revivre. Pour la première fois depuis l'altercation avec l'agresseur plus tôt, un sentiment de sécurité s'éprend d'elle. Elle connait d'ailleurs le chemin de la maison: elle sait comment faire pour rentrer, quelles rues emprunter, pour rester hors de danger. L'instinct la motive à disparaître, sans laisser de traces, plutôt que de laisser à l'inconnu l'occasion de la surprendre à nouveau en se révélant être un montre. Leilo s'apprête à marcher. Elle est déterminée à rentrer, seule. Avant qu'on ne la rattrape. Elle commence à traverser la rue, lorsqu'elle est percutée par... Quelqu'un? Non... Ce n'est pas une personne. Elle tombe au sol, redressant son regard, avant de froncer des sourcils, désorientée, lorsqu'elle se retrouve nez à nez avec un flamand rose.

    Re: a taste of danger — leilo & milo

    Mer 11 Oct 2023 - 5:13
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    Re: a taste of danger — leilo & milo

    Mer 18 Oct 2023 - 21:04
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    Pourquoi je me donne autant de peine pour une inconnue ? Aucune idée. Pourquoi je ne suis pas resté chez moi ce soir comme c’était prévu ? Aucune putain idée. Cazzo, j’ai envie de me tirer une balle dans mon propre genou pour avoir été aussi con. Pactiser avec un gang ennemis était une putain de mauvaise idée, même pour une soirée. Quoique, je m’en sortais plutôt bien avant que tu viennes tout foutre en l’air avec ton alcolo aux basques et tes manières d’apprentie boxeuse. Je suis même surpris que tu ne décides pas de me foutre un bon coup entre les jambes pour déguerpir au plus vite dans la direction opposée que celle que je t’indique. J’espère pour toi que tu as bien en tête que si tu fais ça, tu seras seule face aux chiens qui te poursuivront jusqu’en enfer.

    La chance semble finalement tourner en ma faveur. Tu écoutes mes consignes, tu joues à la poupée sans cervelle et ça marche plutôt pas mal pendant une minute. La chance est aussi fragile qu’une feuille en automne. Elle est là puis l’instant d’après, pouf ! Disparue dans le vent pour aller se poser aux pieds de quelqu’un d'autre. Je te donne le go, tu te mets à courir et je me retrouve seul face à mes anciens amis qui me regardent comme si je venais de galocher leur mère. perfetto ! Je m’arrête, me retourne et les fixe de mon air le plus innocent. Un peu de provoque mais surtout, je te laisse le temps de te mettre en sécurité. J’ai beau jouer au caïd, ils sont trop nombreux pour que je m’en sorte indemne.

    Alors Milo, on nous pique des nanas et on ne veut pas partager.

    Je n’aime pas la façon dont ce connard prononce mon prénom. Je n’aime pas sa gueule tout court. Alors que je voudrais lui foutre mon poing dans la tronche, je fais profil bas et me contente de hausser les épaules.

    Je ne suis pas du genre partageur.

    La suite est une sorte de chaos que j’ai encore du mal à comprendre. Le mec en face de moi fait un signe de tête à sa troupe et ils fondent sur moi. Je prends un coup de genou dans l’estomac qui me coupe le souffle, le reste est une pluie de coups. J’en prends, j’en donne. Du sang gicle sur mon t-shirt et sur le sol sans que je sache de quel corps il vient. Ma main glisse jusqu’à mon couteau encore coincé entre ma hanche et mon jean et je l’enfonce dans tout ce qui est à ma portée. Des cris retentissent, je viens très clairement de signer mon arrêt de mort. Vu la situation, la faucheuse doit attendre au coin de la rue, mon contrat entre les doigts.

    Mais un coup de vent fait voler une de mes mèches de cheveux sur mon front et la chance refait son apparition. Au loin, une sirène de voiture de flics résonne et tout le monde se fige. On dirait un film qu’on aurait mis en pause le temps d’aller se chercher de quoi grignoter. On regarde tous dans la même direction avant de se relever à la première lueur bleue qui se reflète sur un immeuble.

    C’est pas fini, Milo ! On reprendra cette conversation.
    Quando vuoi, amore mio !

    Je me relève difficilement, une main contre mes côtes qui me font un mal de chien. Mon t-shirt est déchiré mais ma veste n’a rien, elle me permet de faire illusion le temps que la cavalerie passe à mon niveau. J’avance doucement comme si je faisais une petite balade nocturne alors que du sang obstrue mon nez et que j’ai envie de m’échouer sur mon canapé pour panser mes plaies. L’épicerie n’est plus qu’à quelques minutes de marche mais un son étrange attire mon regard de l’autre côté de la rue. Tu as donc décidé de me faire faux bond. Ça m'apprendra à risquer ma vie pour sauver ton cul. Je change de direction en boitant pour venir te trouver en compagnie de ton nouvel ami.

    Alors Princesse, tu comptais te casser sans me dire merci. Heureusement, que ton pote le flamant à plus de manière que toi.

    Mon regard n’a plus rien d’amicale, je suis plutôt en mode boule de nerfs. La situation aurait pu me faire rire si le simple fait d’évoquer un rictus ne me broyait pas les côtes. A bout de souffle, je laisse mon épaule se poser contre le mur et allume une clope, comme si la nicotine avait le pouvoir d’alléger ma souffrance.

    Tu comptais aller où comme ça ? Je t’ai dit de m’attendre.
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    Re: a taste of danger — leilo & milo

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    La situation s'assimile tellement au scénario d'un mauvais film que la californienne finit par craquer. Pouffant au départ de façon inaudible, de véritables éclats de rire s'échappent d'entre ses lèvres alors qu'elle tente de faire sens de ce qu'elle vient de traverser. Elle est consciente que le bruit qu'elle provoque pourrait lui attirer des ennuis supplémentaires, mais la brune est au point de saturation. Après tout ce qu'elle a vécu ce soir, le flamand rose, c'est la goutte de trop. Elle s'attend presque à voir les caméras cachées sortir et lui annoncer qu'elle était la énième victime d'un canular élaboré pour une émission insipide. Elle s'y attendrait presque.

    Le flamand rose l'observe, vraisemblablement aussi médusé qu'elle, bien que davantage désorienté. Il faut croire que l'impact a été particulièrement traumatique pour l'animal. Lorsque la brune a évacué tout l'absurde de la situation, elle retrouve son calme, consciente que cet excès de rire pourrait à nouveau lui attirer de l'attention mal-intentionnée. Se relevant alors, Leilo époussète son jean avant de reporter son attention à l'animal. « Bah alors, qu'est-ce que tu fais par ici, toi? » Elle croit vaguement se souvenir d'une histoire d'animaux échappés du zoo, mais cela ne lui empêche pas de se demander comment un flamand rose aurait pu se déplacer du Downtown au South sans être repéré. Elle en oublie presque les dangers qui rodent autour d'eux, tant cet animal a perturbé sa soirée. Heureusement (?) pour elle, c'est alors que l'italien revient pour lui donner une piqûre de réalité.

    Sa voix la déroute, ses mots d'autant plus. Un mélange de peur, de colère et de tristesse s'éprennent d'elle, des émotions qu'elle tente de canaliser en rage. Elle se retourne avec férocité, un air de défi dans les yeux, les narines retroussées, déterminée à ne pas être une victime, coûte que coûte.

    « Pardon? » finit-elle par rétorquer, le regard assassin. « Par-fucking-don? » Elle garde ses distances, par précaution, bien que l'envie de gifler le brun lui démange. « Ha. Hahahahaha! » Leilo a définitivement craqué. Plus rien ne fait sens, elle ne répond plus de rien et ses émotions ont décidé de mener la danse, contre son gré. Alors elle se met à rire, parce que la seule alternative qu'elle a, c'est de pleurer, et que Leilo se refuse à pleurer dans ce contexte précis. C'est un rire glacial. Strident. Inconfortable, autant pour sa voix que pour les oreilles de son interlocuteur. « Elle est putain de bonne, celle-là. T'en as d'autres des comme ça? Hé, t'as entendu ça, le flamand? Le monsieur, il désire un remerciement. Incroyable. » Leilo applaudit le chef, parce qu'autant de culot, ça a du mérite. Elle ne sait pas sur quelle planète il vit, ni ce qu'il a fumé. Elle, elle vit sur Terre, et elle a beau avoir bu (un peu [beaucoup]), elle n'a cependant rien fumé. Et à son souvenir, lorsqu'elle avait eu besoin de son aide, il était resté là, bêtement, de l'autre côté de la rue, à l'observer comme si elle était un animal de zoo, justement. C'était elle qui avait dû réclamer son aide, elle qui avait presque dû le supplier pour qu'il daigne intervenir, avec réticence et antipathie. Et il estimait mériter un remerciement? Il pouvait aller se faire foutre.

    « Merci Batman d'avoir sorti tes doigts de ton cul pour venir aider cette pauvre demoiselle en détresse. On apprécie cet acte d'altruisme légendaire. Je suppose que maintenant tu vas me demander de me mettre à genoux en prime? » Elle est consciente qu'elle tente le diable, à faire des remarques brûlant de sarcasme et d'accusations, mais Leilo est trop affectée par les évènements de la soirée pour avoir les idées claires. Et si cet homme pourrait très certainement se montrer aussi dangereux, si ce n'est plus, que ceux auxquels ils avaient échappé quelques minutes plus tôt, son impulsivité la pousse à s'exprimer, le besoin de tout évacuer étant trop fort pour se laisser ignorer plus longtemps. C'est alors qu'il lui demande où elle comptait aller. Il veut pas son adresse et son 06 tant qu'il y est? « Va te faire foutre en fait. » Et toc. Dans les dents.

    Elle se sent fière, d'un seul coup: indépendante, féroce, autonome. Mais l'éclairage change (littéralement), la position que le brun prend contre le mur laissant son visage baigner dans les reflets des réverbères. Son regard ne se pose que furtivement sur le visage de l'inconnu – une seconde, tout au plus. Mais cela reste une seconde de trop. Elle ne peut pas ignorer le sang qui coule, vraisemblablement versé pour elle, justement. Le désir de se mordre la langue est presque aussi fort que celui de vérifier qu'il va bien. Et aussi subitement qu'elle s'était soulevée, sa rage s'éteint.

    Elle n'est pas idiote: elle a bien conscience qu'il représente toujours un danger. Une menace. (Les hommes ne le représentent-ils pas tous, d'une façon ou d'une autre?) Et si la solution la plus prudente serait de profiter de son état affaibli pour s'enfuir comme jamais elle ne s'était enfuie auparavant, elle ne peut s'empêcher de ressentir une frustrante culpabilité vis-à-vis de la situation. En effet, la brune se sent partiellement fautive de l'état de Milo, bien qu'elle n'ait pas été celle à l'avoir amoché, bien qu'elle n'ait rien demandé du tout. Ainsi est la triste réalité de la vie: même victimes, les femmes sont toujours rendues coupables, d'une façon ou d'une autre. N'étais-ce donc pas de sa faute qu'on l'avait suivie? N'étais-ce pas de sa faute qu'elle avait des seins, des hanches, et un vagin? N'était-elle pas responsable de l'attention que les autres pouvaient lui porter, de la tentation qu'elle représentait à leurs yeux, de leurs pulsions animales? Non, bien évidemment que non. Et pourtant, le sentiment de culpabilité persiste.

    « Putain... » souffle-t-elle finalement par frustration, se mordant la lèvre et remuant de la tête avec incrédulité, avant de se rapprocher, contre ses meilleurs instincts, vers l'inconnu. « Désolée » souffle-t-elle finalement. Prononcer le mot est presque douloureux tant tous ses instincts lui hurlent qu'elle n'a aucune raison de s'excuser, ni de raison d'être désolée. Certes, son language avait été désagréable, pour ne pas dire irrespectueux... Mais ça, c'était un détail. « Tu saignes beaucoup? Tu as besoin d'aide? » elle finit par demander. Elle ne peut cependant pas s'empêcher de penser les mots suivants: Tu vois? C'est si dur que ça de demander aux gens s'ils ont besoin d'aide? Heureusement pour Milo, elle se mord de nouveau la langue.
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    Re: a taste of danger — leilo & milo

    Sam 11 Nov 2023 - 21:57
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    J’ai l’impression d’être passé dans un univers parallèle en entrant dans cette ruelle où tu te tiens. Je suis figé devant cette scène improbable. Un flamant rose me regarde, comme s’il attendait quelqu’un, comme si sa présence dans les rues de Los Angeles était parfaitement normale. Et puis, il y a toi à côté. Les mains sur tes côtes à rire à en perdre le souffle. Mon regard passe de la bête figée à toi dont tout le corps est secoué par des soubresauts de rire. Et une nouvelle fois, je me demande vraiment ce que je fous là. Je n’ai pas été un saint dans la vie, je le reconnais ouvertement mais de là à mériter de passer la nuit avec un putain de flamant rose et une folle dingue hystérique ? Santa Maria, je suis venu ici pour me fondre dans la masse et pas pour plonger dans de nouvelles emmerdes. Tu as beau ressembler à une californienne typique, robe moulante et talons hauts pour une sortie entre copines, tu sens les emmerdes à plein nez, pulcina.

    Finalement, ton rire se calme et ce n’est plus des éclats qui s’échappent de tes lèvres mais des aiguilles qui viennent se planter en plein dans mon ventre. La jolie princesse est en détresse n’est en fait qu’une putain d’hypocrite hargneuse. Minuit a sonné et Cendrillon s’est transformé en Cruella. Mes côtes m’envoient des décharges électriques dans tout le corps à chaque respiration et je suis obligé de m’appuyer contre le mur le temps que tu finisses ta petite tirade. Bien sûr, je cache ma souffrance derrière une bonne épaisseur de nonchalance, donnant à mon geste des airs de lassitude face à ton attitude.

    La prochaine fois, démerde toi avec tes admirateurs principessa ! Je suis peut-être pas un héro qui vole à ton secours mais je t’ai sortie d’une belle merde alors putain de cazzo ! Ouais, je mérite au moins un merci !

    Ma main appuie contre mes flancs pour tenter de soulager la douleur mais tout ce que je récolte, c’est une nouvelle vague de douleur qui me fait serrer les dents. Juste pour ne pas perdre la face et alimenter ma réputation de connard, je glisse une dernière pique. Injuste et totalement fausse mais uniquement destinée à te blesser. Œil pour œil, pique pour pique.

    Oh et tu n’as pas ce qu’il faut pour t’agenouiller devant moi, mia cara.

    On se regarde en chien de faillance pendant quelques instants. Le monde continue de tourner autours de nous, quelques voitures passent dans la rue et des rires lointains laissent à penser que des jeunes rentrent de soirée, mais dans cette ruelle tout s’est figé. J’attends ton prochain mouvement pour adapter ma stratégie. Alors que je pense que tu vas me sauter dessus, toutes griffes sorties et courage retrouvé, l’expression de ton visage change et devient… Amical ? Putain, je comprend rien à ce qu’il se passe dans ta petite tête. Au lieu de me mordre dans la jugulaire, tu me balances des excuses en pleine face, me faisant froncer les sourcils d’incompréhension.

    T’excuse pas.

    Je ne m’excuse jamais. Je glisse une cigarette entre mes lèvres en haussant les épaules et c’est ce qui ressemble le plus à des excuses chez moi. Tu as l’air de vouloir enterrer la hache de guerre pour le moment et je n’ai plus assez d’énergie pour jouer au connard.

    Je vais survivre. Je dois avoir deux ou trois côtes de fêlés et mon visage doit avoir morflé mais rien de grave.

    J’inspire sur ma clope, les doigts tremblants malgré moi. La nicotine calme mes nerfs et me permets de calmer mon rythme cardiaque encore bien trop irrégulier.

    J’ai juste besoin d’antidouleurs et de bandages, et je serais comme neuf.

    Malheureusement, ça n’est pas mon premier passage à tabac et encore moins mon dernier. Ma chance dans toute cette histoire est d’être tombé sur des mecs ivres qui n’avaient pas toutes leurs capacités pour me buter à mains nues. Je tire une nouvelle fois sur ma cigarette quand un détail attire mon attention. Je sors mon couteau de son étui dans mon dos et me redresse dans un geste rendu brusque par la douleur. Ton pas en arrière et l’expression horrifié de ton visage me tire un éclat de rire.

    Calma, Bella. Je t’ai pas aidé pour te buter maintenant.

    Je te contourne d’un pas incertain et m’approche du flamant rose qui n’a toujours pas bougé. Accroupis devant lui, je sectionne une bande de plastique qui s’est emmêlée dans les pattes de l’animal. C’est ce qui le retenait parmi nous il faut croire car dès qu’il retrouve sa mobilité, il décide de quitter la ruelle pour d’autres aventures californiennes.

    Re: a taste of danger — leilo & milo

    Mar 21 Nov 2023 - 6:48
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    La rage au ventre, le feu aux tripes, la brune se retrouve hors d'elle-même lorsqu'elle écoute les réflexions du brun. « Et les chevilles, ça va sinon? » La concernant, il en a une belle paire pour le coup. « J'tiens quand même à te faire remarquer que si tu t'étais interposé plus tôt, on aurait p't'être pas eu autant d'emmerdes avec tes potes. » Et que si elle s'était pas plus ou moins précipitée vers lui, il ne serait probablement pas venu à son aide. « ... Alors ton merci, tu peux te le mettre là où je pense. » Et tac. Elle se sent galvanisée par la colère. Maintenant que la terreur s'est dissipée, son adrénaline a vraisemblablement besoin d'être évacuée d'une autre façon. La concernant, tous les coups sont permis. « J'te conseille d'ailleurs de trouver de meilleurs potes, parce que tes cro-magnons ils avaient l'air plutôt nazes. » Il faut bien appeler un chat un chat.

    La nouvelle réflexion de l'italien la prend par surprise. Leilo se demande si elle devrait se sentir insultée ou rassurée par les propos de son interlocuteur. Elle opte tout de même pour la deuxième option, parce qu'elle se moque bien de son opinion et qu'elle est bien contente d'apprendre qu'il n'attend pas un remerciement en nature pour son aide à deux balles. Et puis, il fallait bien le reconnaître: ce ne sont pas les prétendants inconnus qui lui manquent, à Leilo – elle reçoit inéluctablement plus d'attention qu'elle ne le désire (puisqu'elle n'en désire pratiquement aucune). À ce rythme, moins elle en a, mieux elle se porte.

    « Ha! Encore heureux. Je ne le ferasi pas si ma vie en dépendait. » Elle sait qu'elle devrait se mordre la lèvre, ou au moins réfléchir avant de parler, mais c'est plus fort qu'elle: ses mots sont comme elle. Féroces, à toute épreuve, et impossibles à contenir, ou à brider.

    Elle s'apprête à partir et définitivement faire ses au revoirs (ou plutôt, ne pas en faire) à ce compagnon d'infortune de pacotille lorsqu'elle remarque qu'il est blessé. Et par réflexe, Leilo s'excuse. Elle regrette presque instinctivement cette offrande, compte tenu de la trahison qu'elle a l'impression de faire à tous les livres et mantras féministes qu'elle avait pu lire (et essayer d'intégrer) pendant ses heures de libre. Elle a conscience des lacunes sociétales en termes d'égalité. Elle sait que les femmes sont systématiquement indoctrinées de sorte à croire qu'elles sont réellement fautives pour tout, et que la seule réaction acceptable, en toute situation, est de se soumettre et de se confondre en excuses. Elle sait également à quel point ces notions archaïques sont aussi passées qu'elles sont problématiques. Et elle se vante souvent d'être déprogrammée de toutes ces conneries à tous ceux qui désirent l'entendre. Et pourtant, non, voilà qu'elle s'excuse, pour une situation pour laquelle elle n'a même pas une fraction de responsabilité.

    Évidemment, lui ne s'excuse pas. De ne pas être intervenu plus tôt. Ou plus généralement, d'être un connard. Non, lui c'est un homme, visiblement un de ceux à qui on a appris que tous les coups étaient permis, que le monde leur appartenait, et qu'ils ne devaient rien à personne. Le genre d'hommes qu'elle supporte le moins, en somme.

    Alors qu'elle lui propose de l'aide, il affirme pouvoir « survivre ». Elle n'en doute pas, il a l'air plutôt costaud. Mais la culpabilité engendrée par des années de conditionnement est difficile à taire, et Leilo a donc la fâcheuse impression qu'elle doit faire... Quelque chose. Tout en maudissant cette même impression, bien évidemment: la belle est capable de faire plusieurs choses en même temps! « Je peux appeler une ambulance, sinon. » D'autres auraient très certainement déjà composé le numéro, mais la brune n'est pas dupe: les quartiers où elle opère n'ont pratiquement rien en commun avec les rues et boulevards aux noms mièvres tels que bois de houx (Hollywood) ou crépuscule (Sunset). Elle a parfaitement conscience que ce quartier n'est pas des plus accueillants. Et également que certains de ses visiteurs, ou occupants, ne sont pas forcément les bienvenus dans le système. Certaines personnes ont leurs raisons pour ne pas vouloir être repéré par un système informatique, et Leilo trouve que cet homme a particulièrement la tête de l'emploi.

    Il lui sort alors sa liste de courses, comme si elle allait pouvoir y faire grand chose, à cette heure de la nuit. Mais la brune réalise finalement qu'il a parlé d'antidouleurs. Et coup de chance pour lui, il s'avère qu'elle en a toujours dans son sac à main avec elle. C'est un peu essentiel, surtout à un certain moment dans le mois. Certes, l'emballage rose et les mots soulagement menstruel inscrits en grand sur l'emballage déplairont probablement au brun... Mais au elle se dit que cela devrait bien pouvoir faire l'affaire, il y avait, après tout, de l'ibuprofène dans chaque pilule.

    « Tiens, j'ai ça si jamais », finit-elle par souffler avant de lui tendre la barquette en métal.

    C'est alors que l'inconnu se redresse, un couteau à la main. Leilo a un mouvement de recul, légèrement alarmée. S'il ne voulait pas de son médicament, il pouvait simplement le refuser, plutôt que l'attaquer. Mais c'est alors qu'il rit, avant d'affirmer ne pas désirer la buter maintenant. La brune se laisse respirer de nouveau, sans baisser ses gardes pour autant. Elle suit cependant curieusement l'italien du regard alors qu'il se rapproche du flamand rose pour le libérer d'un morceau de plastique qui l'emprisonnait sur place. « Sérieusement?! » finit-elle par râler, malgré elle. « T'étais pas chaud à l'idée de me venir en aide, par contre un putain de flamand rose débarque et tout d'un coup t'es Superman? Non mais je rêve. » Sa patience avait vraiment été mise à rude épreuve ce soir là.
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    2023

    Re: a taste of danger — leilo & milo

    Ven 5 Jan 2024 - 10:38
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    Dans cette ruelle où la pénombre n’est chassée que par un lampadaire en fin de vie, j’ai soudainement l’impression d’être épuisé. Pas le genre de fatigue qui se règle en faisant la grasse matinée, non le genre de fatigue qui ne règle que par un fix de poudre ou par des cachetons achetés à un type louche dans un coin de rue. On se fait face, chacun avec nos mines froissées de tous les mots qu’on retient. Tu te mettrait sûrement à hurler si je te disais qu’on se ressemble toi et moi, et pourtant… T’as l’air d’être une sacré donna, je sais pas trop pourquoi on retient nos coups tous les deux d’ailleurs. On a les épaules pour encaisser mais la nuit a été longue pour tout le monde.

    L’adrénaline reflue dans mes veines et je m’imagine soudainement en Sisyphe. Je m’évertue à pousser ma vie devant moi, à grimper éternellement une colline jusqu’à ce que des emmerdes me fassent chuter et que je doive tout recommencer depuis le début. Eternel recommencement qui commence sérieusement à me les briser.

    Je relève le regard quand tu proposes d'appeler une ambulance. Je tire plus fort sur ma cigarette et je vois bien que même toi, tu n’y crois pas à ta proposition. T’es pas bête, tu sais bien que je ne suis pas le genre de type à me pointer aux urgences pour des conneries, comme une côte fêlée et une balle dans la cuisse. Là d’où je viens, on a des médecins personnels pour régler les petits bobos. Mais maintenant que je fais cavalier seul, j’ai appris à me débrouiller seul. C’est fou tout ce qu’on peut trouver sur YouTube. Les tutos pour déloger une balle sans provoquer une hémorragie ne sont pas si rares que ça. Et je dois reconnaître que c’est bien utile.

    Laisse tomber l’ambulance.

    Continuons à jouer, plutôt. Je vais continuer de faire semblant d’être un type qui n’est pas en fuite dans un pays étranger et toi, tu vas continuer à croire que rester avec moi est une meilleure solution que de t’enfuir en courant.

    Ils ne pourront rien faire pour moi de toute façon. On ne répare pas des côtes, il faut juste attendre que ça se ressoude tout seul.

    Oui, tu peux m'appeler Docteur Sanzari. Ça sonne plutôt pas trop mal, non ? Je crois que je commence à me faire à ce nouveau nom, à cette nouvelle identité. J’attrape la plaquette que tu me tends mais un mouvement attire mon attention. Mon copain à plume est toujours bloqué derrière toi. Pendant que je le libère de ses chaînes en plastique, je ne peux m'empêcher de rire à ta réflexion.

    Il faut croire que le flamand rose à l’air plus sympa que toi.

    J’abuse, tu fais des efforts et moi je continue de te faire chier. Mais ta mine renfrognée me plaît pas mal alors je ne vais pas me priver de la provoquer encore un peu. Je jette mon mégot de cigarette dans une benne ouverte un peu plus loin et observe les médocs que tu m’as refilé. Règles douloureuses. Cazzo, sérieusement ? Tu crois vraiment que tes pastilles roses vont me soulager ? Bordel, mon rocher est de nouveau en train de me rouler sur la face. Soirée merdique pour soirée merdique… Autant continuer.

    Je viens de me faire tabasser et tu me files des cachetons pour meufs…

    Je soupire mais avale tout de même quatre comprimés avant de te rendre ta plaquette en aluminium. Au mieux, ça va me soulager un peu. Au pire, ça ne fera rien et je pourrais toujours grogner jusqu’à chez moi.

    C’est quoi la prochaine étape ? Tu me proposes de regarder Love Actually en mangeant de la glace ?

    Je l’ai dit, j’aime te faire chier. Et si tu continues de réagir au quart de tour, je ne vais certainement pas me calmer. Je jette un coup d'œil à mon téléphone avant d’ouvrir une application pour commander une voiture.

    On va retourner sur la rue principale et commander une voiture. Cette soirée doit prendre fin. J’ai envie d’une douche et de dormir pendant quelques années.

    Les épaules basses, un air lasse qui s’empare de mes traits, je sors de notre cachette improvisée. Pas de traces de nos assaillants, ni des flics qui ont dû en avoir marre de nous chercher. Il est temps de rentrer, Princesse.

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    Re: a taste of danger — leilo & milo

    Dim 28 Jan 2024 - 8:33
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    Sapphire

    tw: mention furtive d'agression sexuelle et d'homicide

    Pas d'ambulance. Elle n'est pas plus étonnée que ça, au final. Ce type avait l'air d'avoir des fréquentations ... Éclectiques. Elle ne serait pas surprise si elle voyait sa tête sur un avis de recherche en parcourant les faits divers. Et la brune, comme beaucoup de filles de son âge, est particulièrement forte pour juger un livre à sa couverture... Avant de réprimander les autres qui oseraient en faire de même à son sujet, bien évidemment (sinon c'est moins drôle).

    « ... T'es sûr que t'as pas besoin de points de suture? » Ose-t-elle finalement demander, mine de rien, car elle n'aimerais pas voir sa tête dans les obsèques du lendemain. D'ailleurs, si elle ne revoyait jamais sa tête de sa vie entière, cela ne la dérangerait pas plus que cela, loin de là. Elle espère cependant que ses plaies ne sont pas superficielles, ou qu'il ne comptera pas sur elle pour les recoudre: pour le coup, elle est nulle en couture. Sa mère avait beau avoir essayé de le lui apprendre... C'était vraiment pas pour elle. Certes, elle avait réussi (avec beaucoup d'aide de la part de sa mère et de Maddie) à « assembler » (car il s'agissait bien d'un assemblage, plutôt que d'une couture) l'accoutrement qu'elle revêt pour arnaquer ses clients, mais elle s'était piqué le doigt un nombre incalculable de fois et avait failli mettre le feu au projet à une demi-douzaine de reprises tant ça l'avait frustrée. S'il osait lui demander de le rabibocher, il tomberait vite des nues à compter du premier dérapage que ses doigts finiraient indéniablement par faire. Elle risquait davantage d'aggraver ses blessures que de les soigner.

    Elle soupire, agacée par la réflexion de son interlocuteur lorsqu'il daigne la comparer à un flamand rose. « J'pense qu'on est toutes les deux plus sympas que toi, en tout cas. » Il faut dire qu'il n'était pas un modèle de la gentillesse. Elle sait qu'elle continue à prendre des risques à le provoquer de la sorte, mais c'est plus fort qu'elle: elle a du mal à se défaire de la rancune qu'elle a ressentie face à sa réticence à lui venir en aide. Elle aurait pu finir violée, ou même tuée (possiblement un combo des deux) si elle ne l'avait pas contraint à lui venir en aide. Il faut dire que les évènements subis ces dernières minutes, l'absurde de la situation avec le flamand rose, et le fait qu'elle était toujours en vie lui avaient également permis de retrouver un peu de son cynisme et de son acidité habituelle.

    Elle a qu'une seule hâte: qu'il lui fasse signe qu'il aille bien pour qu'elle puisse rentrer chez elle, tranquillement. Idéalement, sans qu'il ne la suive. Alors elle lui tend ses pilules, espérant qu'il les avalera pour que leur soirée puisse enfin prendre fin. Malheureusement, il ne semble pas vouloir manquer une occasion pour être désagréable.

    « Écoute, c'est ça ou rien, j'ai rien d'autre », réplique-t-elle donc d'un ton agacé, avant de se permettre d'ajouter: « ... Ça s'voit que t'as jamais eu des règles, toi. » Difficile d'oublier les journées passées à se rouler en boule à cause de crampes abrutissantes. Certes, les pilules ne parvenaient pas systématiquement (voire même, rarement) à éradiquer la douleur, mais elles avaient au moins le mérite de savoir l'atténuer, dans le pire des cas. Certes, la brune n'est pas médecin, et n'a jamais non plus été tabassée (mais la nuit est encore jeune, n'est-ce-pas?), donc elle ne pourrait pas garantir que ses pilules seraient efficaces dans les circonstances de son interlocuteur... Mais il n'avait pas réellement trente six options à sa disposition non plus.

    Ses yeux s'élargissent quand elle le voit descendre quatre comprimés d'un coup. Elle est pas sûre que ce soit l'idée du siècle, mais il est trop tard pour y remédier de toutes façons alors elle n'en dira pas plus. Elle récupère la barquette qu'il lui tend, la rangeant dans son sac à mains.

    « Non mais je rêve, t'as cru que j'étais une Karen ou quoi? » Cingle-t-elle lorsqu'il émet l'hypothèse qu'elle compte le faire regarder Love Actually. « J'regarde pas ce genre de films à la con. » Mais vraiment pas. Du moins... Pas seule. Avec Maddie, oui, mais plus pour se moquer du scénario qu'autre chose. Avec sa mère, également, le vendredi soir, en fond, alors qu'elles papotent. Au fil des années, les traditions ne font que s'ancrer davantage dans ses habitudes.

    Il parle alors de commander une voiture, le visage de la californienne s'assombrissant légèrement à l'idée qu'il puisse savoir où elle habite. Elle sort son téléphone de sa poche, prête à affirmer qu'elle peut se commander son propre uber, merci beaucoup. Elle réalise que celui-ci est éteint, appuyant sur le bouton pour l'allumer, avant que la batterie vide à la barre rouge ne s'affiche sur l'écran. Plus de jus dans l'appareil.

    « Putain, mais c'est pas vrai... » souffle-t-elle entre ses dents, en grimaçant. Elle pourrait possiblement rentrer à pieds... Mais il fait froid, surtout dans sa petite robe, et après la soirée qu'elle a eu elle n'est pas sûre de survivre à la marche avec sa santé mentale intacte. Alors elle suppose qu'elle n'a pas réellement tant d'options que cela. Elle lui donnera une fausse adresse, pas trop trop loin de chez elle. Elle fera semblant de rentrer dans un immeuble au pif, avant qu'il ne reparte. Et quand elle sera rassurée qu'il n'est pas un taré qui compte la suivre jusqu'à chez elle... Là, elle rentrera pour de vrai. Mais chaque chose en son temps.

    « 152, sur la 79ème », finit-elle donc par dire. C'est à dix minutes de marche environ, de chez elle. Six si elle retire les talons et finit pieds nus. Quatre si elle court pieds nus. Ça devrait le faire. « ... Merci », ajoute-t-elle alors. Le mot sort difficilement. Il a un arrière-goût amer. Mais il est sorti, c'est l'essentiel non?
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    Re: a taste of danger — leilo & milo

    Lun 19 Fév 2024 - 15:26
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    Les joutes verbales, c’est mon truc. Rien ne me plaît plus que d’énerver les personnes qui osent entrer en interaction avec moi. Non, vraiment c’est un plaisir et c’est encore plus jouissif quand la personne en face à du répondant. Honnêtement, je t’aurais croisé dans un bar ou dans le rayon glaces du supermarché, aucun doute que j’aurai apprécié nos échanges. Mais là, je commence à perdre de la fougue parce que j’ai les cotes en miettes, que je me suis pris assez de coups dans la tronche pour faire disparaître une bonne centaines de neurones et qu’en plus, j’ai envie de dormir. Non, vraiment il faut que cette soirée s’arrête. Tu portes la poisse Princesse. Je ne peux pas dire que ma soirée était incroyable avant que tu ne te jette sur moi mais vraiment, ton programme il est à chier.

    Pendant un instant, j’ai envie de te demander si le relooking c’est ton truc. Parce qu’en plus de vouloir me transformer en meuf avec tes cachetons pour les règles douloureuses, tu pourrais me recoudre et arranger mes traits surement trop masculin pour toi vu l’application que tu mets à vouloir me remettre à ma place. Il y a pas mal de bons mots qui me viennent en tête, certaines tournures qui te relancerai très probablement pour un tour mais comme je l'ai dit, j’ai perdu ma fougue quelque part entre le footing improvisé avec des connards de suprémacistes au cul et l’envol du flamant rose derrière nous. D’ailleurs, on en parle de ce flamant rose ou pas ? Comme une impression qu’on a glissé du LSD dans mon verre en début de soirée et que ma réalité n’a plus aucun sens. Oh merde, c’est peut-être ça en fait ? Je suis complètement stone et je suis en train d’imaginer tout ce merdier !

    Soyons honnête quel était ma chance pour qu’en sortant qu’un QG de gang, je ne me fasse entraîner dans une bagarre par une fille sortie de nulle part avec un foutu pervers aux fesses, qu’on finisse par s’en débarrasser avant de devoir fuir des racistes en furie, que je choisisse intentionnellement de me laisser rattraper pour te laisser le champ libre, tout ça pour finir par taper un brin de causette en compagnie d’un flamant rose dans une ruelle plongée dans la noir ? Je devrais vendre cette histoire à Netflix, je suis sûr qu’on peut en tirer un truc bien.

    Je cligne plusieurs fois des yeux pour revenir à l’instant présent et pousse même le vice en enfonçant un doigt dans ton bras. Tu grognes, te dégage brutalement et je me dis que je ne suis finalement pas dans un rêve ou un mauvais trip. Bon… Ça se tentait, hein ! Je n’ai pas entendu le début de ta phrase mais tu ne sembles pas attendre de réponse de ma part. Je fais claquer ma langue comme une mama italienne à ta dernière réplique.

    Ouais, fais pas genre Princesse. Je suis sûr que tu fantasme sur Hugh Grant comme toutes les femmes.

    Tu peux me le sortir tant que tu veux ton air blasé, je suis sûr que tu aimes regarder ce genre de films. Même moi, de temps en temps, quand je tombe dessus à la télé, je ne résiste pas à une dose de mièvrerie. Bon, et si je peux mater Jude Law, ça serait con de passer à côté. Je laisse les anglais aux yeux bleus de côté pour sortir mon téléphone et lancer une application qui mettra enfin fin à ce cauchemar. Du coin de l’oeil, je te vois faire de même mais ton écran reste indubitablement noir. Je retiens de justesse mon rire. Eh ouai, t’es coincé avec moi jusqu’au bout !

    Je secoue doucement la tête en entendant l’adresse que tu me donnes. Je suis certain qu’elle est fausse mais c’est ton choix. Si une nouvelle marche nocturne te fait envie alors je ne vais pas t’en empêcher.

    J’ai mis mon adresse comme ça, la voiture me déposera en premier. Tu pourras donner ta vraie adresse au chauffeur quand je ne serais plus là. On a eu assez d’émotions fortes pour ce soir.

    Je termine de commander notre voiture avant de me redresser dans un grognement. Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas cassé des côtes et on ne peut pas dire que ça me manquait. Une main contre le mur, je progresse lentement avant de retrouver la lumière vive des lampadaires et la rue qui est de nouveau silencieuse. C’est toujours bizarre de constater que le monde ne s’arrête pas de tourner quand il nous arrive un truc vraiment moche. Toute l’indifférence des grandes villes. Et c’est exactement pour ça que j’ai choisi Los Angeles comme destination pour me planquer. Personne ne fait attention à personne et c’est ce qui me maintient en vie. Enfin, jusqu’à maintenant.

    Je me tourne finalement vers toi. La voiture ne sera pas là avant dix minutes et j’ai besoin de quelque chose. Je ne peux pas entrer dans l’épicerie qui nous à protégé des regards avec ma tronche en sang et mes fringues déchirées. Le gérant ne prendrait même pas la peine de me demander de sortir avant d’appeler les flics. Alors tu es ma seule chance. Je fouille dans ma poche et te tends un billet.

    Tu voudrais pas aller me chercher un café et une barre de céréales au chocolat ? J’ai besoin de reprendre des forces et je tuerais pour un café. Même un dégueulasse comme en ont le secret les américains.

    Mon billet couvre largement de quoi acheter ces quelques provisions. Je ne voudrais pas que tu penses que je me transforme en type sympa alors je ne te propose pas explicitement de t’acheter ce qui te fait envie. Mais l’argent que je te laisse donne assez d’indications sur mes intentions. Bon, il y a aussi le risque que tu m’envoies chier mais tu ne vas pas me refuser un simple café. Hein ?

    Tes doigts se referment sur le billet et je claudique jusqu’à un banc public recouvert de tags. Dans huit minutes précisément, je pourrais laisser ma pire nuit angeline derrière moi.
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    Re: a taste of danger — leilo & milo

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